(roman sur forum) Shalina

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Je refais un nouveau post pour réunir entièrement la première partie du premier chapitre

J'en ai rajouté depuis la dernière fois, bonne lecture

Attention, pavé


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1.



Ses grands yeux d’or semblaient fixés sur le ciel bleu baigné de soleil et sa bouche entrouverte laissait s’échapper un léger souffle. Une douce brise balayait la rivière au bord de laquelle la jeune fille était allongée sur le dos, les mains croisées derrière sa nuque, mâchonnant un brin d’herbe. Ses longs cheveux châtains aux reflets cuivrés étaient éparpillés autour d’elle, encadrant un visage encore enfantin malgré les dix-sept ans qu’elle venait de prendre.

Un soupir interminable s’échappa de sa poitrine alors qu’elle commençait à fermer les yeux doucement, se laissant bercée par le chant mélodieux des flots et le pépiements des oiseaux qui voletaient dans la douceur printanière de ce début de journée. Malgré la douce somnolence qui l’enserrait, elle entendit les cris joyeux et les hourras qui s’élevaient de la cité dont les remparts se dressaient à quelques centaines de toises de la rivière. Elle soupira une nouvelle fois, mais ce fut maintenant de dépit.

Une grande fête avait été donnée afin de célébrer l’anniversaire de son père, le duc Edolan de Thaie. Toute la ville était réunie dans la grande cour de la forteresse qui dominait les plaines du haut de sa colline. Les fermiers alentours avaient passé de longues heures sur la route, arrivant au petit matin pour profiter le plus possible de ce gigantesque banquet qui faisait la joie du peuple et la fierté du duc. Sur la grande place de la cité, une troupe de jongleurs et de musiciens offrait un spectacle somptueux et amusant, ravissant les plus petits comme les plus grands.

D’où elle était, elle pouvait entendre les rires des enfants émerveillés par les prestations de ces amuseurs en costumes rayés de couleurs vives, mais aussi les cris des hommes saouls et des gardes qui marchaient de long en large sur la haute muraille de pierre.

Toute cette euphorie l’agaçait au plus haut point. Comment les gens pouvaient-ils s’amuser en connaissant la réputation d’homme tyrannique de son père ? Ils devraient plutôt le craindre et se cacher afin de ne pas subir ce violent courroux désormais si célèbre dans les hautes terres de Palorn.

Une voix familière la sortit brutalement de ses pensées. Elle rouvrit la yeux mais ne se redressa pas. Des pas venaient en sa direction, courant à travers les grandes herbes folles de la rive.

— Shalina ! s’écria le jeune homme en arrivant, essoufflé.

Il s’arrêta à ses côtés et se pencha en avant, tentant de reprendre une respiration à peu près correcte. Sans un mot, Shalina leva un œil vers lui. Il avait à peu près son âge et ses courts cheveux bruns en bataille brillaient de sueur. Son grand regard marron se posa sur elle, et un sourire éclaira ce visage aux traits pâles et amicaux.

— Sais-tu à quel point tu es radieuse, aujourd’hui ? reprit-il en pointant du doigt cette longue robe aux reflets dorés qui moulait parfaitement son corps.

Elle grommela quelques mots qu’il ne comprit pas mais qu’il jugea être une flopée de jurons qu’il ne valait mieux pas connaître.

— J’espère que tu as une bonne raison de me déranger, Kaïden, grogna-t-elle sans se lever.

Elle connaissait ce jeune homme depuis qu’ils étaient enfants. C’était le fils de l’une des cuisinières du palais. Elle avait grandi à ses côtés et ensembles, ils avaient fait les quatre cents coups, attisant la colère de leurs parents respectifs. Elle ne le considérait pas comme un ami, mais plutôt comme le frère qu’elle n’avait jamais eu.

— Ton père te chercher partout, répondit-il simplement.

Elle haussa les épaules.

— Qu’il me cherche si cela lui chante, répliqua-t-elle de sa voix douce et ferme à la fois. Cela l’occupera !

— Tu n’es pas sérieuse, Shalina ! Tu pourrais avoir un peu plus de respect pour lui, il est ton père…

— Et alors ? coupa-t-elle. Qu’est-ce que ça change ? Absolument rien. Ce n’est pas parce qu’il est mon géniteur que je dois le considérer comme un père. Il a séduit ma mère par quelque moyen fourbe et a profité de sa faiblesse pour me concevoir.

Kaïden eut un air horrifié.

— Ce que tu dis là est absolument immonde ! s’exclama-t-il. S’il savait ce que tu penses de lui, il te…

— Il ne me ferait rien du tout ! reprit la jeune fille dont les yeux balayaient le visage de son ami d’enfance. Cela ne valait pas la peine que tu me déranges pour si peu. J’aimerais continuer de profiter de cette belle matinée.

Il soupira. Décidément, elle n’en ferait toujours qu’à sa tête. Cela avait toujours été ainsi, depuis qu’il la connaissait. Il n’avait d’ailleurs jamais réellement comprit pourquoi Shalina avait tant d’animosité envers son père. Nombre de fois il avait essayé de la ramener à la raison, de lui répéter qu’elle n’avait qu’un père et que, de ce fait, elle lui devait respect et obéissance. Mais elle n’avait jamais voulu l’écouter, préférant se moquer ouvertement de cet homme sans qui elle n’aurait jamais vu le jour. Elle le détestait, et tout dans ses expressions, dans ses paroles, le lui prouvait.

— Je suis désolée mais il va falloir que tu écourtes ce paisible moment de tranquillité, insista Kaïden. Ton père m’a envoyé te chercher et je ne partirais pas tant que tu ne viendras pas avec moi.

Elle grogna et se redressa d’un bond. D’un geste excédé, elle remit de l’ordre dans ses cheveux cuivrés, presque rouges, et soupira d’agacement. Les poings sur les hanches, elle planta son regard d’or dans celui de son ami et lança :

— Et si je ne veux pas te suivre ? Et si je refuse de retourner aux côtés de mon père, qu’est-ce que tu feras ?

— Eh bien… je… euh…

Elle éclata de ce rire cristallin qui le faisait tant frémir.

— Tu ne feras rien, évidemment ! rétorqua-t-elle en lui tapotant gentiment l’épaule. Tu sais parfaitement que lorsque j’ai décidé quelque chose, rien ne peut me faire changer d’avis, et j’ai justement décidé que je ne retournerais pas aux côtés de cet homme méprisable !

— Il se déplacera lui-même, si tu continues à n’en faire qu’à ta tête, lui rappela doucement Kaïden.

Le visage de Shalina se figea un bref instant. Elle grogna silencieusement et le geste d’humeur qu’elle fit arracha quelques longues herbes. Elle se détourna pour masque à son ami ses yeux d’or qui venaient de se voiler d’une certaine furie. Un long soupir excédé s’échappa de sa poitrine alors qu’elle baissait la tête, le regard fixé sur les flots limpides qui s’écoulaient doucement dans leur lit.

Elle resta silencieuse un long moment puis ouvrit la bouche :

— Je sais…

Elle voulut en dire plus mais des cliquetis d’armures et des pas rapides derrière eux les firent se retourner. Shalina fronça les sourcils et pesta à voix basse. Trois hommes se dirigeaient vers eux. Ils portaient tous une armure semblable, à l’acier frappé des armoiries ducales, rehaussées d’une fine bordure d’or qui scintillait sous les rayons bienfaiteurs du soleil. Un heaume au panache noir voletant dans le vent recouvrait leur visage, ne laissant apparaître que leurs yeux fourbes et cruels.

Le soldat du milieu s’arrêta devant elle et réajusta sa longue cape bleue nuit et releva le ventail dans un claquement sec, découvrant un visage taillé au couteau et aux rides marquant ses traits couturés de soleil.

— Damoiselle Shalina, dit-il d’une voix ferme. Votre père vous mande immédiatement. Il désire s’entretenir avec vous…

Il n’eut pas le temps d’en dire plus, la jeune fille coupa, railleuse :

— N’est-il pas capable de se déplacer lui-même ? Ainsi lui faut-il trois hommes en arme pour lui ramener sa petite fille chérie ?

— Damoiselle, votre père sera très furieux d’apprendre que vous refusez de venir à lui et…

— Très bien ! coupa-t-elle. Je suppose qu’il m’est inutile de protester davantage.

— Bonne initiative…, souffla Kaïden.

Elle tourna la tête vers lui et le foudroya d’un regard si noir qu’il fut obligé de détourner rapidement le sien. En désespoir de cause, elle suivit les trois soldats qui remontèrent vers les murailles de la grande cité. Un petit vent frais s’abattait sur les hautes tours d’enceintes, faisant claquer les oriflammes qui arboraient fièrement les couleurs sombres du duc.

Sitôt qu’ils eurent traversé le pont-levis, ils se retrouvèrent absorbés par la foule qui se massait dans les ruelles, criant et riant sans faire attention à ces trois hommes qui semblaient escorter la fille du seigneur de Thaie. Le palais était situé à l’opposé des portes de la ville, juché sur une colline encerclé d’un haut et infranchissable mur d’enceinte, protégé par de profondes douves au fond couvert de pics meurtriers.

Lorsqu’ils arrivèrent dans la cour, Kaïden s’arrêta et lança précipitamment :

— Ma mère doit avoir besoin de moi, je ferais mieux de retourner auprès d’elle.

Il n’attendit pas la réponse de Shalina que déjà il disparaissait derrière la porte qui menait aux cuisines, dans le sous-sol de l’aile ouest. Pleutre ! songea la jeune fille en haussant les épaules. À son grand étonnement, elle vit que les trois soldats venaient de s’arrêter et semblaient comme figés sur place. Intriguée, elle passa au-devant d’eux pour découvrir qu’un homme à la haute stature attendait dans la cour, les mains dans le dos, le regard sévère. Il était vêtu d’une longue robe de soie bleue aux motifs brodés d’argent et d’or. Une épaisse ceinture de cuir encerclait sa taille et une fine rapière au pommeau incrusté de minuscules gemmes battait son flanc.

Shalina baissa la tête et s’approcha de quelques pas. Il la regarda sévèrement, la foudroya de ses yeux noirs. Sur son visage empreint d’une dureté sans faille se dessina un léger rictus. Il congédia les soldats d’un simple signe de tête et attendit qu’ils aient disparu pour lancer doucement :

— Tu t’es fait attendre, ma fille.

Elle releva la tête pour parler mais il fut plus rapide et ajouta, d’un ton qui n’admettait aucune réflexion :

— Je t’avais ordonné de ne pas quitter le palais, de rester dans ta chambre jusqu’à ce que la fête se termine !

— Père, je…

Mais elle ne put finir, le duc continua :

— Silence ! Lorsque je te donne un ordre, j’aime autant que tu le suives à la lettre ! Je n’ai pas envie que les notables de la ville et seigneurs alentours voient quelle genre de petite effrontée tu es !

Elle tenta une nouvelle fois de dire un mot mais elle ne le put pas. Edolan de Thaie, d’une voix sèche, poursuivit :

— Tu ruines ma réputation, tu ruines mon autorité ! Comment puis-je maintenir ce duché d’une main de fer si ma propre fille me défie constamment ? Tu es bien comme ta mère… faible et insolente !

Shalina sentit une larme brûlante perler sous ses paupières. Elle détourna la tête, voulant masquer à son père qu’il venait de lui faire très mal dans son cœur comme dans sa chair. Elle aurait voulu lui crier sa peine et sa colère, lui hurler qu’il n’avait pas le droit de parler de sa défunte mère en ces termes, mais à quoi bon user sa salive lorsqu’elle savait qu’il ne l’écouterait pas ? Elle secoua la tête, dépité, alors que le duc reprenait ses fermes réprimandes :

— L’erreur que j’ai commise est de t’avoir engendrée ! Aussi folle que ta mère, aussi impertinente et irrespectueuse !

Il continua ainsi durant de longues minutes mais Shalina n’écoutait plus. Elle avait trop mal, était trop dégoûtée par les paroles que son propre père lui lançait à la figure. Une traînée humide s’écoula le long de sa joue, roulant sous son menton pour disparaître, absorbée par le sol de sa robe. Elle renifla discrètement, chassa d’un geste rapide les perles de sa tristesse et de sa haine qui recouvraient son visage tendu. Elle ne voulait pas que le duc puisse constater ses lourdes larmes qui parvenaient à s’échapper de ses paupières. Elle, si dur et si impulsive, comment pouvait-elle pleurer devant cet homme qui ne cessait de lui rendre la vie insoutenable depuis la mort de sa mère ? Ce serait lui faire trop d’honneur.

Edolan de Thaie se tut enfin, à son grand soulagement, et la regarda un instant. Elle n’avait pas réagi à ses propos cinglants.

— As-tu seulement écouté, Shalina ? grogna-t-il fermement. Bien sûr que non ! Il ne fallait pas en attendre plus de ta part !

C’en était trop, cette fois-ci, il avait dépassé les bornes. Elle ne supportait plus ces pics violents qu’il lui enfonçait dans le cœur à chacun de ses mots. Avant même qu’il ne put dire quoi que ce soit, elle le bouscula et se précipita à l’intérieur du palais. Elle courut dans les longs couloirs, simplement illuminés par de hautes torchères d’argents qui s’alignaient le long des murs, grimpa quatre à quatre l’escalier en colimaçon qui la conduisit au sommet de la tour de l’aile ouest. Là, elle ouvrit la porte de sa chambre à la volée et la referme derrière elle, prenant grand soin de la verrouiller. Une fois seule, elle se laissa tomber sur son lit à baldaquin et pleura toutes les larmes de son corps.

Il y avait tant de haine dans la voix de son père, tant de reproches muets et meurtriers, c’était plus qu’elle n’en pouvait supporter. Elle aurait pu se réconforter dans les souvenirs du passé mais aussi loin qu’elle s’en souvenait, le duc avait toujours été ainsi, aussi froid, aussi malveillant et menaçant. Un cœur de pierre dans le corps d’un homme qui ne connaissait ni la douceur, ni la tolérance.

Elle releva doucement la tête. Son visage pâle était ravagé de larmes qui ne cessaient de couler doucement. Elle renifla légèrement et se leva. Pas la fenêtre ouverte, elle entendait les rumeurs de cette joyeuse populace qui s’amusait sans se soucier des maux qui la martyrisaient. Elle s’appuya sur le rebord de pierre. Son regard se perdit un long moment dans la contemplation de ce peuple insouciant qui riait et dansait, emporté par la musique que jouaient les bardes du palais.

— Comment pourrais-je en finir ? murmura-t-elle pour elle-même. Comment pourrais-je échapper à ton joug, père ?

Ses poings se refermèrent si forts qu’elle en grimaça de douleur. Dehors, le soleil venait d’atteindre son zénith, balayant les rues de Thaie d’une douce tiédeur printanière. Elle vit la silhouette du duc traverser la cour, le corps raidi d’une démarche trop majestueuse pour le tyran qu’il était.

— Je t’ai supporté durant dix-sept longues années, reprit-elle, la rage prenant le dessus sur sa peine. Cela ne finira pas ainsi.

De son poing fermé, elle frappa sur le rebord de la fenêtre. Au loin, son père disparaissait derrière le corps de garde de l’enceinte qui enclavait le château. Une larme de peine roula le long des joues de Shalina alors que la fête battait son plein dans les rues de Thaie.


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A suivre, j'espère que ça vous a plu, n'hésitez pas à commentez
Sharyyyy O'Donneeellll Messieurs Dames !

Ne soyez pas fainéants ! C'est impossible de s'endormir devant de tels écrits !
C'est une lecture limpide que cette grande Dame vous offre ! Profitez-en !!!



*En profite pour faire un grand petit retour... depuis le temps lol*

Mais faites nous au moins ce plaisir: Lisez et dites ce que vous pensez de ce merveilleux récit, de sorte à ce qu'elle nous inonde encore de son talent
Citation :
Provient du message de Rodo
Tiens, y'a Shary.
Oh, v'la Axel !

Ben dis donc, on se croirait presque vous-savez-ou
Ouep, on retrouve toute la fine crème d'on sait-où

Sinon, je n'ai pas encore eu le temps de lire le texte (je vais me faire massacrer, moi ), mais je fais confiance à Shary pour nous pondre quelque chose de très bien
J'ai toujours eu du mal de lire ce genre de pavé sur un écran ça me fait mal a la tete
Mais Shary a un tel don pour l'écriture que c'est un pur plaisir très digeste meme avec le soleil qui se reflete dans ce fichu écran

Vous avez des projets madame pour mettre ces délicieux mots qui nous font rêver sur papier et en faire profiter un plus grand nombre ? je serai votre 1er fidèle lecteur c'est promis

Quel délice ça doit être de lire ce genre de récit le soir avant de s'endormir, impossible de ne pas faire de beaux rêve après ces mots délicieux qui nous transportent au plus profond de votre imaginaire, merci et avis aux éditeurs dans la salle !

Falcon
La suite de Shalina... C'est le reste du premier chapitre que je viens de finir, bonne lecture et dites-moi ce que vous en pensez


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Edolan était assis à la grande table de la salle à manger. La pièce était simplement éclairée par la douce lueur d’une bougie dont la flamme vacillait devant ses yeux. À côté de l’imposante cheminée au jambage de granit, un homme semblait perdu dans ses pensées. Il était plutôt grand, plutôt massif. Une cape noire battait ses mollets, dissimulant un pourpoint de velours sombre par-dessus une tunique blanche dont les manches bouffantes recouvraient ses mains calleuses. Il avait les cheveux blonds en désordre et son regard bleu glacial fixait l’âtre où dansaient quelques petites flammes.

Le duc se frotta pensivement le menton où perçait un bouc impeccablement taillé. Ses sourcils étaient froncés alors qu’il paraissait réfléchir intensément. Enfin, après un long moment de silence, il dit :

— Ce ne serait pas une mauvaise idée, en effet. Mais comment puis-je avoir confiance en votre parole, duc Lloyd ?

Le dénommé Lloyd se tourna doucement vers Edolan. Ses yeux vifs et froids se posèrent désagréablement sur lui tandis que sa voix de stentor retentissait dans la salle :

— Pensez-vous que je vous mens afin de vous utiliser à ma guise ? Ce ne serait pas dans mon intérêt, et vous le savez.

Le duc hocha simplement. L’homme poursuivit :

— Je pense sincèrement qu’une alliance entre nos deux duchés doit se faire. Thaie et Val d’Anor doivent se réunir et ne faire plus qu’un seul et même territoire. Ainsi nous serions mieux protégés des attaques incessantes de ces barbares du nord et nous scellerons à jamais cette nouvelle amitié qui vient de naître entre votre peuple et le mien.

Edolan acquiesça d’un simple signe et tandis que Lloyd faisait quelques pas dans la grande pièce, s’arrêtant devant une haute tapisserie aux couleurs mordorées, il lança doucement, d’un ton presque railleur :

— Ne serait-ce pas plutôt parce que vos terres sont enclavés dans les miennes que vous acceptez aussi facilement cette… union ?

Le duc de Val d’Anor haussa un sourcil amusé et répliqua :

— Vous me connaissez, chez ami, j’ai toujours su où se trouvait mon intérêt.

Il ricana un court instant et reprit, le visage soudain devenu grave :

— En avez-vous parlé à votre fille ?

— Shalina ? Elle ne m’écoute même pas ! J’ai de moins en moins d’autorité sur elle. Elle devient de plus en plus rebelle, de plus en plus effrontée. Elle va même jusqu’à se moquer de moi en public ! Son comportement devient intolérable, je ne sais plus quoi faire pour la contrôler.

— Quel âge peut-elle avoir maintenant ? Seize ans ?

— Dix-sept ans, grogna le père de la jeune fille.

Il s’affala sur sa chaise. Ses doigts tapotèrent nerveusement la table de bois massif. Lloyd afficha un sourire amusé. Il se retourna vers Edolan et lâcha, le plus naturellement du monde :

— Elle est donc en âge de se marier.

Le duc de Thaie leva brutalement la tête et son regard se planta dans celui de Lloyd qui ajouta, satisfait d’avoir attiré son attention :

— Réfléchissez un instant, Edolan. Nos deux duchés se doivent d’être réunis en un seul. Quelle meilleure façon avons-nous de le faire que de marier nos enfants ? Mon fils vient de prendre ses dix-huit ans, c’est un homme maintenant, apte à diriger le peuple d’une main aussi ferme que faire se peut. Mais je ne lui ai pas encore trouvé de parti avantageux.

Il fit le tour de la grande salle à manger, s’arrêta devant le portrait d’une femme au port royal, et reprit :

— Mariée à Seresh, votre fille saura devenir docile. Mon fils bridera sa liberté d’expression et de mouvement et elle redeviendra comme une femme doit toujours être : muette et obéissante.

Edolan eut un petit ricanement sarcastique en répliquant :

— Et vous croyez sincèrement que votre fils saura la dompter comme il se doit ? Vous vous trompez, Lloyd. Elle n’en aura que faire de ses belles paroles et de ses réprimandes. Puisse-t-il se servir d’un fouet qu’elle continuera de rire comme l’effrontée qu’elle est !

— Je ne crois pas, mon ami, lança l’homme avec un sourire qui en disait long sur la confiance aveugle qu’il avait en son fils. Seresh saura se montrer si cruel qu’elle finira par être soumise ! Vous avez ma parole.

Il se pencha en avant sur la table et ajouta :

— Alors ?

Le petit rictus amusé qui se dessina sur le visage du duc de Thaie lui prouva que ce dernier commençait à abonder dans son sens. Edolan se leva, fit quelques pas et s’arrêta devant une fenêtre grande ouverte par laquelle s’insinuait un petit vent frais qui faisait vaciller la flamme de la bougie.

— Et si ce que vous dites ne se produisait pas ? fit-il sans se retourner.

La voix de Lloyd résonna, presque menaçante :

— Un accident est si vite arrivé.

Le duc de Thaie laissa s’échapper un petit rire sarcastique. Il comprit aussitôt que la menace pesait sur sa fille. Il hocha la tête. Après tout, cela pourrait être une bonne idée. En plus de se débarrasser de cette insolente, il réunirait les duchés de Thaie et de Val d’Anor.

— Chaque jour, vous ne cessez de m’étonner, duc Lloyd, dit-il, son regard perdu dans le ciel piqueté d’étoiles scintillantes. Réunir nos territoires de cette façon est la meilleur solution qui s’impose. Les rênes seront confiées à votre fils en qui vous avez tellement confiance. Nul doute qu’il saura diriger notre peuple d’une main de fer, à condition que nous ayons notre mot à dire. Comprenez-moi, je ne tiens pas à être effacé. Ma réputation a fait le tour des terres de Palorn et ce serait courir à la catastrophe de me voir disparaître. Sachant que je ne suis plus à la tête de ce territoire, les barbares du nord n’hésiteront pas à reprendre leurs attaques et le comte de Malbourg en profiterait ouvertement pour reprendre le droit sur ces terres que je lui ai dérobées !

— Le comte de Malbourg, grogna Lloyd en rejoignant Edolan devant la fenêtre. Cette racaille est encore en vie, n’est-ce pas ? Je pensais que la perte d’une partie de son comté l’aurait affecté plus que de raison et qu’il se serait rendu sans nouvelles injonctions de votre part.

— Le comte Lonewyr de Malbourg préfèrerait se donner la mort plutôt que de se rendre, cracha Edolan avec une moue coléreuse. J’aurais voulu prendre le reste de ses terres par la force et étendre mon duché mais ses hommes sont de véritables combattants qui n’ont pas peur de la mort et encore moins de moi !

— Voici là une raison de plus de réunir nos forces, insinua doucement Lloyd.

Le duc de Thaie leva un sourcil et tourna doucement la tête vers l’homme souriant. Un éclair passa dans son regard, son visage s’illumina et un éclat de rire explosa soudain dans la pièce.

— Lloyd, mon ami, vos idées sont décidément meilleurs que les miennes ! À nous deux, nous réussirons à bouter ce bâtard de Lonewyr hors de Palorn et ainsi récupérer son territoire qui nous revient de droit.

— Je vous laisserais le commandement de mon armée, si cela est nécessaire, ajouta doucement le duc de Val d’Anor. J’ai confiance en votre indéniable capacité à mener les troupes au combat. Vous ne serez pas effacé comme vous le redoutiez. Vous serez sur le devant de la scène aux côtés de mon fils, lorsque ce dernier aura pris Shalina en épousailles.

Edolan serra longuement cette main calleuse qui se tendait vers lui. Un grand sourire s’était affiché sous son bouc sombre et dans ses yeux brillait une étincelle malveillante. La perspective de voir tous ses projets se réaliser rapidement le rendait plus que joyeux. L’impulsive Shalina domptée par Seresh, le comte de Malbourg disparu de la surface de la terre, cela suffisait à lui rendre sa bonne humeur.

— Quand scellerons-nous notre accord, mon ami ? demanda doucement Lloyd avec un grand sourire satisfait.

Le duc de Thaie ne mit pas longtemps à réfléchir. Il lança aussitôt :

— Demain, à l’aube, nous annoncerons les épousailles de Seresh et de Shalina. Nous les marierons le plus tôt possible et une grande fête sera organisée pour l’occasion.

Il s’éloigna de la fenêtre et se rassit sur sa chaise, devant la bougie dont la flamme dansait gracieusement devant ses yeux. Son visage devint grave et son ton se fit froid alors qu’il ajoutait :

— Et ensuite, nous nous débarrasserons du comte de Malbourg une bonne fois pour toutes… Il se rendra ou il mourra.


(chapitre 2 en cours d'écriture )
waw et beh ça promet pour la suite ;p c'est légeeeeeeeeeeeeeer c'est super lol
les noms sont bien trouvés ôO la première approche est sous un cadre intéressant, le caractère des personnages déjà bien cerné ^^ Sinon ça a des airs de Lady Oscar

/me runs ^^

tu peux m'ajouter à la liste de tes fans



c'est bien écrit et pas de inutiles


C. Kelmaon
Shalina, chapitre 2
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(je n'ai pas relu, je viens juste de finir ce passage. Si vous voyez des fautes ou des incohérences, surtout dites-le moi )


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2.



Des coups frappés à la porte de sa chambre la sortirent de la léthargie dans laquelle elle semblait s’être plongée depuis le début de la soirée. Assise sur son lit, les genoux repliés contre sa poitrine et ses bras entourant ses jambes, elle tourna la tête et son regard d’or se posa sur le massif battant de bois sculpté. Elle soupira fortement, se doutant parfaitement de la personne qui se tenait derrière, et répondit :

— Entrez.

La porte s’ouvrit sans un bruit et la silhouette du duc de Thaie se découpa dans l’encadrement. Les doux rayons que la lune jetait sur le sol de la chambre balayaient la peau de l’homme d’un masque laiteux, le rendant plus menaçant qu’il n’y paraissait. Il s’avança lentement, le bas de sa robe caressant les dalles de pierre sombre. Les mains dans le dos, il s’arrêta devant la fenêtre ouverte. Shalina ne bougea pas, se contentant de le fixer d’un regard froid.

— Il faut que je te parle sérieusement, commença-t-il de ce ton ferme qui ne présageait rien de bon.

Elle ne répondit pas, l’écoutant continuer :

— Tu viens d’avoir dix-sept ans, Shalina. Tu es donc en âge de te marier et…

Il ne put finir, la jeune fille bondit de son lit et s’exclama :

— Me marier ? Père, vous n’y pensez pas ?

Il se retourna. L’étincelle qui brillait dans ses yeux était de mauvaise augure et elle comprit qu’elle ne pourrait rien faire d’autre que de l’écouter alors qu’il poursuivait :

— Evidemment que j’y pense ! J’y pense même très sérieusement. Tu es devenue totalement incontrôlable, ma fille. Ce dont tu as besoin, c’est d’un homme capable de te tenir en laisse et de te faire comprendre que le comportement que tu as est indigne d’une fille de duc !

— Mais… je…

— Silence ! tonna son père. Tu vas m’écouter attentivement et sans protester !

Le regard d’Edolan se fit plus dur qu’elle ne l’aurait imaginé, son visage était tendu d’une colère si brusque qu’elle se surprit à reculer pour s’en éloigner, redoutant que la fureur s’abatte violemment sur elle.

— Seresh, le fils du duc Lloyd, est prêt à prendre la place de son père à la tête du duché, reprit Edolan d’une voix glaciale. Mais il lui faut avant tout prendre femme. En l’épousant, tu réuniras Thaie et Val d’Anor en un seul et même duché sur lequel je règnerais aux côtés de Lloyd.

Shalina eut un violent soubresaut. Les poings serrés de rage, elle s’écria :

— Vous n’allez tout de même pas me forcer à épouser ce porc de Seresh ? Je refuse, c’est absolument hors de question ! Je…

Une gifle cinglante s’abattit sur son visage, la laissant stupéfaite un long moment. Elle porta une main tremblante à sa joue marquée des doigts de son père. Son cœur battait à tout rompre, de haine et d’incompréhension. Une larme s’insinua sous sa paupière et roula doucement le long de sa peau pâle. Elle le regarda un moment, ahurie par ce geste qu’il venait d’avoir. Aussi loin qu’elle s’en souvenait, c’était bien la première fois que son père la frappait. Elle avait déjà provoqué nombre de colères, nombre de mains menaçantes levées sans pourtant la toucher, mais jamais, ô grand jamais, il n’avait osé abattre sur elle sa ire aussi violemment.

— Je t’ai dit de te taire, petite insolente ! s’exclama-t-il. Demain matin, nous annoncerons ton prochain mariage avec Seresh de Val d’Anor, et tu n’auras pas intérêt à t’y dérober !

Elle s’éloigna rapidement de lui, redoutant un nouveau coup qui la ferait gémir de douleur, planta ses yeux dans les siens et cracha :

— Jamais je n’épouserais cet homme, vous m’entendez ? Jamais !

Il soutint fermement son regard et sa bouche s’étira sur un rictus malveillant alors qu’il répliquait :

— Tu seras pourtant bien forcée de m’obéir.

— Pourquoi ? siffla-t-elle. Que ferez-vous si je passais outre vos ordres ?

Il détourna la tête et alla vers la porte qu’il ouvrit. Sans même la regarder, il répondit d’une voix si calme qu’elle en eut des frissons de peur :

— Alors tu iras rejoindre ta mère dans le caveau familial.

Sur ces mots si froidement prononcés, il disparut dans le couloir, prenant soin de refermer derrière lui. Shalina resta un long moment immobile, au milieu de sa chambre. La main sur sa joue brûlante, elle était incapable de réagir. Elle n’avait pas rêvé, son père venait bien de la menacer de mort et ses paroles semblaient si vraies que son cœur s’emballa d’effroi.

— Ce n’est pas possible…, murmura-t-elle, les yeux écarquillés sur une terreur bien légitime.

Toutes ses forces l’abandonnèrent brutalement. Ses jambes ployèrent sous elle et elle se laissa tomber sur les dalles de pierres grises et froides. Etendue sur le dos, les yeux rivés vers le plafond, les poings fermés de colère, elle sentit de lourdes larmes brûler ses paupières et s’échapper doucement pour rouler le long de ses joues avant de tomber sur le sol, en une minuscule éclaboussure limpide.

Comment son propre père pouvait-il la menacer de la sorte ? N’avait-il donc point d’honneur ? Elle secoua imperceptiblement la tête. Après tout, elle aurait dû s’en douter. Edolan ne reculait devant rien pour asseoir son pouvoir et sa réputation. Si elle refusait de s’unir à Seresh, alors il perdrait l’avantage de ce mariage.

Un éclair traversa ses pensées. Elle se redressa brutalement et chassa d’un revers de la main les perles acides de ses pleurs. Son regard parut soudainement moins terne, retrouvant ces étincelles qui l’éclairaient perpétuellement. Sa bouche se tordit sur un rictus alors qu’elle chuchotait pour elle-même :

— Cela ne va pas se passer comme ça, père. Vous avez perdu d’avance ! Il sera dit que votre fille ne se laissera pas faire ! Je ne suis pas une poupée que vous pouvez ballotter au grés de vos désirs !

Elle se releva rapidement et rejeta en arrière sa masse de cheveux cuivrés, découvrant un visage ravagé de larmes mais fermé et déterminé. Elle se dirigea vers la haute armoire qui prenait presque tout un pan de mur, l’ouvrit et en extirpa quelques vêtements qu’elle avait soigneusement dissimulés tout au fond.

D’un geste vif, elle détacha sa robe et arracha ses jupons de dentelle qui la gênaient plus qu’autre chose. Puis elle sauta dans un pantalon de cuir noir, se vêtit d’une chemise de couleur crème par-dessus laquelle elle laça un pourpoint sans manches, se chaussa de haute bottes souples et attrapa, dans l’obscurité de son armoire, une épaisse ceinture qui encercla sa taille.

Elle se regarda dans la glace et sourit devant cette silhouette recouverte des habits qu’elle avait dérobés discrètement à Kaïden, il y avait quelques mois de cela. De loin, on aurait pu la prendre pour un garçon. Son sourire s’effaça. Ses cheveux. Un garçon avait-il réellement les cheveux aussi longs et ondulés ? Et son visage était-il vraiment aussi fin et harmonieux que l’était le sien ? Une idée traversa son esprit. Rapidement, elle fouilla dans l’armoire et en sortit un chapeau à larges bords, rehaussé de deux longues plumes noirs et rouges. Elle releva ses cheveux sur le sommet de sa tête et enfila ce couvre-chef qui avait appartenu à son oncle et que ce dernier lui avait offert comme cadeau d’adieu.

Le miroir lui renvoya l’image d’une jeune fille qui n’avait plus de jeune fille que le nom tant son corps était dissimulé sous des vêtements d’hommes et son visage à moitié masqué par l’ombre du chapeau qu’elle venait de rabattre légèrement sur ses yeux.

— Pourvu que cela soit suffisant, souffla-t-elle. Mais il me faut autre chose !

Elle referma l’armoire et rampa sous son lit pour en extirper une petite caisse de bois qu’elle ouvrit. Au fond, sur un tissu de velours rouge, reposait une rapière à la poignée dorée. Sa fine lame lui renvoyait son reflet et le pommeau était incrusté d’une petite pierre précieuse qui brillait dans la douce lueur des candélabres. Elle sourit en attrapant le fourreau qui reposait à côté et qu’elle fixa à sa ceinture avant d’y glisser l’arme.

Maintenant, elle était vraiment prête. Prête à quitter ce palais, à quitter ce père qu’elle haïssait et ce peuple devant lequel elle n’arrivait plus à sourire. Il était maintenant temps d’échapper à ce destin que lui avait imposé le duc, temps de s’enfuir vers de nouveaux horizons pour se refaire une vie qui serait enfin digne d’elle. Bien sûr, elle laisserait derrière elle son ami de toujours, Kaïden, mais en un sens, il valait peut-être mieux couper définitivement les ponts.

Elle ne savait pas où elle irait, mais peu importe. Ce qui comptait, c’était de s’éloigner, d’échapper au joug malveillant de cet homme qui avait séduit sa mère dans le simple but de prendre possession des terres de Thaie. Sortant de ses pensées, elle ouvrit le tiroir de sa commode et en sortit une petite bourse qui tinta joliment. Dedans, il y avait de quoi se nourrir correctement en attendant de trouver une solution et un endroit où s’établir pour de bon, loin des nuages sombres de Thaie.

Elle attacha la bourse de cuir à sa ceinture, jeta un dernier coup d’œil autour d’elle et souffla sur les flammes du candélabre, la plongeant dans une obscurité morbide. Un petit soupir s’échappa de sa gorge.

— Adieu, Thaie, dit-elle dans un murmure.

Puis elle sortit discrètement de sa chambre et s’engouffra dans les couloirs.




(suite du chapitre 2 dans peu de temps )
Ahhh ... *soupir*

J'avais la tête ailleurs, je me sentais pas très bien ce soir, et il me suffit de te lire Shary pour que mon esprit se retrouve aux côtés de ces personnages ..

Tu me permets de me distraire un peu, c'est cool

Et ce suspens insoutenable que tu me fais vivre ... vivement la suite !
Voici les quelques fautes que j'ai pu relever très chère

- prenant soin de refermer d’arrière lui

- Et son visage était vraiment aussi fin et harmonieux que l’était le sien. (le sien de qui ?)

- Elle releva sur cheveux sur le sommet

A moins que je sois seul à voir ces fautes

P.S: Continues comme ça, tu sais que j'adore
Meme a pres de 3h du mat les yeux rougis par mon moniteur, fatigués devant ce nouveau pavé tu arrives a me faire frémir juste avec tes mots si bien choisis, c'est dingue comme tu arrives a nous plonger dans ton univers avec autant de facilité grace a la richesse de tes descriptions (avec mention très bien pour "Les doux rayons que la lune jetait sur le sol de la chambre balayaient la peau de l’homme d’un masque laiteux"
magnifique ! meme Zola roi des description doit mourrir de jalousie (d'ailleurs il en est mort le pauvre )

Vous faites des lectures a domicile ? je crois que je ne me lasserai pas de vous écouter toute ma vie quel talent !
vivement la suite

Falcon
Merci Axel, merci Falcon, voilà bien mes deux seuls fans sur ce post, je vous adore tous les deux

A Axel : merci, c'était des fautes que je n'avais pas vu, je les corrigerais tout à l'heure

A Falcon : je commencerais la suite ce soir Sois patient

Edit : mes trois seuls fans plutôt, j'ai failli t'oublier chef, tu m'en veux pas ?
Salut shary ! C'est perrine !
Je suis sur le compte de falcon
Voilà j'ai lu avec beaucoup d'attention (et d'admirartion!) ton oeuvre et je voulais te faire part de petits points vus.
d'avance: pardon !
Je te l'avoue au départ j'ai trouvé l'idée, le contexte de départ un peu classique, cliché: l'histoire d'une jeune fille rebelle qui a perdu sa mère, elle séteste son père un homme puissant, son père veut la marier avec un homme qu'elle n'aime pas alors elle refuse, il la gifle.... Bref j'ai rapidement eu peur d'être déçue, surtout que ton écriture et ta façon de parler est vraiment formidable et agréable, tu arrives très bien à plonger tes lecteurs dans ton univers et ça, ça m'a plu immédiatement.
Maintenant je viens de lire la suite j'étais assez contente car il faut avouer que la menace de mort était un peu grosse certes, mais totalement imprévisible ! Ainsi que sa fuite en déguisement !
Bref j'espère vraiment que la suite sortira vraiment du lot et tout ce qu'on nous imbibe de nos jours (que ce soit à la télé, au ciné ou ds certains livres !). Ne prends surtout pas ça mal ! Je lis bcp je dois être exigente maintenant en livre !!lol
Pour finir, malgré tout je trouve ça génial, tu pars ds une très bonne voie continue comme ça !!!
Gros bisous bon courage et BON ANNIVERSAIRE !!!!
Merci Perrine et merci aussi pour mon anniversaire

Je me suis pas fatiguée à écrire cette histoire, je voulais avant tout faire quelque chose de sympa, peu importe les clichés C'était juste pour m'amuser et me changer les idées donc j'ai pas cherché à faire quelque chose d'extraordinaire

M'enfin promis, je vais essayer de m'appliquer un peu plus et faire comme si j'écrivais un vrai roman
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