[Carnac] NoirFlambeau : La jeunesse de Kelisia

 
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Voila vous connaissez peut être l’histoire de mon frère, à moi de vous conter la mienne. Du moins ma vision des choses.

Mes premiers souvenirs précis datent de mes 4 ans, quand la guerre commença. A cette époque je n’avais aucun sens de ce que cela signifiait. Mon père ne partit pas à la guerre et je crois que j’en ai été troublée, je ne comprenais pas pourquoi il ne défendait pas notre royaume. Avec le recul je me rendis compte que sa présence sur nos terres était nécessaire et qu’il lui avait fallu beaucoup de courage pour nous élever en ces temps troublés, sans changer ses convictions.

Je garde un souvenir vague des années qui suivirent, partagée entre mes parents qui m’éduquaient comme ils le pouvaient et mon frère qui je dois le dire prenait grand soin de moi. Rapidement il fut d’ailleurs le seul à parfaire à mes besoins, je le suivais de temps en temps lorsqu’il sortait de la maison, et je sais aujourd’hui que la vie fut très dure pour un enfant de son âge.

Après la mort de mon père, quelques temps s’écoulèrent avant que ma mère ne revienne. Elle m’emmena avec elle. Je ne voulais pas être séparée de Sorheim mais n’eut guère le choix. Je partis donc à ses côtés, et elle m’enseigna l’art de la guérison, les principes de notre déesse, tout ce que j’avais à savoir pour devenir guérisseuse. La seule chose qui m’importait était de rejoindre mon frère au plus vite. Rapidement ses explications devinrent passionnantes et j’écoutais avec avidité ses leçons. Et cet entraînement pris fin, elle me mena à Aegirhamm ou j’allais voir l’instructeur et devins Guérisseuse, j’en étais très fière. Mais pas autant que ma mère.

Elle me dit alors qu’elle pouvait partir, qu’elle me laissait retrouver mon frère, que dorénavant je lui serais des plus utiles. Enfin je pouvais subvenir à mes besoins, enfin je ne serais plus un poids pour mon frère !

Après quelques recherches, je le retrouvais enfin. J’hésitais quelque peu, me demandant ce qu’il penserait de ce que j’étais devenue, puis me décidais à frapper à sa porte. Il était tel que je me l’imaginais, grand, fort, le regard déterminé. Il accepta que je le suive, à ce moment là du haut de mes quinze ans, je m’imaginais être la plus heureuse des femmes, m’imaginant déjà soignant nos valeureux guerriers et participant à la victoire de cette guerre qui n’en finissait plus. Le futur me dira si j’avais raison ou tort.
 

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