Edit pour au dessus : Et c'est du n'importe quoi puisque le berceau du terrorisme est l'Arabie Saoudite, et non l'Irak
Pour l'auteur du sujet : si tu es intéressé par les influences US par rapport à l'Orient, je te conseille un livre qui est paru dernièrement :
Auteur : Robert Baer (ancien agent de la CIA )
Titre: Or noir et Maison Blanche
Sous-titre : Comment l'Amérique a vendu son âme pour le pétrole saoudien.
Provient du message de Aloïsius
[..] Il me donne l'impression d'enfermer dans un monde imaginaire, un peu comme s'il était intoxiqué par ses subordonnés [..]
Tu n'es visiblement pas très loin de la vérité apparement :
Sortez de votre bulle, monsieur Bush !
The New York Times, New York (éditorial)
A la fin du mois dernier, quatre groupes politiques de gauche ont attaqué en justice l'administration Bush, accusant les services de sécurité d'empêcher systématiquement les contestataires de se manifester lors des apparitions en public du président. Ils touchent du doigt un grave manquement au respect de la liberté d'expression. Mais ils mettent aussi en relief une facette troublante de la Maison-Blanche de l'ère Bush : le pouvoir exécutif semble tout faire pour enfermer le président dans une bulle.
Certes, pour des raisons de sécurité, il est inévitable qu'un président américain moderne soit quelque peu coupé du pays qu'il dirige. Il ne peut se glisser dans aucun des aspects de la vie normale sans une phalange de gardes du corps. Il est hors de question que des manifestants puissent l'approcher d'assez près pour représenter une menace, mais le président devrait malgré tout être en mesure de les voir. Parfois, l'ombre d'une pancarte brandie en signe de protestation est tout ce que le commandant en chef peut voir du mécontentement national. Lors des apparitions publiques de Bush, ses détracteurs sont généralement cantonnés dans des "zones de manifestation" situées à près d'un kilomètre de là.
Par ailleurs, Bush et ses conseillers ne se lassent jamais de souligner à quel point le président s'isole des médias. Lors d'un entretien télévisé, le mois dernier, il a ainsi déclaré qu'il apprenait l'essentiel de ce qui lui était nécessaire lors des réunions matinales avec Condoleezza Rice, sa conseillère pour la sécurité nationale, et Andrew Card, son chef de cabinet. Quant aux journaux, a-t-il ajouté, "je jette un coup d'oeil aux gros titres", mais "je lis rarement les articles".
Cette déclaration peut avoir en partie pour but de faire la nique aux médias en montrant que leurs informations ne méritent même pas d'être remarquées par le président. Lors de l'invasion de l'Irak, tandis que tout le pays était scotché devant le petit écran, le porte-parole de Bush affirma que son patron n'avait pratiquement pas regardé les images des événements. Il est cependant inquiétant de voir que l'un des hommes les moins curieux à avoir jamais occupé le Bureau ovale s'efforce de nous convaincre que tout ce qu'il sait de ce que pense le monde ne lui parvient que sous la forme de fragments prédigérés par ses assistants.
Bush se considère comme un homme du peuple. Mais ce n'est pas en orchestrant soigneusement des contacts avec des partisans ou des enfants en bas âge que l'on est proche du peuple. Il est dans son intérêt, et dans celui du pays, de crever la bulle dans laquelle il vit pour enfin regarder le monde en face.
Courrier International
09/10/2003, Numero 675