[Kodiac]

Bonjour, voici mon RP fraîchement commencé. Je vais à l'encontre de la tradition en proposant une histoire qui n'a pas de rapport avec dofus, mais il s'agit de fantasy tout de même. Bonne lecture et n'oubliez pas de commenter, bonnes ou mauvaises critiques!

Prologue

Au carrefour encombré de la rue d'Ilyssia Syt, les chevaucheurs se rangeaient en files. On était en plein été et le soleil était à son point culminant. Sous une chaleur étouffante, de nombreuses personnes attendaient patiemment, contraintes de rester sur la selle de leur Dragoss. On distinguait dans les rues de nombreux passants à cette heure-ci. Les gens allaient et venaient aux milieux du bruit non pour le moins désagréable des imposantes pattes des montures.

Him Aerol était un homme robuste, un peu massif qui dirigeait une société de vente de lanternes. Sa grosse moustache concordait bien avec le teint habituellement rouge de son visage, et ses deux petits yeux ne cessaient de jetter des coups d'oeils dans tous les sens. Ce jour-là, il rentrait particulièrement tôt car son client avait décidé d'annuler son contrat à la dernière minutes pour des raisons professionnelles disait-il. Fulminant sur le dos de sa monture, il repensait à l'expression faussement désolé de celui-ci. Le soleil éblouissant et la température à faire cuire un Wizzli n'améliorait pas son humeur. Mais il fut bientôt obligé de se concentrer sur ce qu'il se passait autour car la file se libéra soudain et il put prendre une voie beaucoup moins embouteillée.

Arrivant enfin dans son petit quartier paisible à bord de son Dragoss, il franchit un panneau indiquant : "Fulio Syt" et continua dans sa petite rue tranquille. Arrivé devant l'entrée d'une grande bâtisse parmis celles adjacentes, il sonna et un portail s'ouvrit. Il conduisit sa monture jusqu'à une sorte d'enclos où il la laissa reposer aux milieux d'autres de tailles et de couleurs différentes.

Him allait franchir sa porte quand il s'arrêta soudain sur le seuil. Il venait d'apercevoir un paquet à ses pieds. Il prit l'objet en question et l'examina de plus près. Il était recouvert d'un voile de tissu pourpre qu'il enleva délicatement. Il s'agissait en fait d'un berceau. Un bébé dormait à l'intérieur. Him Aerol en resta bouche bée. Puis il prit la décision de le montrer à sa femme.

Il poussa la porte et se retrouva dans un hall d'entrée spacieux, les murs étaient joliment tapissés. Le sol en verre apparemment, luisait à la lumière du soleil, reflétant une couleur de jade magnifique. Him ne pris pas le temps de déposer ses affaires ni de contempler son propre hall et se précipita dans la maison. Il revint avec une petite femme charmante qui avait l'air surprise d'être ainsi interpellée par son mari. Il lui montra le berceau posé devant la porte, et lui raconta comment il s'en était aperçu. Il eut un grand moment de silence où la femme regardait l'objet en question. Puis finallement, elle le pris dans ses bras. Le bébé dormait encore. Elle resta interdite devant le visage petit garçon qui semblait nager dans une profonde torpeur. Un papier glissa par terre, et la femme le pris. Dessus, on pouvait remarquer une écriture féminine : "Il vient de naître, prenez soin de lui, il s'appelle Kody". Lové au fond des draps de son lit, le petit Kody, lui, ne se doutait de rien.

[sardaucar]

C'est quand même un sacré changement par rapport à tes derniers rp. On sent l’étoffe et le bg sans pour autant être étouffés de détails.

Encore quelques balbutiements que je te fais remonter en vrac :

"à bord de son dragoss" on monte à bord d'un bateau mais pas d'un animal .

répétition arrivé et arrivant même §.

Un bébé dormait à l'intérieur. Him Aerol en resta bouche bée. Puis il prit la décision de le montrer à sa femme.

trop rapide, quelles questions se pose-t-il ? Comment prend-t-il sa décision ?

Ne décrit pas son hall de cette manière, même s'il faut le faire, fait en sorte que l'on sache que c'est chez lui.

Il lui montra le berceau posé devant la porte, et lui raconta comment il s'en était aperçu.

Maladroit ou mal dis, je penses qu'à ce moment lui donner une expression anxieuse ne serait pas une mauvaise idée .

Voilou j'attends la suite bien sur .

[Kodiac]

Ah oui, tu as remarqué la différence. ^^

Voici la suite, bonne lecture :

Chapitre 1

Kody se leva difficilement ce jour-là. Il venait de faire un rêve étrange. Il se voyait dans un berceau, porté par un inconnu au milieu d'une tempête. Ce-dernier, vêtu de haillons, s'était effondré de fatigue dans une mare boueuse. Tenant toujours le berceau, il semblait surpasser ses limites pour assurer la sécurité du petit être couché à l'intérieur. Puis soudain, un éclair avait frappé le sol d'une violence inouïe et il s'était réveillé. Kody restait allongé sur son lit, les yeux ouverts, son esprit entièrement occupé à trouver une signification au rêve qu'il venait de faire. Deux petites voix au fond de lui s'échangeaient des paroles :

"C'était peut-être une vision non?
- Ou peut-être était-ce juste un rêve comme un autre.
- Assez réaliste quand même.
- Je te l'accorde, mais c'est la première fois que j'en fais un comme lui."

Kody semblait se parlait à lui-même. Mais, lui, a toujours vécu avec ces deux voix, il ne savait pas pourquoi il en était ainsi. Des fois, il pensait que ce n'était que sa manière à lui de réfléchir, d'autres fois il avait réellement l'impression que deux personnes débattaient au fond de son esprit.

Mais ses pensées furent bien vite chassées par une voix aiguë qui retentit depuis l'étage inférieur :

"Kody, tu as vu l'heure?! Tu risques d'arriver en retard si tu continues à traîner! Aller, lève toi!"

Tant bien que mal, il se leva, sortit de sa chambre en trombe et dévala à toute vitesse les escaliers en essayant d'enfiler ses vêtements. Arrivé en bas, il pénétra, ses chaussettes mises à l'envers, dans l'impressionante cuisine. La vaste pièce donnait sur un immense jardin bien garni aux couleurs tape-à-l'oeil. Le carrelage de jade qui ornait le sol de la salle reflétait l'éblouissante lumière du soleil à travers les carreaux étincelants de la large fenêtre. Sa mère se planta devant Kody, le visage enpourpré et le gronda :

"Bah alors? Dépêche toi de manger! Papa est déjà parti, lui! Assieds toi, Léona a fini depuis longtemps de te préparer le petit déjeuner!"

Léona était la servante de la maison, une petite femme aux longs cheveux bleu turquoise. Elle était dotée d'un cou fin, long, assez voyant du fait qu'elle portait en permanence un magnifique collier de rubis. Son caractère altruiste, très ouvert faisait d'elle la nourrice de Kody, qui, du haut de ses 13 ans éprouvait une très grande affection pour celle-ci. Elle entra dans la pièce d'une démarche sereine et posa un plateau sur lequel était entreposé de nombreuse assiettes dorés de différentes tailles, et à première vu, le contenu était appétissant. Elle dit :

"Bonjour Kody, voilà ton petit déjeuner. Je t'ai préparé tes valises, et je t'y ai mis ton uniforme de rechange, le tout est situé devant l'entrée."

En effet, dans sa pension militaire, Kody avait besoin d'un uniforme, qui faisait plus penser à une tunique de combat, ce qui était sûrement fait exprès, étant donné qu'il avait régulièrement des cours de pratique à l'art militaire. Ces tenues prenaient une couleur particulière en fonction de son porteur. Mais Kody, comme tout ses camarades n'avait jamais réussi à comprendre comment cela fonctionnait. Ainsi le sien était toujours d'un pourpre flamboyant.

Après avoir fini son assiette, le garçon prit sa valise, embrassa sa mère -qui lui cria de courir- et Léona puis se précipita dehors. Il courut quelques centaines de mètres avant de s'arrêter devant un grand bâtiment aux allures imposantes. Devant, se tenait un homme robuste et bien bâti, le front dégarni, en tenue militaire. Kody s'avança et lui dit :

"Je suis un élève de Esperansia sur l'île de Lontania.
- Tu as vu l'heure, je te conseillerai de te dépêcher mon garçon, ton bateau va partir! Direction le Quai numéro 8!
- Merci!"

Il franchit la porte d'un pas précipité et se hâta en direction du quai numéro 8, les bateaux ainsi que les points d'embarquement était immenses, mais les foules qui attendaient à proximité l'étaient tout autant. Enfin au quai numéro 8, Kody courut vers une grande femme blonde qui se déplaçait le long d'élèves alignés et séparés par âges :

"Madame la surveillante! Je suis là!
- Ah! Te voilà! Kody Aerol, n'est-ce pas?"

Kody acquiesa et la directrice se tourna vers son associé, un homme d'âge moyen, barbu.

"Bien, le compte est bon, il y a juste Akshy Farrad mais ses parents m'ont expliqué. Nous pouvons partir. Kody, va prendre place parmi les élèves de ton âge."

Elle s'avança devant le pont d'embarcation, s'arrêta et cria :

"Les premières années, à l'appel de votre nom vous entrerez dans la partie A du bateau et vous prendrez, quatre par quatre, un compartiment. Je commence :
Abrax Devian."

Le dénommé Abrax, s'avança d'un pas timide en direction du bateau. Il trébucha sur le pont et se précipita, écarlate, à l'intérieur du navire sous les rires des autres. La directrice ne semblait pas s'en occuper et continua son appel :

"Amari Luce... Betris Thom..."

Pendant ce temps, Kody avait rejoint ses camarades de seconde année, non loin. Il y vit un jeune garçon brun aux yeux clair, qui regardaient par dessus les épaules des autres pour observer les premières années passer. Kody se rangea à côté de lui et lui parla :

"Jilo... Jilo!"

Son ami se retourna alors et lui dit d'une voix surprise :

"Kody, c'est toi? Où tu étais? J'ai cru que tu serais absent le jour de la rentrée! En tout cas, ça me fait plaisir de te revoir.
-Moi aussi Jilo, ça va? Rien de nouveau pendant les vacances? Tiens, ta tunique ...
-Ah oui, je sais, elle a changé de couleur cet été. Je ne sais pas pourquoi, lorsque je l'ai remise hier, elle a viré au bleu clair presque vert. Mais enfin, je ne vais pas me plaindre, c'est quand même plus joli que du violet.
-Il faudrait vraiment qu'on nous explique comment ça fonctionne. Sinon à par ta tunique, tu as passé de bonnes vacances?
-Oh oui, je suis allé du côté d'Arcadia et ...
-Arcadia?! Tu es allé à Arcadia? Quel chance! J'aimerais tellement visiter cette immense ville!"

Arcadia était la plus grande ville de tout le pays. Sa réputation à l'international n'était plus à faire, on la surnommait "La Capitale du Monde". Cette ville était le point d'intersection de toutes les voies commerciales, tout les réseaux de communication, tout passait par là-bas. Elle avait tellement d'ampleur qu'elle bénéficiait d'un pouvoir égal à une nation. Y vivre était considéré comme le sommet de la gloire, l'apothéose de la richesse, le nom en lui-même faisait rêver les gens du monde entier. Et Kody était dans le même état d'esprit.

"Du calme, lui dit Jilo avec un sourire, je n'y ai passé qu'un jour"

Évidemment, les prix là-bas étaient exorbitants.

"Normal, Papa m'a dit que lui aussi y était allé une fois et que ... Enfin, continue, je veux savoir la suite.
-Dans cette ville, tu t'en doutes, tout est fascinant. C'est la ville de la démesure en quelque sorte, les constructions n'ont rien avoir avec ici. Les bâtiments font tous au moins deux fois la taille de ceux ici. Les rues sont bondés malgré leur largeur. On rencontre des gens venant de partout. Et tu me croiras pas mais il y a quatre stations de Sioul pour relier la ville!"

Les Siouls étaient les moyens de transport aériens à haute altitude et très grande vitesse. Il s'agissait de sortes de navires volants, avec un gigantesque ballon en guise de toit et deux incroyables ailes sur les côtés. Les vols reliaient généralement les deux côtés d'un pays ou les bordures de deux territoires. Mais de là à en construire quatre pour une seule ville ...

"C'est absurde! Des Siouls pour une seule ville! S'exclama Kody, les yeux ronds.
-Ils voulaient peut-être montrer leur richesse. Enfin bref, on voyageait plutôt à dos de Dragoss, on en avait loué un pour l'occasion. On a rejoint le centre ville et ..."

Il fut interrompu par la voix de la directrice qui en avait fini avec les premières année :

"Les secondes, par ici! Voilà, là, devant le panneau. Parfait. Je commence l'appel :
Aerol Kody!
-On se retouve dans un compartiment, je te garderai une place! Dit ce dernier en s'adressant à Jilo, son ami."

Kody s'avança le long du quai numéro 8, et traversa le pont, faisant face au colossal bateau amarré dans ce port d'Alexandria et qui s'étalait sur ses 500 mètres de longueur. Kody pénétra à l'intérieur et se dirigea vers la partie B de l'engin.

[Jeezlh]

Superbe, vraiment, continue comme ça !

[Zbro]

J'aime bien, en particulier tes descriptions : en quelques lignes tu esquisses très bien les traits principaux d'un personnage. En revanche, je trouve que tu poses la situation initiale un peu rapidement et je pense que pour le lecteur ça pourrait être sympathique de connaître un peu mieux le ressenti d'un ou de plusieurs de tes personnages (tu le fais avec Kody... mais pas assez d'après moi). Pour le reste, sardaucar résume assez bien ma pensée.


J'attends la suite avec impatience en tout cas !

[Kodiac]

Qu'entends-tu par "situation initial"? Sinon, j'ai fais attention à vos conseils bien sûr (vous avez bien raison sur le développement des autres personnages).

[Zbro]

Je pense au début du chapitre 1 (le terme est cependant peut être mal employé). D'après moi, tu aurais pu creuser plus et laisser passer quelques jours avant le départ de Kody, le temps qu'on en connaisse un peu plus sur sa famille d'adoption, sa ville natale, etc. Rien de grave en somme, surtout que tu peux encore le faire par la suite.

[Kodiac]

Peut-être aussi, qu'il y a des choses que je veux cacher.

En attendant, voici la suite ^^" :

Chapitre 2

Le jeune garçon et son ami bavardaient tranquillement dans un compartiment de l'immense navire. Ils s'échangeaient des souvenirs de vacances. Tantôt ils riaient, tantôt ils ouvraient des yeux ronds. Ils paraissaient si absorbés qu'ils n'avaient pas remarqué qu'une jeune fille s'était posée à côté d'eux. De taille plutôt moyenne, les jambes croisées, elle ne semblait pas s'intéresser à leur conversation, et tripotait ses long cheveux blonds. Elle avait l'air perdue dans ses pensées, et ses yeux, d'un violet profond, étaient rivés sur l'horloge qu'on pouvait apercevoir depuis l'intérieur. Après quelques minutes, un jeune garçon, un peu enveloppé en apparence, passa dans le couloir. Ce dernier s'arrêta, et apercevant Kody et Jilo, il rentra dans la petite pièce. Il s'exclama :

"Salut vous deux! Ça faisait un moment!
-Oh salut Finn! S'exclama Jilo, ça va?
-Bonjour Finn, lui dit Kody avec un sourire."

Finn était un vieil ami de Kody. Il n'était pas bien grand mais était doté d'une grande force. Bien qu'un peu impulsif, il formait avec Jilo et lui, un cercle d'amis. On les voyait ensemble la plupart du temps, et les personnes autour remarquaient souvent leur différence de caractères : Finn avait tendance à être bavard, et peu futé, mais en revanche, il était dévoué à ses amis ; Jilo, lui, était intelligent, toujours joyeux, et ses notes scolaires étaient excellentes sauf en art militaire car son physique, il faut le dire, n'était pas bien solide ; et enfin Kody, considéré comme un éternel rêveur, mais il savait rester sérieux quand la situation l'exigeait. Malgré son air innocent et insouciant, ce dernier était digne de confiance quand il s'agissait de prendre les initiatives.

L'intéressé, qui s'apprêtait à repondre, s'arrêta car il venait de s'apercevoir de la seule présence féminine de la pièce.

"C'est une amie vous? Demanda Finn, je ne l'avais jamais...
-Non, on se connaît pas, répondit la fille brusquement.
-Ah, je vois. Pourquoi donc es-tu venue avec nous?
-Pourquoi? Ça te dérange?
-Non pas du tout, mais...
-Dans ce cas, arrête de poser des questions et mêle toi de ce qui te regarde, rétorqua-t-elle."

Jilo, connaissant son ami, sentait venir le conflit. Il intervint :

"Mais enfin, ce n'est pas grave, dit-il avec un sourire embarrassé, on pourra faire connaissance. Prends donc place Finn."

Celui-ci, les sourcils froncés, s'assit sur le banc. Kody, lui, n'avait pas suivi la discussion. Il regardait par la fenêtre, il repensait au rêve qu'il avait fait le matin même. Qui était cet individu qu'il avait vu en songe? Et que faisait avec ce berceau? Il finit par laisser de côté ce souvenir, se disant qu'il y accordait trop d'importance. Il revint à la réalité, et se rendit compte que le silence régnait dans le compartiment. Il le rompit donc en demandant :

"Qu'est ce qui se passe? Vous avez perdu la parole?"

Il suivit alors le regard de ses deux amis et compris que la jeune fille était la cause de l'atmosphère pesant qui s'était installé. Il lui fit face et essaya d'entamer une conversation :

"Bonjour, euh...
-C'est toi Kody? Répondit la fille, celui qui est arrivé en retard ce matin?
-Oui, en effet. Mais toi, comment t'appelles-tu?
-Pourquoi je devrais te le dire?
-On est sensé être camarades non? Autant faire connaissance, lui dit-il avec un sourire, moi, c'est Kody Aerol. Là, c'est Jilo Guyhu, et à côté Finn Jorm.
-Je m'appelle Jessica, si c'est ça que tu voulais savoir.
-Et bien heureux de faire ta connaissance Jessica.
-C'est ça.
-Oh, mais ne le prends pas mal. Je ne cherche pas à te forcer à parler si tu ne le veux pas. Mais autant se présenter. Mieux vaut bien s'entendre non?
-C'est toi qui le dis.
-Bon, je te laisse alors."

Kody n'était pas gêné le moins du monde par ces réponses peu chaleureuses. Il faut dire que sa mère lui parlait toujours ainsi depuis qu'il était petit. Mais quelque chose à l'extérieur attira alors son attention. Il venait d'apercevoir un objet qui était tombé par terre. Sous le regard de ses amis, il sortit du compartiment et s'en saisi. Il s'agissait d'une broche, orange, et qui avait l'air ancienne au vu des motifs gravés dessus. Il l'observa de plus près. La forme au centre captiva l'attention de Kody. Un espèce d'oiseau rouge vif, vu de haut, et qui ouvrait grand les ailes. Quelque chose, un souvenir, sembla traverser la tête du garçon comme un éclair. Cette forme lui disait quelque chose mais il ne savait pas quoi. Il retourna le bijou, mais il ne vit rien d'autre. Il fut alors arraché à ses pensées par Finn :

"Que fais-tu Kody? Tu ne devrais pas aller rendre cet objet à son propriétaire?
-Ah si, bien sûr. J'y vais de ce pas."

Il se précipita dans le couloir et vit au tournant d'un angle, une jeune fille qui paraissait chercher quelque chose. Il lui parla :

"Excuse moi de te déranger, mais cet objet n'est-il pas à toi?
-Si! C'est ce que je cherchais justement! Merci beaucoup, répondit celle-ci après l'avoir repris.
-C'est une jolie broche.
-Oui, c'est un héritage de mon père, décédé.
-Je suis désolé, je ne voulais pas...
-Ce n'est pas ta faute, répondit-elle avec douceur, ne t'en fais pas.
-Bon, et bien... au revoir, lui dit-il.
-Au revoir, et merci de me l'avoir rapporté."

En revenant dans le compartiment, il vit que Jilo et Finn avait recommencé à parler. Il se rassit et se fondit dans ses pensées. Les deux petites voix recommençaient à débattre dans sa tête :

"Cette fois ci, il n'y a plus de doute, l'oiseau m'est bien familier.
-Réfléchis, où l'as-tu déjà vu?
-Je ne sais pas justement, pas à la maison en tout cas.
-Dehors? Tu es rarement sorti de la ville, peut-être dans le jardin?
-Non non, j'en suis sûr.
-Demande aux autres alors.
-Non c'est bon, je devrais arrêter de porter autant d'attention pour ce genre de choses. Le rêve, puis ce symbole, je suis troublé pour rien."

Kody chassa donc ces pensées de son esprit et se contenta d'observer quelques minutes l'océan depuis la fenêtre du compartiment.

Cette vaste étendu, l'insondable grand bleu s'étalait jusqu'à l'horizon. Les vagues ondulaient à la surface de la mer, laissant quelques fois dans son sillage, une fine écume qui disparaissait doucement. Les flots semblaient calmes et le ciel, bleu marine, était dépourvu de nuages. Un temps idéal pour effectuer une traversée.

Une voix magique résonna alors dans toute la partie B du bateau :

"Tout le monde est maintenant rentré. Assurez vous d'avoir bien mis vos valises dans les coffres prévus à cet effet. Nous partons maintenant. Nous arriverons à Esperansia dans 1h."

Kody sentit une petite secousse : le bateau levait ses ancres. Et, une minute après, l'imposant engin se mit en route. Les cinquante-mille tonnes avançaient, chevauchant les vagues. L'île de Lontania les attendait.