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Ce n'est pas de l'abus mais une nécessité. A partir de quand doit-on parler d'abus et/ou d'habitude ? Perso je dépasse certainement la dose quotidienne recommandée mais je n'ai pas le choix.

Certes, comme Poisson Soluble tu abordes les notions de nécessité et d'utilité.
Et c'est exact concernant une partie de l'utilisation des nouvelles technologies. Elles nous sont devenues utiles voire nécessaires.
Il ne te reste plus qu'à démontrer que la pratique de sl répond à ces critères de nécessité et d'utilité sociale.
J'enchaîne :
ou, au contraire, échapper à la réalité
Je ne nie pas que certains puissent être "accros" mais alors est-ce SL qui crée l'addiction ou ne donne-t-il que l'opportunité à un mal-être déjà présent de se poser là et se nicher dans les replis de la toile ? Pour le coup la fuite est avérée, comme avec une drogue on s'installe dans un semblant de bien être en se forçant à oublier volontairement l'univers qui nous entoure. Pour autant ça peut rester discutable, en tirant un peu par les cheveux on peut se dire qu'un monde virtuel n'en est pas moins un monde, certains partent vivre à l'étranger, pourquoi pas aller vivre sur SL après tout. Les problèmes ne commence que lorsqu'il y a atteinte physique ou morale sur le sujet, on peut supposer que ce n'est pas systématique, même si tout peut le laisser aisément à penser.
Oui, le problème ne commence que s'il y a un problème (c'est pour amuser Yasu). C'est à dire si l'utilisateur rencontre plus de soucis dans l'utilisation que d'avantages. C'est un équilibre, qui dépend aussi de la façon dont on regarde la balance.
Je suis d'accord avec toi, peut être y avait-il un problème, ou du moins un besoin préalable, auquel sl a donné une certaine réponse.
Encore une fois l'interface, par ses caractères propres, constitue un lieu d'épanouissement de certaines pathologies.
Publié par
Poisson.Soluble
Le caractère "pragmatique", dans l'exemple du type qui passe des heures sur Photoshop pour dessiner ses skins parce qu'ils en vend des tonnes sur SL et que cela lui rapporte l'équivalent d'un salaire réel ou plus, fait que dans ce cas l'activité SL n'est plus assimilable à de l'addiction, puisque cette activité n'est pas un moyen d'échapper à la réalité, au contraire.
Si tu passes le balai toute la journée parce que cela te rapporte un salaire, il n'y a pas d'addiction au balai, désolé.
Bien sur. d'ailleurs tout le monde ne se sert pas d'interface virtuelle pour échapper à la réalité.
Ceci étant, la plupart qui se sont créés une activité lucrative sur sl n'avaient sans doute pas de plan de carrière et cette idée en y arrivant. Leur motivation première, autre, s'est transformée, sublimée. C'est un peu comme si un consommateur de rêve finissait par en vendre. Effort et réussite commerciale louables.
De la même façon que des loisirs peuvent être classés selon leur utilité intellectuelle et culturelle, des activités aussi peuvent être classées selon leur utilité sociale. C'est un positionnement politique.
Publié par
Poisson.Soluble
Je comprends bien ta forme de compréhension humaine pour nos petites faiblesses et nos manies misérables qui nous procurent un plaisir sur le moment, mais tu les innocentes un peu trop: Exemple " Pour faire une comparaison simple, ça marche aussi avec le tabac. Et comme ce n'est pas un besoin vital, si pour une raison ou une autre quelqu'un en vient à arrêter brutalement le tabac, cela ne le tuera pas. Il prendra d'autres habitudes et sucera son crayon.".
Malheureusement, un fumeur ne s'arrête pas aussi simplement que cela de fumer, en se disant, maintenant, je vais sucer des crayons (ou des glaçons).
D'ailleurs, si c'était facile d'arrêter de fumer (avec une pilule miraculeuse), on ne s'arrêterait jamais de fumer: on se dirait, puisque je peux arrêter de fumer facilement avec ma pilule, allez une petite clope pour la route. Notre situation vis-à-vis de SL n'est-elle pas comparable? Puisque je ne suis pas addicted à SL, allez, un petit login in world pour la route.
Ma comparaison avec le tabac n'était qu'un réponse à Jarvis sur un point précis. A savoir que si tu arrêtes brutalement sl (pour des raisons diverses, volontaires ou pas) tu t'aperçois que tu peux t'en passer. Et de la même façon, si tu es contraint d'arrêter la clope, tu t'aperçois aussi qu'elle n'est pas indispensable à ton existence. Pour autant elle peut être une addiction. Le fait de pouvoir s'en débarrasser, avec plus ou moins de difficultés, ne distingue pas l'addiction de l'habitude.
La véritable difficulté de l'arrêt d'une addiction se situe en amont : non pas dans la possibilité de s'adapter alors que l'on a plus accès, mais dans la difficulté à vouloir s'arrêter.