[BG] Ombre _ _ _ _ _ Dans l'ombre d'un Démon

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Dans l'ombre d'un démon


Descendre 626.


Une pluie fine et glacée détrempe la fourrure du jeune Ecaflip.

En ce soir de Descendre, le feu que le félin a allumé éclaire doucement la clairière.
Il maudit la douleur qui torture sa patte gauche et tient dans sa main droite la griffe qu’il vient lui-même de s’arracher.
Après avoir longuement léché sa blessure et essuyé sa griffe ensanglantée, il déroule lentement le parchemin que le sadida lui a remit au début de l’année.
Il lui aura fallut une année complète afin de réunir les ingrédients nécessaire à l’incantation. Pour la énième fois il lit lentement le parchemin… Il le connaît par cœur.
Il pleure doucement sur son sort. Il maudit les anges qui ont mit le temple a feu et a sang. L’heure des comptes a enfin sonné. Il les tuera tous, un par un. Il vont payer le prix de leur acte immonde. Ils vont regretter de ne pas l’avoir tué comme sa mère. Il a le temps, il est jeune.
Les assassins du temple du « Serment des Orchidées » ont fait de lui une arme vivante. Il ne lui manque que la puissance que son corps frêle ne possède pas. Mais cela ne vas pas tarder… Le parchemin est là pour ça. Il vendra son âme à ce démon pour ça. Il renifle, les dernières larmes ont un goût salées. Il essuie ses yeux d’un revers de main et jette sa griffe dans la poterie qui est sur le feu. Il inspire longuement et psalmodie la formule qui est sur le parchemin. Le bruit du tonnerre couvre ses mots. La griffe grésille dans la poterie. Une fumée âcre, épaisse et rougeoyante s’échappe du pot d’argile. Le vent se leva emportant la fumée dans un tourbillon sans fin. Un écaflip sombre et imposant apparut. Grand, balaise, dans ses orbites deux yeux de braises. Le jeune félin sentit son échine frissonner. Il reprit courage et parla.

- Tu es exactement tel que je l’avais imaginé.

Le démon sourit, exhibant une dentition noirâtre.

- J’apparaîs à chacun tel qu’il m’imagine. Répondit l’inccube.

Le jeune Ecaflip cherchait à fuir le regard du démon.

- Alors, Katzen, continua le démon, tu ne m’as pas appelé pour me parler de mon image.

L’Ecaflip balbutia.

- Non je… Il s’arrêta incapable d’aller plus loin.

- Je vais t’aider, continua le démon, tu veux la vengeance, tuer ceux qui ont tué les tiens, venger la mort de ta mère… Mais tu as besoin de puissance pour cela. Cette puissance dont tu rêves et qui te fait défaut. Alors pour cela tu es prêt à en payer le prix, à me donner ton âme en échange du pouvoir qui te permettra de tous les retrouver…

- Où dois-je signer ? coupa le jeune chat.

Le démon éclata d’un rire monocorde.

- Nulle part, Katzen de Shattenyager, si tu veux cette puissance, je te la donnerais, mais sache qu’elle n’est pas sans conséquences. Le lien qui t’unira aux ténèbres aura moult répercutions sur tes jours ici bas. Jusqu’au jour de ton dernier souffle tu en ressentiras les effets, ton cœur te brûleras chaque fois que tu aimeras, tu ne te nourriras plus que de la chair des justes. Tes colères n’auront aucune limite… en un mot tu seras damné. Et pour me prouver que ton choix est immuable je veux que tu me fasse un don.

- Je ne possède rien, répondit Katzen, nulle richesse, ni or, ni argent, ni pierres… que peux tu bien vouloir de moi ?

Le démon le regarda de longues secondes.

- Je veux tes yeux, lui répondit le démon, je développerais tes autres sens d’une manière exceptionnelle, ils te permettront de te passer de ta vue.

Le jeune ecaflip, s’agenouilla et sortit un morceau de cuir de son sac.

- Ils sont à toi dit il avant de mordre dans le carré de cuir.

Les griffes de la bête s’enfoncèrent dans les orbites du jeune chat. La douleur lui fit pousser un cri qui vida la foret du chant des oiseaux nocturnes. Le démon mit les yeux dans sa main et de l’autre ramassa quelques braises qu’il enfonçât dans les orbites du jeune chat afin de les cautériser.

- Désormais les anges t’appelleront « Ombre », tu te déplaceras en silence et te fondras dans l’obscurité aussi facilement que les félins les plus expérimentés. Ta griffe aura éternellement le tranchant des meilleures lames. Tu sentiras tes proies à des lieues de distance et tes oreilles discerneront leur pas au delà de ta capacité de vision… mais j’oubliais… tu ne vois plus.

Le démon éclata d’un rire aussi sonore que les éclairs et disparut dans un nuage de fumée.

L’odeur de brulé du nuage fit vomir le félin resté seul.

Le premier effet néfaste de ses pouvoirs venait de lui être révélé.
Epuisé par la douleur celui que l’on allait désormais surnommer Ombre s’endormit dans un profond sommeil peuplé de cauchemars.


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Assis sur un trône de bois brûlé le démon, ouvrit la main et contempla les yeux ensanglantés qu’il venait d’arracher au jeune Ecaflip.

Il se rappela cette jeune Sram, qu’il avait courtisé dix-sept ans auparavant.

- Tu as les yeux de ta mère dit il entre ses dents.

(A suivre...)

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Premier Commandement

Descendre 629.


Une pluie fine et glacée tombait en Amakna…

La nuit était tombée depuis un peu plus d’une heure quand Razelnout, l’enutrof commanda sa cinquième choppe de bière. Le tavernier posa le boc sur la table de façon si violente que la bière déborda sur le bois de la table. Razelnout ne dit rien, à vrai dire il était habitué. Malgré une forte aura angélique les gens ne l’aimaient pas.
Ho ! Pas qu’il fut lâche ou couard. Son aura était amplement méritée, sa pelle s’était abattue plus d’une fois sur le crâne des Brakmariens. Il avait même était un de ces ‘rédempteurs’ qui pacifièrent Amakna quand roublards et démons terrorisaient la population. Sur les champs de bataille son jugement avait paralysé les Brakmariens les plus braves, laissant le champ libre aux iops pour abattre leur colère sur leurs ennemis immobiles.
Son vieux visage buriné portait encore les stigmates de cette guerre.
Non, c’était autre chose.
Razelnout était mineur, mais un mineur particulier. Trop vieux pour descendre dans la mine, une dizaine de gosses, tous orphelins, arrachaient, pour lui, à la pierre la moindre parcelle de métaux précieux. Maigres, sales, le visage noircit, on apercevait de temps en temps ces gosses qui poussaient de lourds wagonnets hors de la mine. Leurs yeux reflétaient l’innocence de leur jeune âge. Leur gueules noires par contre ne laissaient transparaître aucune émotions.
Voila ce que la population n’aimait pas chez Razelnout, il exploitait des enfants pour besogner à sa place. Nombres de bons villageois avait même tenté de mettre fin a son joug. Mais supprimer un vieux soudard qui avait connut les champs de batailles n’était pas chose aisée et nombre de villageois avait fini leur vie dans un caniveau, le crâne ouvert à coup de pelle.

Razelnout, ouvrit sa bourse et posa une petite pépite d’argent sur la table afin de régler le prix de ses bières. C’était comme cela qu’il réglait ses achats, Razelnout n’utilisait jamais de Kamas. Il chargea son sac sur son épaule et poussa la porte de la taverne.

Les clients restés à la taverne recommencèrent à le maudire. Certains même souhaitèrent le voir se faire égorger par cette chose qui sévissait dans la contrée et que nul n’avait vu. Depuis quelques lunes, on retrouvait parfois au petit matin les victimes de cet assassin mystérieux, la gorge lacérée à coups de griffes, tous Bontariens, et que la ‘vox populi’ avait surnommé ‘Ombre’. Ils ne se doutaient pas que leur souhait était sur le point de se réaliser.

Razelnout enfonça sa dragocoiffe sur sa tête et commença lentement a rentrer chez lui. Il passa devant la fontaine et emprunta une ruelle étroite et sombre, scellant ainsi son destin. L’ombre sauta du toit et atterrit derrière l’enutrof. Il n’y eu pas un bruit. L’Ecaflip leva la patte au dessus sa tête et sortit ses griffes. La stature du félin masqua la lumière de la lune, projetant ainsi l’enutrof dans l’ombre. La griffe siffla dans l’air et laboura la gorge du mineur. Razelnout émit un gargouillis grotesque. Il se retourna tout en cherchant a reprendre sa respiration. Il contempla la silhouette sombre de celui qui était en train de devenir son assassin. Ses doigts se crispèrent sur le manche de sa pelle. Un flot de sang sortit de sa bouche. Ses jambes plièrent lentement sous son poids. Il chercha a croiser le regard de son meurtrier. Regard qu’il ne trouva jamais.

- Pourquoi ? demanda t-il dans un dernier souffle.

- Les enfants dans la mine…Miaula l’Ecaflip.

Les genoux du vieillard touchèrent le sol. Il lâcha sa pelle qui tinta sur le pavé.

- … Et le temple du serment des Orchidées il y a six ans. Ajouta t-il.

Les yeux de Razelnout se fermèrent doucement et il roula dans le caniveau.
L’ombre se pencha dessus et le délesta de sa bourse.


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Le soleil pointait sur l’horizon.

La lumière pâle commençait à inonder la ville quand on tapa à la porte de l’orphelinat. Une Sadidette d’un age avancé alla ouvrir. Elle contempla l’Ecaflip qui se tenait face à elle. Il était enroulé dans une cape aussi noire que son pelage et portait un large Dora qui cachait le haut de son visage.

- Oui ? Demanda t-elle ?

L’Ecaflip écarta sa cape et tendit une bourse à la sadidette.

- Pour les enfants. Cela vous sera plus utile qu’à moi, dit il doucement.

Elle tendit la main et saisit la bourse qu’elle ouvrit. A l’intérieur se trouvait une multitude de pépites d’or et d’argent de différente taille. Elle contempla le ‘trésor’.

- Je vous remercie monseigneur, balbutia t-elle.

Une larme roula sur sa joue.

- Nous en aurons grandement besoin, d’autant plus que notre génereux mécene a été assassiné cette nuit, il subvenait à tous les besoins de l’orphelinat. Je ne sais pas ce que nous allons devenir sans lui. Repondit elle en levant la tête.

L’Ecaflip avait disparut.


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Assis sur un trône de bois brûlé,l’Ecaflip démoniaque observait, la scène au travers des yeux d’Ombre,
puis il se tournât vers Razelnout qui se tenait à ses cotés.

- Tu peux quitter ton apparence angélique maintenant.

Puis il cita le premier commandement.

- Tu apprendras à te haïr toi-même pour mieux haïr les autres.


(A suivre...)

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Second Commandement


Martalo 630.


Une pluie fine et glacée tombait en Amakna…

Sur la place de la fontaine, les villageois formaient un cercle autour des deux bretteurs qui se jaugeaient.

Essariuc, un Féca d'une cinquantaine de printemps, regardait son adversaire de haut en bas. C'était un Ecaflip à la robe noire. Il se déplaçait à tâtons, preuve de son handicap,et gardait en permanence un large Dora qui cachait son regard. Le félin restait face à lui, bras croisés, épée au fourreau et la tête inclinée vers le sol.

Le Féca resserra sa prise sur son bâton et se mit à courir pour avaler les quelques mètres qui les séparaient, espérant ainsi frapper le premier; La pluie avait recouvert le pavé et Essariuc fini sa course en glissant sur le dernier mètre. Sa posture très basse lui permit de garder parfaitement son équilibre, il redressa son bâton et portât un coup d'estoc au niveau du sternum. Son coup était sûr... Calculé... Ajusté...et bénéficiât de la force de ses bras puissants et de la vitesse de sa course. Un coup fatal qui aurait du laisser son adversaire sans souffle et à sa merci.

Mais son bâton ne rencontra que le vide. D'un bond prodigieux, l'Ecaflip s'était propulsé plusieurs mètres en arrière et avait couvert sa fuite d'une volée de cartes diaboliquement ajustée au niveau du visage de son adversaire. L'une d'elles estafilla douloureusement la joue du bouclier humain.

Essariuc resta figé une seconde. L'Ecaflip, à quelques mètres de là, avait adopter une attitude plus féline, très près du sol, ramassé, prêt à bondir et retroussait ses babines exhibant ainsi de longs crocs blancs qui se détachaient parfaitement de son pelage noir. La détente de son adversaire venait de surprendre le Féca. Il avait cru s'en défaire trop facilement et l'avait sous-estimé. Une erreur qu'il ne referait plus.

Essariuc mit ses mains en prière et les pointa vers le ciel. Il invoqua sa déesse, lui demandant le "miroir des éléments", qui lui accorda sa protection. l'Ecaflip dressa l'oreille en entendant les prières, il se maudit, lui même, de ne pas avoir frappé plus durement son adversaire tant qu'il le pouvait encore. Il saisit une carte et l'envoya voler en direction du féca, celui ci ne fit aucun mouvement pour l'éviter, la carte ricochât sur son torse, avec autant d'effet qu'une flamiche sur un scrafeuille rouge, et rebondit vers l'Ecaflip avec plus de vitesse qu'elle n'en avait au départ.

Le félin prit sa propre carte en plein visage et alla rouler au pied d'un mur, en miaulant, sous la force de l'impact.
Il resta couché au sol, inanimé, sous l'effet dévastateur de sa propre attaque qui c'était retournée contre lui. Le féca fit quelques pas et leva son bâton au dessus de sa tête pour achever son adversaire... Rapide comme l'éclair, l'Ecaflip se redressa et saisit le bâton de son adversaire, entre ses dents il tenait la carte qui aurait dû lui être fatale, il la cracha.

- A distance tu renvoyais mes sorts, mais au corps à corps...

Le féca comprit son erreur... La pluie redoubla... Un éclair passa dans son regard... La griffe de l'Ecaflip lui lacera la gorge.
Il lâcha son bâton, qui resta dans la main du félin et porta les mains à sa gorge.

- Pour le temple du serments des Orchidées, siffla le Félin.

Son corps sans vie chuta lourdement au sol. Déja les badauds s'approchaeint, alors que son sang se diluait dans la pluie qui inondait le sol. Tous regardaient le cadavre du Féca, sans comprendre comment il avait pu succomber si facilement. L'un des spectateurs leva la tête, charchant du regard le visage de l'assassin... Mais en vain...
L'Ecaflip avait disparut.

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Assis sur un trône de bois brûlé,le démon observait la scène au travers des yeux d’Ombre,
Il sourit en se disant que son rejeton apprenait vite.

Puis il cita le second commandement.

- Sur l'autel de la victoire tu sacrifieras ta chair.


(A suivre...)

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Troisième Commandement

Aperirel 630


Une pluie fine et glacée tombait en Amakna…

Les gouttelettes détrempaient la chevelure de Varant Azur, le iop. Ses mèches blondes tombaient devant les yeux, lui cachant partiellement le Sram qui lui faisait face. Il ouvrit la bouche et implora pour la énième fois.

- Ne fais pas ça, Anthropophage, Hurla t-il.

N'écoutant rien, le sram, encocha une flèche sur la corde de son arc et le banda. Le Iop saisit son épée par la lame et la dressa devant lui telle une croix. Il entrouvrit les lèvres et invoqua le feu du ciel. Anthropophage ferma un oeil et visa la tête du Iop. Le casque de ce dernier n'empêcherait sûrement pas la flèche de lui transpercer le crâne. Il détendit doucement ses doigts, afin de lâcher la corde...

Un éclair claqua dans le ciel, il descendit à la verticale, à la vitesse de la lumière, comme attiré par le sol et frappa impitoyablement le Sram en détonnant dans un fracas indescriptible. Le souffle violent de l'explosion projeta le Iop à terre et le sonna quelques longues secondes.

Il se releva quelques instants plus tard... Tout était calme... A quelques mètres devant lui, un tas d'os carbonisé, gisait là, fumant encore. Des dagues, dont les lames étaient tordues par l'action de la chaleur de l'éclair, trônaient au beau milieu du tas de cendres. Varant s'agenouilla et recuperra les lames de son ami. Ses yeux s'emplirent de larmes. Elles dégoulinaient sur ses joues et se mêlaient aux gouttes de pluies qui lui inondait le visage.

Comment en étaient ils arrivés là ? La question ne cessait de venir et revenir, hantant son esprit comme un spectre. Comment eux, amis depuis des années, avaient ils pû en arriver à s'entre-tuer.

Il se remémora les évènements :

Anthropophage arrivant vers lui, un bouquet d'orchidées à la main et le lui lança au visage en l'accusant de courtiser son épouse.

Ho ! Il est vrai que Morigane ne lui était pas indifférente. Belle, élancée, désirable... Mais de là à trahir son frère d'armes... Non ! Il était Iop pas Sram. Il se rappela la colère noire dans laquelle son ami entre, n'écoutant même plus ce qu'il lui disait. Le menaçant de mille morts. Jusqu'au moment ou la colère l'emporta... Le Sram passa à l'acte et il fallut se défendre.

Comment allait il expliquer cela à sa femme ? Il serra les dagues de son ami contre sa poitrine et hurla son chagrin, que l'on put entendre jusqu'aux portes de la ville. Sa complainte fut troublée par des bruits de pas dans les flaques.

Il redressa la tête et vit un Ecaflip noir qui se tenait devant le tas de cendres. Le félin jeta quelque chose dans les restes du corps calciné du sram et marmonna une phrase.

- Pour le temple du Serment des Orchidées.

Varant baissa le regard et détailla l'objet que le félin avait jeté. C'était une orchidée, semblable a celles que son ami lui avait jeté au visage quelques heures auparavant. Une détresse incommensurable s'empara de lui. Il hurla sa douleur, impuissant a défaire ce qui venait de se passer. Il se redressa d'un bond et déclencha sa colère droit devant. Le son déchira le silence et l'écho se répercuta sur les murs de la ville.
Mais en vain...
L'écaflip avait disparu.
Varant s'écroula et frappa le sol de rage en pleurant sur son ami défunt

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Assis sur un trône de bois brûlé, le démon observait la scène au travers des yeux d’Ombre,

Puis il cita le Troisième commandement.

- Tu manipuleras tes ennemis afin qu'ils s'entre-tuent.




(A suivre...)

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Quatrième commandement.

Maisial 630.


Une pluie fine et glacée tombait en Amakna…

En entrant à l’auberge ce soir là Sbarc l’Ecaflip, ne se doutait pas de ce qu’il adviendrait de cette finale qu’il devait disputer avec Gambler. Il poussa la porte de la taverne et entra. Immédiatement le brouhaha ambiant s’arrêta net, on aurait pût entendre voler un moskito.
La foule s’écarta un peu et Sbarc put apercevoir la table derrière laquelle Gambler était déjà installé et l’attendait.

- « Tu es finalement venu. Je pensais que tu abandonnerais. » Lança Gambler.
- « Et puis qui encore. J’ai l’intention d’alléger ta bourse » rétorqua Sbarc.

L’Ecaflip tira la chaise et s’assit face à son adversaire.
Le tavernier, qui faisait office d’arbitre s’approcha et énonça les règles.

- « La finale se jouera selon les règles de Fortune. Le perdant se retrouvera délesté de 5000 K. »

Les deux joueurs exhibèrent leurs bourses pleines, afin de prouver leur répondant et la rangèrent à leur ceinture respective..
Le Tavernier retourna le sablier qui était sur la table et Sbarc s’empara du paquet de cartes et commença à distribuer. Le temps passa rapidement, Sbarc multiplia les coups de bluff qui écroulèrent le sang froid de Gambler. Lorsque le sablier fut tourné une seconde fois, les deux joueurs posèrent leur jeu devant eux et le tavernier s’approcha afin de procéder à une ultime vérification avant de déclarer le vainqueur.

- « … 60 et 40 qui font 100 plus 9 et 12 qui nous font 121… SBARC VAINQUEUR. » Clama t-il de vive voix.

Le visage de Sbarc s’éclaira et afficha un large sourire. Celui de Gambler s’assombrit lorsqu’il porta la main à sa ceinture pour attraper sa bourse.

- « Ma bourse. » Hurla t-il.
- « On m’a volé ma bourse. »

Un murmure sombre s’éleva de la foule. Les badauds se regardèrent les uns les autres afin de démasquer le coupable.

- « Encore un Sram. » Fit une voix dans la foule.
- « Les Srams n’y sont pour rien, adressez-vous aux roublards plutôt. » Fit une autre voix.

En moins de cinq secondes les choses dégénérèrent, chacun accusant l’autre, les esprits s’échauffèrent jusqu’à ce que le premier coup de poing soit appliqué sur le nez d’un Féca. Il n’en fallut pas plus pour que la bagarre générale éclate. Les chaises volèrent, les bocks se brisèrent, les tables se rompirent…


Dans un coin sombre de la taverne, Nospex un vieux crâ, restait assit là, regardant la bagarre sans y participer. Il était fatigué des bagarres et guerres incessantes. Son regard fut attiré par une silhouette qui s’approcha doucement de lui par la gauche. Un grand Ecaflip enroulé dans une cape aussi noire que son pelage se tenait debout, près de lui. Nospex leva la tête et chercha a croiser le regard du félin. Les griffes du chat brillèrent dans la pénombre…


- « Pour le temple du serments des Orchidées. » Murmura a le Félin.

La griffe du Félin s’abattit sur sa proie. Nospex poussa un cri… La rixe s’arrêta presque immédiatement… Tous les regards se tournèrent vers le grand Ecaflip.

- « C’est… Ombre. » Fit une voix dans la foule.

L’Ecaflip s’adossa au mur, pour protéger ses arrières. La foule l’entoura peu à peu.
La flamme de la dernière torche allumée vacilla, puis s’éteignit. La taverne fut plongée dans l’obscurité la plus totale.

- « Lumière !!! » Crièrent plusieurs personnes.

Il y eut un frôlement, une des fenêtres vola en éclat… A tâtons un crâ trouva une flèche dans son carquois, il marmonna une formule et la flèche s’enflamma, éclairant la pièce.

L'Ecaflip avait disparut.

Sur la table, Nopex gisait le visage baignant dans son propre sang… Une orchidée jetée a proximité signait le crime.

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Lande de Sidimote, quelques minutes plus tard...

Les deux Ecaflips arrêtèrent leur courses et reprirent leur souffle.
La jeune femelle s’approcha d’Ombre. Elle était un peu plus petite que lui, son pelage était blanc immaculé et sa cape jetée négligemment sur ses épaules ne cachait rien de sa silhouette élancée.

- Je suis Luna, du clan Daedrik. C’est moi qui ai éteint la dernière torche dans la taverne. » Fit elle d’une voix douce.

L’Ecaflip sombre posa ses mains sur le visage de Luna et en détailla les contours.

- Viens, lui dit-elle en lui prenant la main, j’ai des gens à te présenter.

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Assis sur un trône de bois brûlé, l’Ecaflip démoniaque observait la scène au travers des yeux d’Ombre. Il tira une carte du paquet et la posa sur la table.
Aux cotés du joker se tenait maintenant trois reines, il sourit.
Puis il cita le quatrième commandement.

- Tu feras des ténèbres tes alliés

(A suivre...)

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Cinquième Commandement

Juinssidor 630.


Une pluie fine et glacée tombait en Amakna…

En franchissant la porte du palais, Ombre frissonna. L’écho de ses pas sur le sol lui fit appréhender les dimensions de la pièce. Le moindre son résonnait à ses oreilles. La pièce était carrelée et les murs épais ne dégageaient aucune chaleur. Ses griffes se resserrèrent sur son bâton de marche, qui lui servait accessoirement de cane. Seul le crépitement des torches venait troubler le silence. Il inspira profondément en se demandant quelle magie empêchait les torches incandescentes de dégager la moindre parcelle de chaleur.
Luna lui passa la main dans le dos.

- « Reste là, fit elle, je vais te présenter à notre reine ».

Sa voix douce se répercuta sur les murs de la pièce vide et agressa l’ouïe délicate du félin. Il l’entendit traverser la pièce et emprunter un escalier pour monter à l’étage.

Resté seul il entreprit de lécher son pelage que la pluie avait détrempé. Il se demandait encore qui était la jeune Ecaflip qui venait, certainement, de lui sauver la vie. Et pourquoi ?

-« Bienvenue dans notre palais » fit la Sram.

Il releva la tête et fit face à celle qui lui parlait.

- « Je suis GothAn, Reine des Daedrik. »

Ombre pointa ses oreilles vers son interlocutrice…
Mais en vain… Mis a part sa voix, il n’entendait rien, ni souffle ni respiration, ni pas.

- « Ainsi donc tu es le fameux Ombre ? »

Le félin inspira largement pour tenter de capter une odeur. Malgré son odorat surdéveloppé par le démon, il ne capta que de très légères effluves…
Il avait déjà senti cette odeur… Mais ou ? Et quand ?

- « Mon vrai nom est Katzen. » siffla Ombre entre ses dents.
- « Pourquoi suis-je ici ? » questionna t’il.
- « J’ai entendu parlé de tes exploits. » fit GothAn.

Ombre releva la tête, la voix de la Sram venait maintenant de derrière lui. Elle lui tournait autour, et pourtant il ne l’entendait pas se déplacer.

- « Du travail propre… bien fait… j’aime cela. - continua GothAn tout en tournant autour de l’Ecaflip. - Pas de preuves… peu de traces… » .

Le pelage du félin se redressa, la Sram venait encore de se déplacer sans qu’il puisse l’entendre…

- « Et on peut compter sur les doigts d’une main ceux qui connaissent ton nom et son encore vivants… Mais tu es différent des autres Ombre – continua la Sram – si tu tues de sang froid… tes victimes n’ont aucun lien entre elles… Un vieil Enutrof ivrogne… un Cra dont l’arc est sur le point de se briser… Un Feca dont les boucliers ont repoussé les armées… » chuchota t’elle.

Inlassablement elle continua son ballet autour du Félin.

- « Quel est le lien, Ombre ? Pourquoi les choisir avec autant de patience ?» demanda t’elle.

- « Mes raisons ne regardent que moi, feula l’Ecaflip, en se dirigeant vers la porte, je perd mon temps ici. »

Il posa la main sur la poignée.

- « Combien Katzen ? Combien dois tu encore en tuer pour assouvir ta vengeance ? Cent ? Deux cent ? Comment comptes-tu les trouver ? Te suffira t’il d’une vie pour seulement les trouver ? »

Ombre retira sa patte griffue de la poignée. La Sram avait raison, et il savait depuis longtemps qu’il ne pourrait seul trouver toutes les ailes de plumes qui avaient réduit en cendres le temple du Serment des Orchidées et tué sa mère.
Il se tourna vers la voix.

- « Et que me proposez vous ? » demanda t’il en se crispant sur son bâton.
- « Je t’offre de rejoindre nos rangs, mes ‘hommes’ t’aideront a retrouver ceux que tu cherches. »
- « Un échange ? » demanda l’Ecaflip.
- « Mets tes griffes à mon service, tu seras un allier de choix. »

L’Ecaflip soupira. S’allier à un clan lui avait toujours déplût, mais il savait que seul, il ne pourrait arriver à ses fins.

- « Je regrette, fît-il, mais le prix de mon indépendance est trop élevé. »

GothAn se mordit les lèvres en voyant l’Ecaflip lui tourner le dos.

- « Luna va être déçue… » murmura t’elle.

L’Ecaflip dressa l’oreille.

- « Luna ? » demanda t’il.

GothAn sourit.

- « Oui, la jeune Ecaflip qui t’a amené ici, elle m’a avoué ne pas être indifférente. »

Ombre inspira profondément. Il pensa à cette jeune chatte qui lui trouvait un intérêt. Il ouvrit doucement la porte du Palais.

- « J’accepte. » fît-il en ravalant ses larmes.

La pensée que quelqu’un pouvait s’intéresser à lui, l’effondra plus violemment que la colère d’un Iop aurait pût le faire. Pour la première fois depuis bien longtemps, l’assassin s’effaça, et laissa place, quelques instants, à l’adolescent, que le démon avait supprimé quelques années auparavant. Une larme roula sur son mufle, elle perla pendant trois longues secondes sous son menton et s’écrasa un instant plus tard, un mètre quatre vingt plus bas, en touchant le sol pavé de Brakmar, se mêlant à la pluie qui trempait le sol.


__________________________________________


Assis sur un trône de bois brûlé,le démon observait, la scène au travers des yeux d’Ombre.
Sa patte griffue se posa sur le paquet de cartes et il tira celle qui était au sommet… Un as de cœur.
Il la plaça entre le joker et la dame, regardait le jeu qui s’étalait devant lui, puis il cita le cinquième commandement.
- « Si ton corps est inébranlable, il n’en est pas de même pour ton cœur. »


(A suivre...)

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Sixième Commandement.


Septange 630.


Une pluie fine et glacée tombait en Amakna...

Ombre jaugea le sol des rues de Brâkmar de la pointe de son bâton, et parti d'un pas décidé après s'être assuré que le pavé mouillé ne lui assurerait pas une belle glissade.

Les mots de GothAn résonnaient encore à ses oreilles.

- "Il chasse très souvent sur la lande de Sidimote. "

Il adopta un pas cadencé et passa rapidement la porte fortifiée de la ville. Lentement les effluves virent lui chatouiller les narines. Les odeurs des corps d’anges en décomposition commençaient à se faire sentir. A mesure qu’il approchait l’odeur de putrefaction devint insoutenable.

- "Combien de corps ? Et pourquoi ? " Se demande t-il à lui-même.

- "Une ‘tradition’. " Lui avait dit Gothan.

Sans qu’il le sache, pour une fois, sa cécité, lui épargna le spectacle désolant qu’il traversa.


De mémoire d'Enutrof on avait jamais vu cela. Vingt milles anges empalés bordaient la route de la lande allant au palais. Au sommet des pals les Corbacs se régalaient des yeux des cadavres. Les crocs glands enragés eux se contentaient des viscères que les corps putréfiés laissaient tomber au sol.

Il eut un haut le coeur tant l'odeur était épouvantable. Il sortit une orchidée, la glissa dans le foulard qui pendait a son cou, et l'appliqua sur son mufle de félin, s'amputant ainsi de son flair si précieux pour retrouver sa proie. Il sorti une plume de tofu, que lui avait donné GothAn, de sa besace et en détailla longuement le contour de ses doigts. Il retira son foulard, porta la plume à ses narines et huma l'air ambiant... Il comptait sur l’odeur du familier pour pister sa proie, mais avec cette orgie de parfum… L'odeur de charogne couvrait tout. Il s'assit au pied d'un oliviolet et s'adossa au tronc en réfléchissant. Mais comment retrouver sa proie s’il ne pouvait pas la sentir ? Le grognement d'un sanglier le sorti de sa réflexion.

- "Que fais un sanglier ici ? " pensa t-il.

Il redressa ses oreilles et les dirigea en direction du son qu'il venait d'entendre. Il entendit un sifflement et chercha dans sa mémoire ou il avait déjà bien pu entendre cela.

- "Des pics de prespics" murmura t'il.

Il réfléchi encore quelques instants et associa les sons.

- "Des pics de prespics... Un grognement de sanglier... Un osa !!! "

Il se releva, remit son foulard sur son museau et parti d'un pas feutré dans la direction du cri porcin. Quelques instants plus tard, l'osamoda vit apparaître le félin.

- "Bonjour" dit-il, ne se doutant de rien.

Le félin s'approcha encore un peu. A cette distance, il pouvait parfaitement sentir les odeurs de sa proie. Aucun doute, la plume que lui avait donné GothAn provenait bien du familier de ce dompteur.

- "Je me nomme..."

- "Whip" coupa Ombre.

L'osamodas resta quelques secondes interdit. Comment cet Ecaflip pouvait connaître son nom ?

- "On m'appelle Ombre" fît l'Ecaflip.

L'osamoda tressaillit. Le nom ne lui était pas inconnu. Une rumeur, d’un Ecaflip sombre qui égorgeait tout Bontais sans distinction aucune, commençait à se confirmer dans les murs de Bonta. Le félin enleva le foulard de son mufle, et exhiba ses dents blanches.

- "Ad... Daedrik... Prosperare... Est." prononça l'Ecaflip en psalmodiant.

L'osa blêmit, à ces mots, il se souvint de ce jeune Sram, qu'il avait terrassé quelques semaines auparavant, et qui avait prononcé les mêmes paroles. Sortit vainqueur du combat, il était allé se vanter dans tout Amakna, qu'il avait abattu un Daedrik. Les plus anciens, le visage sombre, lui avaient dit de ne pas en faire état. Les Daedrik vengeaient toujours leurs morts. Un conte, une légende, c'était dit Whip... La légende venait de prendre forme.

L'Ecaflip le gifla à toute volée, l'envoyant violemment voler au sol.

- "Trop facile" pensa le félin en s'approchant.

Le sanglier chargea Ombre immédiatement, tentant de protéger son maître. L'Ecaflip fît volte face, son talon s'écrasa sur le groin de l'animal, stoppant net sa charge, et le terrassant sur le coup.

Ombre se retourna, son adversaire avait profité de la charge de son familier pour se relever.

Whip, la main droite levée, paume vers le ciel, s'apprêtait à noyer son agresseur sous un déluge de roches. L'odeur caractéristique du calcaire renseigna immédiatement le félin sur les intentions de sa proie. Whip était sur le point de déclencher ce que les plus anciens appelaient "la frappe du craqueleur".

Ombre sortit une pièce d'or, glissée entre sa ceinture et son pelage, et fît un pas vers l'osa, se plaçant délibérément, sous le tas de pierres qu'il tenait en lévitation. L'assassin lui sourit.

- "J'attend..., profites-en !" fît-il en jetant sa pièce en l'air.

Whip rabaissa la main d'un coup sec... La pièce retomba dans la main droite de l'Ecaflip, qu'il rabattit immédiatement sur son poignet gauche. Les pierres, que plus rien ne soutenait, s'abattirent sur le félin dans un fracas infernal. Un nuage de poussière se souleva du sol et enveloppa les deux duellistes. Une rafale de vent dissipa rapidement le nuage. Whip ne pouvait en croire ses yeux. Face à lui, Ombre n'avait pas bougé d'un pouce. Comme si sur la masse rocheuse qui s'était abattue, aucun gravillon n'avait touché son adversaire. Ombre retira la main de son poignet et laissa apparaître la pièce d'or qui était dessus, sur sa face était gravé un trèfle à quatre feuilles.

- "On dirait que j'ai de la chance" miaula l'Ecaflip.

Whip commença a paniquer - comment abattre un ennemi que l'on ne peut toucher ?
L'Ecaflip retroussa les babines.

- "Il est temps, Whip, d'affronter ton... DESTIN !!!" hurla le félin.

Au dernier mot d'Ombre, le sol s'ouvrît sous les pieds de l'osa. Une vision d'horreur s'offrît a lui. Au fond du gouffre, un torrent de lave, avec en son centre, un îlot rocheux sur lequel se tenait un démon-Ecaflip, aussi grand qu'une maison, aux yeux de braise. La bête tendit les mains vers l'osa, ses griffes gigantesques sortirent du sol et tentèrent d'attraper le jeune Whip, paralysé de peur.

Le choc fût rude, et envoya valdinguer le dompteur plusieurs mètres en arrière. Il tomba à la renverse, et vit les griffes, qui avaient tenté de le déchirer, rentrer dans le sol, qui se referma immédiatement. Ombre quant à lui n'avait pas bougé, il se tenait à la même place, les bras croisés.

Quelque chose ne tournait pas rond. L'attaque qui aurait dû le terrasser, n'avait fait que l'envoyer violemment rouler plusieurs mètres en arrière.

- "Hé ! Ombre... On dirait que moi aussi j'ai de la chance." lança t'il a son adversaire en le narguant.

Il plaqua ses mains sur le sol et tenta de se redresser. C'est à cet instant qu'il réalisa qu'il ne sentait plus ses jambes. Il baissa la tête et découvrit avec horreur qu'elles n'étaient plus attachées à son tronc. Il releva le regard vers l'Ecaflip. Aux pieds du félin, les jambes de l'osa remuaient dans un dernier spasme nerveux. Les griffes du démon l'avaient littéralement coupé en deux. Sous ses mains, le sol lui parût chaud... Il réalisa alors combien il avait froid, preuve que le sang, qui coulait dans ses veines, était en train d'abreuver la lande de Sidimote. Sa vue se brouilla... Une douce torpeur l'envahit... il ferma les yeux et se laissa glisser doucement dans cette mélancolie qui l'enveloppait. En face de lui, Osamodas, lui même, lui tendit la main.

- "Tu as bien oeuvré, Whip... Il est temps de te reposer." dit le Dieu d'une voix douce.

Ombre, toujours à sa place, n'entendit plus battre le coeur de sa victime. Il s'accroupît, et saisit la queue de l'osa, encore attachée à ses jambes, l'enroula autour de sa main, et l'arracha en tirant d'un coup sec. Après avoir rangé la queue de sa victime dans son sac, il se retourna et s'engagea sur le sentier en direction de Brâkmar. Un piaillement le rappela à l'ordre. Sur le cadavre de l'osa, le tofu tentait désespérément de réanimer son maître, en lui léchant le visage. La carte, qui s'envola rapidement des doigts du félin, siffla dans l'air avant de décapiter l'animal.

- "Va rejoindre ton maître." fît Ombre en s'engageant sur le chemin.

_________________________________________


Brâkmar, une heure plus tard.


La porte du Palais grinça. Elle se retourna et eut un soupir de soulagement de le voir revenir sain et sauf.

- "Ça s'est bien passé ? demanda t'elle.

Sans mot dire, Ombre s'approcha et tendit la main vers elle, poing fermé. Elle ouvrit la main, prête a recevoir ce qu'il allait lui donner, sans détacher ses yeux de son visage. Dans sa main elle senti l'objet qu'il déposa, rigide comme un fouet, et gluant comme une gelée. Elle baissa les yeux et eut un mouvement d'effroi. Dans sa main, l'assassin avait posé la queue sanguinolente de sa victime.

- "Donnes la à GothAn - fit-il- et dis-lui que la mission est accomplie."

- "Ça sera fait", dit la jeune Ecaflip en se dirigeant vers l'escalier.

- "Luna ?" rappela le félin.

- "Oui ?" fît-elle en se retournant vers lui.

Ombre se tenait à un mètre, et lui tendit une orchidée. Elle saisit la fleur et la porta à son nez.

- "Pour te remercier de m'avoir sauvé à la taverne de Bonta" fît-il.

- "Tu n'as pas à me remercier, répondit-elle, désormais tu fais parti des nôtres, tu as une famille."

Famille... Le mot résonna avec délice aux oreilles de l'assassin.

- "Alors prends-le comme un présent personnel", ajouta t'il.

Après avoir humé son parfum, elle glissa la fleur sans son gilet, sur son sein gauche, et grimpa dans l'escalier, alors qu'Ombre sortait du Palais.

Arrivée à l'étage, elle vit cette Sram, que l'on surnommait Louve... Mais aucune trace de GothAn.

- "Ma Reine ?" appela t'elle.

- "Oui" fît la Sram.

Luna la chercha du regard... Mais une fois de plus, elle était invisible.

- "Ombre vous fait dire que la mission est remplie" fît-elle en brandissant la queue de l'osa.

- "Poses-la sur la table et vas t'en", fît la voix.

Luna s'exécuta... Quelques secondes plus tard, la main de la Reine caressa la queue ensanglantée qui gisait sur la table. Elle regarda le sang qui s'était déposé sur le bout de ses doigts, et les tendit à Louve, qui les porta à ses lèvres. La Sram cracha.

- "Pouah !!! Il est mort terrorisé ... ça donne un sale goût."

GothAn sourit.

- "Cet Ombre fait des merveilles, je le veux à mes cotés", fît-elle en descendant l'escalier.

_________________________________________


Assis sur un banc, Ombre méditait, afin d'évacuer le stress du combat. Elle se campa devant lui, posa une main sur sa hanche et lui tendit l'autre.

- "Viens, dit-elle, je t'offre un verre à la taverne du Chabrulé."

Il plaça sa main dans la sienne, se leva, et partirent tous les deux en direction de la taverne.

Un glaive de douleur perfora le coeur de l'assassin. Il se souvint des paroles de celui qui l'avait damné.

- "Ton coeur brûlera chaque fois que tu aimeras"

Il se mordit les lèvres au sang pour rester stoïque face au calvaire qui embrasait sa cage thoracique.

- "Luna ?"

- "Oui ?" répondit la chatte.

- "Tu es mariée ?" demanda l'assassin en souriant…

Une pluie fine et glacée tombait en Amakna...

Le temps maussade détrempait leur pelage... Mais il s'en fichait, dans son coeur il faisait beau.

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Assis sur un trône de bois brûlé, le démon observait la scène au travers des yeux d’Ombre.

Sa patte griffue il saisit la dame et la posa sur le joker, puis il cita le sixième commandement.

- "Chaque fois que ton Destin te sauvera, il se jouera de toi." Murmura le démon entre ses dents.


(A suivre...)

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Septième Commandement

Descendre 632.


Une pluie fine et glacée tombait en Amakna…

Prostrée dans un coin de la cuisine la Sram porta la main sur son œil tuméfié. La chaine tendue entre le mur et son collier en cuir ne lui permettait qu’une posture, pour le moins inconfortable, se tenir à genoux.

Elle regarda l’Ecaflip couper délicatement, à l’aide d’un large coutelas de chasse, de fines tranches de gigot, cru, qu’il disposa dans deux assiettes de faïence. Il disposa sur la table une paire de couvert, à viande, en argent et une plus petite destinée à l’entrée. Une rose rouge posée sur une assiette donnait une note de couleur que les verres, en cristal, reflétaient sur les murs de la pièce. Dans la cheminée trois énormes buches se consumaient lentement, apportant chaleur et lumière. Il disposa quelques tranches de champignons à coté des tranches de viandes et saupoudra le tout de poudre d’Eniripsa dont la blancheur rehaussa la couleur sanguine de la viande. A l’odeur du bois qui brulait venait se mêler celle du foie-gras qui était en train de cuire dans le four. Le félin jugea, à l’odeur, que le met était cuit, et sortit la terrine du four. Le feu crépitait doucement dans la cheminée.

- Tu as comprit ce que j’attends de toi ? Demanda Ombre.

La Sram hocha la tête.

- Je n’ai rien entendu. Insista le félin.

- Oui murmura. T elle.

Elle tripota nerveusement sa flûte en priant Sram lui-même de ne pas faire de fausses notes, ce qui occasionnerait surement la colère de l’Assassin.

L’Ecaflip saisit le plat dans lequel se trouvait le gigot et versa le sang dans une carafe, qui se remplit à moitié. Il allongea le reste de rhum, de Moon, puis pressa un jus de citron. Enfin il saupoudra la boisson de pistils d’Orchidée et remua le tout. Il porta le récipient à ses narines et huma le ‘nectar’, puis il remplit les deux verres qui étaient sur la table du liquide vermillon.

Il repassa dans la cuisine, qui était séparée de la pièce, principale, par un comptoir d’orme et rangea les couverts et ustensiles divers qu’il avait utilisé pour confectionner le repas.

Enfin il mit deux bougies rouges dans des chandeliers en argent et les posa sur la nappe, blanche de la table, après les avoir allumées.

Il saisit un des verres et s’approcha de la Sram.

- Tu en veux ? demanda t-il en tendant le verre vers elle.

- Non merci, Monseigneur. Répondit elle en fixant les orbites vides du félin.

Le félin tira le rideau, séparant les deux pièces et isolant ainsi la Sram dans la cuisine.
A l’abri de la vue de sa prisonnière, il posa son verre sur la table, ouvrit le coffre qui était dans la pièce principale et en sortit un arc et une flèche. Il posa l’arme, horizontalement, sur la table basse qui trônait dans un coin de la pièce et à l’aide de pitons de bois, enfoncés dans le plateau, fixa l’arc. Il tendit la corde, la retint à l’aide d’un troisième piton, et encocha une flèche dessus. Enfin il fit, légèrement, pivoter la table sur la gauche afin que la flèche soit dans l’alignement de la Sram qui était agenouillée derrière le rideau. Au moment voulut, il lui suffirait d’enlever la pièce de bois qui retenait la corde pour que la flèche parte.

Ombre saisit son verre, s’avança vers la cheminée et s’assit sur la fourrure d’un Minotoror qui était étalée devant. Il portât le verre à ses lèvres et déglutit lentement le nectar qui incendiait sa langue.

Il inspira à pleins poumons et sentit le parfum de son épouse qui se rapprochait.

- Elle arrive, tu peux commencer à jouer. Ordonna t-il.

Sans se demander comment il pouvait prévoir son arrivée, la Sram porta sa flute à ses lèvres, que le félin avait pris soin d’éviter alors qu’il la ‘persuadait’ de la suivre, et souffla dans son instrument. Elle joua une douce mélopée qui lui rappelait les terres de son enfance.

La porte s’ouvrit presque sans bruit. Immédiatement la chaleur du foyer l’envahit. Elle parcourut la pièce du regard et s’arrêta sur son époux, assit en tailleur devant la cheminée. Les flammes donnaient à son pelage noir une étrange teinte orangée. Elle détailla longuement la table qu’il avait dressé avec soins et, après avoir fermer la porte, saisit le verre qu’il restait sur la table et vint le rejoindre au coin du feu. Elle défit sa cape qui tomba en boule sur le tapis, puis après un instant de réflexion, se déshabilla complètement. Elle s’assit derrière lui et croisa ses jambes autour de sa taille.

- Que fêtons nous ? Demanda Luna.

- Tu te souvient de cette Eniripsa que tu avais rencontré à la taverne et qui t’avais avoué avoir fait partie de ceux qui ont détruit le temple ?

Elle comprit qu’il l’avait fait passer vie à trépas. Elle avança son verre contre le sien et porta un toast.

- Au prochain ? Fit elle.

- Au prochain. Répondit il en levant son verre.

L’alcool enivra presque de suite la jeune chatte épuisée. L’odeur du diner vint émoustiller son appétit.

- Et que nous as-tu préparé de bon ?

- Foie gras frais et tranches de gigot crues.

Elle passa la langue sur ses lèvres.

- A table. Fit elle en se relevant brusquement, tellement le menu l’avait mise en appétit.

Elle s’assit délicatement, alors qu’il rapprochait sa chaise, et attendit avec impatience qu’il s’assoit à son tour pour pouvoir commencer. Elle retira la rose qui était dans son assiette et après l’avoir détaillée et le regarda longuement avec passion. N’y pouvant plus elle saisit un des canapés de foie-gras et mordit goulument dedans. Ses papilles explosèrent sous le gout intense qui envahit sa bouche. La marmelade citronnée qu’il avait ajouté aux toasts relevait judicieusement la saveur douce de l’entremet.

Elle porta son verre à ses lèvres et inonda sa bouche du nectar qui finit de relever, harmonieusement, les saveurs.

La mélodie, qui tintait doucement à ses oreilles, finit de la transporter au ‘paradis’ de la volupté… Elle croyait rêver.

Avide de gouter la viande elle saisit du bout des doigts, après l’avoir coupé, un morceau de gigot qu’elle porta à sa bouche. Le gout de la viande crue fit naître en elle un besoin de chair qui n’avait rien de culinaire. Elle se leva, fit le tour et vint s’assoir sur ses cuisses, entre son torse et la table. Là, elle porta son verre à ses lèvres, et après avoir bu, elle partagea avec lui le nectar en l’embrassant langoureusement. Le poil d’Ombre se redressa sous le désir naissant en lui. Il estima qu’il était temps de ‘couper’ la musique. Il tendit la main vers la table basse et retira le piton qui retenait la corde. La corde vibra en émettant une note douce.

La flèche siffla dans l’air, déchira le rideau et après avoir traversé, de part en part la gorge de la musicienne, se planta dans le mur entre deux pierres.

- Jolie musique. Fit Luna en souriant.

Elle rit à gorge déployée, en laissant le nectar déborder de sa bouche et perler au coin de ses lèvres. Ombre planta son mufle dans le cou de son épouse et la mordillât délicatement alors qu’elle riait aux éclats. Elle passa ses bras autour de son cou et l’invita à venir rouler, délicatement, au sol avec elle.

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Alors que les corps des deux amants s’entortillaient devant la cheminée, deux autres corps se vidaient doucement de leur sang dans la cuisine. Celui de la Sram crucifiée par une flèche. Et celui d’une Eniripsa dont il manquait une cuisse et le foie.

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Assis sur un trône de bois brûlé, le démon observait, la scène au travers des yeux d’Ombre.
Il passa sa langue rouge sur ses babines d’amadou… puis il cita le Septième commandement.

- « Tu te nourriras de la chair des justes. »

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(A suivre...Pour le dernier épisode surement)

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[hrp] Magnifique rp, et histoire en général, couplée au rp concernant Gothan et louve, ca donne énormément de plaisir et des textes qu'on ne peut pas lacher. Plus que de la qualité d'écriture, le contenu même est palpitant. Bravo ! *s'incline très bas*[/hrp]
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Dernier Commandement

Descendre 634.




Une pluie fine et glacée tombait en Amakna…

Ombre roula sur le sol, le souffle court, Il essaya de se redresser en se mettant à quatre pattes. Il miaula de douleur tant son épaule le faisait souffrir. Un flot de sang s’échappa de sa gueule. Il pesta contre lui-même de s’être approché si prés de son adversaire. Une erreur de débutant se disait il.
La colère du Iop venait de le mettre au tapis.

Rahtol approcha lentement, ses bottes de cuir épais martelaient le sol à chacun de ses pas. Il posa le pied droit sur le dos de l’Ecaflip et appuya vigoureusement, obligeant le félin à rester au sol. Il tira lentement son épée rouillé et ébréchée, preuve que sa lame avait connue les champs de bataille, et s’appuya dessus, pointe vers le sol.

Son visage buriné portait de larges cicatrices dont les traces de coutures déformaient la chair qui se boursouflait. Dans sa bouche le guerrier mâchait une chique de chanvre. Son adversaire au sol n’attendait que le coup de grâce.
Il s’assit sur une souche de chêne et garda le pied sur le dos de l’Ecaflip pour le maintenir au sol. Il cracha le jus noir, de sa chique entre ses jambes.

- J’avoue que je suis surpris, lança le Iop, tu as bien faillit m’avoir avec tes griffes. Continuât-il en essuyant sa gorge ensanglanté.

Il regarda ses doigts rougis par le sang.

- Un ou deux centimètres de plus et j’y restais.

- Qu’attends-tu pour m’achever Feula Ombre.

Le Iop se remit à mastiquer sa chique.

- J’ai le temps dit il entre deux mastications. D’abord je veux savoir pourquoi tes amis Daedrik me suivent depuis une bonne semaine.

- Mes frères, corrigea Ombre.

- Si tu veux, soupira le Iop, et surtout pourquoi avait tu l’intention de m’envoyer Ad Patres. Qu’elle saloperie ai-je encore commise ? Qui m’a posé un contrat sur la tête ?.

- Ce n’est pas un contrat, marmonna le félin.

Rahtol fronça les sourcils.

- Pas un contrat ? Mais alors pourquoi en vouloir à un vieux soudard comme moi ?

Ombre se mordit les lèvres, il pensa à Luna qu’il avait épousé quelques années auparavant, dans quelques minutes il ne la reverrait plus jamais. Il ne pouvait même pas espérer la paix pour son âme. Il se demanda seulement si le démon auprès duquel il passerait l’éternité lui permettrai seulement de penser à elle de temps en temps.

Le Iop fit glisser son pied sur l’épaule cassée du félin et le secoua pour l’enjoindre à répondre. Le félin miaula de douleur.

- J’attends Fit le Iop.

- C’est une vengeance personnelle, répondit Ombre.

- Personnelle ? Mais je ne crois pas te connaitre.

Il y eut un frôlement…trop fugace, suffisamment imperceptible pour que le Iop n’entende rien, l’assassin dressa les oreilles.

- Le temple du serment des Orchidées murmura le félin.

- Le temple du serment des Orchidées, répéta le soudard, mais c’était il y a … neuf ans ?

- Dix, rectifia le félin.

Le Iop ne l’écoutait plus, l’évocation du nom du temple, avait rappelé à sa mémoire des souvenir d’un autre temps. Il se rappela ce temple dont les moines, experts en assassinat, divulguaient leur savoir à qui le voulait bien. Ho bien sur l’apprentissage était long et difficile. Il nécessitait de vivre au temple, parmi les moines, pendant de longues années. Le problème était que les moines ne faisaient pas de distinction selon le camp et dispensaient leur savoir aussi bien aux « ailes de cuirs » qu’aux « ailes de plumes ». En cette période de guerre un mouvement était né, les rédempteurs. Anges forcenés et extrémistes, les rédempteurs prétendaient détenir les règles de conduite et de bonne morale à suivre. Ils prêchaient dans tout le royaume et cherchaient à convertir au nom de Bonta toutes les âmes d’Amakna… souvent par la parole… quelques fois par la force, au nom du tout puissant. C’est dans cette folie meurtrière, que, ne supportant pas l’idéologie des moines et leur art, qu’ils rasèrent le temple. A l’aube d’un matin de Descendre 624, trois mille Rédempteurs marchèrent sur le temple, ne laissant derrière eux que cadavres et ruines. Ils poussèrent leur folie jusqu’à incendier la place en guise d’avertissement.

- Mais c’était la… guerre, fit Rahtol en sortant de ses pensées.

- La guerre ? Hurla le félin. Trois cents civils, hommes, femmes et enfants ont périt dans ce massacre.

Une douce effluve de musc et d’ambre parvint au nez du félin. Il connaissait cette odeur. Elle était là… quelque part… invisible surement pour que le Iop ne l’ai pas remarqué… Gagner du temps, pensa Ombre.

- Des pères de famille, des mères, des frères et des sœurs qui vivaient paisiblement là ont trouvé la mort ce matin et tu viens me dire que c’était la guerre. Assassin, vous avez massacrés des innocents. Continua t il.

- Qu’en sais tu ? ajouta le Iop, il n’y eu pas de survivants à ce massacre, comment peut tu savoir si tes soi-disant innocents n’étaient pas en fait de vils assassins à la solde de Brakmar la sombre.

- Je le sais parce que j’y étais.

Le guerrier écarquilla les yeux.

- Tu étais au temple ? demanda t-il abasourdit.

- Exact, vous m’avez laissé pour mort parmi les décombres fumant.

Le Iop saisit se leva et saisit son épée.

- Hé bien voila une erreur que je m’apprête à réparer avec dix ans de retard. Fit il en levant son épée.

La lame effilée de la dague de la Sram glissa sur la gorge du Iop.

- Si laisser un survivant était une erreur, vous en avez commis une seconde. Chuchota t’elle pendant que le Iop s’écroulait à genoux.

Il regarda la Sram qui était redevenue visible. Elle lécha la lame ensanglantée de sa dague et lui offrit l’image d’un magnifique sourire que le Iop emportât dans son trépas.
Elle se pencha sur le félin et l’aida à s’assoir.

- Ombre ça vas ? Demanda t elle. C’est Louve… L’épouse de Gothan.

L’assassin s’assit tant bien que mal et mis son bras en écharpe à l’aide d’un foulard.

- J’avais reconnut votre parfum Milady. Je vous dois une fière chandelle.

- Ce n’est rien… tu étais au temple j’ai entendu.

Le félin cracha un nouveau flot de sang.

- Oui j’y vivais avec ma mère. C’est pour venger sa mort que je me suis damné.

- Ta mère? Demanda la Sram. Tu t’es damné pour elle ?

- Oui répondit le félin, elle est morte ce jour là.

La gorge de Louve se serra. Ses yeux commencèrent à la bruler.

- Et comment se nommait elle. Bredouilla Louve.

- Shylmen, chuchota Ombre,… Shylmen de Schattenyager.

- Katzen… murmura doucement Louve.

Le félin dressa l’oreille.

- Comment connaissez-vous mon nom ?

Elle se blottit contre lui et le serra dans ses bras en le berçant tout doucement.

- Ca vas aller mon chaton, tout est fini, fit elle entre deux sanglots… Maman est là.


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Assis sur un trône de bois brûlé, la bête observait, la scène au travers des yeux d’Ombre.
Il éclata de rire démoniaque… puis il cita le Huitième commandement.
- « De ta damnation inutile tu tireras ta haine irréversible. »

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FIN


[HRP] Ce BG suit un parallele avec celui ci : https://forums.jeuxonline.info/showthread.php?t=419902 [/HRP]


[HRP]Je ne sais pas quel modo a encore fais du nettoyage sur ce BG, alors qu'il était convennu de laisser les visiteurs poster leurs avis à la suite ( ce qui permettras de le faire upper de temps en temps). Le dernier chapitre a carrement été effacé. J'avoue n'apprecier qu'à moitié
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Un Background magnifique, long comme je les aime, et d'une rare qualité.

J'ai beaucoup aimé le passage sur le pacte avec le démon, ainsi que les commandements/commentaires de ce dernier en fin de chaque chapitre.

Il m'a tenu en haleine jusqu'a la fin, on se place facilement dans la peau du personnage, bref une merveille, chapeau bas.

Feu-Kazam
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