[Deltras] Le conseil,une longue nuit.

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Le ciel était couvert de nombreux nuages, pas la moindre lueur n'illuminait cette nuit noire, pas même l'éclat de la lune. Le vent s'était levé depuis que le soleil avait disparu à l'horizon. Les flammes des torches baignant les rues de Sanctum vacillaient violement, luttant sans réserve pour ne pas s'éteindre. Ces rues étaient désertes, abandonnées de tous. Les gens devaient surement tous dormir paisiblement à cette heure tardive de la nuit, ne se souciant guère de ce qui allait se tramer... Aucun bruit ne venait troubler ce silence jusqu'à ce que...

Soudain, des bruits de pas résonèrent entre les immenses édifices, se rapprochant constamment, sous un rythme spartiate, de la grande place centrale de la cité. Le silence réapparut quelques instants plus tard lorsqu'une voix de femme vint à nouveau briser cette harmonie. Mes soeurs, dit-elle, l'heure est venue d'ouvrir un nouveau conseil au cours duquel seront nommées de nouvelles amazones.

Arténia était une des femmes qui se tenaient en face de la matriache, connue sous le nom d'Abidala. Cette dernière était fidèlement entourée par ses lancières. Elle avait toujours voulu assister à pareille cérémonie, le voir de ses propres yeux, mais la jeune femme savait que cette nuit-là n'était pas la sienne.

Ce soir, reprit la mère supérieure, cinq de nos valeureuses nymphes devront faire couler le sang d'un homme pour prouver leur fidelité à notre clan ! Marlysa... Maory... Pixelle... Giniel... Eliannah... Veuillez-vous avancer d'un pas et vous agenouiller. Les guerrières s'exècutèrent aussitôt alors que des cris de stuppeur parsemaient le reste des nymphes. Le sang d'un homme ? répètaient certaines tandis que d'autres se rendaient à l'évidence. Il leur faudrait tuer un de leurs ennemis de tout temps.

Les cinq jeunes femmes étaient aussi différentes que le jour et la nuit, certaines avaient conserver leur taille d'enfant, d'autres avaient développer une masse corporelle supérieure à la moyenne, les unes étant de peau claire, les autres de peau mate. Leurs différences étaient tout simplement ce qui les rendaient uniques, et surtout ce qui représentait leur valeur au sein de leur clan. Chacune de ces femmes faisait partie d'une famille dans laquelle on donnait sa vie pour protéger une de ses soeurs.

Les prisonniers furent amenés par les lancières pendant que les élues préparaient leurs armes au vu de leur combat respectif contre l'un d'entre eux. Arténia brûlait d'envie d'être à la place d'une de ses soeurs, mais elle avait également appris que la patience était une vertue, et qu'elle était preuve de sagesse. Elle ne broncha pas, enferma son désir au fond de ses entrailles, là où il ne pourrait s'exprimer que par des actes.

Le premier combat était sur le point de commencer. Ce fut Marlysa qui ouvra les hostilités. Es-tu prête ? lui demanda Abidala. Pourras-tu tuer cet homme ? La jeune femme ne répondit rien, elle était la plus jeune de celles à devoir passer cette épreuve et semblait destabilisée. On lui présenta le prisonnier, inexpérimentée et craintive, elle ne perdit pas de temps et abattit sa cible d'un seul coup d'espadon, lui tranchant véritablement le torse en deux parties. Des félicitations éclatèrent de toutes parts, les amazones, fidèles à leurs coutumes, laissaient littéralement s'exprimer leur reconnaissance. Certaines entamaient des cris de guerre, d'autres se lancèrent dans quelques pas de danses tribales.

C'est à ton tour Maory, reprit la cheftaine de tribu, montre-nous de quoi tu es capable. Le prisonnier, libéré, resta immobile, scrutant les moindres mouvements de son bourreau. La templière, protégée par son fidèle bouclier, se jetta sur son adversaire et lui enfonça son épée dans la poitrine avant que ce dernier n'eut le temps de discerner les mouvements de l'amazone. La jeune femme balança son bouclier à la tête de l'ennemi qui fut projeté sur le sol. Elle le ramassa, le tendit au dessus de sa tête grâce à son impressionate force et lui trancha la sienne d'un fin coup de lame.

Le troisième affrontement ressembla fortement au second. Giniel, cependant bien plus expérimentée que Maory, joua avec le prisonnier. Ce dernier ramassa une barre de fer et essaya désespèrement de la toucher, elle qui parait tout ses coups avec une facilité déconcertante. Elle le frappait, à mains nues, faisant durer le plaisir qu'allait lui procurer de tuer un homme de ses mains, voyant son sang couler le long de ses bras lorsqu'elle l'aurait légèrement égorgé, laissant sa tête pendre à moitié. Giniel se traça une marque sur le front à l'aide du sang du cadavre, prouvant ainsi qu'elle était plus forte que celui qu'elle venait de tuer. C'était également sa façon à elle d'honorer la personne à qui elle avait retiré la vie.

La nuit avança, les combats continuèrent. Le groupe d'amazones présentes pour regarder avait quelques peu diminué. Certaines étaient parties se reposer suite au long chemin qu'elles avaient parcouru pour assister à ce conseil, d'autres épuisées des dures épreuves qu'elles avaient mené plus tôt dans la journée. Le quatrième duel était sur le point de commencer. Toutes celles encore présentes savaient que cela ne durerait pas longtemps, Eliannah était vraiment très douée dans le domaine qu'elle avait choisi dans sa jeunesse. Elle avait toujours su panser des blessures uniquement grâce à la force de sa volonté, et quinze années plus tard, les arcanes les plus secrètes de la magie blanche ne lui étaient plus inconnues. L'avant-dernier combat débuta donc. Le prisonnier, à peine soulagé de ses entraves, regarda l'amazone qui effectuait des mouvements bizarres. Il ne comprenait pas, il n'avait pas besoin de comprendre, il était déjà mort. Tué pour ses pêchés, jugé par Dieu lui-même à travers ses envoyés.

Le jour commençait à se lever, la rosée se déposait délicatement sur les jardins de Sanctum. La ville se réveillait, il fallait conclure au plus vite. Abidala ordonna de relâcher le dernier prisonnier. Nous n'avons plus le temps Pixelle, dit-elle en souriant, fais court s'il-te-plaît. La jeune femme arqua son arc et tira une flèche dans le molet droit du prisonnier qui s'étala de tout son long sur le sol marbré. Sans exprimer une seule émotion, Pixelle arqua une seconde fois son arc et tira à travers le buste de l'homme qui se mit à hurler de douleur. Elle arqua une troisième fois son arc et décocha une dernière flèche en pleine tête, le corps s'écroula sur le sol, inerte.

Les amazones, réunies au complet, s'apprêtaient à écouter le discours de clotûre de la matriarche. Cette dernière ne tarda pas à prendre la parole. Amazones, conclua-t-elle, je suis fière de vous annoncer que nos soeurs ont toutes réussi leur défi, veuillez les féliciter pour avoir fait preuve de courage, de bravoure et de détermination. Des cris de joie éclatèrent en tout sens, les ailes étaient déployées, les femmes déchainées, tout pour la gloire des amazones, tout pour la gloire d'un clan.


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[hrp] Bravo Artenia pour ce fidèle récit de notre soirée. [/hrp]
HRP/ Je tiens à féliciter ces initiatives au sein de la guilde des Amazones, qui est une référence en matière de RP sur Deltras !
Merci encore à Mako pour son énergie au sein de la légion !HRP/
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