[Droit] Choix d'un IEJ pour préparer l'examen du CRFPA

Répondre
Partager Rechercher
Bonjour,


Je viens chercher conseil ici, étant donné que la moitié des JoLiens font des études de droit, le reste se divisant entre informaticiens et docteurs en astrophysique.

Je viens de finir mon M2, et, plus par dépit que par vocation, je vais préparer l'examen du pré-capa. Pour diverses raisons (autant perso que pro), je souhaite passer l'année prochaine à Paris, endroit où je n'ai jamais vécu. J'ai donc demandé et obtenu au début de l'été une dérogation d'inscription pour l'IEJ d'Assas Pierre Raynaud.

Pour moi, l'affaire était close, j'allais passer mon année en plein cœur de Paris dans la fac la plus réputée en droit. Cependant, pas mal de connaissances affranchies sur le sujet m'ont fortement déconseillé de m'inscrire dans cet IEJ, sur le ton "MER IL EST FOU". Apparemment, l'examen d'entrée (qui dans les faits est un concours) est plus difficile, non pas en raison de sa complexité intrinsèque ni de son taux d'admission, mais parce que tous les meilleurs étudiants de France et de Navarre s'y retrouvent. Au final, on me conseille plutôt Malakoff, Sceaux...

Bon, déjà les localités ne m'enchantent pas, mais si ça peut significativement aider, je ne vais pas me gêner pour passer par la petite porte. Maintenant, j'ai pas trop confiance dans les on-dit, et si ce n'est qu'une question d'orgueil (et préjugés) mal placé, je préfère tout de même aller à Assas, quoi qu'on dise de sa population.

Donc, avocats, élèves-avocats, étudiants aspirants à la profession ou toute personne susceptible de me renseigner, soyez les bienvenus.

Merci d'avance.
Je ne vais pas trop revenir sur ton choix de passer l'examen d'entrée au CRFPA par dépit plus que par vocation si ce n'est pour te dire que vu le côté assez chiant de cet examen (ce n'est pas extrêmement difficile, mais il faut tout de même bosser pas mal) puis de la scolarité, ça va être encore plus difficile ou ça va te paraître encore plus long si tu ne rêve pas d'enfiler la robe. Perso, c'est la seule chose qui m'a fait tenir pendant la scolarité à l'EFB.

Sinon, j'étais un peu dans ton cas puisque j'ai fait mes études en province jusqu'au M2 inclus et je suis monté à Paris pour faire le stage que requérait mon M2. Du coup, j'ai décidé de rester à Paris pour passer le barreau.

La seule différence, c'est que vu que je ne voulais pas passer une année à ne préparer que le concours/examen, j'ai fait un autre M2 en parallèle. Donc le choix de mon IEJ a été dicté par la fac où j'ai fait mon M2 (Paris 1 Sorbonne donc).

Je ne connais pas l'IEJ d'Assas, si ce n'est par des échos d'amis qui y étaient. Un peu comme pour tous les IEJ, certains sont entrés à l'EFB sans trop de problèmes, d'autres repassent cette année l'examen pour la troisième fois. Mais j'ai rencontré des personnes dans cette situation dans tous les IEJ. Après, je sais aussi que certains IEJ diffèrent en fonction des matières que tu vas passer. Il est généralement admis qu'il est exclu de passer certaines matières dans tel ou tel IEJ. Je n'ai aucune idée du fond de vérité de ces rumeurs.

La Sorbonne et Assas trustent la majorité des places à l'EFB.

La seule chose dont je suis vraiment certain, c'est que, quel que soit ton IEJ, si tu es vraiment bien préparé, il n'y a aucune raison que tu le rates.
Citation :
Pour moi, l'affaire était close, j'allais passer mon année en plein cœur de Paris dans la fac la plus réputée en droit.
Il faut garder à l'esprit que la faculté auquel est rattaché l'IEJ n'aura aucune influence sur ton profil. Que tu sois à Assas, Sorbonne ou Malakoff tu finiras à l'EFB et les cabinets ne feront aucune différence sur ce point. L'important, grosso modo, c'est ton M2, tes expériences professionnelles et ton anglais. Donc ne t'oblige pas à aller à l'IEJ d'Assas pour aller à Assas.

Citation :
Apparemment, l'examen d'entrée (qui dans les faits est un concours) est plus difficile, non pas en raison de sa complexité intrinsèque ni de son taux d'admission, mais parce que tous les meilleurs étudiants de France et de Navarre s'y retrouvent. Au final, on me conseille plutôt Malakoff, Sceaux...
L'IEJ d'Assas n'est pas particulièrement plus dur que ses homologues, même s'il existe des spécificités bien relou (notamment les sujets d'histoire du droit au grand O). Il est vrai aussi que l'IEJ de Paris V a la réputation d'être plus simple ; ça reste une réputation.

Pour l'affirmation comme quoi "tous les meilleurs étudiants de France et de Navarre s'y retrouvent", j'ai de gros doutes. Les étudiants vont généralement dans l'IEJ de leur M1 ou de leur M2.

Bref, n'écoute pas trop ceux qui ont tendance à "surgonfler" la réputation de l'IEJ d'Assas. Si tu travailles sérieusement, il n'y a pas de raison que tu te loupes, que tu sois à l'IEJ Assas ou ailleurs.
En ce qui me concerne, j'ai fait l'IEJ de Paris V à Malakoff (dont l'entrée est certes à Malakoff, mais dans une rue parallèle au périph. Donc Paris est à peu près à 100m. On peut pas dire que tu vas t'exiler loin de Paris.

Paris V a effectivement la réputation d'être plus "simple". N'ayant fait que celui-là, c'est difficile de comparer.

Ce qui est certain, c'est que le grand oral est moins difficile que dans d'autres : à mon époque (7 ans déjà), le grand oral était divisé en 2 parties : un commentaire d'arrêt (sur les libertés publiques bien sûr), puis des questions libres.

Clairement, le commentaire d'arrêt permet d'assurer un minimum. C'est clairement moins casse-gueule qu'un sujet ultra ouvert du type "La place de l'enfant dans le procès".

Autre avantage du grand oral version Paris V : il se passe dans des petites salles, avec plusieurs jurys simultanés. Alors certes, c'est public, mais en pratique, il est rare d'avoir du public dans ta salle d'examen, ce qui fait clairement baisser la pression pour certains candidats.

Pour le reste, c'est comme partout : tu as des matières réputées plus difficiles que d'autres, en fonction du prof qui corrige ou qui fait passer la matière. Exemple toujours à mon époque : en "Procédures collectives et sûretés", le prof responsable de l'épreuve orale était l'un des grands spécialistes français des sûretés. Autant dire qu'il fallait mieux avoir axé ses révisions sur les sûretés plutôt que sur les procédures collectives...
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Kerjou
A celui de P2 il faut éviter procédure civile d'après un pote qui le passe bientôt.

Mieux vaut prendre procédure pénale à la place.

Sinon il y a 49% de taux d'admission je crois.
des bons étudiant, il y en a, ceux sortis de M2 d'Assas, maintenant tu as aussi tout les étudiant moyen d'Assas qui le passent à la fin de leur M1, donc ce n'est pas pire qu'ailleurs.
Étant publiciste, je pense logiquement m'orienter vers procédure administrative, mais merci pour l'info.

Ce qui m'amène à poser une autre question: on m'a souvent dit que le choix des matières ne doit pas être déterminé par les affinités personnelles avec le sujet d'étude, mais en fonction de la notation, plus ou moins sévère selon ce qui se dit sur les profs.
La aussi, je suis assez sceptique, faut-il vraiment privilégier des bruits de couloir par rapport à ses goûts et aptitudes pour mieux réussir?
Citation :
Publié par Lalab
Étant publiciste, je pense logiquement m'orienter vers procédure administrative, mais merci pour l'info.

Ce qui m'amène à poser une autre question: on m'a souvent dit que le choix des matières ne doit pas être déterminé par les affinités personnelles avec le sujet d'étude, mais en fonction de la notation, plus ou moins sévère selon ce qui se dit sur les profs.
La aussi, je suis assez sceptique, faut-il vraiment privilégier des bruits de couloir par rapport à ses goûts et aptitudes pour mieux réussir?
C'est un savant mix des deux, sachant en outre qu'il m'aurait été impossible de réviser une matière pour laquelle je n'avais aucun attrait. Du coup, pour moi en tout cas, choisir une matière qui me plaît c'est aussi m'assurer un travail continu et un approfondissement des questions soulevées dans le cours. Perso, creuser la question des avantages matrimoniaux, c'était simplement hors de question, comme toute question relative à la procédure communautaire
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Lalab
La aussi, je suis assez sceptique, faut-il vraiment privilégier des bruits de couloir par rapport à ses goûts et aptitudes pour mieux réussir?
Il n'y a pas pire que les bruits de couloir. Entre ceux qui te disent qu'il est impossible que telle partie du programme tombe, ceux qui te prédisent le sujet, ceux qui t'affirment connaitre la forme des écrits, ceux qui t'énoncent que telle matière est beaucoup plus simple, ...
J'en connais un bon nombre qui se sont plantés en donnant de l'importance aux bruits de couloir.

Pour le choix des matières, il est préférable d'opérer en fonction de ses goûts, bosser une matière sans l'aimer, c'est relativement difficile.
Après, il est également préférable de faire des recoupements entre les matières, afin de les lier entre elles. Pour ma part, j'avais pris Procédure Pénale et Droit Pénal afin de les coupler aux Libertés fondamentales. Tu peux facilement faire la même chose en Public.

Pour les IEJ, dans mes souvenirs, les pourcentages de réussite variaient de 20 à 50% en fonction des IEJ. J'ai pas mal de connaissances qui se sont inscrit dans un IEJ "facile" (dans certaines universités, tu es obligé de t'inscrire à l'IEJ si tu veux passer l'exam), sans forcément assister aux cours afin de réussir l'exam. Tu demandes ensuite à être rattaché au centre régional de ton choix (ils peuvent te le refuser par contre :x). Il faut juste pouvoir bosser seul, avoir quelques contacts dans l'IEJ et faire une bonne prépa d'été.
Globalement, les IEJ à Paris sont plus faciles que certains de Province, donc déjà y a pas à s'inquiéter.
Ensuite oui, l'IEJ de Paris V est celui qui revenait le plus souvent dans mes discussions avec les divers étudiants: il est censé être légèrement plus facile dans le sens où, si je me souviens bien, il prépare bien et on a grosso modo pas trop de mauvaise surprise à l'examen (on est bien préparé à ce qui tombe).
C'est pour ça que de nombreux étudiants de P1/P2 vont à celui de P5

Ensuite, y a la possibilité de passer le CRFPA dans un autre IEJ de Province et de transférer ensuite à l'EFB. L'EFB accepte assez largement les demandes de transferts, et il suffit de voir dans les rangs des étudiants le nombre de ceux qui ont fait ça.
Mais au niveau des CRFPA de Province, ça dépend vraiment du lieu:
-Lyon: exam plus dur, taux d'admission plus faible, et accepte très rarement les transferts vers Lyon
-Dijon: exam beaucoup plus facile, et plusieurs le passent là-bas avant d'être transférés à Paris.


----

Mais au final : ne t'inquiète pas ! Si tu bosses bien, tu réussiras quelque soit l'endroit où tu te trouves!
(ok ça fait bateau de dire ça, mais c'est tellement vrai...)
Citation :
Publié par Lalab
Cependant, pas mal de connaissances affranchies sur le sujet m'ont fortement déconseillé de m'inscrire dans cet IEJ, sur le ton "MER IL EST FOU". Apparemment, l'examen d'entrée (qui dans les faits est un concours) est plus difficile, non pas en raison de sa complexité intrinsèque ni de son taux d'admission, mais parce que tous les meilleurs étudiants de France et de Navarre s'y retrouvent. Au final, on me conseille plutôt Malakoff, Sceaux...
S'inscrire à l'IEJ de Paris II lorsque l'on a la possibilité de le faire ailleurs ne me semble effectivement pas le meilleur choix. Non pas parce que tous les meilleurs étudiants de France s'y retrouvent (une telle affirmation prête plutôt à sourire...) mais plutôt précisément à cause des modalités d'examen.

Il faut savoir que même si la structure de l'examen est la même pour tous (écrits avec note de synthèse, obligations/procédure, matière de spécialité et oraux avec les petits oraux facultatifs, l'anglais, la spécialité et le grand oral) certains IEJ ont leurs spécificités au niveau des modalités de l'épreuve. Les examinateurs ont par exemple des exigences bien spécifiques sur la manière de présenter les documents dans la note de synthèse à Versailles, l'épreuve de procédures collectives & sûretés est plus une épreuve de "sort des sûretés en procédures collectives" à Paris V, etc...

C'est au niveau du grand oral que ces spécificités sont les plus marquées. L'IEJ de Paris I a par exemple un grand oral qui prend souvent la forme d'une "plaidoirie" (soutenir que telle loi est contraire à la CEDH par exemple). Celui de Paris II a la spécificité, redoutée des étudiants, de couvrir l'histoire du droit au grand oral, ce qui n'est pas le cas dans les autres IEJ et rajoute une difficulté à cet oral qui n'est déjà pas le plus évident au départ. A l'inverse, le grand oral de Paris V est réputé être un peu plus facile car il prend systématiquement la forme d'un commentaire d'arrêt, ce qui a tendance à rassurer puisque le candidat aura alors toujours une base à laquelle se raccrocher. Ce n'est pas négligeable, surtout quand tu as les codes. Bref, je suis d'accord avec ce que disent Centaure et Smb.

Après, faut aussi voir où tu veux finir. Tu parles par exemple de l'IEJ de Sceaux, qui est rattaché au CRFPA de Versailles, l'HEDAC, et pas à celui de Paris.
Citation :
Publié par Centaure

Pour le reste, c'est comme partout : tu as des matières réputées plus difficiles que d'autres, en fonction du prof qui corrige ou qui fait passer la matière. Exemple toujours à mon époque : en "Procédures collectives et sûretés", le prof responsable de l'épreuve orale était l'un des grands spécialistes français des sûretés. Autant dire qu'il fallait mieux avoir axé ses révisions sur les sûretés plutôt que sur les procédures collectives...
Ceci dit, si tu parles bien de Legeais, ce prof est si profondément gentil que c'est difficile de se louper avec cette matière.
J'ai une question pour ceux qui ont fait l'EFB dernièrement: comment contrôlent-ils l'assiduité? J'ai vu que les cours finissent fin juin, si par exemple je me barre une semaine plus tôt ça fait quoi? C'est risqué?
Salut à tous,

Je me permets de relancer le thread pour savoir si certains d'entre vous étaient ou sont inscrits à l'IEJ de la Sorbonne ou Descartes ?

Je dois faire un choix et entre les deux les avis divergent: certains disent que le type d'examens est connu à Descartes alors que d'autres affirment que l'IEJ est mieux à la Sorbonne malgré un grand Oral bien plus difficile... (etc...)

Les taux de réussite sont quasiment équivalent, entre 40 et 50% en fonction des années.

Autre point crucial: depuis 2013, la Sorbonne dispose d'une prépa d'été qui à l'air intéressante et bien moins onéreuse qu'une prépa estivale privée. Certains l'ont-ils testées ?

Merci d’avance pour les réponses.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés