Euh ... franchement que serait Valls sans sa nomination par Hollande ? Rien. Il ne tire sa différence avec Placé que par le temps qu'il est resté premier ministre, par la grâce de Hollande et rien d'autre.
C'est faire peu de chose de l'histoire.
Valls représentait un courant politique clairement identifié au sein du PS. Il avait compris avant les autres qu'il y avait une majorité électorale à construire sur des positions centristes et que le PS était légitime à occuper ce positionnement politique (comme d'autres partis de gauche l'ont fait en Europe des années plus tôt). Comparer Valls à Placé me semble complètement incongru.
Le PS a préféré s'abandonner dans les délires des frondeurs qui ont œuvré efficacement à la destruction de leur parti pendant 5 années. Ils ont aujourd'hui ni la légitimité de la pureté idéologique, laquelle est revenue à LaFI, ni l'avantage d'avoir su construire une majorité politique, laquelle est revenue à LaRem. C'est le problème des gens obtus, à trop s'arc-bouter pour ne rien concéder, quitte à tirer sur leurs amis, ils ratent les occasions de mettre une partie de leurs idées au pouvoir.
Quant au courant politique mené par Valls, il est en grande partie le moteur idéologique de LaRem.
Je cherche encore le courant politique mené par Placé, mais je ne vois.
Estal, le courant de Valls n'a jamais été fort au sein du Ps, jamais.
C'est possible. J'ai l'impression qu'aucun courant n'était vraiment fort au sein du PS. Et aujourd'hui je ne sais même s'ils ont encore un courant, ni s'ils ont encore le courant.
Hamon ne représentait pas grand chose non plus.
Je crois que ce qu'il manquait aux militants socialistes, c'était un chef à même de définir une ligne politique claire permettant de rassembler des électeurs sur un projet. Peu importe que ce projet ne fut pas dans la pureté idéologique recherchée par quelques uns. Cela Valls aurait pu le faire et je crois bien qu'il était le seul au PS à être en mesure de le faire.
Dernière modification par Silgar ; 22/04/2018 à 19h57.
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