Je ne sais combien de nuits sont passées, et pourtant il me serait facile de les compter. Avec les étoiles naissent les rivières de larmes, douceurs d’un enfant en pleur.
En ces instants tous les mots pourraient être narrés, du plus triste au sourire, simplement pour montrer une pensée, reflet de souvenirs oubliés… mais la parole est autre, car la plume ne désire à nouveau laisser la perle. Le temps semble figé pour celui qui n’ose espérer, mais les vents sont là, à porter les derniers murmures, offrant à l’infinité un soupçon d’indifférence.
C’est quelque part symbole de lâcheté, fuite vers l’apaisement. C’est un rêve que l’on n’ose caresser, une crainte de n’être accepté… et pourtant rien n’est plus simple que de gagner, un pas suffisant à l’emporter. Piètre victoire, car nullement fêtée, ce choix est souvent celui que l’on montre du doigt, offrant grâce aux dernières apparences. Nul homme ne devrait un jour avoir à s’en pardonner, nulle gloire ne s’y prête, mais la faute n’est présente.
Les pas se suivent, les uns après les autres. Le doute naît, l’envie de rester. L’on raconte les malheurs, mais le rire efface les pleurs. Peut-être encore quelques temps devraient être patientés, sans doute n’est ce l’heure de s’en aller. L’on recule, presque soulagé, le choix est pris, préférable est de n’y cheminer. L’espoir…
Puis les amis sont visités, quelques paroles échangées, les sourires partagés, un élan de générosité. La journée est belle malgré quelques pluies fines, la brise est douce à sentir ; mais lorsque à nouveau vient le soir, lorsque la Lune caresse nos désespoirs, la pensée revient à l’au revoir.
Nul ne doit penser à la fatalité, l’espoir existe pour chacun, même pour celui qui désire se retirer. Est ce être dément que d’ainsi parler ? N’y a t il que l’aliénation pour l’expliquer ? Je n’y vois que raison. Le choix est pensé, réfléchit. Il est décidé, il n’a lieu d’être pressé, car de lui dépend la vie.
Les chemins sont différents pour chacun, l'attente est celle des passions. Les pas sont guidés par les pensées, le temps offrant diverses idées. L’enfant désire être grand, l’adulte désire oublier… un seul espoir : celui d’espérer. Les rêves se succèdent, contant simplement le passé. Nul avenir, nul lendemain n’est désiré, un simple repos, ne plus penser. Le chemin est tracé.
Les larmes coulent, mais le sourire est là. Il n’était réel depuis trop de temps, mais aujourd’hui il ne sera faussé. Le choix est différent de l’avenir imaginé, emplit de rires et d’enfants. Illusions d’amitié, d’amour et de vérité, seul le reflet saura tout différencier. Bientôt ce ne sera que passé.
C’est un chemin escarpé, celui qui le suit doit s’attendre au danger. Il faut avoir personne sur qui compter, personne qui puit vous assurer, n’y allez jamais seul, sinon vous ne ferez que tomber. N’ayez crainte, en vérité ce n’est si terrible que cela… le soleil laissera place à la lune, qui à nouveau vous le rendra. Non, ce n’est quelque chose de si terrible… simplement le chemin d’une vie.
Les jours passent et les mots sont tus. En chaque heure s’éloignent les souvenirs, seul un point s’offrant à vos yeux en contrebas. Ils ne sont pourtant si loin, en fermant les yeux et en faisant un pas…
C’est un vide ou un trait de sang. C’est une chute vers le néant, tout en sachant que la pluie tombera sur le présent. L’instant est bref, symbole d’éternité, il est vécu comme le fut le premier. Il est né d’une flamme éteinte, d’une parole amusée. Il est né d’une autre vie, d’un espoir, d’un sourire. Il est la fin des larmes.
Pour finir ce post assez étrange je le conçois, j’emprunterai quelques mots qu’une amie reconnaîtra.
De ce monde rageur, je m’éloigne… et je confie aux vents, le cœur de ma raison.
Au revoir… le Pleur sera mort ce soir.
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Une larme dans la Vie... un Sourire dans la Nuit.
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