[Kirin Tor] [BG] Taurenne à l'esprit d'Aigle

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Ish-nu por ash frère de la Horde et membre de l'Alliance attablé à cette Taverne.

Chez les Taurens, même chez les Orcs, raconter les légendes et les anecdotes familiales entre générations est une coutume. Aujourd'hui, je souhaite faire partager, une histoire sur ma personne. J'espère que vous en puiserez un enseignement, quel qu'il soit. Merci d'avance et j'attend vos réactions

I) Un exil salutaire

Dans le coeur de la brume, transpire l'espoir d'une marche salvatrice. L'un après l'autre, le sol sec et blanc du désert subit la marche soutenue d'une jeune Taurenne. Ma fatigue transparaît sur le sol à la lueur de la sueur.

Peu à peu en dépit de ma souffrance morale que j'éprouve à abandonner les miens, je garde la rancune tenace pour la mémoire de mon père, pour les vraies valeurs de mon clan.

J'ai toujours été élevée dans le respect de toutes êtres, de la nature comme de l’inconnue. Fille du chef de clan Eagleghter j'ai voué ma jeunesse dans les esprits, à les interprétés pour aider les miens. Dès mon 14èm printemps on me jugeait précoce, tous les jours je partait m'amuser avec les Aigles...nos relations étaient harmonieuse, je comprenait leurs actions, le sens de leur cries..on se guidait mutuellement.
Les aigles sont le symbole de mon clan, de là vient Razkan, c'était selon mon père le nom d'un aigle royale légendaire, il disait que j'avais son caractère :

Calme avant de déclencher la furie d'une tempête.

Peu d'années plus tard, alors que les grands esprits du clan revenaient de la chasse, mon Père s'allongea fatiguée disait-ils par son âge avancée.
Il me fit venir le soir venant. Les torches à l'extérieur éclairant sa hutte..une brise de vent éteigna la torche et prit d'un souffle sa vie .
Selon la coutume, le lendemain le conseil des anciens alla sur une colline proche guettant le vol des Rapaces annonçant que un Nouveau chef devait régir le clan. Mon frère prit cette responsabilité après plusieurs jours d'attentes durant lequel il exprimait son attente de "prendre enfin le pouvoir" .

Rapidement il changea les coutumes de clan, les matriarches étaient exclues du conseil des anciens, et la chasse devenait journalière, ils considérait qu'il fallait enfin se saisir d'une richesse à portée de main.
Le clan était enthousiaste à la vue de vivre sans le besoin. Je n'approuvait pas ce choix, contraire aux traditions du respect de l'équilibre de la nature et non de son pillage.

Du haut de mon 17 èm printemps, peu écouter par mes frères, je défia le chef dans un combat loyal, le vainqueur devenait ou restait chef, le perdant ...
Le combat prit rapidement cours, je tendis mon bâton et m'entrava misérablement. Je pense que les esprits ne voulaient pas ma victoire et c'était mon destin de partir.

L'exil se traduit encore pour moi pour l'oublie d'un clan qui a rejeté nos traditions. J'erra dans ce désert ne suivant que les signes que les animaux laissaient sur la route.

Alors que je n'avais plus, ni eau ni nourriture, au coucher du soleil et au levée de la nuit, la brume s'épaissit brusquement et jailli un geyser d'eau douce. Le ciel était noir et j'avais l'impression que on me surveillait. Les esprits s'étaient-ils enfin accordés à m'aider ?

L'esprit de la Lune et du Soleil me guidait, depuis je croie en leur salut et prie à leur levée quotidien.

Grâce à cela, je pus rejoindre un camp de Gobelins, je ne les connaissais pas et pourtant ils allaient devenir ma famille. Il 'm’offrit l'hospitalité en échange de mon aide. Ils me cantonnèrent dans des travaux manuels, je remplaçais leur machine disait-ils. J'oublie mon clan dans le travail et l'aide à mes frères. Rapidement mon sérieux était apprécié et ils acceptèrent de me donner une caravane pour commercer.

Je suis depuis une commerçante ambulante. Ce n'est pas que j'aime l'argent, je donne la plupart aux victimes des centaures. Ce que je préfère reste la nature et parler aux animaux.

Bref Je fais la liaison Ratchet-Gadgetzan et sert de relais à la vente de produits gobelins sur les Terres Taurens. J'aimerai un jour partir sur les mers avec eux et découvrir Undermine. Les Gobelins m'ont fais apprendre les évolutions du monde et m'ont fais prendre conscience que malgré nos différences,le commerce pouvait nous rapprochait tellement qu'il etaignait la volonté de la guerre.
II) la clairvoyance de Rexxar

Le secret. Ce mot est sur toutes les lèvres, bouches, orifice squelettique verbal des réprouvés : la découverte du secret. Comme une lame de fond venue du fond des âges, un sentiment essentiel pour une Tauren, traverse l'esprit de Razkan : Comprendre le sens du monde et ses mystères.

Son secret à elle, est bien moins important au regard des bouleversements qui déchirent le monde.


Elle l’avait exprimée à Eikahe, un fier guerrier Tauren . Un de ses rares contacts avec les sédentaires Taurens. Elle trouvait les esprits perturbaient.

Sa lecture de ces derniers lui disait que l'ordre de choses était la guerre dans le monde. Que les esprits pouvaient agir directement dans les conflits actuels mais qu'il ne le ferait jamais. La clé appartenait à ceux, shamans ou autres, tel Razkan qui parlait aux esprits de guider les générations vers le chemin qui leur semblait juste.
Ainsi ne pouvant croire que ces derniers ne ferait rien si nombre de shamans voulait la guerre avec l'Alliance, elle voulu percer le monde des esprits. Une voix inconnu et sûrement périlleuse.

Depuis cela fait plusieurs semaines, de nombreuses semaines qu'elle n'a pas vu la Civilisation parcourant des terres rocailleuses, celle des Serres-Rocheuses puis les terres de Desolace en direction de la vérité. Elle en est certaine que la vérité se trouve toujours là ou on ne l'attendait pas, elle nous fauche par surprise bouleversant notre destin.



En effet, alors que à l'accoutumé elle contemplait le ciel, priant pour les esprits créateurs de Anshe et Musha, elle eut une vision. La dernière fois que cella lui était arrivé, c'était avant de rencontrer les Gobelins perdue dans le désert de Tanaris. Un changement de cap majeur dans sa vie. Une nouvelle vision risquait d'être de toute importance.

Un Ogre, un orc tout à la fois marchait seul avec un grand Ours dans Desolace et disant que cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas rejoins la civilisation. Les paroles de ce demi-ogre étaient remplies d'espoir et de croyance en les esprits.

Depuis cette vision, elle marcha longtemps. Elle réfléchissait parfois aux paroles des sagessur les Dragons et la paix. Pour elle, c'était difficile de croire à des Dragons même si elle respecta leur croyances et le lien étroit entre esprits et Dragons ne fit guère de doute pour-elle maintenant. Ne connaissant pas la région, elle ne put se guider que à l'écoute de l'esprit de la Terre-Mere pour trouver un chemin.

Fatigué, elle vit enfin cette créature ! La joie et l'espérance comblait la fatigue visible à ses cheveux mouillés par la sueur et à ses sabots très mal en point et saignant par endroits telle un bidon d'eau percé.

Ish-nu alo por-ash Taurenne. Bienvenu ici. Je suis Rexxar dernier fils du Mok'Nathal. Ces terres sont à la fois riches et remplies de menaces.

Razkan fatigué, se releva car elle était courbée comme un Troll. Elle devait prendre son faible courage à deux mains pour oser déranger Rexxar plus longtemps que le temps de la simple courtoisie.

Salutations Rexxar. Moi Razkan Eaglehter, du clan du même nom vient te voir en paix dans le but de percer le chemin des esprits.


Rexxar, curieux, lui demanda si la fatigue n'avait pas affaibli Razkan au point de croire que Rexxar détenait les secrets des croyances de la Horde.

Elle répondit :


Je ne suis shaman, je suis encore nomade au contraire de mes frères. J'ai quitté nombre de fois la Civilisation pour réfléchir sur le sens de la vie. J'ai appris dans ma jeunesse la voie de la chasse. Mais depuis j'essaye de dompter les esprits, et eux me dirent que vous, Rexxar être la personne adéquat.

Rexxar, calme, d'un ton froid mais polie :


Taurenne, tu est bien loin de connaître les esprits si tu croit pouvoir les dompter ! Avoir les esprits dans son âme, c'est un tempérament, un flux psychique qui dépassera tout le temps les limites de la raison, c'est une symbiose telle une ruche d'abeilles. Reprend ton chemin Taurenne.

Razkan qui ne voulait pas avoir voyagé pour rien, puisât au fond d'elle, dans son caractère trempé mais rarement visible et dit tout en souriant pour user de son charme:

Dompter les esprits non ! Mais Apprivoiser si les esprits l'acceptent !

Rexxar impatient d'en finir, prix le taurau par les cornes et accepta d'écouter brièvement la vie de Razkan et sa vision surtout.

Rexxar comprit que il partageait avec Razkan autant de choses qui les rapprochaient et qu’ils les séparaient. Rexxar sentait bien ces temps cis que quelque chose devait arriver : c'était elle, sa venue.

Razkan resta plusieurs semaines dans le camp. Rexxar ne parlant avec elle que au fruit de rencontres aléatoires dans le camp. Razkan apprit nombre de choses sur la manière de apprivoiser la nature en tant que chasseuse. Sur l'aide de Rexxar envers la Horde. Sur la sagesse a avoir envers les esprits.

Un matin. Razkan se leva. Elle pria comme à son habitude. Et là un sentiment de plénitude la remplissait. Son regard vis à vis de la Nature avait changé, un regard romantique, les yeux mouillés reflétait son émotion. Ses yeux noisette en fixant le doux lointain brumeux du matin que si levait doucement, perçait une lueur orangée au loin. Le soleil se levait mais pour elle, c'était bien plus.

C'était un élan nouveau dans son lien spirituelle avec les esprits. Elle avait percé, la raison de sa venue envers Rexxar : Elle devait suivre la voie du Druidisme.



Elle quitta le camp, sans dire au revoir. Rexxar ayant bien autres choses affaires et avait déjà perdu trop de temps avec moi se disait-elle. Elle allait retrouver les Tarides enfin...ayant percé son secret à elle.
Le voyage du Totem



L’énergie vitale coule dans chaque être, ce flux, ce drain à toute vie, transperce le corps de toutes êtres. Les esprits terre à terre appelle cela du sang, j’appelle cela de la sève.



Dans notre écorce, là où la sève coule, le cœur palpitant tel le bourdonnement d’une guêpe fait circuler la sève, rendant notre esprit conscient, fort et épanoui. Nos branches, nos mains peuvent s’aguerrir au fil du temps au contact de l’extérieur. Mà sève haletante, veut vous narrer quelque chose, écoutez attentivement.



Ce soir, c’est une légende épique, pas celle d’un jeune orphelin devenant le sauveur de l’humanité et épousant la princesse du duché local. Bien plus. Votre esprit, à ce conte, à cette histoire, que dis-je ? À cette légende voyagera dans la conscience de la Nature et des esprits qui y habitent. Vous pensez baguenauder dans les doux pâturages pour seulement ramasser des fleurs, alors que vous venez de participer au grand tout, au grand équilibre, involontairement, jouant votre rôle dans la nature, vous avez contribuée à l’existence de notre monde, au maintient de la Terre et de ses êtres.



Ils sont peu loquaces, les esprits de la nature dédaignant à enfreindre notre plan de conscience et à oser nous parler. Seul les plus méritant peuvent sentir le palpitement, la sève du fonctionnement de la Terre-Mère. Un ancien esprit l’a fait, et continue à le réussir, ceci avec le plus grand soin envers la Terre-Mère.

Ce Vénérable Tauren est connue de tous et de toute, par delà les mers et il est respecté par ses choix justes. Il tient dans ses grandes mains, aux paumes tissées par le grand âge, un Totem.



Ce n’est point seulement, un vulgaire tron d’arbres arrachés à sa mère la terre pour en faire une arme. C’est l’esprit de l’arbre, de sa renaissance spirituelle dans un nouveau corps pour défendre ceux qui protègent la Nature. L’ancien arbre voyant sa fin proche, se laissant tomber les bras sur le sols, les castors récupérant ses bras pour en faire de solides barrages ; peut franchir le pont de son destin.



L’esprit guidé par la Terre-Mère va se défaire peu à peu, puisant dans sa sève, l’arbre appelle ses amis de la Nature. Un Druide ours vient accompagnée d’un druide-corbeau. Bah’al et Shuma, deux braves Tauren implorent la Terre de laisser l’arbre rejoindre le monde des conscients, ou plutôt notre plan de pensée à nous Tauren. L’arbre, seul, sans bûcherons, attend la lisière du jour, la lune monte délicatement les marches du soir, et le soleil danse avec elle, la saluant un instant et repart pour sa destinée créatrice pour mieux parfaire la vie, le lendemain. Le tronc gigantesque, de plusieurs dizaines de mètres tombe délicatement au sol sur l’herbe fraîche. Les Druides assistent à la scène stupéfait. L’arbre, avec une lenteur étrange, chute et ne se fracture que en deux endroits, laissant un tronc de 2 mètres 50 parfaitement coupés aux extrémités, une partie de sa sève à colorée le tronc de runes sacrée.



L’ancien esprit de l’arbre a rejoins sa nouvelle vie : le Totem



Cette scène est très rare dans nos forets. Il démontre la complexité de la conscience et du fonctionnement de la Nature. Ce Totem, qui est au fil des âges a permis nombre de victoires à cette ancien Tauren est toujours actif, pensant toujours.



Frère et Sœur Tauren. Amie de la Horde. Amie de la paix.



Quand vous passerez devant l’esprit du Totem, regardez celui qui le tient. Son cœur est aussi droit que le tronc qu’il porte dans ses bras. Ce porteur de l’ancien esprit de la foret n’est autre que Cairne Bloodhoof.
HRP] Un court récit, sur un rite envers la Lune [HRP]

Le Rite


La lisière du ciel, là ou les vents chassent les nuages telle un bébé soufflant les mousses de savons de son bain, et là ou l'esprit créateur de Musha illumine les plaines verdoyantes de Mulgore.

Le regard framboise de ses yeux écarquillés devant ce spectacle la transporte dans une sensation de plénitude, non, elle n'a pas fumé un calumet pour les esprits remplis de baies sauvages à l'effet hallucinogène. Seulement, elle perçoit ce qu'une Druidesse avisé ou un vieux Shaman apercevrait en détaillant de son regard curieux e le paysage éclatant d'une fin de journée.

Ce n'est pas seulement, un vulgaire coucher de soleil, annonciateur de l'ascension de la Lune dans notre espace de perception. C'est bien plus, c'est le passage de témoin entre les deux grands esprits anciens, Musha la lune et An'she le soleil; en langue natale Tauren.

Ces esprits ont façonnée le monde, Razkan connaît des légendes qui même aux yeux de ses confrères druides apparaissait comme des affabulations, ces légende s disant que Cénarius à un lien de parenté avec ces esprits créateurs, que lui-même à participé à l'éclosion de la race Taurenne. Mais ces légendes, faute de preuve écrite, restent des histoires que entre générations on s'échangent au coin du feu et des rites de la Terre Mère.

Ainsi, ce coucher de soleil marquant la fin de la décade est lourds de sens. Pour Razkan les esprits de Anshe et Musha s'affronteront encore, spirituellement, pour décider de la durée de l'éveil de la vie et de la douce nature ou de son hibernation.

Les lumières orangées côtoient dans le ciel assombri, les premières étoiles qui scintillent à intervalles irréguliers, dansant avec les Deux Lunes visible en Kalimdor. C'est un doux spectacle, difficilement compréhensible pour les non-initiés.

Elle trace avec son Bâton de Rite de la Lune un cercle sur le sable fin de la colline de Mulgore. Puis pose son bâton pour former une colonne vertébrale à l'intérieur du cercle. Razkan sort 4 bougies. Chaque Bougies symbolisant les saisons. Elle allume les bougies et s'agenouille et commence sa transe en utilisant un vieux langage Tauren rappelant certaines syllabes des Elfes de la Nuit.

[Ancien Taurahe] Misha ana Anshe, dansha en quapuera una Malorna Baranja, Fallah-nah una Década A'shi La via continua ! ]

Le Soleil, accéléra soudainement sa chute dans sa fin de journée, telle une étoile filante. Le ciel étoilé et bleu de la nuit prit ses beaux atours avec une rapidité déconcertante. Ce coucher du soleil, cette levée de la Lune si abrupt marqua l'arrivée de la nouvelle décade.

Razkan avait accomplies sa tache. Elle sentait que en Kalimdor, d'autres Druides accomplissait le même rite, chacun avec sa coutume mais le même profond respect envers le cycle de la vie.
Cauchemar chez la Rêveuse


A) La Grâce des cieux

Un fin filet de lumière traverse l’épaisse forêt chatoyée d’esprits légendaires, tous fils et fille de Cénarius. Avec des sabots lourds, la peau aussi clair que la lune, l’armure de cuir qui ne luit que au contact de ce filet de lumière, une Taurenne métamorphosée ; galope à toute vitesse pour oublier ce qu’elle va traverser .La Nuit est pleine d’incertitude et aussi bruyante que le jour pour cette druidesse servante de la Lune et croyante en Yzera la Rêveuse.

Un vert luisant marche sur les cieux enchantées, le corbeau vole sur les nuages, ses ailes déployées battent au rythme de la vie, c’est palpable, remuant l’air frais du matin. Le vent de face ralentie la progression de la druidesse dans sa forme de voyage. Les Nuages sont imbibées d’une lueur d’automne. Des feuilles argentées, ocre, argent, turquoise accompagne le corbeau cherchant sa voie dans cette forêt.

Après un voyage dans le rêve d’Emeraude, la taurenne avait sentit un contact tenue mais palpable lui demandant de lui ramener un objet pouvant aider la nuée de la Rêveuse : Yzera. Elle est restée songeuse à cette appel mystérieux, pouvant venir de n’importe quelle dragon de bas rangs, tout comme de la Tisseuses des rêves elle-même...Peut-être que son imagination lui avait tournée la tête, mais autant allez vérifier.

Ainsi elle bat ses fines ailes avec une grande queue noirâtre et un plumage noir à l’éclat métallique et bleuté. Le bec est long, puissant et légèrement crochu, les pattes puissantes, l’animal agile fonce vers le sol à toute vitesse telle un météore, telle une torche guidant son maître dans la pénombre de l’épaisse forets.

Le sol argenté subit le courroux de la druidesse. L’oiseau se pose sur un arbre calciné. Bizarrement la branche retrouve des bourgeons et une odeur mentholée parcours le lieu. Une brise se lève, des feuilles tombées de nulle part entoure la Taurenne qui retrouve le sourire…
Razkan n’est pas membre du Cercle de Cénarius qu’elle juge formatée dans l’esprit. Pour elle, la majorité des Druides réfléchissent en terme de « puissance magique » et recherche plus la gloire ou la défense de leurs intérêts raciales que la quête de la communion avec la nature et ses esprits les moins coutumiers aux mortels.

Une immense masse bleutée est dans son sillage. Les flots ténébreux remplis de créatures reptiliennes flottent dans le fond de l’Océan. A Perte de vue, la mer lâche ses vagues. Un corbeau brâve le vent mouillée des salves humidifiés.


De toute part, après plusieurs jours de marche harassant pour le corps et source de réflexion pour l’esprit, l’immense autel est en vue. Une tour argentée, à l’architecture rappelant celle de vestiges d’ancien palais de Bien nés submergée par les feuilles chamarrés des arbres. La brise du lac chatouille délicatement les ailes de Razkan. Elle ne c’est pas trompée d’endroit. Elle survole non loin des restes de l’ancienne capitale Elfe de la Nuit d’Azharie submergée par l’eau depuis des siècles.

L’autel est une masse élégante, très blanche. La Tour est penchée, comme si une tornade ou un typhon avait frappée de face la structure. L’autel fait apparaître des balcons et des balustrades finement décorée de symbole représentant une nagas blanc de l’autel a laissé place a une tour jonchée de mousses et de coraux plus verts les uns que les autres. Au sommet de la tour, un autel explique la raison de sa venue. Un puissant cristal semble canalisez l’énergies des vagues de l’Océan caressant la tour. La Druidesse comprend que son énergie est ancienne et peut s’avérer utile.

Ses pattes s’accrochent à un lichen joncheant l’autel sur une petite balustrade, elle respira profondément l’air parcourant le lieu. Le vent laisse dans une odeur mentholée, et voit à l’intérieur un brasero, sans fumée sans chaleur, symbolisant bien l’aspect rudimentaire du lieu. Un brasero magique est pourtant présent, montrant que la magie est intraséquement liée ici.


B) Le Cristal des Lunes


Deux nagas sont dans une petite salle, l’une portent une lance aux stridents lacérés et pointues des deux côtés de l’arme. L’autre surveille un cristal transparent aussi grand qu’elle.

La Taurenne retrouva sa forme raciale, puis tendit ses mains en arrière appelant les éléments de la Nature à l’écouter. Les vagues de l’Océan à plusieurs centaines de mètres ne répondirent pas, razkan sentait trop de souillure de la magie profane des nagas, mais le vent restait fidèle à son cœur.

Une énorme brise de vent entra par la balustrade envolant la lance de la première sirène en dehors de l’autel, l’écho de la lance frappant l’Océan attira le regard perçant de la deuxième sirène. Cette dernière incanta dans sa langue un sort à l’allure simple : une boule de glace dévastatrice jaillit en direction de Razkan.
Fermant les yeux, tendant la paume de ses mains, son esprit demandant l’aide de la roche constituant l’autel. Subitement la roche sortit du sol de l’autel et emprisonna la boule de glace et la brisant en milles morceaux.

Sans son arme, la sirène la plus proche se lança à corps perdue contre la druidesse dans le but de la lancer par-dessus la balustrade et dans l’immensité des flots brassant la mort comme les vagues avec les coraux. Razkan se métamorphosa en tigre puis disparut telle une ombre. La sirène tomba avec un cri strident en contemplant sa chute dans l’Océan…

La sirène protégeant le cristal, lança un second sort. Ne voyant où se cachait la Taurenne, du sol jaillit des piques de glaces, telle des stalactites couvrant le sol ou le tapis d’un fakir. La Taurenne poussa un crit de douleur en regardant de ses yeux framboise l’œuvre de la sirène. Son sabot empoigné par une pique de glaces, malgré le sang coulant sur le sol piquant, la druidesse récita une comptine qui fit sourire la sirène Naga.



« [Taurahe] Ash’ek Nok’ha All’jhia ! »

Les stalactites se transformèrent en miniscules tronc de bois, perdant leur enracinement dans le sol, les troncs tombèrent avec fracas sur le sol et telle une multitude de serpents se mouvèrent au centre de la pièce pour former un marteau. La Taurenne ramassa sa création et se lança comme un guerrier orc dans la bataille ! Avec sa foie dans les Dragons, elle se sentait invulnérable.

La sirène chercha à éviter la druidesse, qui tournoyait telle une fronde son marteau qui semblait incassable. La sirène commença une incantation qui se finit en postillons sur le sol mêlée à du sang vert gluant comme de la colle. Le marteau avait littéralement broyée la mâchoire du reptile, cette dernière étourdit vacilla sur place. La Taurenne lâcha son objet sur le sol, de se main libre sortit une simple boule d’énergie électrique. Un sort des plus anodins à tous serviteurs de la Nature mais suffisant pour mettre fin à ce combat. Ce qui fut fait facilement.

Le cristal convoité était toujours près de l’autel au sommet de la tour broyée par les vagues mais son poids était tel que Razkan ne pouvait l’emmener. Dèja sous sa forme de voyage en corbeau, elle n’avait aucune arme pour ne pas la ralentir et la déséquilibrer en vol. Elle pourrait étudier le fameux cristal et le laissez-là. Le dragon de la nuée de Yzera dans le rêve cristallin n’avait guère été précis, et même l’esprit de la druidesse se demandait si elle n’avait pas embrouillé son esprit dans le rêve pour songer qu’un dragon demande de l’aide.

Ainsi, la druidesse regarda le cristal. A moitié aveuglée par sa splendeur, l’objet avait une aura magique qui tenait du mystique. C’était un cristal pur, non taillée par des humains ou des gobelins. L’objet aurait put être le bijou magique de Malygos. Regardant de plus en plus près du cristal, elle vit dans le cœur de l’objet du mouvement. Des vagues dans un immense Océan. Fatiguant ses yeux, son corps semblée lui aussi proche de l’évanouissement à force de regarder l’artefact antique. Mais contemplant de plus en plus près le cristal, elle vit la lune avec une bouche très fine parlant à un cerf géant qui avait des traits d’Elfe de la Nuit.

«Non ! Ce n’est possible ! Je dois supputer ! Je pensais nos deux peuples liés par la culture
mais pas à ce point ! Serions-nous… ? ! »

Razkan défailla et tomba dans un coma profond. Le cristal semblait protégée par son propre aura. Plus on observait sa magnificence, plus on perdant ses pouvoirs…

Perdue au milieu d’un Océan remplie de Nagas. La Taurenne semblait avoir percée un secret historique impossible. Un secret qui intéresserait grandement les Elfes de la Nuit et ses sœurs Taurennes.
C) L’écho des Sin’dorei

Une énergie rouge éclaira la salle, la druidesse toujours à terre restant inconsciente. Du cristal, ou plus probablement de son énergie, apparut un Elfe, qui ressemblait vaguement à un Elfe de la Nuit mais à l’aura magique invisible très ancienne.

Cette odeur de corruption fit réveiller Razkan, allongée sur le froid marbre blanc, ses pupilles s’ouvrirent et l’odeur d’une magie ancienne et corrompue par la haine la parcourait. Soudain, le regard de braise de l’Elfe lui apparut : un Sin’Dorei.

Un elfe de sang richement vêtu d’une élégante robe pourpre, d’une orbe de la même couleur que le cristal. Il semblait haineux contre la taurenne, comme agressée de l’action de cette dernière. Brandissant son orbe, murmurant en Thalassien une incantation, la taurenne fit un roulé -boulé sur sa gauche, comme si on roulait un tapis sur le sol pour éviter la boule de feu du Sin’Dorei. Se relevant, fermant les yeux une seconde, elle vit une simple branche de bois apparaître dans sa paume droite, telle une arme ridicule qu'elle brandit contre le gardien du cristal.

Razkan via le cristal et sa transparence avait perçue l’impensable, devait-elle vérifier et ramener une preuve de cette théorie…de cette vérité inconnue de tous ?

Revenir au reflet, et défendre ce qu’elle a vu devant le cercle de Cénarius, on la prendrait pour une folle. Une preuve pour un mystère, rien de plus logique pour la fille du clan Eagleghter.

Lançant son bâton au visage de l’Elfe de Sang, ce dernier fit un sourire narquois et faillit rigoler du geste de son adversaire. Pourtant, le bâton se transforma en sable, aveuglant le regard du sorcier.

Razkan, regarda de nouveau le cristal. L’elfe de sang aveuglée ; son regard se perdait de nouveau dans l’artefact, le temps semblait ne plus s’écouler. Elle se sentait transportée, heureuse, béat. Le cristal attirait sans cesse son regard et sa vie, loin d’elle-même, loin de son corps physique.

Sa conscience voguait dans un royaume d’un vert très sombre, par endroit des taches noir semblait indiquer une faille…le vide. Oui…Oui...C’était le royaume d’Yzera, de l’Aspect du Rêve, comme tant de Druides elle parcourait le rêve d’emeraude. Mais un rêve…corrompue. Ceci Razkan ne le voyait pas, elle n’avait que la sensation du bonheur, et pourtant son esprit, son corps, son être était menacé de rester coincée dans ce Rêve corrompue.
Puis, des images lui apparurent. Très brève mais très clair. Un immense dragon Vert semblait guérir une forêt partiellement brûlée.

Oui ! C’était bien, ce qu’elle avait vu dans le cristal, la première fois.
La Gardienne des rêves aidait les Haut Elfe à guérir leur forêt. Oui ! Les Aspects délaissai les Elfes de la nuit et leur créature Nordrassil, contraire a la nature car non bénie par les Aspects. Se vengeait-ils en aidant les Haut Elfes? Peut-être, razkan le pensait en tout cas.

Alors que l’esprit de razkan risquait de se détacher de son corps à force de regarder ce cristal, son salut vient de son ennemie : l’Elfe de Sang, le Sin’Dorei.

Ce dernier poussa telle deux enfants dans une cour de récrée la druidesse. L’Elfe de sang incanta en Thalassien ; un sort de téléportation.

« Dallah’Quel’Thalas, Windflyer Eshu’allah »

Plus rien…Le cristal et l’Elfe de sang avaient disparut de la pièce. Il n’y avait plus rien ! Aucune preuve pour ces confrères qu’elle n’estimait guère ! Rien ne prouvait que les Haut Elfes, en tout cas leur ancien royaume, était aidée par les Aspects. Pour la Taurenne, c’était une théorie effrayante :

« Ainsi, les Aspects aideraient des races corrompues par la magie depuis des millénaires ?
Ainsi, le rêve d’émeraude était corrompu comme nombre de druides dans le Cercle de Cénarius ?
Juste retour des choses… »

Pour la Druidesse de Mu'sha, de la lune, du regard de la Terre-Mère, il fallait convaincre. Druidesse solitaire, personne ne la croirait.

La Réponse se trouvait probablement…à Quel’Thalas...
Second éxil

Alors que les lointaines vagues des informations que transmet sa messagère dans l'Alliance lui parviennent. La Taurenne Razkan est en plein chambardement : d'un coup de queue elle balaie le sol, d'un coup de regard d'aigle elle se débarrasse d'objets encombrants.

Entre deux jambon séchant sur une poutre, elle ajuste son hamac comme si à des milliers de kilomètres des Tarides, la culture taurenne avait une vocation suppléants tous les enfantillages conflictuel des races de ce monde.

Razkan fixe ensuite une affiche sur le mur d'entrée de sa maisonnette qui fait office de bureau : Ambassade Eagleghter : Relations extérieurs taurenne pour le Quel'thalas.

Elle ouvre ses caisses, remplies de livre écrit en vieux Taurahe, en Kaldorei et en Thalassien. Une carte du Quel'thalas et de Loarderon au dessus de son hamac, comme pour revêt de ces contrés baignant autrefois dans la douceur de vivre.

De temps en temps, un aigle entre dans sa maison, délivrant un parchemin dans ses serres. Un message diplomatique de sa messagère l'informant de ce qui se passe à Stormwind et de l'état de son enquête sur les Elfes de sang dans l'Alliance et cette druidesse qu'elle ne trouve pas : Duvnarel.

Laissant le bout de papier sur une pile de papier, adjaçant à une autre pile, cette fois de livre. Razkan prend l'air une minute, se demandant si elle à bien fait de s'installer à Undercity :" mais c'était l'endroit le plus près pour percer la situation du Quel'thalas"se dit-elle. Et puis, son clan l'a fait exilée, elle a vécu une vie de marchande nomade heureuse, il est temps de mettre à profit son respect pour la Terre Mère, même aux Elfes de sang.
Larmes enneigées
Larmes enneigées

Les larmes de la Terre-Mère tombent, une à une délicatement sur le sol sablonneux des Tarides. Le fracas des poils en paille du balaie tenue par trois épais doigts de taurenne évacue les larmes venues du ciel.

Les flocons de neige sont autant de signe du désespoir de la Terre-Mère voyant ses enfants se battrent pour des miettes d'ego, accentués par une haine fictive lancée par tous les démagogues soutenant une guerre qui officiellement n'a pas lieu.

Balayant le désespoir de la Terre-Mère d'un regard navrée pour ses frères et soeurs de Thunder, les poils du balaie évacue quelques flocons en dehors de l'entrée de l'ambassade. L'odeur des saucissons et des jambons évacue la honte de vivre à Undercity chez un peuple qui confond malice et traîtrise, pacifisme comme faiblesse, haine comme courage.

Razkan s'imagine que à Dun Morogh, des machines monstrueuses conduites par des gnomes déblayent la neige à coup de chenilles.
Elle préfère encore jeter un peu de sel devant le pas de sa porte, c'est autant efficace et plus respectueux des petites bêtes coincés entre deux épaisses dalles de la citée. Le respect de la nature ne se fige pas sur une échelle de races ou d'espèces végétales plus développés que les autres, et ainsi méritant plus de soin que une simple fourmi coincée par la neige et essayant de ne pas se faire écraser par le premier réprouvée venue.

Emportée par ses réflexions insouciantes, soudainement un aigle fidèlement dressée lui apporte un parchemin attaché par une ficelle à une de ses pattes crochues. Le message est codé dans une langue inventée par Razkan pour ses informateurs réprouvés des Plaguelands.

" Sin'dorei ès Garganty ratum Audar y Kaldorëi"

Razkan lâche son balaie qui retombe sur la couche de poudreuse blanche, les flocons virevoltent autour du visage de la taurenne, elle fait des gros yeux, s'imaginant la conséquence du message.

L'ambassadrice rentre rapidement dans son ambassade d'Undercity, ferme la porte et retourne le panneau accrochée face à la porte :" Ambassade fermée".

Se posant, sur son hamac frappé de désespoir par le parchemin, seule sa gorge répond au silence de la pièce :

"Ainsi les larmes de la Terre-Mère tomberont encore dans le froid de la haine, bien joué Sylvanas, tu n'a pas oubliée d'aider ton ancienne race au prix du sacrifice de l'amitié des taurens pour les Kaldoreis..."
L'Aigle chez Aviana

Le battement d'un cœur vaut le battement des ailes d'un aigle.

Le froissement de la pluie sur les fines plumes de Razkan en plein vol.

Voguant dans les cieux vers le mirage d'Aviana, déesse du vent et des druides corbeaux, razkan déployant tout son apanage de plumes d'aigle file à une vitesse digne de la goutte de pluie tombant d'un nuage jusqu'au sol.

Métamorphosée en aigle avec une agilité aiguisée depuis sa Prym'tah, elle vole avec élégance vers le grand arbre de la déesse.

Sa Prym'tah ou le rite de l'aiglon marque la fin de l'adolescence chez les taurennes du clan Eagleghter auquel appartient Razkan. Pouvoir unique du clan de l'Aigle offert dans un temps ou les écrits taurahe n'éxistaient, par la déesse Aviana et ses serviteurs aigles.

Le secret de l'Aigle ne réside pas dans son bec déchirant le premier loup venu mais de l'agilité de la force et de l'esprit. Rite ancestral capital pour les taurennes du clan de Razkan. C'est devenir une fille de l'Aigle ou le bannissement. Par les siècles les taurennes du clan vivent dans le respect de l'Aigle, symbole d'Aviana.

S'approchant du Grand-Arbre de la déesse, entourée de milles oisillons, plus haut que le ciel, l'arbre surplombe toutes les espèces volantes d'Azeroth. Les légendes racontent qu’aucun druides sauf le Fils spirituel du grand cerf put atteindre le Grand-Arbre. Quelques druides-corbeaux veuillent à l'éclosion de jeunes oisillons. De nombreuses volées naissent avec la protection d'Aviana dans ce lieu divin.

La déesse n'attend pas la Fille de l'Aigle Razkan, elle non-plus ne cherche pas à voir Aviana. "Ce qui doit être accomplie, le sera "
Ses ailes aux couleurs des feuilles d'arbres multicolores se redressent, elle ralentie soudainement et se pose sur une niche perchée au-dessus d'un arbre gigantesque et millénaire.

L'impression de se poser sur un être qui à l'improviste parlera, ses branches devenant main, ses feuilles devenant cheveux. Ce lieu idéal à la méditation atteint par Razkan, elle pouvait enfin se consacrer durant des semaines dans un silence d'or, et sans boire autre que le vent et les gazouillis des oisillons; à l'Alliance probable entre Sylvanas et les Elfes de sang...
Quel'Thalas, nous voilà.

Le Temps est venue.


Ce temps a pris son temps.



Le temps de s'allier à ces Elfes du Quel'Thalas, le temps à la fois de voir le gain politique de Sylvanas qui se renforce dans la Horde, le temps de voir son travail de diplomate avoir peu d'impact sur la modération de la politique local. Mais le temps comme le bois est une matière figée mais malléable si on se donne la peine d'y toucher. Un élastique qui à tout moment peut claquer.





Ainsi Quel'Thalas, nous voilà. En route aux côtés de la Horde, tu n'a plus le choix.




L'oeuil bienveillant de la Terre-Mère vogue dans l'océan de la nuit douce.



Un petit bâtiment à Lune-d'Argent fermé par des volets clos. La toiture est haute, les décorations sont riches, parfois fraîchement rénovée. Un luxe affiché loin des habitudes taurens.



Des maçons Sin'doreï travaillent, laissant un filet de bruits voler à l'extérieur d'une porte fermée. On met en place un bureau avec sa bibliothèque et une large armoire pour trier des centaines de rapports d'informateurs.


Un drapée frappée du symbole de Thunder Bluff est affichée derrière un petit bureau en boit stylée de têtes d'aigles à ses coins. La longue robe en soie cache l'air ferme de la druidesse qui donne des ordres au personnel.


Quelques passants Sin'doreï essaye de regarder à l'intérieur du bâtiment, esquisser l'ombre d'une taurenne entre les brumes de poussières.



Un Sin'doreï d'une stature importante entre dans le bâtiment avec l'inscription en langue local " Ambassade de Thunder Bluff" sur le fronton avec une caisse à la main remplie de vieux livres en Thalassien relié.


Razkan s'assoit sur son nouveau bureau alors que l'agitation se poursuit autour d'elle, quelques rapports innocent pour les maçons.



Elle pose sa plume d'aigle, laissant sa missive à Lor'themar à la lune suivante. Ses réflexions s'avancent dans son esprit droit et ferme, bientôt une année à modérer le Quel'Thalas de l'intérieur en soutenant le retour de Haut-elfes. Mais l'échec semble s'ouvrir à son regard, sa volonté pacifiste d'apaiser les Elfes de sang de l'intérieur est un demi-échec.


En tout cas, les coffres de l'ambassade sont remplie de robe rouge et d'or de Thunder Bluff pour ces futurs ordres Sin'doreïs pour aider à la modération.





Peu à peu l'ambassade de Thunder Bluff vit dans le calme, les maçons sortis avec le travail accomplie d'une demeure colorée, luxueuse et rénovée.



Un rythme de croisière débutait, une nuit c'était la venue d'un diplomate réprouvé qui sortait plus énervée qu'il n'était rentré dans l'office diplomatique. Le jour, c'était un messager du Régent où de simples citadins de la capital qui venait avec leur curiosité amenant des explications amicales sur la présence d'une ambassadrice tauren.


On travaillait peu mais avec sérieux et une certaine passion, l'assurance aussi d'être dans un cadre plus agréable que les marais de Stonard.



Il faut se faire aimer, aider et discuter pour mieux convaincre.


L'ambassadrice maîtrisait avec finesse, la limite de ses moyens : Une enveloppe de fonctionnement réduite pour des bénéfices diplomatiques réduit. Elle puisait dans son esprit, des ressorts innovants.


Avec un minimum de frais installer un laboratoire à Quel'Drassil pour chercher des voies de guérison. S'appuyer sur de simples commerçants, boulanger et vendeurs ambulants comme autant d'informateurs possibles, recruter du personnel local pour mieux se fondre dans la population.




Mais ceci était peu de choses à une idée qui taraudait ses pensées : s'appuyer sur un mouvement Sin'doreï décuplerait ses moyens d'aider ce peuple.



Elle était fidèle au mouvement pacifiste, c'était un symbole qu'elle admirerait même en dehors du cercle des militants mais son travail l'amenait à agir sur des choses précises à moyen terme et réalisable rapidement ; lutte contre les Amanis et le fléau et une aide humanitaire et financière aux exilés de retour dans leur foyer.




Les visées politiques de Cairne ne se construiraient pas sans prouver son aide à ce peuple, un juste retour des choses.



Le doute n'est plus permis, pour aider au mieux, convaincre ensuite et améliorer les relations avec le grand peuple de la plaine pour établir au long terme l'influence des siens, il fallait marcher comme les Kodos à côté de la plaine et marcher dans les pas d'un mouvement Sin'doreï .
Jouons au Poker avec Magatha


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Le Poker est un jeu de cartes formidables. Il a fait le succès des tripos de Cabestan puis de Gadgetzan avec le célèbre Azeroth Poker Tour. Le champion gobelin de Gadgetzan est bien sur Garycck Bruelle, ses mains ne tremblent pas, son regard est avisé et avec sa mèche rebelle légèrement cuivrée, il séduit par son jeu.


Un grand champion très chanceux jusqu'à ce que ses pots de vins aux arbitres soient révélés de même que sa lotion capillaire pour tenir sa rare mèche éveillée. Ceci provoqua le départ des gnomes de l'association d'Azeroth de Poker, sans doute pour les deux raisons. Un peu de tricherie et beaucoup de jalousie. La corruption est un sport, la tromperie reste mal-perçue à ce niveau de compétition. Il est devenu troubadour à Hurlevent, une belle voix parait-il mais le crâne sans poils.

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Faucher dans mon élan que j'espérais sublime, cherchant visiblement un brelan par les mages et pourquoi pas une suite de mages de Dalaran, j'indiqua au courtier qui distribue les cartes que je passa mon tour, un peu dégoûtée mais surtout fatiguée.

En voyant cette scène de mes yeux, le temps où j'étais marchande nomade pour le Cartel me revient en souvenir. Le temps de l'insouciance, de ventes de produits frais aux caravanes des Tarides, des Milles et des Salines. A y réfléchir, c’était tout aussi difficile que l'ambassade de Cairne à Lune-d'Argent, qui est une vie de luxe, de murs fraîchement tapissés, de miroirs et de lustres en verreries dorés mais avec un cortège de riches comploteries.

En parlant comploteries, difficile d'oublier Magatha du clan Grimtotem, elle a ce regard sinistre mais elle m'est sympathique. Après tout, ne sommes-nous pas tous deux Matriarche de nos clans ? Deux taurens avisés en politique et au regard déterminée ? Un raccourci facile, je l’admets.

Le clan des Aigles de la terre, ce n'est que quelques familles pacifiques, je suis certes ambassadrice mais son clan à elle est puissant et puis elle est très influente. Rien de comparable, en fait. Il y a bien ma soeur Razaka pour penser que nos clans devraient s'allier. " On se fera avaler" lui répondis-je. Elle ne broncha pas, elle sait comme moi que si nos deux clans défendent les traditions et les coutumes de notre peuple, leur organisation est une machine de guerre, une machine politique immense qui s'étend de Feralas aux Serres. Que fera t-on sur notre Mesa ? Servira t-on d'alibi pour les Grimtotems ? Lui montrer le serpent fauchant un moustique me suffit comme démonstration. Puis de toute façon, certains me haïssent.
Il y a bien Blackpelt Tresses-noires, il faudra un jour que je la prenne dans mes bras. Cela fait si longtemps que j’aurais du le faire, pas pour la récompenser, plutôt en signe de respect. Elle m'a été très utile, pour moi, pour les liens du clan dans ma région avec les enfants de Magatha, surtout que je venais juste de rompre l’alliance séculaire avec son clan. Je n’est jamais été très expressif, très tendre, je n'aime pas les esclandres. Mon époux Ventdeplaine reste silencieux mais je sens que sa pensée est mienne. Mais il faut dire qu’il n’a pas besoin de m’être utile ; c'est sûrement pourquoi mon cœur vibre en lui, il bat lentement comme rassurée.

Magatha aime aussi le Poker, et elle y joue avec passion.
Pas besoins de cartes pour elle, il suffit de jouer avec les peuples.

Vouloir l'indépendance des taurens vis à vis de la Horde.
Et soutenir en même temps l'intégration des réprouvés dans la Horde et celle de leur nouveaux et fidèles alliés elfes pour mieux affaiblir la prépondérance de la Horde en Kalimdor.
Puis accentuer les provocations entres les nations.

Son jeu est subtil. Dans le chaos des luttes que mènent la Horde, ses chefs se démènent et innocemment, elle peut dire à mon calme peuple que tous ses conflits, toutes ses guerres qu'elle entretient discrètement, pourront se terminer, si nous reprenons notre liberté. Je crois qu'au fond sa présence au Pitons en est la meilleure illustration. Un jeu savamment calculé qui joue des rapports de forces internes à la Horde pour avancer sa mise sur mon peuple. Par chance, sur la table de jeu, le courtier Cairne surveille. Mais il est fatiguée, trop même. Il sait que les esprits de nos ancêtres vont le rappeler dans quelques révolutions lunaires et que son fils, le bon Baine n’a pas sa succession bien assurée.

A la rencontre de ces Elfes de sang, souvent raciste, au verbe parfois blessant mais souvent plaisant, la certitude d'aider ce peuple est une évidence.
Si Cairne et plus globalement, la Horde de Kalimdor n'aide pas le Quel'Thalas, c'est encore Sylvanas qui tirera tous le profit de leur amitié et Magatha aura son influence renforcer via elle. Je ne veux pas empêcher ce qui me semble logique par la géographie. Ils ne contrôlent qu'une fine et délicate partis de leur terres ancestrales et de facto le Lordaeron et le Quel'thalas au regard de l'histoire, sont naturellement d'excellents alliés. Il ne faut surtout pas l'empêcher, il faut même restaurer leur grandeur passée à la condition même que nous autres, de la Horde de Kalimdor, venons souder de nos grands bras cette entraide. Sous peine de voir Magatha continuer à se renforcer et un jour, nous diviser. Il faut qu’on prenne nos responsabilités.

Sortons de cette pensée, elle n'est que fugitive, je dois y repenser plus en détails, trancher aussi mes idées, les affinés. Puis, la partie n’est pas finit, elle ne fait que commencer.

"Courtier ? Trois cartes, je vous prie."

Mon visage se défigura, mon jeu de cartes n’avait rien d’optimiste. Une nouvelle fois, cette impression que les cartes reflétaient ma vie. Un flottement de solitude, aucuns supporter pour m’encourager. Une nouvelle fois, c’est mon banquier qui va se régaler.
Clairvoyante, ma hanche vieillissante.
Les leurs rougeâtres de Lune-Argent n’avaient pas brisée les yeux souvent mi-clos de Razkan, depuis longtemps. Une longue expédition d'exploration des forces Elfes de sang sur Draenor pour le compte de Thunder Bluff.

Un simple voyage, pas de baguages, inutile de descendre une larme en partant du Quel'Thalas. On reviendra vite, un mois tout au plus. Un mariage de pacifiste à "oublier" où à "snober", penseront les railleurs, ceci pour contacter les Clairvoyants et étudier les troupes du prince Kael'thas en présence sur les continents déchus de leur orbite naturelle.

L'ambassade est laisser au soin du personnel diplomatique, gérer les incursions des cousins elfiques où les diverses rumeurs qui se propagent au grés des humeurs des autochtones.

Depuis l'intégration de ce peuple, l'ambassadrice Razkan est mécontente de son bilan pour le peu qu'elle soit de bonnes humeurs, d'habitude.

La faune est mieux protégée et surveillée, l’étude des runes et des lignes telluriques ont été très appréciée à Mulgore, l'aide aux exilés de retour dans leur foyer, utile. Mais la modération de la régence est un délitement complet que les moyens réduits de l'ambassade n'ont pas su régler. Les festivités d'avoir réussie à faciliter l'intégration des elfes de sang dans la Horde après plus d'un an de pressions diplomatiques ont pris place à une lassitude déconcertante. Les grandes espérances de Razkan dans ce peuple ont été fauchées par la réalité de la politique elfique, il a fallut se relever mais une motivation, c'est envolé. Ce voyage qui ne devait être que temporaire prend une mauvaise tournure à l'air de son courrier.

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Voilà Shattrath, le nouveau foyer de la fille de l'aigle. Voyageant de nid en nid, des Milles à Thunder, de Undercity à Lune-Argent, la voici dans ce lieu tel les milliers de réfugiés, comme eux, il est impossible d'oublier ce qu'elle a vécue. Trop de temps à servir une diplomatie qui ne la récompense pas véritablement.

"Répudiée" dirait-on à la cour de Solfurie pour les maîtresses qui ont perdus de leurs hanches chatoyantes. Elle a été remplacée, où plutôt "redirigée vers une responsabilité accrue en correspondance avec son expérience" selon le courrier de ses supérieurs. Un sens de la formule qui cache une pertinence : deux ans de diplomatie avec les Elfes de sang et des résultats réduits. Un renouveau s'impose à la tête de la diplomatie tauren-elfique, son remplaçant, l'ambassadeur Meronn l'a saluée pour discuter de l'action que Razkan mènera comme Ambassadrice de Cairne auprès des Clairvoyants.

"Un poste sans personnel, au faible budget et auquel les elfes de sang locaux n'ont qu'un lointain intérêt. Une sorte de placard de luxe pour les diplomates méritants qui ont fais leur temps."
"Au moins, ma hanche vieillissante, finira Clairvoyante"

Un peu sévère la druidesse car elle connaît, le potentiel des Clairvoyants dans l'avenir de ce peuple elfique et après tout, cette hanche vieillissante; elle à encore cette flamme pour ces Elfes de sang
La roulette du Bluff
Je devais me refaire, ma dernière partie de poker au tournoi de Baie du Butin avait fâchée mon banquier et fauchée mes comptes. Les miettes de mon salaire d'excellence diplomatique partaient dans mes robes de soie et de couturières elfes de sang. Puis, ce jeu me démange. Quelque chose de plaisant lié à la chance qui tranchait avec mon humeur de malchance actuelle.

Une coquette villa décorée à peu de frais de cornes de Kodo et de copies de peinture humaine surplombait le port gobelin. Une inspection fiscale aurait vidée le lieu très rapidement, tant cela avait le parfum de l'illégalité.
Une demi-douzaine de joueurs était réunie, officiellement, des marchands, un financier et une ambassadrice venait jouer au poker avec la protection de la garde du Cartel. Officieusement, des joueurs semi-professionnels qui font tourner sur la table leur argent sale pour re-financer leurs opérations clandestines et qui reverse une part de leurs gains, à la garde qui ferme gracieusement, les yeux. Ajoutez, un rideau de fumée et quelques gobelines dansant de leur corps et même pas de jeune éphèbe elfe de sang pour apprivoiser mon regard.

Quoi ? Vous croyez vraiment que tout mon salaire passe en couture de luxe ? Je dois bien payer mes informateurs. Une espionne à l'Exodar qui feint de prier la grandeur d'âme des Draneïs c'est un salaire d'actrice considérable. Même sa grande sœur adoptive, la Baronne Bayle a été ébloui par ses dons de comédie.

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Je démarrais avec une petite cagnotte, il me restait peu d'or dans mes sacoches. Ce tournoi doit permettre de me refaire, j'en suis certaine. La Terre Mère ne m'aidera pas pour ses besoins pécuniers mais je ne peux pas perdre deux fois, de suite. Puis, j'avais étudié avec soin le dernier : guide du Bluff écrit par la joueuse gnome, Denyse Balbir, une ancienne de la Strangule utilisant de calculs mathématiques pour déchiffrer le jeu de l'adversaire, j'étais certaine d'amadouer les convives et de remporter les mises.


"Il aurait pu mettre des courtiers sexy au moins !"

Aggripée par deux molosses Ogres, je me retrouvais éjecter de la table de jeu après seulement quelques tours de jeu. La main de mon adversaire gobelin frôlait son visage, encore chaud d'un coup de gant en cuir savamment lancé par mes soins. La mise de départ avait quadruplée et je ne pouvais pas suivre à ce rythme sans faire tapis très rapidement, ce que je fis sans éclat.

"C'est un scandaaaaaaale !" Le Baron Heersblam, marchand du Cartel Gentepression feint d'une voix aigu fort peu viril d'être étonnée de mon comportement, il avait pourtant manigancée dans mon dos, le changement de mises. Les autres joueurs étaient amusés et ils regardaient maintenant vers le gobelin qui agitait ses bras comme une poule agitée. Les jeunes gobeline finement vêtu commencèrent à comprendre que le baron, n'était pas prêt à se jeter sur elles et que son fidèle assistant, avec son gilet délicatement brodée avait ses faveurs nocturnes.

Profitant de l'esclandre, je m’éclipsai rapidement du tournoi ; usant de la méthode de rampage des Claqueur Makrura. Son excellence l'ambassadrice Razkan se retrouvait au tapis puis à ramper littéralement dessus pour s'en sortir, sans grâce ni élégance contrairement à mes espérances de ce tournoi de poker à Baie du Butin.

Sortant de la villa, je relevai lentement la tête. Ma vision à partir du sol se figea sur un garde, chef de l'escorte du Baron.

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"J'ai.., j'ai.. Perdu une lentille de vue ! Elle est par là...Vous pouvez m'aider à la retrouver ? "

Il me fixa puis comprit ma détresse. J'étais avec ma longue robe de soie rouge à ramper au sol de manière misérable puis je me souvint qu'il me connaissait bien pour avoir travailler avec moi à Cabestan quand des mercenaires de l'Alliance projetaient de s'installer dans le lieu, il y a un été de cela. J'informais la Horde de leurs mouvements et il m'avait transmis des informations très utile, passant outre les règles internes de neutralité du Cartel.

"Va, relève-toi Razkan. On m'avait dit que tu n'étais plus ambassadrice de ton peuple à cornes chez les elfes de sang, mais pas que tu étais fauchée et...devenue bigleuse !"

Un petit sourire gêné de ma part, s'esquissa puis il m'aida à me relever, discrètement sa main glissa dans ma poche pour me donner un petit papier, une dernière rumeur, une information, les bonnes filières marchaient encore.

"Ma vue va très bien, c'est plutôt où aller qu'il pose problème".

"Tu n'est pas chez les Clairvoyants, maintenant ?"

"Même si j'ai appris beaucoup de choses sur Draenor, vu l'influence de Cairne chez les Clairvoyants, c'était plutôt un moyen élégant de me promouvoir tout en me casant au placard, je suis... disons, en congé exceptionnel là. "


J'ouvrit le petit papier, après une relecture rapide, je déchiffra son code utilisée, un vieux codex et une info dépassée depuis des mois, j'avais visiblement besoin de retrouver mes contacts et mon influence.

"J'ai vu que tu traînassais avec les Grimtotems l'autre soir. Toujours en train de faire l'équilibriste ?"

"Chuuut !"
Je le prenais par l'épaule et malgré ma taille, il ne semblait guère intimidée par ce geste amical.

"On essaye de maintenir les réseaux, tu sais ce que sais. D'un côté les pacifistes puis de l'autre les grimtotems sans que les uns sachent que je suis l'ami des autres et vice-versa."

"Moui, moui. Moi, tant qu'il paye, tu sais.."

"J'ai encore souvenir de mes ventes ambulantes dans les tarides pour Cabestan, je connais vos méthodes !"


Mon charme ravageur n'avait guère d'effet sur lui encore moins l'argument de notre amitié ancienne, il voulait surtout s'informer, je n'étais vraiment plus en position de force puis après un long soupir, je lâcha prise et dévoila ma situation actuelle.

"Tout ce cirque s'effrite, de toute façon. Une partie des Grimtotems vont partir du clan, dont mes contacts chez eux. La filière ne pourra pas se maintenir, longtemps.

"Et un jour, tu compte éclaircir ta situation ? "

"Comme si j'avais informée les Pax Legatus en leur temps ou maintenant les Deerantlers et les Tisseurs de paix de mes doubles-emploies ! Non, non. Tu sais bien. Je suis pacifiste, et tout ce qui suit avec clairons, blancheur des colombes et chants épiques des Naarus. Pour le peu qu'il chante, en plus ! Et quand il faut, une intrépide tauren qui apprécie Magatha et à ses propres informateurs. C'est une sorte de Bluff permanent dans lequel, je suis le courtier et la diplomatie est un poker où chaque clan, peuple, faction à ses cartes.

Puis, bon..Cela fait longtemps qu'entre l'idéalisme et le réalisme, je me suis servit du côté le plus propice aux intérêts de Cairne et si possible, parfois pour calmer les tensions en informant chaque bord. La diplomatie n'aurait guère d'utilité si elle n'usait que de bon mots, même savoureux au regard d'un monde qu'on aimerait tous idéal. Tu sais, cela n'empêche pas de garder ses convictions de druidesse, de gardienne de la nature. "

"Et si tes contacts chez les Grims pourrissent, tu va faire quoi ?"


"J'ai de moins en moins de cartes en main..si ce n'est.. retrouver un poste diplomatique ailleurs, peut-être revenir à Lune-Argent et..suivre ce que vont faire ces dissidents grimtotems. Tu sais, j'ai toujours besoin d'aide, de relations, de contacts."

"Maintenant, tu dois partir de Baie. Le baron n'aimerai pas que tu reste là, je vais faire de mon mieux pour éviter que s'ébruite qu'une ambassadrice fauchée a été éjectée du tournoi."

"Je te revaudrais ça. Tu auras ton enveloppe, comme d'habitude".

"Comme d'habitude".

Mon visage était fatiguée, mon jeu de cartes ne me permettrait plus de bluffer, bien longtemps. Encore cette impression que les cartes reflétaient ma vie, toujours cette solitude à oeuvrer pour la nature, pour un minimum de tensions. Sauf que cette fois, mon banquier ne me suivrait plus !
Parait-il que Koubak à lancer sa banque comme certains amis Grimtotems vont lancer leur mouvement, je n'ai plus que à jeter mes derniers jetons et à attendre que la roulette tourne sur un bon chiffre.
A) Le Chalumeau de la réussite

Une épaisse et longue chevelure rousse s'avançait dans le dédale nocturne de la citée elfique, trois draneïs étaient tenus d'avancer à coup de fouet. Des chaînes aux pieds, les larmes séchés par les cicatrices rougissantes sur leur petite peau.

[Commun] Avancez, travailleurs intérimaires. L'agence de travail Bayle m'a dit que vous feriez du très bon travail. Pour un salaire ouvrant de grande perspective de confort dans nos maisons d'hôtes cadenassés.

[Thalassien] "Ambassade de Cairne à Lune-Argent, n°5 de l'allée du meurtre, à côté de la taverne voisine...c'est bien ici"

Relisant son petit plan, elle ouvra ses yeux vers le sommet du bâtiment. La porte était fermée au public et ceci de manière permanente. Il n'y avait pas de boite postal, juste une petite ouverture pour glisser des petites lettres.

Frappant trois fois à la porte, un long silence se fit. Le regard des travailleurs était prompt à la fatigue, ils regardaient le sol qui prenait des couleurs rougeâtres. L'elfe avait bien serrés les chaînes, équipés de petits clous qui rentrait dans le mollet si ils avaient l'idée de marcher trop rapidement. A regarder leur état, ils ne s'étaient pas contenter d'une tentative.

La porte de l'ambassade s'ouvrit, lâchant un rideau de fumée et de poussière, usant de son fouet, elle invita cordialement avec un délicat sourire, ses "invités" à rentrer dans l'office diplomatique. Elle fit de même et alluma, une petite bougie avant de refermer la porte.

Le spectacle était affligeant.

L'intégralité du corps diplomatique tauren était allongée sur des coussins elfiques à côtée de jeunes elfes peu vêtu, l'air hagard et endormie, à fumer des petits calumets de chanvres. Heureusement, le budget de l'ambassade et l'intérêt de Cairne pour Lune-argent limitaient son glorieux personnel à trois membres.

Au centre de la pièce, les rapports et les bulletins diplomatiques étaient devenus des colonnes montantes jusqu'au plafond. De somptueux ouvrages centenaires, importés de Thunder Bluff restait ouvert à l'humidité.

L'elfe marcha avec précaution sur le sol, alluma quelques bougies pour contempler l'état de l'ambassade. Le bureau de l'ambassadrice était bien rangée, les derniers rapports sur la venue des tisseurs ou l'attaque des DisqueHaut à Hurlevent semblait annotée avec soin mais les archives étaient vides, il y avait un post-it " Ne pas se faire remplacer par Merron pendant trois mois".

L'ambassadrice avait gardée son humour et c'était tant mieux. Visiblement absente, elle avait peut-être laissé son personnel faire la fête pour festoyer de son retour ? C'était le moins probable vu l'état psychologique récent de la taurenne. D'ailleurs, l'autorisation de mission pour renforcer le personnel de l'ambassade avec ces trois captifs draneï et l'aménagement du sous-sol de l'ambassade marquait que Razkan commençaient à se ficher de sa mission.

L'elfe descendit à ce sous-sol avec ces captifs, elle y trouva l'ambassadrice fumant son chanvre, la voix cassée par le tabac et l'amertume. Leur regard se croisa, Alexandrya montra ses intérimaires avec fierté, la réponse tauren fut sévère.

"Ils m'ont tellement promus chez les Clairvoyants que je ne pouvais rien y faire vu notre influence si ce n'est grappiller des infos sur Kael'thas. J'ai le sentiment bizarre que je suis encore plus seule qu'avant.
Je suis la roue libre d'un carrosse qui s'appelle diplomatie elfique de cairne "

"Maîtresse, il ne faut pas vous laissez aller. Ces trois gars-làs sont de bons bosseurs, vous pourrez constituer votre bibliothèque Draneï."

"Ils sont là pour tester mes expériences magiques. Si ils leur restent un bout de bras dans quelques jours, cela sera un bon début. Allongez-les ici. Je vais les accueillir avec cette réussite qui me caractérise."

Razkan tendit son bras et ajouta :

"Chalumeau."
B) L'attrape-pince de la réussite

Des petits gémissements se fit à l'intérieur de l'ambassade, pour l'ambassadrice et sa conseillère, les regards envers les "invités" se transformèrent rapidement en indifférence.

Alexandrya :" Majestueuse Matriarche, vous devez vous ressaisir. Ce n'est pas la première fois que votre clan périt, que vous etez seule où que vous perdez d'influence. C'est juste un mauvais cycle, comme à chaque fois depuis maintenant deux ans."


"Avec le vieillissement, tu apprendra que le souvenir n'est qu'un rire.
Il revient du fond de ta mémoire tel un bourdon de l'ancien temps présent. Il me reste encore le sourire, ce petit déclic qui me fait frémir si vite. Je me suis réfugiée dans la fumée pour mieux oublier. Je reviens de Thunder Bluff, un petit calumet avec Syldur et ses soucis de lignage magiquement décadente. Encore une nouvelle fois, et toujours aussi responsable, Amelie Bayle, s'en chargera et réussira bon gré, mal gré à arranger sa familial destinée..".



Alexandrya : "Grandiose et Oh!-avant-gardiste Maîtresse, ce Syldur, ce Bloodtears n'a jamais autant bien portée son nom, laissez-lui le temps d'apprivoiser sa nouvelle renommée elfique. Cela fait longtemps qu'on doit régler le cas de son mouvement des Fils de Quel'Thalas. Ils n'ont voulue de vous en temps voulu, je peux faire le nécessaire pour que le bon gouvernement de Lune-argent fasse le leur à leur égard vu leurs récents touristes."


"La diplomatie est un art majeur à côté de la guerre qui n'est qu'un art mineur. Pas besoin d'initiation pour faire couler le sang alors qu'on a besoin d'informations, de culture général et d'un bon verbe pour faire avancer notre époque. Un jour, tu comprendra que c'est par des circonvolutions compliqués qu'on fait avancer ses idées."


Alexandrya : "Les tisseurs dans la Horde n'ont l'adjectif complémentaire de localisation que pour la propagande mondial nécessaire à la diffusion des idées de paix dans Azeroth. Regardez donc ! L’entrisme ne rapporte plus rien, vos alliés ne vont ont pas informés de leur venue au Quel'thalas, à Quel'drassil ! Alors même que ce sont les deux mouvements auxquels vous etez..etiez les plus proches ! "


"Ne t'inquiète plus pour moi, quand arrivera, le temps chamarrée des feuilles mortes avec ce que les elfes appellent l'automne, mon action bariolée deviendra monotone. J'arrêterai le métronome diplomatique, ce va et vient qui ne sert plus à rien pour un repos non méritée mais qui me refera sourire et qui sait ? rire.
On viendra me voir avec les nouvelles incertaines du lointain, ces anciens alliés feigneront leur indifférence du temps présent et se rappelleront discrètement de mon rôle quotidien de conciliatrice entre les Taurens et les Sin'doreïs, peut-être mon ancienneté dans la paix, et encore ? Somptua n'est plus une mémoire somptueuse.
La Pax ne gravera mon visage dans le roc que pour se souvenir de mes
remarques ingrates et une écume cohorte mondaine viendra murmurer quelques pensées vaguement désolé. A la tribune dressée à la hâte, alors que soufflera le divin vent tumultueux des dizaines esprits décédés ou oubliés des différents clans dans lesquels mon âme aura traversée, la dandyne-mondaine Bayle sera chargée de récitée la dernière prose pour s'assurer que je me repose. Mon époux, Ventdeplaine sera plein de haine puisqu'il sera le dernier à me voir vivante en scène.

Alors là, doucement, discrètement, viendra le cycle lunaire pour une cirrhose avec une écriture de mes mémoires remplis de peine. Je serais comme les Brasseurs, alcoliquement présente, politiquement absente.

J'assumerai ma tache d'écrire ma légende dorée dans lesquels " tout mes amis" seront glorieusement représentés. Dans une dernière tentative, j'exposerais mes idées de paix loin de toute propagande universaliste et irréaliste, la masse militante rêveuse de slogans aux idées savoureuses devra avaler mon dernier souffle, toujours sarcastique et ironique sur la conclusion qui sera négociation d'une paix qui se fera sans eux, sans nous, entre nos élites qui sont les seuls, responsables de ce déclanchement et de l'aboutissement de ce siècle des Ombres.

J'atteindrai alors, la seule immortalité terrestre. Celle de la postérité "


Alexandrya contempla silencieusement, le discours. Une longue minute de silence puis elle tendit la main vers razkan et ajouta d'un air résigné :

"Attrape-pince Oculaires"
[HRP] Dernier récit du personnage et du joueur pour ce jeu. Bon vent. Merci à ceux qui m'auront lut[/HRP]

Colombe qu'on a cru voir


L'ambassadrice du peuple Tauren à Lune d’Argent a disparut depuis l'été, pas de nouvelles, ni aux elfes et ni à la Terre Mère.
Oublieuse, elle revenait auparavant sans cesse durant ses absences. Quoique cette fois, cela ne semble point être le signe de ses vacances, son clan des Aigles de la terre dans les Milles Pointes l'auraient-ils emportée sur son amour de la diplomatie elfique ?
Point de remplaçant, sa tâche est faite pour contribuer à les intégrer. Elle ne rôde pas dans les Pitons, tel une vieille servante de la plaine cherchant reconnaissance.

C'est bien la grandeur de l'absence qu'elle aura pour unique récompense, ironique virtuosité d'une humble âme qui aura cherchée à aider dans un monde d'égocentricité. Inutile de la trouver, si ce n'est des petits papiers dispersés dans ces lieux qu'elle a tant aimée fréquentée.


Ressacs d'un vieux courant verdoyant de la terre d'Alleria,
C'est l'ultime chevauche d'une passante vieillissante, une haletante caresse pour un kodo qui connaît le lointain du Quel'thalas.
Diplomate heureuse d'entraide, c'est une colombe qu'on a cru voir.

Finesse poilante d'un cuir inégalant ses sabots d'humours.
C'est la digne druidesse d'une ligne infirme,
Politique pacifique dans l'orgie de l'oublie.
Tant de cries de paix qui n'ont pas portés ses fruits.

Elle convient que l'Arbre d'Hiyal est bien pâle,
Chenille d'un petit cerisier qui a mal fleuris en papillon
L'unisson du vent fut fort polisson, sa dureté n'égala que le vague temps d'un dragon pour la fraîcheur des saisons.
S'éclipsa la fraîche brise salvatrice, en réponse à nos désunions mesquines vint l'annonciatrice d'un retour éternel à nos querelles personnelles.

Pardons pour ces vies, qui ne trouveront sursit.
Verbiages rodés où vengeance n'est qu'infinie et grandeur d'esprit,
Rouage sans fin pour légitimer de leurs approbations, la clameur mortuaire des démons silencieux.

Venez à nous, beauté du crépuscule et démons de l'aube.
Vous continuerez à voyager pensant à chaque fois, faire reculer leurs menaces mortelles. Elles se nourrissent de nos faiblesses, nous sommes leur nourriture. Leur repas congelé m'est peu savoureux mais si nous avons pour seule chasse de traquer notre propre audace, leur ventre bedonnant sera notre dernier visage ronflant.

Je préfère encore écrire votre périple quitte à achever plus tôt, le mien.

Imparfaite dans la paix, je le fut comme épouse. Le vent de le plaine rumine un amour blessée, délicatesse de tes caresses, j'y répondrais quand viendra le temps de la paix. Et puis, il y a ces somptueuses rencontres, tant de noms qui m'ont oubliés. Les oracles des loas en observations, ces derniers gardiens sont déjà partit, ces fils du Quel'thalas que je sens lasse et tant d'autres, éparpillé en multitude monstruosité que fut mes multiples voyages pour comprendre le monde.

Croire en la vie physique dans le trépas n'existe pas, la seule vie éternelle est spirituelle. Pour mon équilibre, je conçoit le peuple Tauren à l'image de la Horde, tel un symbole : la transcendance de nos différences. Je fais de même pour nos voisins de l'Alliance. Amoureuse des peuples, refusant l'universalisme béat, c'est avec la dure réalité que je débattais, signe d'une différence à la source de malveillances. En échouant à œuvrer pour la paix, mon âme trouvera dans les limbes, un refuge sournois. Mais je sais que mon oeuvre ne fait que commencer. Ne concevez pas la paix comme un idéal où l'incarnation de l'irréalisable. La paix est un état de la Nature.

Nous traversons un cycle nécessaire pour redéfinir la conscience de nos réflexions. La paix idéalisée l'a emportée, alors il est impossible que l'immense majorité soit prêt à l'accepter, la paix ne puis être que négociée. Lors de ce périple inévitable, reviendra mon âme, achevant ma vie spirituel et avec elle, je retrouverai l'honneur que l'immédiateté de mes contemporains ne puis consentir.


Point d'oublie à ma mère la Terre, je ne puis blessés celle qui aura accueillie mes premières volontés, ce doux périple que les humains surnomment la vie.

Ta lueur est en pleure, tes éclats ensoleillée ne sont, ici bas, que le sublime chemin qui portera en son germe, notre déclin.
Prends moi dans ta sublime chevelure avant que ne vienne, le cris déchirant de mon bruyant silence.
Les marches blanches sont immaculées et tachées de notre sang, preuves du vide de ton absence. Ils sont trop ennuyés de ta présence, ils se déchirent sans se construire et vint pour l'heure, le renouveau de la mort.

Point d'autobiographie pour des esprits qui ne contemple plus leur avenir. A quoi bon se donner des lecteurs si aucun ne peut venir me donner ses pleurs.

Mon avenir, ce sera l'Anti-mémoire que j'écrirai pour Toi.
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