Pour le texte un, je ne sais que dire, sinon avouer que je ne l'ai pas lu. Stupide de ma part sans doute, mais les premiers mots lardés de grand vizir, cette histoire de magie noire, pas trop ma tasse de thé. Je passe et n'y reviens pas pour le moment.
Texte deux ça m'allèche. Des petits paragraphes descriptifs et des personnages qui sentent bon la poussière et la sueur, on pourrait presque tendre la main et effleurer du bout des ongles la cuisse de la pute. Un ruisseau, un ranch, une chambre et des docks. Autant de décors typiques et riches de situations croustillantes. Des phrases un peu lourdes peut-être, surtout cette histoire d'escroquerie à la jument.
Bref, les pauvres gens venu se perdre par désir du rêve américain ?
Manque un truc et en même temps l'espèce de ni fin ni début, ni queue ni tête. La place pour l'avant et l'après à l'infini, intéressant.
Texte suivant, le trois donc. Bien écrit, bien torché, un début de roman achalandé de manière propre et net. On coupe sec dans le talon et emballe de petites tranches bien jolies pour la ménagère. On lirait la suite sans rechigner, sur une terrasse, sous un figuier. Encore que là non plus c'est pas mon style de lecture.
L'orgueil ? demanderait à être plus développé pour moi. Je la sent bien installée sur son trône, orgueilleuse, un peu moins.
Ah texte quatre. Amusant, bien écrit, idée bien ficelée. J'aime un peu moins le vocabulaire du gosse. Sa mère lui désigne pourtant un véhicule par "voiture" et non pas par "tuture", il devrait parler beaucoup mieux cet enfant ! Troublant comme on s'imagine trop souvent à tord que les enfants parle comme des petits nègres. Et vice-versa..
Ensuite, cinq. Hmm, je ne suis sans doute pas assez Parisienne ?
"Il tendit donc la main et buta contre la vitrine." J'aime bien le six. Là mes doigts qui butent en même temps, me souviens même d'une anecdote. Le boucher de village, celui de mes grands-parents qui tentait chaque fois de me filer la viande par dessous son comptoir, derrière la vitre sale de son étale en disant : "Bah alors, tu prends pas gamine ?" Du coup l'histoire me fait marrer, elle ne devrait pas.
L'injustice, les gros nanties, ça devrait révolter.
J'aime donc pour de mauvaises raisons.
Vernissage, texte sept, l'idée est bonne. Mais pas plus d'indices pour deviner de quel tableau il s'agit ? Voila qui aurait été amusant. Ou peut-être est-ce juste moi qui ne devine pas.. Sinon, trop de mots de vocabulaire posés là comme des guirlandes à mon goût. Comme "Fascination incestueuse ou voyeurisme tendancieux". Encore que là ça sonne juste. C'était peut-être pour souligner l'Orgueil cette profusion de vocabulaire cloche ?
Bref, un texte qui me fait me poser beaucoup de questions.
Le texte suivant, huit, ma préférence à moi. l'écriture est fluide, un peu chargée mais elle sonne bien. L'ambiance n'influence pas entièrement mon appétence. La putréfaction.. mais oui, j'aime assez.
Et puis je vais faire frissonner quelques puristes, mais je pense à Hugo. Très vite le souvenir des contemplations, de ce que dit la bouche d'ombre. Bon, c'est humide, froid, sombre, et terriblement négatif. Il manque une fleur peut-être à la fin, une surprise, un spectre en tutu violet ? Bah non même pas.
Les deux derniers, neuf et dix, comme le premier, rien à dire, si ce n'est que je n'ai pas accroché.
C'est marrant, on peut apprendre à compter avec L'Ex-Libar.
1 , 2 , 3
4 , 5 , 6
7 , 8 , 9
10 !
Moi je compte jusqu'à dix,
Avant de pondre mon oeuf.
1 , 2 , 3
4 , 5 , 6
Si je compte jusqu'à six,
Mon oeuf est en pain d'épice.
1 , 2 , 3
Si je compte jusqu'à trois,
Mon oeuf est en chocolat.
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