[Wiki] Le wiki de tous les wikis Gor

19/06/2007, 17h56

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Sommaire :

Présentation de Gor
Lexique de Gor
Médecine de Gor
Sims Goréennes
Clans goréens francophones
Discussions sur Gor

Présentation de Gor

QU'EST CE QUE GOR

Qu’est ce que Gor ? La réponse primaire à cette question paraît simple, mais au fil des années elle s’est développée en quelque chose de plus complexe, avec pour résultat des réponses qui changent en fonction de la personne qui la pose. Gor est le centre d'une série de science-fiction, d'un monde fictif de réalité alternative, et d’un modèle pour une philosophie collective. Il est l'une ou toutes ces choses, et encore plus, aux milliers de d’adeptes qui sont venus s’impliquer de façon ou d'autre dans cette terre imaginaire et son mode de vie.

UNE OEUVRE LITTERRAIRE

Gor lui-même a été créé par un homme appelé John Lange, un professeur d'université docteur en philosophie, écrivant sous le pseudonyme de John Norman. Dans une série de vingt-six livres, dont le premier a été édité en 1967, il a développé et défini le monde de Gor et les cultures qui le peuplent. Bien que fictive, cette terre et ses peuples portent l'influence de leur créateur et de sa profession, exprimant les pensées de l'auteur et les affirmations sous une forme d'allégorie dans laquelle il explore l'existence et le but des hommes et des femmes, leurs rapports et leur monde, et le développement de la société et de la culture. Le contexte est une forme d’Anti-Terre sauvage, dont les peuples peuvent être comparés à beaucoup de cultures antiques de notre propre monde, principalement ceux de l'âge Greco-Romain. Ils sont les descendants des personnes transportées sur Gor dans ces temps classiques de la terre, et ayant développé leur propre histoire divergeant de celle de notre civilisation. Cet univers fictif sert non seulement de décor pour le récit, mais également d’environnement dans lequel l'auteur développe des affirmations philosophiques et sociologiques, démontrées par les actions des personnages de l’histoire et par leur parcours de vie sur Gor. Barbares selon les normes de la terre contemporaine, ces personnes vivent dans une société fortement développée et raffinée de Villes-Etat, dont la seule réelle « barbarie » serait une vie contraire à ce qui semble acceptable à la croyance courante de notre propre civilisation.

Ces romans de science-fiction, représentant aujourd’hui vingt-six volumes de la « Saga de Gor », se sont vendus à plus de douze millions d’exemplaires dans le monde entier, avec une suite envisagée dans de futures éditions pour assouvir une demande cohérente et toujours croissante. Le premier de la série, « Tarnsman of Gor, » a été édité pour la première fois en 1966, et l’avant-dernier roman, les « Magicians of Gor, » a fait l’objet d’une seule édition en 1988 avant que l'éditeur mette fin abruptement au contrat avec l'auteur. On a dit que cet incident est la réaction politiquement correcte à la polémique que la série avait provoquée, et certains groupes d'intérêt ont souhaité voir ces romans disparaître du marché, et interdire toute publication future. L'essor de l’ère «politiquement correct », qui a suivi la croissance de l’influence des chrétiens évangélistes, et les prises de position partiales quant au droit à la liberté d’expression, ont eu comme conséquence indirecte l’arrêt de la série, et le retrait des romans des rayons des librairies. Le numéro vingt-six de la série « Witness of Gor » a finalement été publié en 2001 et un autre manuscrit fini « Prize of Gor » attend encore d’être publié. Les effets de la mise sur liste noire et de la censure semblent se dissiper puisqu’une réédition de l’ensemble de la série est en cours aux USA. Les 16 premiers romans ont été traduits en français, mais leur disponibilité est maintenant très aléatoire, notamment pour les derniers volumes édités en France.

Avec l’essor de l'Internet, la pression des censeurs et de la minorité influençant les médias a été temporairement réduite. De fait, les romans sur Gor ont fait l’objet d’un regain de popularité auprès des anciens et des nouveaux adeptes. Le cyber-espace a non seulement permis aux amateurs de la série de se réunir ensemble, mais leur a permis de partager des pensées et des idées sur les questions philosophiques et sociologiques présentées dans les romans et de les développer. On a vu ainsi se développer de nombreux salons, forum, et sites web (sans compter les échanges de versions piratées des ouvrages). Cette croissance continue d'activité a également ravivé l'intérêt d’éditeurs potentiels, ceux-ci ayant apprécié l'attention à croissance rapide que les romans ont suscitée en ligne. Mais en dépit des succès passés et d'un nombre encore croissant d’admirateurs, les Majors de l’édition continuent d’éviter la série pour ses concepts et théories perçus politiquement incorrects, même si elles sont un succès commercial prouvé. On peut également constater ces derniers temps une recrudescence d'articles de magazine et d’essais exposant les méfaits du phénomène Goréen, présentant sous un angle très négatif la série et ses adeptes, employant encore la puissance des médias pour essayer de provoquer l’émotion des profanes, et de leur faire partager un avis subjectif. Ces pratiques n’ont pas vraiment freiné l’engouement pour la lecture des romans, ni limité la croissance de l'intérêt pour la série. Elles n'ont même pas entièrement réussi à décourager de petits éditeurs d'essayer de répondre à la demande , bien qu'ils aient rencontré assez d’obstacles pour limiter leur succès.

En 1996, les éditions « Mascarade » ont fait une première tentative avortée de réimprimer la série, mettant en rayon les dix premiers romans les textes d’origine. Cette réédition s’est rapidement vendue, et la demande d'une réimpression et d’une diffusion plus importante devenait évidente, mais cette opération a été arrêtée. Il semblerait que ce soit en raison des protestations et des pétitions faites par certains groupes qui ont influencé les distributeurs. Par voie de conséquence « Mascarade » a renoncé à poursuivre son projet. Les rumeurs font état de quelques problèmes financiers consécutifs à son implication, et dans tous les cas, on sait que « Mascarade » a arrêté peu après toute édition dans le domaine de la science-fiction

Peu de temps après a débuté la publication d'un « magazine de Gor, », mensuel développé à partir des livres et présenté par Vision Entertainment. Cet éditeur a également cherché à publier le livre numéro vingt-six attendu depuis longtemps, en lien avec une « bible de Gor » présentant une illustration des habitants du monde fictif. Des difficultés économiques on contrarié ces projets, et en 1997, le distributeur associé s'est retirée de l'affaire pour des raisons inconnues. Ces problèmes ont finalement abouti à 1999, à la décision de John Norman d’arrêter sa collaboration avec Vision Entertainment

Plus récemment, une nouvelle entreprise a repris là où d'autres avaient échoué. Cette société, connue sous le nom de « New World Publishing » s’est associée avec John Norman pour rendre la série de nouveau disponible sous une nouvelle édition commerciale. Bien que ce petit éditeur risqua de se confronter aux mêmes problèmes que les précédents, il a commencé à rééditer les romans, promettant de continuer sur la série entière. Il a également prévu de réaliser de futures « éditions originales » comprenant les parties de texte que Norman avait écrit, mais qui n’avaient pas été intégrées aux précédentes publications, ainsi que certaines actualisations par l’auteur. Cette association qui comportait un volet de commercialisation de produits dérivés de Gor, a en outre permis la parution en 2001 du 26ème roman de la série « Witness of Gor »

La série n’est cependant pas facile à se procurer en totalité. Si les 7 à 10 premiers livres ont été réédités maintes fois, les suivants sont plus rares, et plus on avance dans la série, plus la difficulté est grande. Certaines éditions ont des valeurs de collection. Une partie des romans a fait l’objet d’édition en d’autres langues que l’anglais ( allemand, italien, espagnol, néerlandais et français bien sur)

QUI DECRIT UN MONDE FICTIF

Les vingt-six romans courants de la saga de Gor présentent un monde fortement développé et très vivant, présentant des peuples, des cultures, des créatures, et des paysages richement définis. C'est cette profondeur de la description qui, bien que quelque peu laborieuse et répétitive parfois, fournit au lecteur une vision détaillée de ce que sont Gor et ses habitants.

Gor existe du côté opposé de la terre par rapport au soleil, protégé de la vue par le centre ardent de notre système solaire. Il partage non seulement la même orbite, mais le même environnement géologique et écologique général que le monde que nous connaissons, différant presque seulement par son caractère propre et la richesse des civilisations indigènes. C'est une planète pour la plus grande part inexploitée et non polluée malgré l’intervention des hommes dont les cultures prospèrent cependant à travers ses terres. L'air est propre, les cieux et les eaux sont intacts, et l'homme existe en symbiose avec son environnement et non pas contre lui. C'est un monde où les hommes peuvent rêver d’exploration, où les grandes aventures sont possibles, et dans lequel l'homme n'est pas soumis à la démesure d’une civilisation technologique.

L'humanité présente sur Gor est issue de ces peuples vivants sur terre pendant les temps antiques de notre monde. Les cultures ressemblant aux Grecs, Romans, Vikings, indiens d’Amérique, chasseurs esquimaux, membres de tribus africaines, les mongols, huns, tartars, et peuples des déserts Arabes, sont toutes présentes sur Gor, avec quelques variations. Tous les modes de vie de ces anciennes sociétés sont aussi représentés, des tribus de nomades vivant à travers de grandes plaines, aux villes-état informes dont les murs et les cylindres s’élèvent haut dans le ciel. Ces concentrations humaines ne sont nullement primitives, et revendiquent des populations parfois de millions d’individus, organisés dans des systèmes sociaux fortement développés qui remontent à l’arrivée des humains, des milliers d'années auparavant. Leurs sociétés sont raffinées et sophistiquées, possédant une profondeur dans les coutumes et des traditions semblables à celles perdues par les peuples de notre propre monde. Créées pour mettre en valeur la nature de l'homme et son développement, ces cultures « héroïques » cherchent à favoriser un environnement propre développer les instincts naturels, la réalisation personnelle, et la force individuelle. C'est en contradiction directe aux cultures « prosaïques » et timides des temps modernes qui ont éloigné l‘homme de sa nature, la remplaçant par une dépendance envers la technologie, construisant un monde dans lequel la banalité, la conformité et la sécurité sont des vertus.

Les habitants de Gor ont été transportés sur cette planète il y a bien longtemps par les étranges Prêtre-Rois, des créatures avancées qui sont les vrais maîtres de cette Anti-Terre. Cependant bien qu’étant les êtres les plus puissants sur la planète Gor, la civilisation « des Sardar » (ainsi qu’elle est nommée) est faite de discrétion et d'observation. Ils fuient l'humanité pour habiter monde souterrain avec presque aucune interférence extérieure, restant cachés loin dans les profondeurs des montagnes, invisibles et inaccessibles. D'ici ils étudient l'humanité, de la même manière que nos propres scientifiques pourraient examiner les habitudes d'une forme de vie inférieure, s’isolant de ces créatures et réduisant les interférences qui pourrait polluer l'expérience et ses conditions normales. C'est eux qui ont créé la topographie de Gor, et par l'utilisation des sciences inconcevables ont changé la position de la planète elle-même, la déplaçant à son endroit actuel et la gardant dans une orbite choisie, fournissant un écosystème stable et sécurisé pour leurs recherches.

Bien qu'ils aient laissé la liberté à l'homme de se développer et d’exister en grande partie tous seuls, les Prêtres-Rois des Sardar imposent certaines limitations sur les dispositifs technologiques qui peuvent développés et mis en oeuvre. Les formes de mécanisation, d’armements avancés, d’industrialisation, de communication, et de transport sont limitées aux niveaux les plus fondamentaux, ceci qui permet de s’assurer que l'homme ne puissent détruire son environnement ou n’entre en conflit avec les Sardar eux-mêmes. Ceci protège également efficacement l'homme contre lui-même, le préservant dans un mode de vie et une société écologique et dure. Tandis que beaucoup de formes de technologie sont considérablement limitées, d'autres sont laissées libre de progresser, ayant pour résultat une concentration de l’énergie investie en elles. L'agriculture et la médecine sont plus avancées sur Gor que sur terre, avec des formes de manipulation et de construction génétiques. La mort elle-même, vu comme une maladie, a été depuis longtemps surmontée par les goréens, qui sont capable de stabiliser le processus de vieillissement, bien que les formes « artificielles » de la mort soient une menace quotidienne à l'existence.

Le monde de Gor est donc en quelque sorte une expérience réalisée par les Prêtre-Rois, influençant l'homme dans son développement. Les principes imposés par les Sardar, sont destinés à ne pas changer sa nature, à la développer et à la purifier des facilités offertes par la technologie artificielle, comme par exemple les armements perfectionnés qui n’exigent non seulement aucune compétence pour être utilisés, mais éloigne le combattant de sa responsabilité directe et individuelle dans le combat. Sur Gor l'homme est laissé à ses propres talents et capacités innés, avec seulement une technologie primitive encourageant les valeurs de la vie et de l'humanité, sans pouvoir développer les artifices des machines.

Cette expérience des Prêtre-Rois est une vision d’un monde dirigé par des forces cosmiques. Comme les Prêtre-Rois, Norman a fabriqué une planète entière et l'a peuplée d’une humanité tirée de l'âge héroïque du notre propre monde. Par cet artifice il tente de décrire des cultures résultantes de l’évolution de l’homme et de la société dans un environnement particulier et d'une philosophie que l’on va évoquer. L'auteur dépeint l'homme comme il pourrait être devenu, ne cherchant aucune excuse pour les actions de ceux peuplant sa terre fictive, permettant à leur nature de prendre son propre cours sur un monde où il peut prospérer, exempt d'influence qui chercherait à le contredire ou à le pervertir.

DONT CERTAINS EXTRAIENT UNE PHILOSOPHIE ET UN STYLE DE VIE

Ce qui constitue la philosophie de Gor est un ensemble de principes sur lequel John Norman a développé son monde fictif et les cultures la peuplant. Bien que ses intentions ne semblent pas avoir été la démonstration d’une philosophie structurée, il a présenté une série d'idées sur l'humanité et la société, et au travers des récits a illustré ces idées dans la pratique. De cette façon les romans prennent la dimension d'une allégorie, la fiction suggère certaines idées et concepts encourageant le lecteur à considérer ces suggestions par rapport à sa propre expérience.

Certains lecteurs opèrent un processus d’identification avec les principes exposés, trouvant une ligne de pensée qui est en accord avec leur propre croyance. Les idées et les scénarios exprimés en roman proposent une remise en question personnelle et sociale, éloignée de ce qui a été précédemment enseigné. Cet examen peut avoir un effet profond sur la vision personnelle du monde et l’organisation sociale. Cette influence peut se porter sur le choix individuel ou collectif d’un style de vie particulier basé sur ces lectures.

Le style de vie Goréen implique l'application pratique de ces suggestions au rapport à la vie et au monde. Le mot « style de vie » indique qu'une orientation de vie et le mot « Goréen » définit au en l’espèce quelle est cette manière particulière. Il y a beaucoup de manières différentes de mener un style de vie de Goréen, mais ce qui est commun est la croyance dans des valeurs qui constituent la philosophie à sa base. L'intention en cela n'est pas de feindre la société Goréenne, ou de réfuter son propre monde pour une illusion, mais d’exploiter les exemples et les idées de l'auteur, et de les adapter. Les personnages dans les livres, et les récits de leurs vies, présentent une série d'événements et de conditions. Le système de valeurs qui constituent ce qui « est Goréen ».résulte de l’observation des interactions des personnages et du système de pensée qui motive leurs comportements.