Une vie rêvée...[RP Solo]

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[hrp]Hello all. Comme le Rp multi avance moins vite que je ne pensai (aucun reproche) et ayant du temps libre vu que je suis mort au Quinze () je me lance dans un petit (ou pas) Rp solo.
A voir s'il restera...
En effet, dedans, vous allez retrouver une histoire glauque, et j'essaie de donner le maximum de détails (y'aura sûrement des modif d'ailleurs) et c'est pas ce que l'on fait de plus soft, donc pas sur que les modo apprécieront. S'ils veulent le supprimer, y'a pas de soucis, je me vengerais pas, je comprendrais bien.
Si vous avez des critiques, remarques, ovations (ça fait pas de mal de rêver ) essayez de les faire par mp s'il vous plaît. Merci.

Bienvenue à tous dans mon monde décadent des Douze.[/hrp]


Le mal était fait.
Un pire mal m’attendait si rien n’était fait.

La corde tendue jusqu’à la joue quelques secondes auparavant, je venais de la relâcher.
Le claquement sur le protège poignet ne me gêna pas, je m’y habituais. De toute façon, une si petite douleur n’était rien à côté de celles que je venais d’éviter.
La flèche suivait une trajectoire parfaite, comme guidée par les esprits ayant enfin pitié de mon sort.
Un cours laps de temps – autant que pour une respiration – le projectile poursuivit sa course. Même pas quelques secondes qui me parurent une éternité.
Lorsque la pointe en fer traversa enfin l’œil unique de sa cible, toute tension s’envola, avant de s’abattre de nouveau sur moi : serait-ce assez pour le tuer ? Nouvelle question, nouvelle angoisse.
La tête de l’homme alla se ficher sur l’arbre contre lequel il se reposait.
Mort sur le coup, l’œil perforé, le cerveau ravagé, il n’avait rien vu venir.
Mais il me fallait vérifier ça de plus près. Bien que je n’aie pas de doute sur son sort, j’avais besoin de certitude. Sinon je ne pourrais jamais aller de l’avant.
Je m’approchai lentement, toujours sur mes gardes. Cet homme n’avait pas son pareil pour attirer ses proies dans un piège. Même parmi les siens, les Srams, c’était une légende. Il n’avait jamais échoué. De ce fait feindre la mort devait être dans ses moyens.

Une fois arrivé près de lui, je saisi mon arc et mes flèches. Je lui en tirai une demi-douzaine dans la poitrine et deux dans la gorge, au niveau des artères.
J’aurais dû le faire bien avant, mais la tension et la peur d’un avenir incertain m’avaient fait oublier toute prudence, même la plus élémentaire.
Je me penchai vers lui pour récupérer mes flèches, certaine qu’il n’était plus en vie. Mais alors que je posai la main sur une hampe, son bras droit bougea.
Terrifiée à l’idée qu’il soit toujours vivant, aucun de mes muscles ne répondit quand je voulus m’enfuir.
Heureusement, son bras cessa de remuer après quelques instants. Quand je compris qu’il s’agissait en fait de réflexe post mortem, l’adrénaline quitta mon corps. Je failli en tomber de soulagement.
Avec le corps vitré suintant de sa blessure et des morceaux d’os et de matière grise collés à l’arbre, c’était sûr l’homme ne bougerait plus jamais.

Mon père était enfin mort…Transpercé par une flèche nommée vengeance.

Pour me comprendre, il faut remonter quelques années plus tôt.

Il y a trois ans, ma mère mourut d’une maladie inconnue. Sur son lit de mort, elle me dit des mots qui allaient bouleverser ma vie, la transformant en calvaire :
« Lyn, mon amour, mon cœur, écoute moi. Quand je ne serais plus là, il faudra que tu t’occupes de ton père, il en aura besoin.
-Ce pourceau n’est pas mon père et ne le sera jamais ! Il vous bat, il passe ses journées à aiguiser ses dagues ou à les tester sur vous, il ne fait rien, ne s’occupe de rien ! Vous avez tout pris sur vous et vous voilà mourante à cause de ça ! »
Tant de haine coulait dans mes veines à cette époque…Je pensais me noyer dans un tel torrent de sentiments.
Jeune et stupide que j’étais…Pas un seul instant je n’aurai imaginé un futur aussi douloureux et pathétique.
Cela valait mieux pour moi à l’époque, sinon mon cadavre aurait gît à côté de celui de ma mère…
Comme je regrette à présent que ce ne fût pas le cas…



Dernière modification par Himawari ; 24/02/2012 à 08h46.
[hrp}Je suis resté soft, puisque je n'ai pas encore eu d'accord pour le glauque. Amusez-vous bien [/hrp]


« Mère, vous ne pouvez me demander cela. Vous savez très bien que si je vous en fais la promesse, je ne pourrai m’en dédire ! Je ne peux pas le faire !
-Lyn…s’il te plaît, n’accable pas ta mère sur son lit de mort. Récite-moi les premiers préceptes de notre ordre.
-…Honore ta famille comme tu honorerais les douze dieux. Honore tes promesses jusqu’à ta fin ou personne ne t’honorera. Je suppose que je peux m’arrêter là, mère…
-Pas de cynisme, je t’en prie. Mais oui, c’est ceux-ci que je voulais entendre. Tu étais au courant que les Gardiens du Secret avaient un destin difficile. Il est temps de t’acquitter du tiens désormais. Ton éducation t’a été donnée dans ce sens.
-Mon destin n’est pas de m’occuper d’un porc ! Ça ne peut pas être ça ! Je le refuse, tout mais pas ça…je vous en supplie…mère…
-Supplier une mourante… Je n’aurais pas cru cela possible venant de toi. Ce n’est pas moi qui choisis ton destin. Il ne t’appartient pas de le choisir. Encore moins de le refuser ! Tu te doutes de ce qui se passera si tu ne t’y plies pas…
-La spoliation…je n’y tiens pas vraiment…
-Alors tu devras me promettre de prendre soin de mon mari comme je l’ai fait. Sinon tu seras déshéritée, puis bannie.
-D’accord, je ferai selon votre volonté… »
Je pris le chapelet de prière, mis en place les bougies nécessaires pour appeler les esprits.
Après avoir psalmodié une heure durant, ma conscience flottait en communion avec les ancêtres des Gardiens du Secret.
Alors je proclamai solennellement :
« Je jure de m’occuper de mon beau père comme si ma vie en dépendait et de lui obéir en toute circonstance. »
Les esprits ayant entendu et accepté ma prière, je n’avais plus le choix…ma vie était enchaînée à mon beau père…

Quand je rouvris les yeux, ma mère souriait, rassurée par ma promesse.
La vie l’avait quittée.
Je suppose qu’elle s’était fait violence pour me voir réaliser son dernier vœu. Une fois sûre qu’il soit réalisé, elle devait être allée rejoindre les cieux en toute quiétude.

Une voix sortie de l’ombre, grave, rocailleuse, réjouie et pourtant glacée, accompagnée par mon beau père :
« Enfin… Tu en auras mis du temps. Dire qu’elle a dû te supplier pour tu sois mienne. Bref, seul le résultat importe. Tu m’appartiens désormais !
-Tu rêves gros porc ! J’ai juré de te protéger, pas de t’appartenir ! »
Un sourire dévoila ses dents. Loin de refléter la joie, j’y voyais la terreur.
« Ma petite, je connais tout de votre abrutie de religion. Maintenant que tes ancêtres savent que tu me dois l’obéissance, tu souffriras mille morts si tu t’y refuses. Et je t’ordonne de m’appartenir !
-Jamais tu m’en… »
Ma tête devint géhenne.
Un flot torrentiel de souffrance se déversa en moi, annihilant toute pensée cohérente. Une idée imprimée au fer rouge : le parjure est félonie !
Les préceptes me revinrent en mémoire « Honore tes promesses jusqu’à ta fin ou personne ne t’honorera ». Je devais obéir à ma promesse, et par extension, à cet homme, sinon les maux ne s’arrêterait jamais.
Une fois cette vérité acquise, le mal s’en alla, me laissant perdue et percluse de douleur.
« Tu auras mis le temps à comprendre, je te pensais plus maligne que ça.
-Comment ça ? lui demandais-je la bouche pâteuse
-Une heure à te tordre par terre. Le spectacle étant plaisant, quoiqu’un peu long…
-Une heure !? Impossible… »
Et pourtant, je m’en aperçus compte tenu de l’obscurité grandissante.
« J’espère que tu as compris maintenant…
-Oui, c’est très clair
-Tu es mienne désormais. Si je veux que tu fasses les corvées, tu les feras. Si je veux te voir torturer tes amis, tu n’auras pas d’autre choix ! (un sourire s’afficha sur son visage, salace et pervers) Et si je veux faire de toi un réceptacle à foutre, tu devras aimer ça ! »
La douleur me foudroya bien avant que mes pensées acerbes prennent corps dans mes mots.
J’entendis mon bourreau s’éloigner dans un rire gras et haineux, avant que je ne bascule dans l’oubli.

Ma vie venait de prendre fin. Il ne me restait plus que l’enfer…
Hima, deuxième partie véritablement bien menée. Je ne suis pas très démonstratif dans mes commentaires de textes, mais je t'assure que personnellement, je trouve la deuxième partie d'un très haut niveau, avec peu, voir pas du tout, d'améliorations à faire. Je n'ai rien a redire sur cette partie de texte de plus que le petit détail dont je t'ai fait part.
Bien qu'il te sera dur, à mon humble avis, de tenir ce niveau là ( glauque et actions obliges ), mais j'espère que tu y arriveras. Je suis avec toi.
En toute bonne foie ( ),
L'Abeille aux ailes fines.
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