[Orcanie] Volcania, ou ode à la belle Lome

 
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Volcania.
Perdue dans les vapeurs suffocantes de ce paysage incandescent, je trouve asile dans un petit cratère où de l’oxygène remonte à la surface. Je m’y assois, ramène mes genoux jusqu’à moi et essaie de dépenser le moins d’énergie possible. Je diminue peu à peu mon rythme cardiaque et m’habitue à la composition de l’air. Cela fait plusieurs heures que je suis perdue ici. Je n’ai sans doute pas supporté les gaz de la lave, ou que sais-je d’autre. Toujours est-il que j’ai perdu la trace de mes compagnons. Je me sens de plus en plus mal. Le sens de l’orientation n’a jamais été mon fort, qui plus est en terre inconnue et aussi dangereuse.
Je vois ma vie entière défiler devant moi, tandis que je prie intérieurement les Dieux d’intervenir et de m’envoyer quelqu’un. Je n’ai peut-être pas les idées très claires à l’heure où je parle, où je note au fond de moi ces quelques mots qui s’envolent vers le néant. Mais que peut-on faire dans ces instants où seul l’instinct nous garde en vie, où la survie prend le pas sur la raison ? Je tente de rester consciente. Surtout ne pas s’endormir. Je risquerais de ne jamais me réveiller. Sans doute cela me plairait-il assez… Cela m’épargnerait bien des tourments. Mais je reste là, obligée de me concentrer sur moi-même pour ne pas délirer à cause de cette chaleur… Ou alors le délire est-il déjà là ? Je suis peut-être déjà en train de me rêver ici alors que je ne le suis pas. Que d’interrogations en cette heure indéfinie. Je crois qu’il fait nuit. Mais ne fait-il pas toujours nuit à Volcania ?
Iahel, Iahel… Reprends-toi. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Je repense au confort de ma chaumière, si loin d’ici… Dans un pays qui a presque l’air de ne pas exister tellement il me parait inaccessible en cet instant. Ma maison. Mon fils. Mon époux et ami. La fraîcheur du lac.
Lome.
Je divague, ça y est.
Lome, fille du ciel étoilé. Brunette au regard clair, amie aux bonnes manières, soigneuse aux allures de guerrière.
Pourquoi à cette seconde ce sont ses boucles que je vois ? Sa voix que j’entends ? Tellement de choses que j’aurais à dire à cette femme merveilleuse. Je soupire. Nuage de vapeur entre mes lèvres desséchées.
J’ai le souvenir d’un soir d’été pluvieux, où nous avions rêvé qu’elle serait arrivée trempée, frappant à ma porte mais ne sachant pas trouver le courage de rester, ou plutôt ne voulant pas s’ingérer dans ma vie privée, où nous nous serions frôlées en nous quittant, ses yeux se gravant à jamais dans les miens, et que son départ m’aurait enlevé une partie de mon c½ur. Nous serions alors allées, chacune de notre côté, raconter nos chagrins aux murs de pierres voisins. Mes secrets, mes tourments, dans ce petit interstice mural, déjà envahi par la végétation. Parfum lointain d’un pays étranger où nous ne sommes jamais allées, mais qui nous réunira à jamais.
Je ne sais plus ce que je dis.
Je rêve. Sans doute.
Mais j’ai un n½ud dans la gorge et un goût d’inachevé dans le c½ur. La reverrai-je jamais ? Comment, dans une petite vie bien rangée, après des années de vie heureuses, enrichissantes on se sent tout à coup bouleversée, désemparée, perdue. Je n’ai plus l’âge des élans passionnés et brusques du c½ur adolescent. Mais que passe l’inconnu, et tout s’écroule. Mon homme me pardonnera-t-il un jour de ne pas penser à lui en cet instant ? Comment en suis-je arrivée à aimer une femme ? Car je crois bien que je l’aime. Qu’elle manque à l’appel un jour, et mon c½ur se fait lourd.
Ode à Lome, petite fille oubliée.
Comment les gens ne se rendent-ils pas compte de la personne extraordinaire qu’elle est ? Ne sont-ils jamais aller se balader au clair de lune au milieu du désert ? N’ont-ils jamais parlé pendant des heures dans un cercle féerique au milieu des lucioles ? Ne l’ont-ils jamais vue au combat, plus farouche, plus inaccessible que jamais ? Ne sont-ils pas troublés par le paradoxe entier de cette femme ? Cette druidesse toujours présente, à vocation de soigner les autres, mais qui peut être si impitoyable sur le champ de bataille. Cette femme si solide, si forte, intransigeante quand cela est nécessaire, laconique à souhait, renfermée dans ses pensées, mais… si fragile en même temps. Rêveuse intempestive qui s’est trompée d’univers en arrivant sur terre. Femme passionnée et intègre, si douce, si lointaine.
Lome, tu vois, je dis n’importe quoi. Je suis ici, baragouinant tout ce que je n’ai jamais su te dire. Je ne me berce pas d’illusions, nous ne sommes pas faites pour être ensemble. Tu te lasserais, rencontrerais quelqu’un d’autre et nous redeviendrions amies. Et je suis mariée, avec une famille. Mais chaque nuit qui passe, quand je vais me coucher, je te rêve à mes côtés. J’imagine une vie différente où tu serais toujours présente. Que j’aurais aimé que nous ayons eu une chance. Au lieu de quoi je ne suis même pas certaine de te revoir un jour. Ni qui que ce soit d’ailleurs. Mais peut-être est-ce mieux ainsi. Ainsi va la vie, comme on l’a toujours dit.
Et si je meurs ce soir, mon dernier souvenir sera celui d’une panthère au sommet d’une pyramide, et une fleur contre mon c½ur.
Mais après tout, un cratère n’est-il pas lui aussi un trou dans la pierre ? Ne suis-je pas en train de confesser ma peine au néant ? Les mots s’envolent, retombent, s’enfoncent. Farouchement il les garde au fond de lui, gardien éternel de mon amour interdit.
Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je lutte. Mais je sens que je tombe.
Mais il ne faut pas.
Hélas !
Je crois bien que c’est trop tard.

Lome, fille enchantée, continue de voler…
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http://perso.wanadoo.fr/bmf/sateen/Iahel.jpg
Iahel Pétoncule est une poule d'eau, une fois de plus elle s'est noyée dans un verre d'eau...
Pour etre franc j'ai jamais pris la peine de lire un texte rp "pavé" mais la j'ai fais l'effort et je suis sous le charme iaia c'est vraiment tres beau

par contre j'espere qu'il y a pas un msg "caché" genre tu stop le jeux hein ! sinon ca va pas aller la
han, comme wara, je lis pas souvent, et tente de faire un effort quand c'est kkun que je connait

<Mode rp firbi on>

Pfff, iaia tu as encore destick a cause du lag, et comme tu regardais la tele tu as pas vu :/

Et il etait ou calichon ?

Rho la defonce au souffre ca a l'air de le faire

<Mode rp firbi off>
Mais Pedro heu! Mon roleplay! Namého!
Sinon kissouilles à tous! Mici et oui Myfie chérie, je parle aux pierres


ps. stop parler des drogues toatiennes pedro
Je n'ai pas non plus l'habitude de lire les textes "RP" mais là g fait un effort et je suis sous le charme

Très joli, tres beau, le goût de rêve qu'à ce texte le rend très agréable
Ne t'arrête jamais de rêver ...

PS : A un moment g aussi eu une frayeur quand j'ai cru que t'etais entrain de dire que t'allais stop daoc et qu' Iahel allait disparaître
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