-Dégagez !
Je les vois arriver, ces braves petits soldats, tout gentil de venir aider leur grand chef le Iop. Mais ça m'arrange pas, cet enfoiré de Roublard est assez fort pour leur faire sauter la caboche, et ça m'arrange vraiment pas.
Je suis en plus en mauvaise posture, l'ennemi m'assaille de coup, et esquiver son épée aussi acérée que les croc de Crocabulia elle même, me coûte beaucoup d'énergie. Impossible de dégainer ma lame.
-Je m'attendais à mieux que ça de ta part, ta réputation est donc faussée.
-Putain, mais pourquoi tout les gens que je combats sont obligés de sortir des tirades plus clichés les unes que les autres ! Je réplique.
Il aime pas, et j'le sens bien quand son arme frôle mon oreille. J'les aime bien mes oreilles moi, pas envie d'en perdre une !
J'esquive encore un coup, un autre, je recule. Mais il se fatigue même pas l'animal.
Il se fend, tentant de me transpercer. C'est le moment que j'attendais. Je tourne sur moi même, la lame rafle mes côtes, sans dommage notables, et je lui assène un coup de coude dans le pif. Il titube et recule, se tient le nez. J'en profite et dégaine. Le vrai combat commence.
J'attaque, un coup vertical, qui heurte la lame ennemie. Une gerbe d'étincelle salue le coup infructueux. Il réplique, j'esquive, je contre-attaque. Il dévie ma lame et tente d'atteindre ma carotide. Je me baisse, tente de faucher ses jambes. D'un bond il recule et sort deux bombes de sa sacoche qu'il s'empresse de m'envoyer à la tronche.
Je bondis largement en arrière, les explosifs font éclater des gerbes de terres et de roches. L'explosion est assourdissante, je n'entends plus rien de l'oreille droite. Bordel, bordel.
La poussière soulevée par la déflagration me masque la vu. Je l'entends plus ce que je ne le vois, sa lame fend l'air. J'ai juste le temps de parer de justesse, ployant sous le coup. J'me casse la gueule, il en profite et tente de m'achever. Je roule sur moi même et profite de l'élan pour lui faucher les jambes d'un coup de pied. Le coup porte et il tombe. Dans sa chute il disparaît, à sa place, 4 doubles m'entourent.
Bordel, c'est de mal en pis. Je me relève et ferme les yeux. Allez, concentre toi, t'as vécu pire. Allez !
Une explosion, un tir. Bordel ce couard me tire dessus ! Je pars la balle avec mon épée, qui bien sûr ne tient pas le coup et éclate. Bordel, bordel, c'était une bonne lame. Néanmoins, ce tir l'a trahis. Il est là. Je fonce sur lui, et lui assène un coup de poing qui le cueille sous le menton avant qu'il ne puisse recharger son tromblon. J'enchaîne directement par un coup au foie, l'air quitte ses poumons. Je souris. Allez, Aval', fait lui la peau. Un autre coup de poing, du droit, je vise son sternum. Il arrête mon coup et chope mon poignet. J'ai juste le temps de voir un éclat métallique avant de sentir la lame d'une dague se diriger vers moi. Je me décale sur ma droite, évitant de justesse l'arme. Je profite de l'élan pour tordre le bras de mon agresseur. De ma main gauche, j'assène un coup de poing juste sous le coude. L'articulation se tort. Il hurle, l'os est brisé. Je relâche mon emprise, évitant un coup rageur et aveugle de dague. Il recule. Je lui en laisse pas le temps. Je prends appuie sur un rocher et bondit sur lui, mon moignon de lame en avant. Je suis cueillis en l'air par un coup de pied circulaire dans la tronche. Je m'éclate face contre terre. J'ai le souffle coupé, et le goût du sang remplis ma bouche. Bordel, que j'aime pas ça. Il me vise avec son pistolet. Je plante dans le sol mon bout d'épée. Le sol se soulève et le projete en l'air au moment où il tire. La balle éclate juste à côté de mon avant bras gauche, projetant des éclats de balle qui ne me font pas du bien.
Je me relève. Bordel, j'ai connu des jours meilleurs. Il est déjà debout et charge, son épée encore intact en avant, prêt à en découdre une bonne fois pour toute. D'un coup d'Estoc rageur il tente de me planter sa lame dans l'abdomen. Je me décale. Son épée passe, je bloque son bras entre mon propre bras et mon thorax, le coinçant au niveau de l'aisselle. Il comprends. Ses yeux s'écarquillent de peur et de surprise.
-Je déteste que l'on me foute en colère.
Le ton est calme, posé, froid. Mon poing part, il lui éclate l'abdomen, on entend les os qui craque. Sous le coup sa rate explose, réserve des globules rouge et du sang, l'hémorragie interne se déclare vite. Les premiers symptômes apparaissent dans la minute suivante. Il devient pâle, le souffle court.
-Tu fût adversaire admirable. Repose en paix.
Je l'achève.
Je me lève de toute ma hauteur. Bordel, je tiens à peine debout.
-Avalhoooooooooooooonnnn !
Cette voix, non ce n'est pas possible ! Pas elle ! Et pourtant si, je la vois courir, son pelage toujours aussi soyeux. Elle trébuche sur un cailloux et s'étale de tout son long. Heureusement sa chute est peu douloureuse. Je l'ai amortie.
-Mais qu'est ce que tu fou là ?!
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