J'appelle un chat un chat. Ce jeu propose de massacrer des piétons à la pelle (et à coup de pelle d'ailleurs), souvent de catégories bien déterminées (arabes barbus, homosexuels, etc.), de leur vomir dessus ou de leur uriner au visage, etc. C'est certainement du 44ème degré, mais j'ai très largement passé l'âge où le pet sonore d'un camarade de classe me faisait hurler de rire.
Mais la grosse différence avec GTA3, c'est que Postal 2 est complètement raté comme jeu : moche, un temps de jeu occupé principalement à attendre des temps de chargement, une difficulté très mal dosée, etc. GTA3 est un jeu très réussi, prenant, mélange de TPS (third person shooter), de jeu d'exploration et de jeu de voiture. Postal 2 s'est vendu, un peu. GTA3 est un énorme succès commercial. Ce qui fait que nos deux déséquilibrés de départ avaient plus de chance de jouer à GTA3 qu'à l'autre (surtout s'ils avaient une console et pas un PC, car je ne crois pas que Postal 2 existe en dehors du PC, alors que GTA3 est d'abord un jeu de console).
Provient du message de
NeoGrifteR
je vois une nuance entre simulation et arcade.
Une simulation, c'est reproduire au plus fidèle la réalité, de bout en bout...
Ca consisterait donc, pour un "simulateur de meurtre", à trouver un moyen de trouver une arme (en dehors du supermarché ou de la piscine du voisin), approcher sa victime et l'abattre (avec une gestion des dégats digne de ce nom) et fuir ses assaillants (et ne pas se contenter de ramasser l'icone police pour baisser la voracité de ces derniers)... sans parler des vehicules qui se controlent avec un bete pad (c'est aussi facile à piloter, un hélico ?), le héros qui résiste bien aux balles, l'hopital qui récussite....
A mes yeux, c'est la nuance entre le "fun" (arcade) et un truc sérieux pour faire comme en vrai (simulation).
Pour l'exemple de l'amiga, ce n'est pas vraiment recevable, car cet aspect est trop dépendant de la technologie du moment... Après tout, Doom était réaliste en son temps
Et dans le futur, le "réalisme" de GTA 3 nous fera bien marrer par son aspect antiquité.
La distinction arcade/simulation n'a rien de net ni de scientifique.
Arcade ça renvoie aux jeux qui se jouaient dans les salles d'arcade. Même si elles existent de moins en moins aujourd'hui, le genre subsiste toujours. Il s'agissait de jeux nécessairement simple, à prise en main rapide, et intensément fun : c'était une nécessité, le jeu étant payant à la partie.
Les simulations qu'on nous vend comme tel, contrairement aux simulations professionnelles qui visent au plus grand réalisme possible, sont des jeux. Des libertés sont évidemment prises avec la réalité.
Mon Flight Simulator était en son temps considéré comme le meilleur simulateur du marché (hors simu pro). La vue extérieure était calculée par l'ordinateur, ce n'était pas totalement réaliste. Même les plus beaux des simulateurs pour PC actuels avec leurs milliers de pôygones ont beau être jolis ils ne sont pas encore parfaitement identiques à la réalité. La physique est simplifiée. Tu pouvais faire avoir des comportements à l'avion impossible à recréer dans la réalité. Les commandes devaient s'adapter à ma machine : pas de palonnier ou de manche à balai mais tout au clavier. La qualification de simulateur de vol n'était pas usurpée pour autant. Sur plein de point on retrouvait des éléments réels, on pouvait se sentir (une fois pris au jeu et l'imagination travaillant) pilote. Mais tu m'aurais collé devant un véritable avion ensuite, j'aurais été incapable de décoller, voire même de démarrer le moteur.
Ce n'est pas parce que j'ai joué à GTA3 ou même à Rainbow Six (qui se veut plus réaliste) que je sais utiliser un pistolet. Pour autant, le jeu me permet de jouer avec quantité de sentiments : sentiment de puissance en utilisant l'arme, esthétisation du meurtre, narcissisme exacerbé par la possibilité de supprimer ce qui me résiste, etc. D'où mon parrallèle : simulateur de vol / simulateur de meurtre (appelation assez peu commerciale cependant).
Sur des esprits normaux, la différence est clairement faite entre réalité et fiction. Ni toi ni moi n'allont flinguer des piétons parce que c'est "cool". Mais sur un esprit faible et dérangé, c'est une goutte d'eau de plus dans un vase près de déborder. Je ne dis certainement pas que la faute exclusive ou même la cause principale serait le jeu dans le cas présent, mais je n'exclus pas que le jeu ait pu être une cause (parmi d'autres déja mentionnées dans ce fil) les ayant poussées à l'acte.