Intéressant article, mais plus intéressante est l'étude de l'OIT. Je l'ai survolée, ainsi que l'article de Libé concernant les revenus des grands patrons français.
Préalablement, je rejoins Lango sur ce point, l'article est profondément orienté. Décidément, le Monde Diplomatique malgré des articles intéressants, ne cessent de me décevoir. L'auteur de l'article dit :
Alors que les classes moyennes sont laminées, appauvries, la richesse continue de se concentrer au sommet : il y a trente ans, un patron touchait environ quarante fois le salaire moyen d'un travailleur ; aujourd'hui, il gagne mille fois plus (10)... Et peut voir venir, sans inquiétude, l'heure de la cessation d'activité. Ce qui est loin d'être le cas des salariés ordinaires, en particulier des enseignants.
Généralités !!! Je suis allé lire l'article en question, celui-ci ne parle pas des revenus de tous les patrons, dans le monde et en France, mais de celui des grands patrons français, qui effectivement ont vu, par le jeu des stock-options notamment, augmenté leur salaire de façon exponentielle ! Mais que dire des milliers d'artisans en France, qui sont leur propre patron, ont-ils vu leur salaire multiplié par dix ?? Monsieur Ignacio, c'est pas très bien de généraliser .........
Quant à l'appréciation portée sur la réforme des retraites en cours, l'auteur doit s'arracher la main pour admettre que la réforme est nécessaire, envoyant au passage l'argument démographique, devenu tarte à la crème
Elle l'est d'autant moins que la réforme du système par répartition n'est envisagée qu'aux dépens des salariés. Comme s'il ne s'agissait que d'un problème technique, sans conséquences pour l'ensemble de la société. Toutes les variables - montant et allongement des cotisations, âge de départ à la retraite, montant des pensions - sont modifiées systématiquement au détriment du salarié et des revenus du travail. Aucune solution alternative, mettant à contribution les entreprises ou taxant les profits financiers, n'a été retenue.
Mais oui, d'ailleurs les salariés ont toujours été maltraités.
Bref, revenons en au sujet principal. La mort sur le lieu de travail. En ce qui concerne la France, les stats sont à mon sens légèrement faussées. En effet, un salarié peut-être reconnu mort par accident de travail sur le trajet en allant à son boulot. Selon les pays, les législations sont différentes, et la qualification d'un accident en accident du travail varie énormément d'un pays à l'autre, allant du néant juridique à la surprotection légale.
Hormis ces disparités, l'OIT se dédouane au début de son étude en disant que si la mort au travail apparait comme accidentelle, beaucoup de ces morts peuvent être évitées. J'en conviens. Cependant, cela ne retire rien du caractère accidentel de ces morts.
Vu le ton de l'article, appuyé par l'étude de l'OIT, on a l'impression que les employeurs et les gouvernements méprisent les salariés au point de les envoyer à l'abattoir. "L'impôt du sang", laissez moi rire. Mais le sieur Ramonet sort d'où ? D'un colloque de la LCR pour parler un tel langage ?
La mort est partout présente, qu'elle puisse être diminuée sur les lieux de travail, soit. Mais ce n'est pas parce que l'on aura 65 ans, ou 60, que l'on évitera plus facilement l'attaque cardiaque au travail, qui soit dit en passant, à part les enseignants, les policiers, pompiers et gendarmes, n'est pas encourue par de nombreux fonctionnaires et la plupart des salariés français....... Je ne généralise pas, certainement pas, mais pour rester très honnête, la mort ne guette pas à chaque couloir le fonctionnaire ou le salarié en France.
Si l'OIT peut faire progresser la sécurité au travail, je suis 100% pour, et d'ailleurs, qui serait contre ..... Mais que le Ramonet s'en serve comme prétexte pour faire passer certaines idées plus que contestables, il y a un pas, que je ne pensais pas voir franchi par le Monde Diplomatique.
P.S. : Un conseil : ne lisez pas l'article, très mauvais, mais plutôt l'étude de l'OIT et l'article de libé, encore en accès libre sur le site.