[Pole] [Angelus] Journal ! Le numéro 4 vient de sortir !

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EDITORIAL : Parole d’Althéa fait peau neuve et devient La Voix d’Althéa. La ligne rédactionnelle se veut informative et populaire, à tendance érudite et critique. Le ton gagne en assurance et se rapproche de vos intérêts.

LE ROY QUI MANGEAIT DE L’OR ET DU SANG

La guerre sur Stoneheim menée par le régime de Théodore épuise les ressources du royaume déjà bien mises à mal par l’occupation haadienne de Lighthaven, et le chaos général sur Arakas ne cesse de se renforcer avec la recrudescence de groupes de mercenaires et de pillards dangereusement nombreux qui n’hésitent pas à s’unir pour braver l’autorité goldmoonienne. Très récemment, ces factions indépendantes du Roy Artherkien ont poussé l’affront de venir déverser leur colère et leur cupidité jusqu’aux portes de la paisible Windhowl. Pendant ce temps, de nombreux observateurs ont noté des activités inhabituelles chez les tribus gobelinoïdes. Tout porte à croire que les temps sont durs pour la Grande Noblesse Althéenne – à laquelle nous consacrons un article dans ce numéro. Que faut-il y voir ? Les récents scandales qui ont entaché sa réputation immaculée étaient-ils les signes précurseurs de sa situation déclinante ? Va-t-on assister contre toutes attentes au grand retour du mythe de la grande Althéa, et si tel est le cas, qui en seront ses représentants ? Alors que les enfants de Goldmoon, recrutés de force dans l’armée royale, sacrifient leur vie sur les territoires skraugs pour développer la colonisation de l’île, le reste de la population semble continuer de vivre avec insouciance les jeux quotidiens d’une innocence dont la blancheur serait corrompue pour certains. Et le luxe lui-même commence à devenir un commerce impossible tant l’économie est vacillante. Mais qui peut se prévaloir d’une origine pure et prétendre à devenir une autorité morale du statut du panthéon Artherkien ? L’équilibre solide et la fière neutralité conservatrice qui avaient succédé à la transition du pouvoir entre Théopold le Conquérant et Théodore le Rêveur sont-elles sur le point de connaître leur dénouement ? Chers lecteurs, l’Histoire est en marche car, hélas, le sang continuera de couler sous la lune d’or tant que toutes ces questions n’auront pas trouvé de réponses.

Nous vous souhaitons une agréable lecture de ce numéro, pensez bien à fermer vos volets lorsque tombe le voile de la nuit sur le royaume du roy rêveur, on ne sait pas qui pourrait venir frapper à votre porte, cela pourrait bien être :

Virgilius, journaliste de la Voix d’Althéa, diplômé en questions pertinentes.

Cordialement, l'équipe du Journal.
Brèves et divers.
UN OFFICIER DESERTEUR POSE DES PROBLEMES A DES BRIGANDS

Un certain officier du nom d’Uther de Palmor, appartenant à la prestigieuse 99ème cohorte de la troisième légion Prodeis de l’armée du Nord, aurait déserté des champs de batailles skraugs. Renseignement pris auprès des services du Connétable Deltis, il semble qu’Uther de Palmor soit sous l’effet d’un avis de recherche pour désertion en tant qu’officier supérieur du rang de Commandant. Selon la concordance de témoignages vraisemblables, ce dernier se serait illustré en intervenant dans des bagarres, en empêchant quelques marauds de truander de braves gens, et même en faisant fuir des duellistes dans la région de la Capitale. Il y a fort à parier qu’en agissant de la sorte, le Commandant de Palmor soit repéré une bonne fois pour toutes par les Sentinelles Royales qui ont aussi pour tâche d’assurer la police militaire. Le déserteur en passant devant la cour martiale risque la peine de mort et ce malgré ses états de services précédents qui, du reste, sont remarquables.



LE NOMBRE DE DUELS EN FORTE HAUSSE

Après avoir interrogé des sentinelles royales ainsi que les prêtres artherkiens chargés de fournir les premiers soins aux porteurs de pierres de destinée, tout porte à croire que la fièvre latente que connaît actuellement la noblesse se répercute chez le peuple de façon déformée. L’élément clé de cette analyse est l’augmentation spectaculaire du nombre de contrevenants au Codex sur les duels. La compulsion des registres nous apprend que près d’un individu sur trois revenant téléporté et blessé à son sanctuaire de pierre de destinée aurait participé à un duel illégal. L’interdiction des milices privées et des guildes armées ne semble pas empêcher l’excitation des combattants et la prolifération des armes. L’absence d’une autorité compétente et spécialisée en ce domaine semble faire clairement défaut au royaume. En attendant, il paraît que La Garde Royale examine l’idée de mettre des amendes pour présomption de duel aux individus qui apparaîtraient blessés dans les sanctuaires sans pouvoir se justifier d’un accident ou d’une attaque de monstres.



LE ROI REBELLE DONNE DANS LA PIRATERIE

Le terrible Bane Gwengad, adepte revendiqué de la secte Haruspicienne, a semble-t-il profité du manque de vigilance des pêcheurs de la côte sud de Raven’s Dust (ainsi que du retrait des troupes de l’armée du Sud) pour se livrer avec quelques uns de ses vaisseaux de guerre à des actes de piraterie envers des civils. Depuis deux lunes, c’est plus d’une cinquantaine de marins marinéliens qui ont disparu entre les griffes du roi renégat. En plus des embarcations de pêche qui ont été envoyées par le fond, il faut aussi compter un navire marchand il y a un quart-lune. N’ayant pu nous rendre sur l’île Gwengadienne ou entrer en contact avec les serviteurs haruspiciens, nous ne pouvons confirmer les propos qui affirment qu’une partie des victimes serait retenue en otage entre les murs du château noir. Il semble que rien n’ait été encore décidé au niveau royal. Nous ne saurons que trop conseiller à nos lecteurs d’éviter cette zone de troubles.




UNE EXPEDITION REVIENT DE LA CHASSE AU KRAKEN

Il y a quelques jours, les quais de la capitale étaient en émois et s’adonnaient à des scènes de liesses pour saluer le retour du Brise Elfique II qui revenait d’une chasse d’une lune entière consacrée au redoutable et invaincu Kraken du grand nord. Bien évidemment, comme vous vous en doutez, le brave équipage n’a pu vaincre le monstrueux et sanguinaire grand Kraken. Mais l’évènement est à souligner car c’est, d’après les annales, la première fois qu’un équipage parti traquer l’horrible bête revient sain et sauf et avec un navire intact. Le capitaine Rokham, qui commandait l’expédition, a pu faire des esquisses de la créature qui serviront sans doute à concevoir une arme capable de la vaincre. Nous suivrons de près ce capitaine Rokham qui n’en est pas à son premier essai. Il y a quelques dizaines d’années, celui-ci était déjà partie chasser le démon des mers mais avait alors tout perdu, vaisseau, équipage et réputation.




LES CENTAURES ACCUSENT LES SKRAUGS DE CANNIBALISME

Nous ne savons plus vraiment où en sont les querelles qui opposent nos amis les centaures à nos moins amis les skraugs, mais il est à noter qu’il y a peu, les hommes chevaux ont désiré clairement apporter la preuve que les skraugs étaient une race non civilisée et inférieure. Leur argumentation reposait sur le fondement centaurien qui veut qu’une espèce intelligente n’est pas son propre prédateur. Hélas, cela rangerait les hommes parmi les skraugs, aussi allons-nous éviter de développer ce passage. Mais l’exemple de l’argument était un peu plus convaincant. Ce dernier portait sur la pratique cannibale des skraugs, fait avéré par des contrebandiers sains d’esprit. Il apparaît que les skraugs cultivent le goût pour leur propre chair afin d’une part de survivre en cas de famine, et d’autre part de nourrir les rivalités ancestrales qui opposent leur deux ethnies et qui, d’après des spécialistes ont contribuer à leur développement, du moins guerrier. L’accusation donne l’impression d’être solide, mais qu’en est-il de son interprétation ? Nous enverrons d’ici peu un journaliste ou un lecteur avec le désir d’en apprendre plus. Espérons qu’il nous revienne entier.



QUI EST DERRIERE LE TRAFIC DE POUDRE JAUNE ?

C’est la question que se pose les personnes qui ont eu affaire de près ou de loin au successeur du lotus noir. Car cette nouvelle contrebande en provenance des autres îles a Silversky pour plaque tournante et génère à elle seule un commerce illégal de plusieurs dizaines de soleils d’or (compter environ cent mille Théos ou cent millions de pièces d’or) par quart-lune. Toujours d’après des rumeurs, il semble que l’on trouve de plus en plus de clients et en particulier autour ou dans la capitale. Il paraît qu’un trafic secondaire est en train de prendre place sur la ville coloniale de Stonecrest et commencerait à contaminer les couches basses de la population contrairement à Silversky où le fléau touche plutôt les couches aisées. Les apothicaires poursuivent leur analyse de la poudre et parmi eux, certains affirment qu’elle serait « la résultante d’une conception trans-chamanique », c’est-à-dire que sa source serait liée à un mage qui aurait emprunté au shamanisme certaines de ses recettes.
Nous rappelons à nos lecteurs que la substance dite « poudre jaune » produit chez le consommateur une euphorie immédiate suivie d’une forte dépendance qui, si elle n’est pas satisfaite, peut entraîner des comportements violents à long terme, envers soi-même ou autrui.



ACCIDENT AUX MINES DU CORBEAU

Les mines royales du corbeau situées le long des montagnes des railleuses à l’ouest de Raven’s Dust ont vu leur production provisoirement stoppée le temps que soit réparée la galerie principale dont l’entré s’est effondrée suite à des éboulements naturels provoqués par l’érosion. Il convient de signaler tout de même qu’il y a eu des victimes. Mais leur nombre est tenu au secret, comme quasiment tout ce qui touche aux mines du royaume. L’emplacement exact des mines, le nombre de mineur, la profondeur des galeries, et les filons exploités sont des informations confidentielles délivrées aux seuls membres du conseil royal de goldmoon. C’est d’ailleurs l’un des secrets les mieux gardés, car le royaume sait que ses ressources en métaux (or, argent, fer, cuivre, mithril, électrum, platine, adamantine etc) sont absolument vitales à son fonctionnement. A noter qu’il est possible que les prix des objets composés de métaux grimpent légèrement, bien que la Guilde des Marchands ait affirmé le contraire.
Information de dernière minute : attention, information à prendre avec des pincettes. Un homme s’est présenté à la rédaction en affirmant qu’il avait travaillé aux mines du Corbeau et que l’accident s’étant produit dernièrement était dû à la galerie la plus profonde qui aurait réveillé Xartrax, le légendaire monstre gardien aux mille yeux de l’entrée des Enfers…



UNE CARAVANE DISPARAIT DANS LE DESERT

Régulièrement les vistanzis proposent des voyages touristiques aux goldmooniens, et l’une des destinations les plus appréciées est « la route du sable ». Cette caravane part de la porte ouest de Silversky et longe la côte sud, où luxuriance et fraîcheur donne à contempler une faune sauvage fantastique. Puis, elle aborde la chaîne des montagnes de l’ouest et se glisse entre les canions, en évitant les nids de railleuses. Là, au terme d’un voyage qui dure des fois une lune, la caravane traverse les dunes blanches du désert des ouarmamelouks et finit par atteindre l’îlot de verdure et d’humidité de l’oasis. Tout cela existe depuis plusieurs années, et s’était jusqu’alors toujours déroulé sans le moindre heurt, les éclaireurs vistanzis faisant un excellent travail. Mais nous sommes contraint de déplorer le fait que la dernière caravane a bel et bien disparu. Depuis le mois de Nocimus, il y a trois lunes, plus aucune nouvelle ni aucun signe de vie ne nous est parvenu. Quelques braves âmes vont certainement aller enquêter afin de savoir ce qu’il en retourne. Puissent-elles se rappeler ainsi que le disait un sorcier ouarmamelouk que « le cri des aigles annoncent la sortie du grand ver ».



BROCANTEURS INDEPENDANTS CONTRE GUILDE DES MARCHANDS : PROCES EN PERSPECTIVE

Depuis quelques temps déjà, Luc et Azarm Eauvive sont deux marchands indépendants qui tiennent des étals près du temple de Windhowl. Nous ne savons que peu de choses à leur sujet si ce n’est qu’ils proposent un stock diversifié et de qualité et que celui-ci remporte un franc succès auprès des passants. Un succès qui semble devenir un peu trop important au goût de certains. Il semble que nos deux compères ne sont pas totalement inconnus des sentinelles royales, des amendes et du pilori. Vont-ils prochainement découvrir les rouages de la justice goldmoonienne au travers d’un procès pour commerce illégal et déloyal ? C’est ce qu’indiquent a priori les rumeurs que l’on peut entendre autour de la taverne de Windhowl. Nous vous tiendrons prochainement au courant de la tournure que prendront les événements et de la suite de l’histoire si elle en a une, en espérant que messieurs Luc et Azarme ne disparaissent pas après la lecture de cet article...



ARRIVEE DE L’HIVER : LE PRIX DU BOIS AUGMENTE

Avec la venue des brises glacées vespérales et des brumes lourdes matinales, l’hiver s’installe confortablement sur nos régions. Les premières glaces sont apparues et déjà le prix de la livre de bois connaît une hausse. Selon votre région et les disponibilités, les prix peuvent varier du tout au double. Soyez donc vigilant concernant leurs évolutions ainsi que les prix pratiqués par les fournisseurs proches de chez vous. Il faut noter que les bûcherons commencent à manquer de bras et sont à la recherche de volontaires pour travailler avec eux : les jeunes désoeuvrés ayant été pour la plupart réquisitionnés par l’armée lors de la vaste campagne de mobilisation un an avant l’attaque d’Olin Haad sur Lighthaven. A noter aussi récemment, la forte demande en bois d’if.




SCENE ETRANGE AU LAC DES TARENTULES

Des témoins présents sur les lieux nous ont rapporté la description d’une scène en tout point étrange et qui mêlait des représentants de la tribu orc résidant au nord-est de Raven’s Dust à des minotaures que l’on voit très rarement hors de chez eux. Nos témoins affirment que les orcs s’en sont pris aux minotaures après avoir longtemps conversé en Orkentung et en Daernor, la langue des nains. Les combats qui eurent lieu impliquèrent quelques dizaines de membres des deux espèces et avaient pour motif semble-t-il des divergences d’opinions concernant les frontières de leur royaume respectif. Nous ne cachons pas notre étonnement d’entendre ici des insinuations pouvant signifier que les honorables minotaures s’estiment propriétaires et responsables de terres au-delà de leur forteresse labyrinthique. Il est à peu près certain que le conseil royal royal ignore cela. Mais comment pourrions-nous lui reprocher étant donné le silence politique des minotaures ? Et si cette nation venait à se réveiller et à réclamer sa place sur l’échiquier althéen, que se passerait-il ? Et pourquoi cette animosité envers les orcs et au milieu des terres royales ? Beaucoup de questions et presque pas de réponses.
Tabou.
TABOU DE CE MOIS : TOUTE LA VERITE SUR L’EQUITATION

Cela fait des siècles maintenant que nous avons appris à vivre sans connaître l’art de monter les créatures sauvages. Mais il faut nous rappeler qu’à l’origine rien ne s’est fait sans l’homme et le cheval, leur relation était pour certains une complicité et pour d’autres un esclavage. L’équitation permit aux races antiques de peupler des continents entiers et de développer une agriculture différente de la notre. Aujourd’hui, excepté chez les nomades vistanzis ou les étrangers, l’art de dresser les chevaux s’est dissolu dans le temps. Mais pourquoi et comment ? Et bien, nous pouvons retrouver des traces d’un conflit d’idées entre les communautés des enfants de la nature et ce qui existait avant du royaume goldmoonien parmi les transmissions orales des druides. Hélas, on ne trouve rien du côté de la pourtant si réputée bibliothèque royale. D’après les protecteurs de la nature donc, il semble qu’il y a plusieurs centaines d’années, les druides aient été exaspérés du sort qui était réservé aux chevaux qui finissaient par servir de nourriture après avoir porté des hommes sur leur dos toute leur vie ou tirer des charrues ou des chariots. Le message était que les animaux sont dotés d’un esprit comme toutes les créatures vivantes et que par conséquent, le respect de leur vie est un droit inaliénable. La lutte des druides pour délivrer les chevaux du joug humain prit une forme pacifique et indirecte : les récoltes devinrent mauvaises, les inondations plus fréquentes, la sécheresse plus aride et les insectes toujours plus gros. Peu d’années de ce traitement furent nécessaires pour convaincre les hommes d’Althéa de cesser leur esclavagisme. Les écuries furent fermées, les haras interdits. Et l’on apprit à faire sans, en usant peut-être de plus de magie.
Spécial guerre à Windhowl.
ENTRETIEN AVEC L’UN DES MENEURS DE LA FRONDE : DES REVELATIONS ACCABLANTES

Gouliakine : Je suis bien Gouliakine, ancien Lieutenant de l'Armée de Olin Haad. Je peux raconter de nombreuses choses. Je n'ai rien à cacher.

Virgilius: Vous gardez votre arme à la main, une habitude ou un signe de crainte ?

G : Je peux la ranger.

V: Eh bien, j'ai maintes questions à vous poser, mais peut-être préférez-vous vous livrer vous-même ?

G : Je dirai juste... Une chose avant que vous posiez vous même les questions. A savoir, les dessous des alliances. De notre côté, alliance dont je suis le principal inspirateur. Voici donc, sachez déjà cela : je ne vous en dirai pas la cause par confidentialité. Le vrai perdant de cette bataille n'est pas Olin Haad. Le vrai perdant c'est l'Armée indépendante de la Légion dont j'étais membre de l'Etat Major Chef de la division armée et troisième dirigeant derrière Razoumikhine et Aliocha.

Bien, je vais commencer mes questions, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. Mes lecteurs ont besoin de comprendre.

Tout à fait.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? De façon plus générale, d'où venez-vous par exemple ?

Je viens d'un village du Nord de Althéa.

Avez-vous eu des antécédents avec les autorités fédérales goldmooniennes ?

Oui.

Pouvez-vous nous les décrire ?

J'ai reçu une amende de 5000 pièces d'or pour brigandage et insulte à Sentinelle, et refus d'obtempérer.

C'est là tout ?

Puis j'ai été mis en prison une lune pour mon appartenance à l'Armée de Olin Haad, et ce en ville de WindHowl. J'ai aussi été recherché puis interrogé quant à mon appartenance à la Légion et ce par le Juge Paldrig. Après l'ultimatum lancé par nos troupes, j'ai également été mis hors-la-loi. Et je tente actuellement de regagner un statut de Citoyen de Goldmoon.

Pouvez-vous nous expliquer comment vous êtes entré dans ce qu'on nomme La Légion ?

J'ai un jour rencontré Razoumikhine, Aliocha et Volkonsky à la sortie de LightHaven. Juste à la fin de la bataille de LightHaven entre la Milice et Olin Haad. J'ermitais à cette époque et la fougue de Razoumikhine m'a ramené au monde.

C'est-à-dire ?

Son envie était de contrôler une ville de façon autonome au niveau interne.

Parlez-moi de ce Razoumikhine s'il vous plaît.

Il avait pour projet une chose simple, prendre le pouvoir sur une zone limitée et le conserver le plus longtemps possible en mettant au point un régime politique techniquement efficace sans conviction sous jacente, mais avec des rouages précis.

Une sorte d'opportuniste conquérant en somme, non ? Avec un brin d'idéologie ?

En quelque sorte, mais surtout, un homme ne voulant pas conquérir le pouvoir en s'insérant dans le régime royaliste vicié. La raison qu'il avait était cependant noble. Ce Guerrier pur voulait goûter à cette expérience. Il est avide de tous les savoirs. Il a toutes les qualités et tous les vices. Et il aime la femme, la guerre, et voulait tester le pouvoir.

Et donc vous, dans le développement de ce projet, quel rôle avez-vous joué ?

Nous avons discuté à quatre autour d'un feu et avons décidé de monter une armée pour prendre WindHowl. Pour ma part, et sans me jeter de fleurs, j'ai été le principal tacticien visant a regrouper un maximum de mécontents du régime pour assurer notre victoire. J'ai d'ailleurs échoué face à la puissance Royale.

Navré de vous interrompre, une question me vient : Pourquoi ne pas avoir cherché à prendre Lighthaven si vous étiez indépendant d'Olin Haad ? La ville vous aurait mieux accueilli et aurait été plus facile à prendre, non ?

La raison est simple. Nous avions besoin d'un allié puissant. Nous avons tenté d'approcher le Roy, mais il a refusé nos avances.

N'était-ce pas plutôt lui qui avait besoin de vous ? Je parle d'Olin Haad.

Nous avons rejoint Haad car il était une autre puissance de ce monde. En effet, il avait besoin d'une Armée pour prendre WindHowl. En WindHowl, une chose précise l'intéressait. Et il nous aurait laissé la ville conquise.

Vous en parlez un peu comme si vous aviez été manipulé. Est-ce une fausse impression ?

Sa puissance nous a desservi autant qu'elle nous a servi. Non, vous êtes juste. Il nous a plusieurs fois manipulé. Et rien ne dit qu'il ne nous aurait pas trahi en ville conquise.

Donc, cette alliance avait une ambiance de trahison dès le départ ?

La crise était souvent palpable, et nous avons eu de grosses tensions. Avec le messager de Olin Haad envers nous, Oler Kyrtal. Quant à Zraketh, son bras droit, j'ai failli me battre avec lui maintes et mainte fois, car avec ses débordements il remettait en cause notre tactique de base qui était d'endormir le royaume, de rester dans la loi. Et a ce sujet, remarquez que durant toutes les préparations, et excepté cet emprisonnement de seulement une lune,
tous les Gradés de l'Armée sont toujours restés dans la loi jusqu'a l'ultimatum.

Aujourd'hui, l'assaut sur Windhowl mis de côté, y a-t-il des choses que vous regrettez ?

Oui.

Lesquelles ?

Trois choses regrettables. Premièrement,, s'être allié avec un homme dont l'étiquette nous a desservi auprès du peuple. Deuxièmement,, avoir été infiltré par les royalistes, qui ont su la veille du conflit que l'ultimatum était un leurre destiné à faire croire une fausse date d'attaque au Roy, pour attaquer plus tôt et le prendre de court. Troisièmement, je regrette majoritairement une chose : Notre Etat Major de Légion a été brillant dans sa tactique à mes yeux. Qui fait qu'une faction indépendante, liée a aucun pouvoir quelques temps plus tôt a réussi a rallié la moitié du Royaume à sa cause. Mais là où le bât blesse, c'est que notre Etat Major était plus une cellule aux qualités intellectuelles qu'un regroupement de meneurs d'hommes. Bref, la bataille a été bien amenée mais s'est déroulée de façon trop brouillonne.

Oui, parlons maintenant de la bataille. Quel poste occupiez-vous ?

J'étais Lieutenant, et donc n'avait que le Général en supérieur. Je dirigeais un groupe de guerriers à la fois de ma légion et des Mercenaires et indépendants.

Quel était votre supérieur hiérarchique à ce moment ?

Razoumikhine, Chef suprême des forces de coalition.

Vous connaissiez les hommes sous votre commandement sinon ? Pouvez-vous nous dire quelles étaient leurs motivations ?

Oui. Razoumikhine et Aliocha dirigeaient le gros de la Légion. J'ai eu en charge mes hommes de confiance. Les Mercenaires de tout bord. Pour certains, le fait de partager avec nous le pouvoir .Pour d'autres, l'argent, Et pour d'autres encore comme Senturus, le simple fait de batailler.

Senturus : Pas seulement, Gouliakine, pas seulement!

V : Doit-on comprendre que vos rangs s'étaient vus grossir sous l'effet d'un apport de pillards ?

G : Pas de pillards De mercenaires payés en espèce sonnante et trébuchante. Je laisse Senturus éclairer ce point.

V : Cela vient directement remettre en question l'idée établie qui veut qu'aucun groupe de mercenaire n'existe sur Goldmoon.

G : Cela est faux Il en existe de nombreux

V: Monsieur Senturus ici présent a-t-il des informations à ce sujet dont il voudrait faire part aux lecteurs de la Voix d'Althéa ?

S: Pas spécialement à vos lecteurs non, mais il faut que ça soit dit! Je ne suis pas un adepte du dieu mort. Il y a des combattants dans cette région d’Althéa qui, peu de temps avant cette bataille, écoutaient encore leur coeur leur dicter d'aller se battre pour Goldmoon, pour le royaume, contre les sbires du sorcier noir (ndlr : Olin Haad). Mais... ces combattants-là, en se rendant à Windhowl, que ce soit la veille de la bataille ou des semaines plus tôt - je dis « ces » car... je suis persuadé que tous les adeptes de Lothar - ont eu le même sentiment : Cette impression qu'à Windhowl, on allait pas se battre pour le royaume, pas pour ce qui fait sa grandeur. A Windhowl, on allait se battre pour le ramassis de mous et de prêtres qui font depuis trop longtemps la décadence de Goldmoon ! Donner son sang pour installer un duc chétif artherkien ! Pour voir les prêtres se pavaner en ville avec leurs armes usurpées ! Entendre beugler Artherk à tout va dans chaque ruelle de la ville! Et les entendre donner des leçons aux combattants, à nous abrutir avec leurs paroles de compassion, là !

V : Êtes-vous conscient que vos propos peuvent paraître blasphématoires ?

S : Blasphématoire, blasphématoire... je m'en suis jamais caché. De toutes manières, j'ai bien été obligé de tourner le dos à Goldmoon quand j'ai décidé de rejoindre l'armée de Gouliakine.
Alors, les blasphèmes… ça me passe par dessus la tête!

V : C'est-à-dire ? Pouvez-vous nous parlez un peu de vous ? Quel est votre rapport avec Gouliakine ?

S : Je parlais simplement de ces combattants là, en général qui ont vu qu'il n'y avait rien à défendre à Windhowl.

V : Êtes-vous un déserteur de la marine royale ?

S : Non, je n’ai pas pris la parole pour me faire connaître. Je tenais juste à dire pourquoi certains valeureux combattants ont pris les armes ce soir-là. Quitte à trahir leur royaume,
les lothariens ont du avoir le même sentiment.

V : Ces combattants étaient-ils identifiables par autre chose que l'idée qui les rassemblait ?

S : Pas vraiment, non...

G : A propos de Lothariens comme des Ogrimariens. Je tairais les raisons de leur alliance avec nous après réflexion.

V : Comment peut-on expliquer que Lothariens et Ogrimariens combattent côte à côte ?

S : Windhowl serait déjà conquise si ces fichus ogrimariens n’avaient pas été là! J’ai vu avant la bataille leur visage, aux lothariens, et entendu leurs doutes.

V : Est-ce le désir de voir le culte du panthéon Artherkien tomber en disgrâce ?

G : Les Lothariens avait une fin magistrale à atteindre par leur alliance avec nous. Et ils ont décidé de nous rejoindre malgré leurs rapports exécrables avec le Culte d'Ogrimar. Mais sachez bien que seule une partie des Lothariens a rejoint nos rangs. Des personnes telles que les plus braves et les plus dignes, Cyprea d'Althir, Hallagaxx ou encore Anachrone, ont combattu du côté royaliste. Les Lothariens sont en plein conflit interne. Mais nombre d'entre eux sont exaspérés en effet par la mainmise Artherkienne sur le pouvoir.

V : Peut-on vraiment parler de ''Lothariens'' ?

G : Bien sûr ! Vous rendez-vous compte journaliste que nous sommes ici dans une théocratie ? Et soutenue par les Humanistes qui plus est !

V : J'entends par là, y a-t-il un vrai groupe, une vraie communauté animée par le désir d'adorer Lothar ? Mais il me semble que nous sommes plutôt dans une royauté de droit divin.

G : Tout a fait. Mais enfin, lisez les écrits. Ils se détachent de tout attachement à une déité et viennent donner leur sang a ce qui est clairement, oui, oui, enfin ça c'est ce qui est officiel, officieusement, nous sommes dans une théocratie. Tous les combattants y compris ceux qui se disent humanistes, ont été bénis par un envoyé d'Artherk.

S : Ils étaient là à se faire bénir par le gros prêtre oui ! Je les ai vu, tous autour de lui comme des moucherons ! Rebutant ! Et il m'a béni le gros, moi aussi ! Heureusement, ma propre bénédiction a pu me sauver de cela.

G : La défense de WindHowl s'est faite au nom d'Artherk plus qu'au nom du Roy. Et je vous le dis, Thoryl Yrel, artherkien fanatique aura tôt fait de faire de cette cité le coeur même du Culte Artherkien.

S : Un duc chétif, et un gros lourd de prêtre distribuant des bénédictions à la foule de courtisans à ses pieds.

V : Je pense que nous pourrons éventuellement nous revoir une autre fois pour discourir de la place des Lothariens et des Humanistes et de l'influence d'Artherk dans la royauté mais... J'ai une dernière question à vous poser, si vous le voulez bien, Gouliakine. Il y a à peine deux générations, Théopold repoussait encore les hordes gobelinoides et démontrait la solidité de la noblesse goldmoonienne fédérée et unifiée autour d'un seul monarque... Aujourd'hui, son fils vieillissant n'a encore donné aucun successeur, et a peine à défendre le beau royaume que son père lui a légué. Comment voyez-vous le futur de Goldmoon à la lumière du passé ancien et plus récent ?

G : Je pense que le royaume a réussi une grande défense de la ville mais que le Roy aurait du accepter en d'autres temps de vassaliser en WindHowl ma Légion. Il a encore énormément d'ennemis. Je dois dire une chose primordiale : Je fais des excuses publiques a tous les combattants. La veille de la bataille, un superbe plan était élaboré et WindHowl aurait facilement été prise. Mais le Roy ayant eu vent de l'attaque, nous avons du faire un plan de secours qui a échoué.

V : Au début de notre entretien, vous avez laissé entendre que vous étiez prêt à revenir en Goldmoon.

G : Oui Virgilius. J'ai des intérêts à perdre mon statut de hors-la-loi.
Je veux ne plus être pourchassé si je mets mes pieds dans le royaume. Mais je ne perdrai pas mon intégrité pour cela ! C'est la seule chose qui compte pour moi Rester intègre par rapport à ma pensée et à ma réflexion. Si je dois aller en prison ou payer une amende je le ferai. Si je dois lécher les bottes des courtisans, je resterai persona non grata.

V: Et si le peuple réclame votre tête, lui donnerez-vous ?

G : Bien sûr que non. Je lui donnerai ce que je peux faire pour le cultiver. Je me remets à l'écriture à présent car j'ai le temps, étant retiré des affaires politiques. Mais ma tête ne tombera que lorsque je n’aurai plus la force de la tenir en place ! Rien de plus à dire.
Spécial guerre à Windhowl.
ENTRETIEN AVEC L’UN DES RESISTANTS DE WINDHOWL

Baeland Gothyr : Je me nomme Baeland Gothyr, chef de l'Ordre du Renouveau Humaniste.

Virgilius : D'où venez-vous ? Comment êtes-vous devenu chef de cet Ordre ? Et qu'est-ce que cet ordre ?

BG : D'ou je viens ? Et bien de la ville ou nous nous trouvons actuellement tout simplement.

V : Oui, qui êtes vous vraiment... Mes lecteurs aiment bien savoir ce genre de détails.

BG : Je ne suis pas sûr que ce genre de détails les concerne. Je suis venu parler d'une glorieuse bataille et non pas de moi-même.

V : Comment êtes-vous devenu chef de l'ordre du renouveau ?

En le créant, tout simplement, puis par désignations de mes pairs

Très bien. Parlez-nous de cet ordre ? Quel est-il, quelles sont ses motivations s'il vous plaît.

Nous sommes humanistes, tout simplement. En tant que tels nous entendons répandre notre idéologie sur Althéa. Les humanistes sont des hommes qui savent que leurs pas ne seront guidés que par leur esprit et par leur brase et qu'il ne faut laisser le soin à aucun guide de décider pour nous. Et les humanistes, les vrais… Sont des hommes d'honneurs !

Que répondez-vous aux gens qui vous traitent d'anarchistes ?

Nous ne réfutons pas une organisation mais seuls les hommes doivent posséder le pouvoir et ne pas suivre un quelconque guide divin.

Donc, vous êtes plus athées qu'anarchistes, c'est ce qu'on doit comprendre ?

Nous sommes contre l'asservissement des hommes. Et sur Althéa, malheureusement, beaucoup d'hommes ont sombré, laissant leur destin entre les mains d'un dieu. Mais que ce soit un dieu, un démon ou autre chose, le problème n'est pas là.

Où est le problème ?

Le problème vient de l'asservissement et de l'aveuglement. L'homme doit toujours être son propre guide.


Vous prônez donc la lucidité et la liberté ?

Qui ne prône pas la liberté ? Simplement certains prônent la liberté au nom de ceux qui la détruisent.

Vous pensez que l'homme seul est capable de la sagesse nécessaire pour bien user de sa liberté ?

Qui d'autre ?

Vous ne pensez pas que les dieux doivent aider l'homme à se déterminer ?

Le fait est que les dieux ne les aident pas, la question de savoir si ils doivent le faire ne se pose même pas.

Pourquoi les humanistes de l'ordre du renouveau ont-ils participé à la bataille des portes de Windhowl, dans quel camp étaient-ils ?

Ils se trouvaient parmi les hommes défendant la cause le plus juste. Parmi les défenseurs de Windhowl.

Quel poste avez-vous occupé pendant la bataille ?

Je faisais partie des troupes en charge de la défense de la porte est de la ville.

Comment s'est déroulée la bataille à votre niveau ?

Avant le début des combats, l'ambiance était tendue. Nous doutions de pouvoir vaincre nos adversaires... Mais la défaite ne nous faisait pas peur car nous sommes des hommes dignes...Et nous savons que la défaite n'est pas honteuse, seul fuir le combat l'est. Nous attendions donc là, derrière la porte. Des bruits nous venaient selon lesquels les hordes ennemis approchaient. Puis un silence se fit. Un de mes hommes et un de mes amis...Ulfang partit jeter un oeil quelques pas devant la porte. Et il vit les troupes du sanglant alignées quelques centaines de mètres plus loin, alignées derrière leur emplumé. Les hommes du sanglant étaient peut être plus puissants que nous à ce moment précis. Mais encore une fois leur aveuglement causant leur bêtise les conduisit à leur perte. Apercevant Ulfang ils se ruèrent en ordre dispersé à sa poursuite et se présentèrent en une horde désorganisée devant nous, qui les attendions. Nombreux furent les hommes, parmi ces indignes, à périr sous les flèches de nos archers et les sorts de nos mages. Derrière nos premières lignes, les sorts de soins de nos mages guérisseurs crépitaient dans l'air. Mais déjà le gros des troupes ennemis était anéanti. Et, devant nos troupes lourdes, dont je faisais partie, ne se présenta plus qu'une poignée de nos ennemis. Nous nous bâtîmes donc et les renvoyâmes au temple de leur dieu stupide. Au sol alors...s'amoncelaient les débris de ce que leurs pierres de destinées n'avaient pu sauver. Dans nos rangs, rares furent les blessés. Voila ce qui se passa ce jour là, à la porte est de Windhowl.

Bien, que répondez-vous aux gens qui disent qu'ils vous ont vu profiter des services des prêtres d'Artherk ?

Je leur répondrais la chose suivante : de quel coté se trouvaient les plus fanatiques ?
Assurément parmi ceux qui ont détruit Lighthaven et ne prennent pas la peine de la reconstruire. Et parmi ceux qui servent le sanglant et dont les actes immonde au nom de leur dieux ne sont plus à démontrer. Nous avons choisi de servir la cause la plus juste.

Vous avez défendu une ville royale et artherkienne, quelle est la nature de vos alliances avec les Artherkiens et les Royalistes ?

Croyez vous que cela concerne vos lecteurs ? De toute façon, il n'y a rien a dire à ce sujet.

Je maintiens ma question.

D'un coté, il y avait des hommes certes suivant un dieu .... Mais se montrant bien souvent modérés et tolérants. Et de l'autre, des assassins fanatiques. Le choix fut vite effectué.

Ne pensez-vous pas que les choses sont moins simples que cela, moins caricaturales ?

Les actes me donnent raison. Vous devez mieux que moi connaître les méfaits dont les homme du sanglants se rendent coupables tous les jours. Et regardez ce qu'il reste de Lighthaven.

Le futur de la région, vous le voyez comment ? Pacifié, troublé ?

Regardez ce que le pouvoir de Goldmoon fait de Windhowl et regardez ce que les hommes de Olin Haad font de Lighthaven. Pacifié, certainement pas. Les troubles demeureront tant que les fanatismes et les obscurantismes seront si puissants.

Avez-vous autre chose à rajouter ? Le mot de la fin ?

Oui une chose. Que les serviteurs du sanglant retiennent la leçon. Aussi bien quand ils attaquent Windhowl que quand ils tentent de s'adjuger Stone Crest. Ils voient s'élever face à eux l'union de ce qui reste d'humains sur Althéa et se font balayer d'un simple revers de main.

Eh bien, merci pour cet entretien Messire Gothyr.

De rien.
Rumeurs.
BREF ENTRETIEN AVEC UN INCONNU

X : Il semblerait que Messire Till veuille prendre le duché qui est actuellement accusé.

V : C'est-à-dire ?

X :. Vous êtes au courant pour le duc?

Non.

Il est accusé d’être un serviteur du dieu Noir.

Intéressant...

Mais qui est ce Messire Till ? Et qui dit que le duc sert le dieu noir ?

Le juge étudie son cas mais ce n'est qu'une question de temps. Messire Till est notre intendant, car notre seigneur a disparu.

Qui raconte que le duc sert le dieu noir ?

Oh...je le sais par l'Ordre.

Quel ordre ?

Du Lion.

D'accord.

Qui semble très renseigné à ce sujet.

Vous avez autre chose à dire ?

Bien sûr, vous ne citez personne dans vos articles?

Je laisserai un "L." Ça vous va ?

Euh...non je suis désolée dans l'OdL, ils sauront tout de suite.

Qu'est-ce que l'OdL ?

L'Ordre du Lion

Alors, un "X" ?

Oui très bien.

Vous avez autre chose à me révéler ?

Dans l'immédiat non... Mais j'aurais sûrement d'autres infos d'ici peu.


Combien voulez-vous pour ces infos ?

Oh, je vous laisse évaluer cela.

Très bien, alors voici une petite somme. Pour vous encourager.

Ca vous va ?

Oui cela me va ...pour cette information.

A bientôt Dame, j'espère que nous continuerons de faire affaire ensemble.
Métaphysique.
POURQUOI SOMMES-NOUS DANS L’ERE DE L’ANGELUS ?

Pour le savoir, il faut nous pencher sur les travaux des rares historiens a avoir étudié le très lointain passé. Généralement, les informations relatives à la création de notre monde où de l’univers sont l’apanage des religions. Mais La Voix d’Althéa a décidé, pour répondre à la question de cet article, de publier un extrait des théories du « Kalyster », l’ouvrage apocrycphe du sage Morandel sur la genèse du monde. Selon cette œuvre d’où est absente la conception cosmologique, tout a toujours été et sera toujours, à l’échelle universelle bien entendu. Le sage Morandel doit sa célébrité à la définition du passé lointain par « ères » successives qui rappellent que l’ordre naturel de l’univers serait un cycle qui se répète tout en progressant. Pour se l’imaginer, il faudrait se eprésenter une spirale montante, qui s’enroulerait autour d’une corde longiligne qui ne serait autre que le temps. Cette spirale serait donc ségmentée par des séquences d’espaces et de temps cycliques, c’est-à-dire à la fois différents et identiques, que le sage nommerait « ère ». On trouverait ainsi un ensemble de six ères dont l’angélus serait la dernière. Ere de notre univers dans laquelle nous sommes toujours. Voici, un extrait condensé :

- 1000 milliers de siècles avant l’Angélus. […] Les très rares et très précieux écrits elfiques conservés dans la bibliothèque royale abondent en légendes sur cette époque. Il est dit que les dieux foulaient le sol terrestre et que pendant leur sommeil, les heures devenaient aussi longues qu’une vie mortelle. […]

- 100 000 ans AA (Avant l’Angélus). […] Les dieux disparaissent les uns après les autres. Certains parmi eux découvrent qu’il leur est nécessaire de créer pour pérenniser leur existence. Cette connaissance donne lieu à des conflits. […]

- 99 000 ans AA. […] Celle que les elfes nommaient Gaïa enfante le monde à partir de sa substance propre. Les esprits animaux apparaissent et guident les mortels. Gaïa est contrainte de se retirer du monde divin. On nomme cette époque, l’ère de Gaïa. […]

- 90 000 ans AA. […] A partir de cette période les dieux sont peu nombreux. Seuls persistent ceux qui ont saisi le lien particulier qui les unissait avec l’univers. Mais tous n’ont pas la même compréhension. Pour certains, il s’agit de responsabilité, pour d’autres de dépendance. Là encore, les divergences produisent des heurts violents. […]

- 50 000 ans AA. […] Partout sur la surface du globe, les civilisations mortelles se développent avec l’aide des dieux. Mais certaines créatures échappent au contrôle divin. On nomme cette époque, l’époque du Mythe ou de Mythéas. […]

- 40 000 ans AA. […] Une grande période de paix et de prospérité recouvre les dieux et leurs sujets. Cependant, la guerre n’est évitée que parce que chacun vit dans l’ignorance de l’autre. On nomme cette époque, l’ère d’Utopia. […]

- 5000 ans AA. […] Ce n’est qu’à partir de cette période que l’on enregistre des échanges entre les civilisations. Les routes commerciales voient le jour. Les sociétés qui se sont ouvertes aux autres se développent, celles qui sont restées fermées périclitent. Cette ère est communément appelée l’ère de Galiléa, en hommage à la déesse-patrone des grands voyageurs de Faëra. (Ndlr : Faëra est le nom de notre planète. Voir l’article sur la cosmologie ci-dessous.) […]

- 2000 ans AA. […] Plusieurs cataclysmes secouent la partie du globe qui verra naître l’archipel d’Althéa, nom donné à la demi-douzaine d’îles qui formeront plus tard une partie du royaume de la nation humaine fédérée de Goldmoon. L’un des traumatismes les plus importants subis par cette région du globe est une série de raz-de-marée provoquée par des pluies météoritiques. Les eaux ont recouvert ce qui formait avant Althéa un grand continent du nom de Trohmd. Une poignée d’érudits maintiennent que ces phénomènes sont récurrents sans pour autant pouvoir déterminer avec précision leur phase de renouvellement. Par convention, on se range derrière l’idée que chaque ère est annoncée par eux. […]

- 0 Début de l’ère d’Angélus. […] On assimile comme significatif de l’introduction de l’humanité dans l’ère de Angélus, la malédiction du dernier des elfes et sa transformation. La disparition de l’essence elfique de notre monde et la transformation de la dernière de ses incarnations symbolise la disparition de la cohabitation terrestre avec l’ordre naturel et la voie de la dignité humaine qui ne pourra plus se faire qu’à travers la recherche d’une mémoire et d’un sens oubliés par protection puisque corrupteurs. Par l’Angélus on désigne l’arrivée des créatures élus. Angélus est aussi le nom érudit ce ceux que le peuple nomme communément Séraphin ou Néphilim. […]
Dossier sur les Vroeds.
LE DOSSIER VROED, PARTIE 1

Errata : Suite à des problèmes d’impression, la première partie du dossier Vroed qui devait être diffusée avec le numéro 3 ne sort que maintenant. Nous espérons pouvoir vous offrir la suite de ce dossier dans le prochain numéro de la Voix d’Althéa.

J’ai fait parvenir à la rédaction du journal La Voix d’Althéa ce document tout simplement incroyable. Il nous vient de Saemin Borgel, aventurier émérite et fantastique explorateur que nous pensions disparu voici dix ans. Ce dernier a été capturé au cours d’un raid vroed, puis a passé dix ans de sa vie en tant qu’esclave au service d’un chef du grand nord. Il nous livre en exclusivité dans ce texte un témoignage de première main sur leurs mœurs et coutumes.

Le jugement des lames

Il faut avoir vécu parmi les gens des royaumes du Vroedenmar pour savoir à quel point ils sont robustes et endurants. Rimirg Doublebarbe, un fameux forgeron, ne trouvait pas d’enclume à sa mesure ; Il partit seul sur un vaisseau à huit rames, plongea dans la mer glaciale, et remonta du fond une pierre assez solide pour résister à ses coups de marteau. J’ai vu cette fameuse pierre, et je n’ai pu la bouger d’un pouce.
Fils d’un loup qui parle, Rimirg comptait un Trollder parmi ses proches parents, ce qui explique peut-être sa vigueur extraordinaire. Mais je pourrais multiplier les exemples, comme celui de Filisli fils de Sarson : assailli par quinze guerriers, il fut si gravement blessé au ventre que ses intestins pendaient. Il les lia sous sa chemise et continua à se battre.
Croyez-moi bien, au Vroedenmar, les nouveaux-nés chétifs sont abandonnés aux kobolds affamés. Rien d’étonnant si les autres, après avoir franchi le cap toujours difficile des premières années, jouissent d’une robuste santé jusqu’à la fin de leur vie, et si l’on entend souvent cette phrase dans la bouche des vieillards qui se couchent pour mourir : « Je n’ai jamais pris le loisir de me trouver une couche douillette, alors cette-fois ci je crois que je ne me relèverai pas. »

Au Vroedenmar, les lâches sont méprisés plus que partout ailleurs. La honte s’attache au nom du guerrier qui se fait tailler l’arrière-train à coups d’épée, la gloire posthume récompense celui qui affronte la mort sans ciller.
On m’a parlé d’un homme capturé par un roi et promis à la hache. Il demanda qu’on lui tienne les cheveux afin qu’ils ne soient pas souillés quand le fer s’abattrait sur son cou. Cette faveur lui fut accordée. Mais au moment crucial, il tira violemment la tête en arrière, et la hache trancha les poignets du guerrier qui tenait sa chevelure.
« Ô Roi, tes hommes sont-ils si négligents qu’ils laissent leurs mains traîner dans mes cheveux ? »
Et le condamné éclata de rire avant d’être taillé en pièce par la garde royale.
Ce défi joyeux m’impressionne moins, pourtant, que les dernières paroles d’Ittilaor Fleur d’Is. Son ennemi était venu jusqu’à sa ferme armé d’une lance à large fer. Ittilaor ouvrit la porte et reçu l’arme dans le milieu du corps. Blessé à mort, il dit simplement :
« Elles sont à la mode, maintenant, ces lances à fer large… »
Fatalisme ? Peut-être. Pour les Vroeds, le destin d’un homme est tracé dès sa naissance : certains ont « la chance », d’autres non. Mais celui qui n’a pas la chance peut accomplir de grandes choses et doit s’y efforcer – jusqu’au jour où il verra le destin se tourner contre lui, et où il lui faudra mourir aussi courageusement qu’il a vécu.

A douze ans, le jeune nordique est déjà considéré comme un homme responsable de ses actes. Kellthorn, fils bâtard de Thorivirm, n’était pas plus âgé lorsqu’il commit son premier meurtre. Il jouait sur le plancher de la salle commune avec d’autres enfants quand son père lui offrit une hache, à condition qu’il tue un sorcier ennemi de sa famille. Kellthorn fendit le crâne du sorcier « en disant que ce n’était pas grand chose à faire pour avoir la hache. »
Les Vroeds mûrissent vite, et pour certains, cela tient du prodige. A trois ans, Gileg, fil de Rimirg Doublebarbe, se vit refuser la permission de participer à une fête : « Tu n’iras pas, dit son père, parce que tu ne sais pas te tenir dans une société nombreuse où il y a de grandes beuveries, toi qui n’es pas considéré comme de commerce facile déjà lorsque tu n’es pas ivre. »
En effet, Gileg avait fort mauvais caractère : avant son douzième hiver, il tua un camarade à la suite d’une partie de balle chaudement disputée. Son père « ne fut pas trop content », mais sa mère se félicita de trouver chez son fils le tempérament d’un Vroed, et dit que « quand il serait en âge, il faudrait lui donner un vaisseau de guerre pour aller taquiner le kraken. »
Un jeune homme qui, à dix-huit ans, n’a n’i entrepis de voyage ni fait ses preuves au combat passe pour un bon à rien. Attendre paisiblement l’héritage de son père est indigne d’un fils de Vroed. D’ailleurs, c’est souvent un mauvais calcul. Nombre de guerriers enterrent secrètement leur trésor pour s’assurer que personne n’en profitera après eux. Les rois sont ensevelis dans leur navire avec leurs biens les plus précieux, leurs esclaves, leurs chiens, et leurs chevaux. Quant aux Vroeds qui suivent la route du Sud, ils placent une épée nue à côté de leur fils nouveau-né et déclarent :
« Tu n’auras rien par héritage, et tout ce que tu possèderas, il te faudra le conquérir avec cette arme. »

Un roi Vroed ne dispose pas d’un pouvoir absolu. Son autorité dépend de sa valeur personnelle et de celle de ses suivants, c’est-à-dire des guerriers qu’il a su convaincre d’entrer à son service.
Oublions momentanément le Vroedenmar, qui n’a pas de prince et souhaite n’en jamais avoir. Ailleurs, les guerres de successions sont courantes et un roi doit sans cesse défendre son trône : en faisant assassiner ses rivaux potentiels, en leur livrant bataille, ou en les mariant à ses filles pour lier leurs intérêts aux siens. En outre, un roi ne peut changer la loi : cette prérogative appartient au Tingh, l’assemblée des hommes libres. Impossible d’imposer son point de vue à ces gens turbulents sans prendre des mesures extrêmes.
Un roi d’une des îles Vroeds venait à l’assemblée avec sa garde personnelle et mettait les hommes présents devant le choix suivant : ratifier ses décisions ou livrer bataille ! De telles méthodes, parfois efficaces, sont toujours risquées : les Vroeds ne se laissent pas facilement intimider. Si son honneur l’exige, un homme courageux n’hésitera pas à bafouer l’autorité royale : en tuant l’un des proches du souverain, voire en lançant son javelot contre le roi lui-même – comme osa le faire Gilgg Stalakass lorsque son vaisseau croisa dans le brouillard celui du prince Eireik à la Hache Rouge.

Dans une large mesure, l’exercice de la justice échappe aux rois. Car la vengeance est un droit sacré pour les Vroeds, elle permet de laver la honte de l’affront. La famille de la victime cherche à tuer le meurtrier ou l’un de ses proches, et comme un meurtre en appelle un autre, l’affaire peut durer longtemps.
Au Vroedenmar, des fermiers voisins se livrent de véritables guerres privés pour un bout de pâturage ou quelques moutons. N’allez pas en conclure que les Vroeds n’ont pas de lois, mais elles sont fort complexe et déroutent l’étranger. J’ai renoncé à saisir leurs subtilités, et me borne à vous livrer ces quelques faits :
- Bien que les Tingh fassent office de tribunaux, personne n’est chargé de faire respecter leurs sentences. C’est l’affaire de tout homme libre.
- Je n’ai entendu parler que d’une seule affaire de vol. Le coupable était un althéen, il n’a pas été assigné devant le Tingh, et on l’a pendu sans autre forme de procès.
- Les meurtres sont bien plus fréquents. L’assassin ne dépouille pas sa victime et va solennellement revendiquer son crime dans la ferme la plus proche du lieu où il l’a commis.
- La famille de la victime peut alors rechercher la vengeance sanglante ou intenter un procès devant le Tingh. Souvent, elle fait les deux à la fois.
- Pour éviter un procès, les deux parties peuvent s’accorder sur le choix d’un arbitre qui fixe des compensations monétaires pour chaque meurtre et chaque blessure.
- Les procès sont fort longs, et le moindre vice de forme les annule. Ils peuvent être brutalement interrompus par une provocation en duel, voire par une bataille rangée qui oppose en plein tribunal partisans de la défense et de l’accusation. D’où nouveaux meurtres, et nouvelles vengeances ou compensations…
- En l’absence de prison, l’une des sentences les plus graves qu’un tribunal puisse prononcer est la proscription, temporaire ou définitive. Le condamné doit s’exiler dans un délai fixé. S’il reste, personne n’a le droit de l’héberger et n’importe qui peut le tuer sans compensation. Quelques proscrits se terrent dans les cavernes et s’attaquent aux voyageurs. Les fermiers du voisinage s’efforcent de les déloger… et y laissent souvent la vie.

Si le vol est un délit honteux, la piraterie et le pillage sont des activités honorables. Des guerriers qui s’y adonnent, on dit qu’ils « partent en expédition Vroed ». La plupart de ces hommes sont issus de la classe des « boonders », ces fermiers qui dirigent leurs domaines avec l’autorité de petits seigneurs. Leurs demeures sont souvent très isolées ; en conséquence, ils savent tout faire ou presque.
Le boonder construit sa maison, en tourbe, bois ou pierre selon les matériaux disponibles. Il élève du bétail et des chevaux, cultive céréales et fourrage, sans négliger la pêche, ni la collecte des œufs ou celle des baies sauvages. En hiver, tant que subsiste un peu de jour, il chausse des skis ou des raquettes pour traquer les animaux dont les empreintes apparaissent dans la neige. Il s’attaque également au gibier marin, phoque et morse, et découpe les baleines franches échouées sur le rivage. Car, bien sûr, il s’est établi près de la mer, seule voie commode dans ces pays où les routes sont rares, et il possède un bateau qu’il doit s’avoir réparer, s’il ne l’a pas construit lui-même.
Ces talents variés font du boonder un spécialiste de la survie, taillé pour le voyage et l’aventure. Un tel homme n’hésitera pas à partir régulièrement à l’étranger pour ramener dans sa ferme tout ce que les terres nordiques ne produisent pas, ou trop peu : vins, fines étoffes, froment, miel, métaux précieux, esclaves… C’est alors que le boonder devient véritablement Vroed. S’il ne manque ni de prestige, ni de ressources, il rassemble voisins et alliés sous son autorité et arme un long vaisseau. Sinon, il embarque sur le navire d’un chef qui a su gagner sa confiance.

Les Vroeds arraisonnent des vaisseaux en mer ou pillent les rivages. Dès qu’ils se sont un peu éloignés de leur terre natale, toute cible est bonne, même parmi et surtout les autres royaumes du Vroedenmar. Cependant, les expéditions lointaines ont l’avantage de n’entraîner aucun risque de représailles.
En pleine mer, les Vroeds hissent la voile et obturent les trous de nage de leur vaisseau. Ils saisissent les rames pour rejoindre un navire ennemi, ou à l’approche de la côte. Sur le rivage, ils combattent à pied, mais prouvent leurs qualités de cavaliers dès qu’ils peuvent s’emparer de chevaux pour pénétrer plus profondément dans l’arrière-pays.
Les navires Vroeds opèrent isolément ou par petits groupes. Ils se rassemblent, à l’occasion, pour entreprendre le siège d’une ville ou toute autre opération d’envergure. Il arrive qu’un roi prenne la tête d’une telle expédition ; cependant, la plupart sont des initiatives privées, lancées par des chefs qui s’imposent par leur ruse et leur courage.
Se battre n’est pas toujours nécessaire. Parfois, la menace suffit pour que les habitants d’un pays versent tribut aux envahisseurs en échange de leur départ. Si au contraire, le rapport de force lui est défavorable, le Vroed se fait marchand. Il vend son butin, ou l’ambre et les fourrures que produit son pays. Jamais il n’hésite à traiter avec l’adversaire d’hier – ou de demain, car un voyage commercial permet de reconnaître les rivages qu’on reviendra piller lorsqu’on sera en nombre.
Marin, guerrier, pirate, commerçant, le Vroed est un parfait opportuniste. Il accepte même de devenir mercenaire et de protéger les terres d’un roi étranger contre d’autres Vroeds !

Pour ceux qui connaissent les Vroeds, la question n’est pas « pourquoi ravagent-ils leurs terres depuis deux siècles ? » mais pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt ? » Et je vous livre la réponse : auparavant, il manquait à leurs vaisseaux à rame la voile indispensable pour s’éloigner des côtés. Le « long vaisseau » gréé au carré, que nous appelons drakkar, a fait son apparition juste avant l’ère Vroed. Sa quille robuste, sa proue fine et relevée, sa fine étrave, sont conçues pour fendre les vagues du large, tandis que son fond plat lui permet d’aborder les plages ou de remonter les fleuves sur de longues distances.
Ce navire est sans conteste le meilleur de notre temps, mais seul un équipage aguerri peut en tirer parti. Avant d’entreprendre une grande traversée, il faut attendre un vent favorable. S’il tourne, on sera dérouté, et s’il souffle avec violence, rien d’autre à faire que réduire la voile, se cramponner à la barre et aller où la tempête vous pousse. C’est en de telles circonstances que les Vroeds découvrent des terres nouvelles.

Les Vroeds sont de plusieurs grandes tribus ou royaumes. Il y a eu plusieurs vagues d’implantations et de colonisations de leurs terres à mesure qu’ils en firent la découverte. Souvent, les frontières d’un royaume sont définis par son territoire de chasse. Mais les uns et les autres ont poussé leurs raids fort loin vers le sud ou l’est.
Je sais encore, de source sûre, que certains Vroeds, dont le nom m’échappe, remontent les côtes d’Ashintérie pour rançonner les pêcheurs qui vivent au delà du Cap du Dernier Jour.
La Guerre.
DES NOUVELLES DE LA GUERRE !

Tout d’abord, petit mémento. Nous rappelons à nos lecteurs que l’armée royale de goldmoon a été restructurée du temps de Théopold ainsi : Une armée pour chacun des points cardinaux, avec chacune quatre légion de chacune cent cohortes. Chaque cohorte (entre 100 et 1000 hommes) est sous divisée en bataillon (100 hommes) et compagnie (10 hommes).

Resituons un peu la répartition de l’armée royale au niveau stratégique : actuellement seule l’armée de l’Ouest est sur les terres goldmooniennes, en partie stationnée en garnison à Silversky ou en campagne sur les terres de Raven’s Dust faisant barrage aux troupes du Roi Renégat Bane Gwengad dit le Sang Noir. L’armée du Nord et l’armée du Sud (la plus petite des quatre) sont en campagne sur La Maudite. L’armée de l’Est se compose essentiellement de la Marine Royale qui s’occupe actuellement de la logistique de l’armée du Nord et du convoyage de l’armée du Sud.

Suite aux incessants conflits internes entre les bataillons d’archers marinéliens et ceux des porteurs de hache orkaniens, l’état major en campagne a multiplié les exécutions pour mutinerie et insubordination. Nous avons été aussi informés du manque d’officiers dans l’armée royale. En effet, il semble que les désertions soient nombreuses même si le nombre exact est censuré. En outre d’après des dires de soldats peut-être ivres, les hauts althéens, traditionnellement officiers dans l’armée, semble rechigner à occuper des postes qui les mettent au devant du danger. Or, depuis Théopold, les officiers sont tenus de charger au devant des troupes lors des offensives. Il faut aussi rappeler à nos lecteurs que l’intérêt est minime pour un anobli de participer à la guerre, car la seule récompense que peut espérer un officier en faisant bien son travail est d’être anobli, c’est-à-dire, en dehors du fait de porter une particule, d’accéder au droit à la propriété sans taxe.

Concrètement, les victoires décisives sur le front skraug semblent devenir lointaines. Après plusieurs tentatives sanglantes de débarquement à l’est de Stoneheim afin de prendre les forces skraugs en tenaille, l’armée s’est positionnée sur un front nord-sud, englobant StoneCrest, la citadelle de sire Beltigan et le royaume des centaures. Il y a une lune, une grande bataille s’est produite et a encore coûté cher en vies humaines. Le général Cicérium a lancé une vaste offensive contre les lignes des skraugs des cavernes et les a repoussé jusqu’à leur citadelle souterraine. Hélas, une alliance temporaire avec les skraugs des plaines a permis aux skraugs pourpres de repousser le siège. Les troupes de l’armée royale qui avait percé les défenses skraugs étaient composées de dix-huit cohortes. Arrivées aux portes de la citadelle souterraine, elles entreprirent de mener un siège. Mais le lien avec les lignes humaines fut coupé par une puissante charge de skraugs de l’est qui remontait vers le nord, rétablissant la ligne de front et sectionnant le ravitaillement des troupes royales enfouies sous terre. Le général Cicérium faillit même être capturé lors de la débâcle, mais il parvint au terme de quelques péripéties à regagner l’état major royal, accompagné seulement d’une centaine de survivants.

Malgré la situation critique dans la région, le conflit reste conventionnel et permet encore aux civils de circuler. Il semble que cet état de fait repose sur un accord tacite visant à préserver les échanges commerciaux en dépit de la guerre. Cependant, selon un officier interrogé, la grande plaie de ce principe est qu’il favorise l’espionnage, la trahison et la déstabilisation des troupes. D’ailleurs, même si l’état major ne l’a pas encore déclaré, une rumeur bien persistante existe indiquant que la prochaine offensive sera dirigée contre l’est cette fois et ce dès que les galions de la marine royale auront apporté le reste de l’armée du Sud. Etant donné la saison des orages de grêle qui approche et le retour des léviathans, un marin de StoneCrest nous a affirmé qu’il fallait bien compter deux quart-lunes. Mais l’armée souhaite offrir une victoire à son roy avant la nouvelle année.
Cosmologie.
COSMOLOGIE

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Selon les travaux d’études des « Corps composés du cosmos » de Sire Lynn Manasyl, notre système solaire se compose de 16 planétoïdes et d’un astre. Les corps dérivés appelés astéroïdes et météores ne sont pas comptés. Voici une brève description des caractéristiques de chacun. Ils sont listés selon leur ordre d’éloignement à partir du soleil.

Heliodis est l’astre central de notre système et il rayonne de mille feux depuis mille millénaires. Chaque religion et race a sa symbolique et son interprétation de la fonction et de la signification d’Heliodis, il n’empêche qu’on admet communément qu’il est source ou l’entrée du plan élémentaire du Feu.

Dekate circule sur le même axe que Merka. Dekate fait cinq fois la taille de Merka. Les deux planètes sont brûlées au dernier degré par les flammes d’Heliodis. On dit que Dekate est recouverte de cendres et de lave et qu’elle est une porte vers les plans célestes des Dieux.

Merka circule sur le même axe que Dekate sans jamais la rencontrer. Les deux planètes se trouvent toujours opposées l’une à l’autre et semble s’attirer et se repousser en même temps. On dit souvent que Merka serait le lieu où les âmes damnées viennent s’entasser en attendant leur transfert vers les feux purificateurs d’Heliodis. Merka apparaît au télescope comme traversée par de nombreux fleuves de lave et garnie de cratères. Il semble aussi qu’elle agit comme un aimant qui attirent les météorites qui s’approchent de Dekate ou d’Heliodis. Quelques savants préférant rester anonymes affirment que selon certains calculs Merka aurait un noyau composé de titane et de platine.

Siperium a souvent été la préférée des combattants de part sa symbolique fréquemment guerrière. Des histoires disent en effet que Siperium se serait jadis battu avec Phosphael afin d’approcher Dekate et de gagner les grâces d’Heliodis. Mais Siperium semble avoir conservé les traces de ce duel car au télescope on observe que sa surface est creusée par de nombreuses balafres froides et grises.

Phosphael cache la honte de sa défaite sous d’épais nuages d’argent et d’éclairs. On raconte quelques fois que le cœur de Phosphael est fait de foudre.

Faera est la terre nourricière qui a vu s’élever le plus grand nombre de créatures intelligentes et ce sous l’égide des Dieux. Il semble qu’elle soit la seule habitable sans magie. Sa composition est l’exception parmi le système solaire. On y trouve divers continents que contiennent des océans très étendus.

Frey est l’une des trois lunes de Faera. On dit que Frey est la lune rousse à cause de sa couleur cuivrée et sanglante. Faera est donc entourée de lunes qui gravitent autour d’elle d’une façon unique. On ne sait pas encore l’ex pliquer, mais tous les mois une nouvelle lune prend place dans le ciel de Faera. La lune apparaît et évolue dans la voûte céleste d’est en ouest sur une ligne ondulante. Les mois impairs la lune se dévoile de droite à gauche, on dit qu’elle est croissante. Les mois pairs, elle se dévoile de gauche à droite, on dit qu’elle est décroissante. Chaque dernier quart-lune du mois en cours, la lune est pleine. Elle peut sembler rousse, pâle ou jaunâtre selon qu’il s’agisse de Fey, de Lyeh ou de Mila. Frey peut être favorable ou défavorable aux actions humaines selon vos croyances mais il s’agit souvent de moments d’intensités astrologiques.

Lyeh est celle qu’on appelle la lune blanche. Là encore, son influence est l’interprétation de chacun.
Mais souvent Lyeh est associée au rétablissement de l’équilibre et à la paix.

Mila est la lune jaune du trio qui entoure Faera. On l’oppose à Frey de coutume. Son action astrologique est généralement diverse et sujette au hasard ou à la chance.

Aphosyt semble opalescente et voilée par un filet magnétique légèrement luminescent. Un disque rougeoyant semble la couper en son milieu. Couramment, Aphosyt est la gardienne des secrets.

Idraeph est la corruptrice. Nul ne la suit, ne l’entoure ou ne l’approche dans sa course. Il semble qu’elle cherche au fil des siècles à vouloir percuter Aphosyt. Les deux planètes ne sont proches l’une de l’autre que tous les 44 ans. Et elles se croiseront dans l’année qui vient. Idraeph semble mêler magma violet et ouragan d’électricité.

Magmeline est l’une des plus grosses planètes du système cosmologique et semble aussi l’une des plus calmes. Au télescope les croûtes et le relief de sa surface apparaissent comme étant recouverts de glace bleutée. On dit quelques fois que Magmeline serait l’entrée dans le monde des rêves et du sommeil.

Superbus est la lune de Magmeline. Il donne l’impression d’être un œil vide et terne. Sa course très rapide autour de Magmeline n’a pas encore permis une étude approfondie de sa surface.

Neclya est la plus lointaine des planètes et la dernière à avoir été découverte. On ne s’entend pas encore sur sa fonction symbolique mais on affirme d’ores et déjà que Neclya serait l’une des sources manalogiques essentielles au système cosmologique.

Illya est l’un des deux satellites de Neclya. Nous ne sommes encore certain de leur trajectoire ni de leur nombre exact ou même si Illya et Proteus ne sont pas tout simplement la même entité physique.

Proteus est le frère d’Illya d’une certaine manière et son jumeau opposé.
Illustrations.
LE CIEL D’ALTHEA EN IMAGES

Ci-dessous vous pouvez apprécier une vue d’artiste du ciel de Faera tel qu’on peut le contempler depuis Althéa. La lune est bien présente mais masquée. Vous noterez les traînées d’étoiles des trois voies lactées, la supérieur, la médiane et l’inférieur. Pour le spectateur terrestre, la voie lactée supérieur et inférieure donnent l’impression de flotter au-dessus de l’horizon et de se rejoindre.

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Ci-dessous, une vue d’artiste du ciel d’Althéa encore. Les voies lactées ont été supprimées et les étoiles qui forment les constellations ont été mises en valeur. Il faut imaginer le centre de l’image comme le point fictif situé au-dessus de notre tête lorsque nous marchons sur Althéa.

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Ci-dessous, on peut découvrir la symbolique schématique des constellations du ciel Althéen. Nous attendons l’accord des divers cultes afin de nommer les étoiles qui ne le sont pas encore. Il y aurait beaucoup à dire pour chacun de ces astres. Contentons-nous de signaler que la constellation dite de l’Haruspice est formée de deux paires d’étoiles, l’une dite elfique et l’autre dite naine.

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Ci-dessous, une tentative médiocre de représentation symbolique des divinités selon leur constellation. Afin d’aider à visualiser la chose, rappelons que Maelya peut avoir comme symbole de constellation une harpe ou une bourse, Aracnath un livre ou une équerre, Ogrimar un poignard ou un épieu, Gluriurl une faux ou un fouet, Artherk un visage de patriarche ou un ange aux ailes déployées, Lothar une balance, l’Haruspice le visage d’un nain et d’un elfe ou un masque qui pleure et un autre qui rie, le centaure peut avoir une lance ou un arc. Nous préciserons aussi que les autres races ont des constellations différentes.

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Ci-dessous, veuillez trouver une étude sommaire d’un demi-cycle lunaire. Les étoiles fondatrices restent misent en valeur.

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Et ici, les prévisions astrologiques concernant les passages attendus des comètes pour l’année 1204.

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Faute de place.
REPORTE AU PROCHAIN NUMERO :

FICHE DETAILLEE DES HAUTS ALTHEENS
Les couches sociales.La mode vestimentaire Le régime alimentaire La culture Musique et arts Divertissements Mode d’éducation des enfants Les habitations L'érudition Les armes préférées Les terres Hygiène Les femmes Religion Le rapport à la richesse Les funérailles Le code La caste Légende Préceptes généraux L'histoire La Géographie Organisation civile Les lois
LES LIEUX CHICS DE GOLDMOON
Avec les fêtes de fin d’années qui arrivent, toute la bourgeoisie goldmoonienne est en effervescence. Nombreux sont les commerçants qui espèrent que ce sera l’occasion de relancer les marchés qui sont encore victimes de la morosité ambiante. Alors, chaque propriétaire de boutique fait des efforts de décoration et d’ornementation pour capter l’attention du badaud venu chercher de quoi s’émerveiller et s’appauvrir. Sur les remparts de Silversky, on peut apercevoir les campements des Vistanzis qui se sont installés à l’ouest et au nord avec l’espoir d’offrir leurs talents d’artisans et de main d’œuvres. Les docks des ports du triangle d’or (Stonecrest-Silversky-Windhowl) regorgent de cargaisons exotiques et parfumées. Un navire battant pavillon ashintérien a même jeté l’ancre à Windhowl, après avoir été chassé des eaux de Silversky. Mais revenons-en au sujet de l’article.
Vous êtes un dandy ? Ou un être délicat et sensible, un esthète pour qui la poésie importe plus que le pain ? Et vous appréciez la compagnie des gens élégants et fortunés ? La Voix d’Althéa va vous donner les adresses des endroits qui vous plairont dans le prochain numéro.
LE CALENDRIER EN IMAGES
GEOGRAPHIE DE NOTRE MONDE
CHRONOLOGIE D’ALTHEA
L’ETAT DES VOIES COMMERCIALES SUR ARAKAS
Merci

C'est pour les joueurs que je le fais.

Mais j'espère encore apporter des choses un peu mieux. En relisant vite fait les articles, j'ai noté quelques coquilles et erreur de syntaxes. J'espère aussi que les images seront améliorées prochainement. Le travail sous paint, c'est pas terrible.

Je vais peut-être faire appel à un ami qui est très doué en dessin, mais s'il y a des volontaires parmi vous, n'hésitez pas à frapper à la porte de mon MSN.

Je vais avoir besoin d'un super dessinateur pour les cartes d'Althéa et la géographie du monde que j'ai faites mais dont je suis très insatisfait. J'aimerai quand même que le rendu soit agréable pour les joueurs c'est pour ça qu'il me faut une qualité correcte. Même chose pour les ethnies humaines. J'ai envie de proposer quelques esquisses qui présentent les types d'individus. Bref, rendre les textes un peu plus vivants grâce à des illustrations.

Pour terminer, je dois préciser aussi que les textes ci-dessus ne sont pas la version définitive du numéro 4 du journal. La version numéro 4 officiel sortira sur le forum joueur Angélus de Pole. Elle comportera quelques articles supplémentaires et diverses corrections mineures.

Merci de votre lecture et bon jeu sur Angélus.

PS : Merci à Néo d'avoir hébergé mes images pas belles
Mouarf , c'est surprenant , Bravo!

Neylh.
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