[Projet] L'Histoire.

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L’essentiel était assuré, le bateau voguait vers d’autres cieux et la bête était restée sur le bord. Elle avait bien essayé de mettre un tentacule dans l’eau, mais elle l’avait bien vite retirée. Au moins les 4 compagnons pouvaient être sûrs d’une chose : la bestiole ne quittera pas l’île à la nage. Maigre certitude.

Hapero commençait vraiment à se sentir…. Sur terre. Même s’il était sur un bateau. Drôle de sensation que le sevrage. Le jeune crâ était maintenant conscient de tous les évènements autour de lui. Il n’était plus à l’écart et dans la lune. Il s’apercevait petit à petit qu’une nouvelle facette de sa personnalité faisait surface. Mais bon, il ne fallait pas pousser non plus, une petite rasade n’aurait pas été de refus.

« Quelqu’un sait naviguer ? »
Hapero trouva la question d’Hyvernal judicieuse et digne d’intérêt. Mais le silence qui y répondit l’inquiéta au plus haut point.

Tous se tournèrent vers Rivéa. Celle-ci l’air de rien poussa du pied la tête du capitaine du navire qui roula jusqu’au bastingage le plus proche.

« C’était ça ou la grosse bête ! Vous n’allez pas me le reprocher ! »

Avalhon qui s’imposait petit à petit comme un chef naturel du groupe ne répondit pas et se dirigea vers la barre.

« Bonta c’est en haut à droite par rapport à l’île d’Otomaï. Donc si on va dans cette direction on devrait y arriver.
- C’est un peu vague comme indication…pesta l’assistant d’Otomaï
- On a pas le choix de toute façon », coupa Hapero avant qu’une nouvelle polémique enfle.
Car Rivéa avait déjà dégainé ses dagues. Il ne fallait pas mal parler à son iop chéri, sous peine de se faire égorger.

Un fois l’incident clos et une direction prise, Hapero, Hyvernal et Rivéa se mirent en tête de fouiller le bateau. Et là surprise… le navire regorgeai de marchandise en tout genre dont certaines étaient très rare et dans des quantités anormales… Il y avait également beaucoup d’armes, beaucoup trop pour un simple bateau de marchand honnête…

« On a volé le bateau de contrebandiers ! cria Rivéa en direction d’Avalhon et de ses compagnons de route. »

Au moment où elle lançait cette affirmation deux voiles blanches flanquées d’une arakne transpercée par une dague, apparurent à l’horizon.

Hapero sentit son cœur cessé de battre. Ils avaient réquisitionné un bateau de la pire organisation possible : La Raknaille…

Le jeune crâ savait parfaitement dans quel pétrin ils étaient. La lettre que Butch lui avait remise et qu’il avait dans sa poche était son premier ordre de mission. Il faisait lui-même maintenant parti de cette organisation. Et pour mener à bien sa mission, trouver Otomaï, il avait participé au vol d’un bateau de son propre clan.

La Raknaille organisation de brigands ayant pour but de dominer le monde. Ramassis de chasseurs de primes, voleurs, roublards, elle dirigeait dans l’ombre depuis une dizaine d’année le commerce d’Astrub et d’Amakna. Faisant régner la terreur et la corruption à tous les étages de la société. Discrètement elle tissait sa toile. Prochain objectif Otomaï et ses ressources exotiques. Sauf que la Raknaille avait du mal à s’implanter sur cette île, les habitants vouaient une admiration sans borne à Otomaï et ne se laissaient pas corrompre. Il fallait donc attaquer directement le haut de la pyramide, l’alchimiste lui-même. Quoi de mieux qu’un jeune crâ innocent pour mener cette mission à bien, surtout quand il est le fils d’un chef de secteur de l’organisation.

Pour le moment le jeune crâ qui avançait incognito devait de toute façon défendre sa peau et sauver celle de ses compagnons de route sans eux, il ne trouverait jamais Otomaï… et la reconnaissance de son père viendrait avec la réussite de cette mission.

Le bateau de la Raknaille était construit pour la guerre et la vitesse, il rattrapait irrémédiablement le navire marchand. Ils seraient bientôt bord à bord et l’abordage n’augurait rien d’autre qu’un bain de sang…
Hapero tendit son arc, la première flèche enflammée pour les voiles, la seconde pour le pont principal. Il était bientôt à portée… encore cinq mètres… le premier trait fendit l’air !

Dernière modification par Hapero ; 14/06/2012 à 14h32.
Le premier trait fendit l’air…et plongea dans les flots tumultueux de la mer. Comme les deux suivants.
A croire que sans alcool, Hapero ne savait pas viser. Mauvais pour nous.
La frégate grignotait constamment l’avance que nous avions.
Avalhon pris les choses en main.
« Il faut se débarrasser de toutes ces marchandises. Elles alourdissent considérablement le bateau. Et avec un peu de chance, les contrebandiers nous laisseront partir pour récupérer leur butin ! »

Le plan était bon logique et simple. Pour ces raisons, il fut accepté sans hésitation et mis en œuvre immédiatement.


Hyvernal et l’assistant préparaient la chaloupe pour y entreposer le maximum de richesses pendant que Hapero, Avalhon et moi commencions à les monter sur le pont.

Parmi elles on trouvait des broderies luxueuses, des couronnes incrustées de pierres précieuses, des bijoux étincelants en telle quantité que je n’arrivais pas à les dénombrer. Entre autres choses, il y avait des objets incongrus. Par deux fois je vis une sorte de totem droit nervuré, relié à la base par une lanière de cuir. Quelle pouvait être son utilité ? Je ne le savais pas, et je m’en moquais royalement. Toujours est-il qu’Avalhon devait le savoir puisqu’il rougit en le voyant entre mes mains…

L’embarcation de secours fut vite emplie et prête à être larguée.
En espérant que cela suffise à apaiser les pirates, nous regardâmes le gros bateau s’approcher du petit.

Lorsque des cris montèrent du large pour signaler la chaloupe, les voiles furent pliées, et la frégate, ralentie.
La vague de soulagement ne dura pas. Une voilure apparut. Un deuxième bâtiment… Si le premier s’était arrêté pour rapatrier les marchandises, celui-ci nous poursuivait toujours.

« Et merde…dit Avalhon. Il faut continuer à alléger le bateau !
-Mais il n’y a plus de chaloupe, rétorqua le vieil assistant.
-Ce n’est pas grave, balancez tout par-dessus bord.
-Quoi !? Mais ce sont des trésors de notre histoire, nous n’avons pas le droit de faire ça !
-Tu préfères peut être que ton histoire finisse entre les mains des pirates ?
-Euh, non, mais…
-Alors au boulot !! »

Le rugissement d’Avalhon pétrifia un court instant le vieil homme, mais il se mit au travail très vite.

En peu de temps la cale fut presque vidée.
Regardant ce que contenaient les dernières caisses, Avalhon me demanda d’aller chercher Hapero.

Je le trouvai sur le pont, en compagnie de l’assistant.
« Ils gagnent encore du terrain. Si seulement je pouvais les atteindre…
-Hé Hapero, Avalhon veut te voir.
-Pourquoi ça ?
-J’en sais rien, mais t’y vas. Point barre. »

N’ayant pas envie de polémiquer avec mes dagues, il y alla.
Le vieil homme s’approcha quelque peu de moi.
« Que va-t-il se passer s’ils nous rattrapent ?
-On les tuera jusqu’au dernier bien sûr.
-Mais, je ne pas me battre…je ne suis qu’un alchimiste…pas un guerrier.
-Vous savez où trouver Otomaï ?
-Non, je ne savais même pas qu’il était sur Frigost. Pourquoi cette question ?»

Je le regardais de pieds en cape, l’évaluant. Grand, voûté, bedonnant, incapable combattre à nos côté et pas foutu de nous aider à trouver son maître…
Ma dague signa dans son cou le fruit de ma réflexion. C’était un poids mort…au sens propre dorénavant.

« Hyvernal ! Lâche le gouvernail deux minute, et viens m’aider à jeter un sac à la mer »

Le petit Eniripsa arriva et resta interdit devant ce qu’il vit.
« Mais…c’est l’assistant d’Otomaï ! Pourquoi l’avoir tué ?
-Les cales sont vides, donc plus besoin de bras, il ne sait pas se battre et ne sais pas où trouver Otomaï. De plus, il doit peser soixante-dix livres. Allez, aide-moi au lieu de tirer la gueule.
-Mais… »

Trop abasourdi pour parler, Hyvernal m’aida à virer le cadavre à la flotte dans un grand « plouf ».
« Ah ? Finalement il devait faire quatre-vingt livres. »

Un grand cri s’éleva de la réserve.

« Génial !! De l’alcool de Trool !! Le meilleur qui soit ! »
Apparemment, Nowël était en avance pour Hapero.
-Content que tu sois content, picole un coup et vient cribler l'autre bateau qui nous poursuit.

Je remonte sur le pont.

-Où est l'assistant ?
-Il est parti prendre un bain, répond Rivéa.
-Va vraiment falloir que l'on parle de ta manie de tuer tout le monde... 'Fin plus tard quoi.

Je m'éloigne. Même si Hapero arrive à assimiler l'alcool assez vite, on arrivera pas à stopper le navire ennemis. La perspective de me battre ne me gène pas, au contraire, après notre cuisante défaite contre l'espèce de poulpe aux hormones défoncer quelques crânes me ferait le plus grand bien. Le soucis c'est qu'il leur suffisait de couler le bateau maintenant vide de marchandises pour nous tuer et ça c'était...
Mais mon Dieu, quel abrutis !
Pour faire bonne mesure je me tape le front moi même.

Je redescend en 4ème vitesse à la cale.

-Hapero, arrête de boire ! Arrête !
-Quoi ? Mais non, j'ai à peine commencé !
-La ferme sinon j'appel Rivéa.

Pas besoin de l'appeler la jeune femme à l'appel de son prénom était déjà à mes côtés. Efficace la bestiole.

-Bon ok, ok, dit il en reposant sa flasque.
-Entreposez tout l'alcool au fond de la cale, j'ai une idée, et une brillante.

Je remonte sous leur air dubitatif pendant qu'ils s'exécutent, je coupe tous les cordages. Les voiles retombent, l'embarcation ralentie. Des protestations s'élèvent.

-Mais t'es taré, on va tous crever !
-Ecoute Hyvernal, fais moi confiance. Dans le cas contraire, je te laisse te débrouiller avec Riv'. Va hisser un drapeau blanc en haut du mat.

L'Eniripsa s'exécute, dubitatif.

Himawari et l'alcoolique remonte de la cave. Je leur explique mon plan. Ils comprennent et se mettent à rire. C'est un bon plan.

On attends. Et comme prévu le bateau ennemis nous aborde. Des planches sont placées entre nos deux embarcations, des pirates se balancent au bout d'une corde.

Dès que le dernier d'entre eux touche le bois du navire, nous sortons de notre cachette et nous élançons sur leur bateau. Ils restent cois devant l'image de 4 clampins suspendus à des cordes en direction de leur navire.
Mais le plus drôle reste leur visage quand ils comprennent. Ce moment coïncide bizarrement avec l'explosion d'un piège placé par Rivéa près de la réserve d'alcool, entraînant l'apparition d'un gros trou dans la coque du bateau.

Résultat : quatres clampins sur un bateau quasi vide et plein de richesse, et une nuée de pirates sur un bateau qui coule sans chaloupe de sauvetage.

Je rigole.

Dernière modification par Avalhon ; 13/06/2012 à 00h07.
Un rayon de soleil filtre à travers les volets de basse qualité. L'atmosphère dans la pièce est lugubre: des torchons ensanglantés, des rouleaux de bandages vides, des parchemins de sorts de reconstitution, des bistouris, ...

Un peu plus loin, un petit lit, surplombé de trois couches de couvertures. En dessous des couvertures, un petit homme au visage fatigué dort. Dormir est un bien grand mot, puisqu'il n'a pas ouvert l'oeil depuis qu'il s'est effondré, il y a de cela trois jours, sur le toit de l'auberge du village côtier, la même dans laquelle il est... au repos.

Une créature étrange, un sadida mourant, une folle sanguinaire, un iop intelligent, un crâ alcoolique, son rêve rassemble de beaux spécimens. Un rêve? Ou la réalité?

Soudain, il est tiré de son repos, qui commençait à s'éterniser. Il ouvre les yeux fébrilement, regarde autour de lui, puis se redresse. Il aperçoit les instruments qui l'ont rafistolé, puis regarde son bras. Enfin, l'endroit où se trouvait son bras. Un vomissement s'échappe, sans qu'il puisse le retenir.

Au loin, le bruit des vagues. Plus proche, un petit bruit de battements. Il se rapproche, de plus en plus. Puis s'arrête, au moment où Brik sent un petit poids se poser sur sa tête.

- Toi? Comment ça va mon petit (oui, je sais, ce type n'a aucune conscience de ce qu'il est!)? Mieux que moi, très certainement.

Pour toute réponse, le rasboul mineur lui adresse une sorte de petit cri affectueux.

Le xélor essaye de se lever. Impossible. Ses membres sont trop engourdis. Il devra le faire tranquillement. Quand il aura repris ses esprits. Et il va vite les reprendre puisqu'une grosse silhouette se dirige vers la porte de sa chambre. Défonçant la porte tel un trool rentrant à la hutte, la grosse femme se met à hurler:

- Ah ben il est enfin réveillé notre petiot!

- AAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH! Le monstre est revenu, tous aux abris! AAAAAHHH.

Oubliant ses sages préventions, notre petit personnage bondit de son lit et saute par la fenêtre.

- Aïe! Il faut fuir!

- Nan mais ça va pas la tête jeune homme?! C'est moi que tu traites de monstre?! s'exclame la femme qui n'est autre que la tenancière.

- Mais, vous êtes une femme!

Je ne commenterai pas ce que mon infinie omniscience m'a permis de voir, à savoir le ridicule de notre personnage, ni même la tâche humide et chaude qui était apparue sur le bas de son pyjama suite à sa frayeur.

Quelques explications plus tard, Brik apprend la durée de son sommeil, comment il a atterrit dans l'auberge par le toit, la façon dont il a déliré plusieurs fois suite à l'inhalation de ce qui semblait être "un puissant alcool" d'après le médecin du village, délires dans lesquelles il appelait une certaine "Adrienne" en prenant une voix rauque.

- Et mon bras...

- Le médecin a fait de son mieux. Sans ton bras, il était impossible de pratiquer une greffe d'urgence via incantation. Tiens, ceci doit t'appartenir, nous l'avons trouvé en explorant les restes des habitations de l'arbre.

Elle lui tend son grand manteaux et son chapeau.

Et tout lui revient en mémoire, tel une tarte à la crème lancée par le clown de la vie (oui, magnifique métaphore bidon!).

- Mon père, Otomaï, ils sont morts...

- Otomaï? Ca non! Il s'est empressé de partir plusieurs heures avant les premières explosions, en bateau. Il avait son déguisement de grand père. Quant à ton père, je suis désolée. Qui était-t-il?

- Un apprenti du maître.

- Son nom?

- Phil, dit...

- La colline? Lui non plus n'est pas mort. Et il n'est plus apprenti, mais assistant secondaire! Il est partit en exploration sur l'île wabbit il y a de cela une semaine. Il devait y recueillir des cawottes, afin d'en faire pousser une serre entière pour Otomaï. Il a parlé d'une certaine "potion de fraichew" qu'Otomaï utilise pour se déguiser en wabbit. Cet Otomaï, quel farceur! En tout cas, ton séjour ici t'est entièrement offert, ton père est un homme sacrément serviable, et aider son fils n'est que peu faire pour le remercier de tout ce qu'il a fait depuis son arrivé!

- Dites-moi madame, auriez-vous vu passer des aventuriers après les évènements récents?

- Non, je n'ai rien remarqué.

- Ils doivent être morts à l'heure qu'il est. Dites-moi, comment avez-vous stoppé la bête?

- Quand nous sommes arrivés, il n'y avait personne.

- Alors ils ont réussit...

Enfilant son manteau et son chapeau, il rassemble hâtivement les provisions que lui a offert la tenancière. Le petit rasboul se pose sur son épaule.

- Et où vas-tu maintenant?

- Où allait Otomaï?

- Frigost me semble-t-il.

- Alors, je m'embarque pour retrouver 4 paumés à l'hiver éternel.

Laissant la femme sans voix, Brik s'empresse de prendre le premier bateau en partance pour le continent gelé.

Dernière modification par Aaronson ; 14/06/2012 à 16h01.
Maintenant qu'ils avaient pris ce magnifique bateau, nos aventuriers se dirigèrent à toute allure vers Bonta, leur destination initiale. De plus, avec tout le butin qui se trouvait désormais en leur possession, ils avaient largement de quoi s'offrir tout le matériel nécessaire à leur expédition sur l'île gelée de Frigost.

Durant le trajet, Rivéa était toujours collée aux basques d'Avalhon. Et pour une raison cette fois ! En effet, ce dernier se laissait faire lorsqu'elle se mettait dans ses bras. Ce qui donnait à Rivéa beaucoup d'espoir quand à leur relation futur. Pourtant, même s'il n'avait rien fait, elle l'aurait tout de même forcé à rester près d'elle.

De l'autre coté du bateau, Hapéro vidait les quelques bouteilles qu'il avait réussi a sauver de l'autre bateau. Jamais il n'avait bu un nectar aussi divin. L'alcool de Trool était réputé dans le monde des douzes pour être aussi merveilleux que dur à avoir. On n'en trouvait seulement dans les grottes des Trools, jalousement gardé par ces destructeurs. Il était quasiment impossible d'y mettre les pieds, encore moins d'en revenir avec ne serait-ce qu'une seule bouteille de ce doux brevage. Pour cette raison, le prix d'une seule bouteille pouvait atteindre la bagatelle de cent mille kamas !

De son côté, Hyvernal, qui tenait la barre, pensait à tout ce qui venait de se passer. Comment il s'était retrouvé sur Otomai pour se reposer et qu'il avait fini sur ce bateau après toutes ces péripéties.

- Que penses-tu du couple que forme Rivéa et Avalhon ?
- Hein ?

Le petit Eniripsa venait d'être tiré de ses rêveries par la question du Cra. Il se contenta alors de répondre avec un léger "non". Hapéro posa plusieurs autres questions avant de s'interrompre lui même en Criant :

- Bonta droit devant !

Il venait de voir la ville fortifé. Ils étaient arrivés en un instant ! Leur bateau était extrêmement rapide. Il était en effet construit sur le modèle du Trousand Summy, bateau fait en bois d'Adan pour le roi des pirates, Monked Lully. Avec ce bateau, le seigneur des pirates et son équipage avaient réussi à parcourir la mer du nouveau monde et arrivé jusqu'au trésor le plus convoité du monde, le Ouane Peace.

Actuellement, le soucis qui se posait à eux est qu'il n'y avait pas de port pour amarrer le bateau. Avalhon, qui s'était remis de sa douce période, décida de laisser le bateau caché entre des rochers et de partir avec le bateau de secours qui avait une tête de mouton. Ils se mirent alors en route dans ce petit bateau. Arrivé sur la plage, il cachèrent le bateau près d'arbres sous des branchages.


Ils ne leur restaient plus qu'à traverser les champs de Cania pour arriver devant la grande et majestueuse entrée de la ville de Bonta !

Dernière modification par Neo-Chapelier ; 18/06/2012 à 13h11.
-Voici donc Bonta ? Mouais, j’aurais préféré aller à Brakmar, la déco est plus de mon goût là bas.
-Voyons Rivéa, dit Avalhon, Brakmar était trop loin, et il y a souvent moins de choix que dans la cité de la lumière.
-Je n’en suis pas si sûr, reprit Hyvernal. Dernièrement un accord a été passé entre les deux villes pour que les marchandises soient vendues dans l’une comme dans l’autre. Il paraît que c’est possible grâce à un complexe système de mini zaapi. Toujours est il que je trouve ce fait étrange : deux cités ennemies qui commercent ensemble ? Etrange…

Sur cette réflexion aussi subtile qu’inutile, les amis compères aventuriers boulets (rayer les mentions inutiles) allèrent faire quelques emplettes.

Hapero se jeta dans la première taverne qu’il croisa.
Hyvernal, fidèle à son statut de trans, alla dévaliser l’hôtel de vente des tailleurs.
Avalhon et moi, plus terre à terre, nous dirigeâmes vers le quartier des forgerons avant de passer à l’épicerie.

Une fois les achats terminés, nous devions nous retrouver devant la taverne où Hapero cuvait pour une raison pratique : pas sûr que le jeune Cra tienne debout…

Hyvernal nous attendait déjà, les bras encombrés de sacs. Apparemment, il n’avait pas visité que l’hdv des tailleurs…
Il faut avouer que Avalhon aussi s’était lâché dans les dépenses. Certes il n’avait acheté qu’une seule épée, mais quelle épée ! Une Razielle ! Déjà puissant, il devenait à présent l’égal de son dieu ! (image totalement subjective due à l’amour que je porte à mon iop)
De mon côté, j’avais préféré la sobriété et l’efficacité : une dague empoisonnée. Le vendeur m’a certifié que le poison donnait une mort rapide mais douloureuse.
Hapero, lui, manquait à l’appel…

Encore en train de boire…dit Avalhon plein de mépris. Je vais le chercher.

Il se dirigea vers la porte, au moment même où celle-ci s’ouvrit à la volée.
Hapero sorti en trombe, haletant.
-Désolé, j’avais oublié le rendez-vous…Bah, pourquoi Avalhon est par terre ?

De stupeur devant cette arrivée fracassante, personne n’avait vu choir le Iop, assommé par une certaine porte.

Reprenant mes esprits (plus ou moins), je courus et m’accroupis près de lui.
Nul souffle, nul battement de vie…
Saisissant ma nouvelle dague :
-Viens, amer conducteur, viens, âcre guide. Pilote désespéré, vite ! lance sur les brisants ma barque épuisée par la tourmente ! À mon bien-aimé ! (je me plante la dague) Oh ! L’apothicaire ne m'a pas trompée : ses drogues sont actives... Je meurs ainsi... sur un baiser ! (J’expire en embrassant Juliette euh... Avalhon.)

Hyvernal et Hapero n’eurent (ou ne voulurent avoir) le temps d’intervenir. La vie m’avait quitté.

Avalhon remua, se leva.
-Outch, ma tête…Ça cogne sévère une porte. (Il jette un coup d’œil aux autres) Qu’est ce qu’il y a ?
Le Iop suit du regard la direction indiquée par Hapero.
-Qu’est ce qu’elle a encore fait elle ?
-Elle s’est tuée, te croyant mort, répondit Hyvernal. Tu ne respirais pas, donc elle s’est donnée la mort, sûrement pour te rejoindre. Elle n’a pas vu qu’elle appuyée sur ton sternum, coupant ta respiration…
-Bon, encore heureux que je sois en vie. Je ne m’imaginais pas dans l’autre monde à ses côtés. Elle m’a suffisamment gonflé ici. Toujours est il que nous avons les provisions. En route pour Frigost !
-Mais, et Rivéa ? On la laisse comme ça ??
-Tu as envie de lui payer des funérailles ? Libre à toi, mais ce n’est pas mon cas.

Sur ces paroles pleine de sagesse et d’avarice, Avalhon s’en retourna vers le bateau, immédiatement suivi de Hapéro et Hyvernal.
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