[Wiki][POGNAX] Egalité Homme-Femme ? Le Sexisme dans notre société

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Publié par Ohrido
Je ne sais pas si le sujet à déjà été abordé, mais que pensez-vous des personnes qui revendiquent de diminuer de 5 ans la l'âge de départ à la retraite des hommes (ou d'augmenter de 5 ans celui des femmes), car ces derniers vivent moins longtemps ?

A vue de nez ça me parait être une remarque assez pertinente qui vas dans le sens de l'égalité des sexe vis à vis du travail.
Je pense qu'il' s'agit d'une revendication masculiniste et non d'une mise en perspective nécessaire par rapport à des revendications féministes.
Mais pour répondre, je pense que c'est une très mauvaise idée. C'est ouvrir grand la porte de l'enfer des régime d'exception suivant le sexe.

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Publié par Xh0
Comme quoi faut arrêter de tout voir par la lorgnette du genre.
Et de se sentir lésé par des corrélations et des moyennes.
Citation :
Publié par Xh0
L'écart d'espérance de vie va se réduire vu qu'il est surtout causé par des différences d'hygiène de vie (alcool, tabac, alimentation trop riche...) qui sont de moins en moins genrées (mais de plus en plus stratifiées socialement).

Un fumeur ou un alcoolique devrait-il partir à la retraite plus tôt vu qu'il a de grandes chance de vivre moins longtemps ? Un ouvrier, plus tôt qu'un cadre sup ?
Selon la tâche qu'occupe l'ouvrier, oui. Là comme ça à vu de nez, je dirais que les pénibilités liées au travail touchent plus les ouvriers que les cadres.
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Publié par Darwhine
Tout ne s'explique pas par le mode de vie; ce n'est pas parce-que l'écart d’espérance de vie diminue du fait que les femmes augmentent leurs pratiques a risques qu'elles expliquent les 5 ans qui les séparent.

Comme dit plus haut, les métiers les plus pénibles sont occupés par des hommes et on sait très bien que l'impact sur l’espérance de vie est très important.

De même il y a une part biologique (il n'y a qu'a voir les records de longévité homme/femme).

Sur le principe je serais pour.
Sur la pratique c'est inapplicable.

Pour que ce soit juste il faudrait pouvoir mesurer l'impacte du travail et l'impacte biologique, or ce n'est pas possible.
Le fait qu'il s'agisse d'une moyenne d'autre part: si on veut être équitable, il faudrait pouvoir modifier les départs à la retraite chaque année en fonction des évolutions de la moyenne.

Bref, inapplicable.

Ça fait parti des différences de genres qui ne peuvent pas être gommés (peut être plus tard avec l'évolution de la science).
Pour la partie sur les métiers les plus pénibles, dans ce cas, pourquoi ne pas cibler ces métiers plutôt que les hommes tout court sachant que dans ces métiers il y a aussi des femmes, et que certains métiers pénibles sont exercés en majorité par des femmes (je pense surtout aux métiers peu qualifiés du care) ? Là pour le coup, on est en plein dans l'artefact, c'est-à-dire que ce n'est pas le fait qu'ils soient des hommes qui influence leur mortalité, mais le fait qu'ils exercent tel métier. Par contre le fait qu'ils "choisissent" tel métier est lié aux stéréotypes h/f, effectivement. Mais ce serait une erreur de corriger uniquement l'artefact, c'est même pire, ça encouragerait les femmes à ne plus investir ces métiers.

Pour la partie biologique, si tu es pour une telle mesure alors que la cause est biologique, est-ce que tu es pour les jours de congés "règles douloureuses" ?
Citation :
Publié par Lunevirtuelle
Pour la partie biologique, si tu es pour une telle mesure alors que la cause est biologique, est-ce que tu es pour les jours de congés "règles douloureuses" ?
Sur l'idée pourquoi pas mais là on dépasse la sphère "objective" de conditions de travail impactant la santé de façon globale et réduisant l'espérance de vie pour rentrer dans la sphère "subjective" du rapport à la douleur.

N'étant pas une femme je ne peux me prononcer sur la douleur ressentie mais il y a de nombreuse autres afflictions physiques, douloureuses, biologiques et non genrées qui ne génèrent pas de jours de congés spécifiquement.

Dernière modification par Octavarium ; 13/03/2018 à 13h25.
Message supprimé par son auteur.
Citation :
Publié par Darwhine
Oui pour la reconnaissance des pénibilités par métiers.
En revanche là ou tu vois des stéréotypes de sociétés, il y a pour moi -pas toujours- des métiers qui n'attireront jamais des femmes et inversement.

On avait parlé de la sensibilité au dégoût plus prononcé chez les femmes: le métier d'éboueur par exemple, très dure physiquement et en contact permanent avec les ordures ne me semble clairement pas fait pour les femmes et ne les attirera jamais.
Ce n'est pas un phénomène de société.

Il y a là un fait que de nombreuses féministes refusent d'accepter.
Apres le discours de Macron du 8 mars, on peut se poser la question: une entreprise de ramassage d'ordure conséquente, ne comportant qu'une majorité d'hommes, devrait elle être amputé de son chiffre d'affaire (jusqu'à 1%) parcequ’elle ne respecte pas la parité homme-femme?

L’inverse pourtant n'a pas été évoqué par le président: les EPADH, les soins aux personnes âgés, aux enfants, comptes des métiers à dominance féminine. Pourquoi ne seraient ils pas pénalisés pour ne pas avoir suffisamment d'hommes? Là pour le coup, je pense qu'il y a un stéréotype, tout le monde est capable d'apporter des soins à la personne.
Voilà c'est ça, les femmes sont trop sensibles aux odeurs, sauf aux odeurs de caca des enfants et des personnes âgées.
Citation :
Publié par Darwhine
et en contact permanent avec les ordures ne me semble clairement pas fait pour les femmes et ne les attirera jamais.
Ce n'est pas un phénomène de société.
Il y a quand même pas même pas mal de mal de métier peu qualifiés majoritairement occupées par des femmes qui nécessitent s'occuper des ordures, de nettoyer la pisse et la merde d'autrui.

Bref, je ne pense pas que l'aspect rebutant du métier soit le problème principal.

Dernière modification par Chagarou ; 13/03/2018 à 14h09.
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Publié par Darwhine
On avait parlé de la sensibilité au dégoût plus prononcé chez les femmes: le métier d'éboueur par exemple, très dure physiquement et en contact permanent avec les ordures ne me semble clairement pas fait pour les femmes et ne les attirera jamais.
Et qui nettoie l'immense majorité des chiottes de collectivité où tu déposes tes ordures ?

Niveau enfilage de perles, t'as quand même un très très gros niveau. Chapeau.
Long pavé inc, désolé les mecs.

Je voudrais revenir sur le #balancetonporc et sur la discussion que vous avez eu vis-à-vis du viol. Je partage ici ce que je ressens car je me sens un peu seul dans mes analyses et j'espère que certains se retrouveront dans mes propos. Je mets en garde : j'ai une fâcheuse tendance à mal m'exprimer, donc n'hésitez pas à me demander de clarifier un point.

Je trouve que toutes les histoires autour des agressions sexuelles subies par ces femmes sont que la face immergée de l'iceberg. C'est pour moi la forme extrême et socialement inacceptable de la culture du viol: celle de la négation du viol, de la minimisation du viol et voire, dans certains cas, du blâme de la victime (comme avec les femmes accusant Tariq Ramadan).

Cependant de mon point de vue - et si on veut régler un problème, il faut le régler à la base -, c'est notre culture de la séduction et du désir qui nourrit cette culture du viol. Je considère que tous nos rapports à la séduction, à l'Autre (ici les femmes) est la racine de tous les problèmes.

En quoi consiste la séduction? La définition que j'ai trouvé est celle-ci : "un procédé visant à susciter délibérément une admiration, attirance, voire l'amour d'un ou de plusieurs individus". De la manière dont je vois les choses, et de façon trivial, cela consiste à transformer un "non" (non, je ne te désire pas), à un "oui" (oui, je te désire). C'est exactement le même schéma de penser qu'un violeur ("elle dit non, mais elle pense oui"), le viol est d'une certaine façon, pour moi, le raisonnement poussé à l'extrême d'un schéma qu'on a ingéré et accepté comme "normal", comme "classique". On est conditionné à transformer des "non" en "oui". On est amené à penser qu'un "non" peut signifier "oui" ou à présupposer d'un "oui".

Je vais donner un exemple: vous rencontrez une fille en forme de fée, vous lui faites la cour. Souvent on vous dit " il y a des signaux qui montrent qu'elle est attirée". On voit plein d'experts en séduction vous expliquez les signes, les gestes, les attitudes qui trahissent son désir. Vous sentez que c'est dans la poche, vous prenez votre courage à deux mains, et vous l'embrassez.

A aucun moment, vous ne lui avez demandé ce qu'elle ressentait vraiment, ce qu'elle voulait vraiment, non vous avez présumé pour elle, vous avez "senti" que c'était le bon moment. Vous l'avez embrassé. On pourrait même dire de vous que vous êtes un romantique, un homme qui sait prendre des initiatives et les devants. Bref, tout un tas de bonnes choses appréciées souvent par la gente féminine. La réalité, c'est que vous avez pensé qu'elle disait "oui". Remplacer "embrasser" par "avoir une relation sexuelle", et vous trouverez qu'on est quand même dans le même modèle que celui qui agresse sexuellement.

Attention, je ne dis pas que ce type de personnes sont des violeurs, loin de là même, je dis juste que c'est le même schéma de pensée qui fournit le terreau pour les comportements extrêmes que l'on a malheureusement pu lire un peu partout sur les réseaux sociaux.

Le drame là dedans, c'est que nos normes sociales nous poussent à penser que c'est la bonne chose à faire. Ne soyons pas hypocrites, si vous êtes en rendez-vous galant avec madame, et que vous lui dites "est-ce que je peux t'embrasser?", il y a de forte de chances que ce soit un "deal-breaker" et qu'elle refuse parce qu'elle va trouver ça ridicule, que cela va être interprété comme un manque de confiance en soi. Bref, pas le top pour pécho!

Donc la question est de savoir que faire ? J'ai pas de réponse mais plus le temps passe plus la séduction est pour moi quelqu'un chose que je trouve malsain et qui me met mal à l'aise.

Un autre point que j'aimerai aborder et la notion de consentement.

Une fois encore qu'est-ce que le consentement ? C'est donner son accord à une action, ou un projet en ayant pris cette décision dans son plein libre-arbitre. C'est à dire sans contrainte, sans pression, sans altération de son jugement.

Vous vous rendez compte que si on suit cette définition stricto sensu, beaucoup de rapports sexuels deviennent extrêmement problématiques?

- Le/La supérieur(e) envers sa/son subordonné(e) (pression par rapport à l'autorité ou par peur de représailles)
- Les rapports alcoolisés (altération du jugement)
- Les rapports qui ont lieu quand la personne est "affaibli" psychologiquement suite à un drame dans sa vie par exemple (perte de prise de soi)

3615 mylife pour éclaircir le propos: J'ai jadis rencontré une fille absolument magnifique. J'ose lui parler, tenter de décrocher un rendez-vous avec elle. Incroyable, j'y arrive. On sort dans un bar, l'alcool est là, on boit, on s'enivre. Le feeling passe super bien, on sort en club, on danse toute la nuit. Je l'embrasse (sans demander son consentement !), bref soirée parfaite (sauf pour mon porte-monnaie). A la fin de la soirée, elle me dit " viens chez moi, j'ai envie de toi". Cependant à ce moment là, je réalise qu'on est tout les deux bourrés et que notre jugement est altéré et je suis pris tout d'un coup d'un immense sentiment de culpabilité. Je refuse gentiment, et lui propose qu'on se revoit la semaine prochaine. Elle part, vexée.

Et bien vous savez quoi ? Cette fille n'a jamais voulu me revoir. Quand je lui ai demandé pourquoi, elle m'a expliqué qu'elle s'est sentie rejetée et qu'elle a "besoin" d'un mec entreprenant, d'un Homme quoi etc. Bref, j'étais une lopette pour elle puisque vous les constructions sociales, un Homme ça assume, ça baise et ça a tout le temps envie de féconder. Je lui explique qu'on était tous les deux alcoolisés et que c'était mal (en lui expliquant pourquoi). Elle me répond qu'elle "adore baiser quand elle est bourrée et que j'avais pas le droit de lui enlever ça". Elle a réussi à me faire culpabiliser. Fin de l'histoire.

Quand j'ai raconté cette histoire à mes amis (masculins), seul un pote était d'accord avec moi et a pensé que j'ai bien agis. La plupart m'ont dit que j'étais complètement con: "t'es pédé ou quoi?" (tous mes amis ne sont pas des prix Nobel). Pour eux, j'aurais du la niquer (je résume). Cette histoire m'a fait réellement réfléchir sur ma relations aux femmes, et sur les relations des femmes à mon endroit. Je suis extrêmement perplexe parce que pour moi, coucher avec elle à ce moment là précis et au vu de son état, cela aurait été un viol. Notre jugement était biaisé mais c'est socialement acceptable de coucher quand on était bourré. Je dirai même que beaucoup de relations sexuelles ont lieu dans cet état.

De ce fait, je trouve que le consentement est un très beau concept théorique mais que dans la pratique notre société considère qu'il y a une forme de non-consentement qui est inacceptable (une personne qui dit clairement non) et une forme de non-consentement qui est acceptable (celle où le jugement est altéré ou biaisé).

Combien de mecs ont déjà "profité" du fait qu'une fille allait mal pour la "consoler" pour mieux la séduire et abuse de sa fragilité psychologique ? Alors, d'accord elle dit "oui" mais son état psychologique lui permet-il réellement d'être en plein possession de ses moyens ? J'en doute fort. Encore une forme de consentement biaisé qui est "accepté" par la société.

Alors je sais que j'ai une vision radicale des choses, mais c'est la façon dont je ressens les choses.

Le plus dramatique là dedans, c'est que les mecs comme moi sortent très peu avec des filles (vu que je "séduis" pas) tandis que les mecs qui s'enfoutent de tout ça (ou qui n'ont pas réfléchi à ça) enchaînement conquêtes sur conquêtes. Autant dire que la frustration est là. Soit tu joues le jeu pervers, soit tu restes avec ta bite et ton couteau.

Merci de m'avoir lu.
Citation :
Publié par Carminae
Long pavé inc, désolé les mecs.


Cependant de mon point de vue - et si on veut régler un problème, il faut le régler à la base -, c'est notre culture de la séduction et du désir qui nourrit cette culture du viol. Je considère que tous nos rapports à la séduction, à l'Autre (ici les femmes) est la racine de tous les problèmes.
Avé.

Heuu comment dire, la séduction, le process même, c'est ce qui permet aux espèces vivantes de se reproduire. Avec une sélection des meilleurs potentiels pour s'accoupler.

Donc non, nous n'arrêterons pas la séduction.

La séduction ne signifie pas absence de consentement. Au contraire, tu obtiens le consentement par séduction, le partenaire (masculin ou féminin), s'ouvre à toi et veut avoir une relation sexuelle par séduction.

Après ton histoire perso... t'étonnes pas que la jeune femme n'ai jamais voulu te revoir. Elle voulait que tu sois entreprenant, tu ne l'as pas été, tu es juste pas bon dans le jeu de la séduction ça arrive, et donc t'as pas capté les appels de phares qu'elle te faisait à ce stade.
Sans compter qu'elle n'était pas dénuée de discernement avec l'alcool, l'alcool semblait juste être là pour désinhiber par pour priver de consentement.
Citation :
Publié par Xxoi!
Sans compter qu'elle n'était pas dénuée de discernement avec l'alcool, l'alcool semblait juste être là pour désinhiber par pour priver de consentement.
Comment savoir qu'elle était pas dénuée de discernement ? Comment s'en assurer ? Comment évacuer ce doute? L'alcool c'est quand même une substance très loin d'être anodine et sans conséquence.

Et pour le "pas bon dans la séduction" (je te l'accorde volontiers) mais dans ce cas précis, j'avais qu'à dire "oui", on a vu plus compliqué.
Citation :
Publié par Carminae
Quand je lui ai demandé pourquoi, elle m'a expliqué qu'elle s'est sentie rejetée et qu'elle a "besoin" d'un mec entreprenant, d'un Homme quoi etc
Voilà, ta réponse, tu l'as eue. Écoute les femmes dans la vraie vie au lieu des féministes de l'Internet.

Et t'inquiètes pas pour elles, elles sont pas en sucre: elles savent reculer la tête quand elles veulent pas être embrassées et elles savent aussi te mettre un stop quand elles te veulent pas dans leur lit. Après si t'insistes, là ouais y a un problème.

Quant à l'alcool, à moins de t'en prendre à une épave ou de faire boire une nana sciemment, je vois pas le problème. La encore on parle de grandes personnes responsables de leurs actes. Les nanas aussi ont parfois envie de se la mettre et de passer une nuit amusante.
Il y a des degrés dans l'ivresse. Entre être éméché et donc du coup désinhibé et complètement saoul au point d'en perdre le discernement il y a un gouffre. Et çà se voit...
L'alcool, comme les autres drogues, c'est pas ON/OFF, c'est une gradation qui dépend notamment du dosage.
Citation :
Publié par Carminae
Comment savoir qu'elle était pas dénuée de discernement ? Comment s'en assurer ? Comment évacuer ce doute? L'alcool c'est quand même une substance très loin d'être anodine et sans conséquence.
C'est simple, tu ne peux pas enlever ce doute. Et de mon point de vue, tu as bien fait de ne pas aller plus loin.

Pour la généralité, oui les rapports genrés de séduction sont une des facettes du problème :
- les hommes doivent faire le premier pas
- les femmes doivent se faire désirer
- les hommes ont tout le temps envie de coucher
- les femmes doivent dire non au début même si elles ont envie

Non seulement c'est pénible de ne pas faire ce qu'on veut car on pense que ça peut être mal perçu, mais en plus ça peut créer des quiproquos voire plus, notamment si la femme dit non non pas par convention sociale mais parce qu'elle n'est pas du tout intéressée, notamment si l'homme n'a pas envie alors qu'on part du principe que oui.
Citation :
Publié par Carminae
Long pavé inc, désolé les mecs.

Je voudrais revenir sur le #balancetonporc et sur la discussion que vous avez eu vis-à-vis du viol. Je partage ici ce que je ressens car je me sens un peu seul dans mes analyses et j'espère que certains se retrouveront dans mes propos. Je mets en garde : j'ai une fâcheuse tendance à mal m'exprimer, donc n'hésitez pas à me demander de clarifier un point.
Merci d'avoir pris le temps d'écrire ça malgré l'inconfort que tu sembles ressentir à l'exprimer.

Je pense qu'une partie de ce que tu signales vient du fait que tu cherches un genre "d'approche universelle" (mais tu es loin d'être le seul, c'est le cas dans les "deux camps"). En conséquence, ton approche universelle parait trop insistante pour certaines personnes ou pas assez intéressée par d'autre. Mais c'est simplement parce que les attentes des uns et des autres sont différentes. Il peut exister des femmes qui attendent que les hommes aient une approche pro-active ou d'autre qui veulent avoir le choix.

Pour ton histoire, on ne peut pas savoir si tu as eu raison ou pas. J'imagine qu'il faudrait essayer de voir comment elle se comportait avant d'être ivre. Quoiqu'il en soit, on peut aussi inverser les choses, quelque soit son état à elle, tu avais tout à fait le droit de ne pas avoir envie à ce moment là. D'une certaine manière, en refusant de te revoir, c'est elle qui te signale qu'un homme qui ne veut pas baiser le premier soir, ça ne l'intéresse pas.

Pour ce qui est du consentement, j'avais vu une subtilité intéressante. Consentement signifie à la fois "acceptation" et "choix". En utilisant le même mot pour ces deux concepts, les choses deviennent plus floue, et c'est d'ailleurs utilisé dans d'autres domaines (par exemple, le consentement à l'impôt, ou le consentement lors d'une vente). Comme on pense avec les mots qu'on utilise, le fait de n'avoir qu'un seul mot pour ces deux concepts peut souvent transformer une acceptation en une sensation de choix volontaire et éclairé (ou sinon ton entourage tu le rappellera). Ce qui te pose problème, c'est le consentement sous forme d'acceptation qui te semble être un consentement forcé, alors que tu voudrais qu'il s'agisse d'un choix.
Dans le cas qui t'intéresse, tu peux peut-être aussi essayer de voir ça avec cette grille de lecture. Sa proposition était elle une acceptation ou un choix de sa part ?
Citation :
Publié par Darwhine
On avait parlé de la sensibilité au dégoût plus prononcé chez les femmes: le métier d'éboueur par exemple, très dure physiquement et en contact permanent avec les ordures ne me semble clairement pas fait pour les femmes et ne les attirera jamais.
C'est vrai que les hommes eux par contre se sentent pousser une vocation soudaine et partent à l'aventure dans ce métier valorisant et plein d'avenir, à l’ascension sociale rapide et jalousé de tous.
C'est un dur métier, très physique et qui est plus une nécessité pour certains de se nourrir qu'un choix..
Très bonne (belle ?) interrogation.

Comme il t'a été répondu, y a de la graduation dans l'alcoolisation, déjà ; ensuite, les nanas enivrées (ou hommes) qui veulent de toi là tout de suite prends-moi sur le dancefloor et qui le lendemain matin, te fracassent ta gueule de bois en hurlant pour savoir qui es-tu et que fais-tu dans son lit,

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C'est arrivé à presque tout le monde, étudiant, de se demander où on était et avec qui un lendemain matin, mais faut être sacrément hypocrite ou défoncé pour hurler au viol au réveil.


Enfin ton questionnement, j'espère, est antérieur à la révolte féministe que l'on vit en ce moment, parce que dans le cas contraire, c'est grave. Ca voudrait dire que quelques épouvantails de l'internet ont réussi à te faire croire que tu ne peux absolument plus rien faire avec une femme célibataire sans être pris en flagrant délit de suspicion de viol en devenir. C'est hyper grave.

Il y aura toujours des râteaux.
Il y aura toujours des histoires avortées.
Il y aura toujours des histoires de cul ou d'A qui finissent mal.
Il y aura toujours des mots blessants pendant une engueulade intense.
Il y aura toujours des ex qui disparaissent de l'horizon, que l'on s'en félicite ou qu'on le regrette.

Les femmes ne sont pas des vierges jurées, et il ne faut pas non plus attendre qu'elles agitent un fanion vert pour pousser son avantage, ou opérer une prudente retraite en tout bien tout honneur pour conserver la face.

Le social, le relationnel, l'amical, l'amour, c'est fait de confrontations, de heurts de bulles individuelles qui ricochent ou non, qui fusionnent ou non, qui reculent ou non, qui s'acceptent ou non.

Faut vraiment pas croire que quelques hystériques sont représentantes de la féminité, du féminisme encore moins, du genre femelle pas davantage.
Citation :
Publié par Carminae
Comment savoir qu'elle était pas dénuée de discernement ? Comment s'en assurer ? Comment évacuer ce doute? L'alcool c'est quand même une substance très loin d'être anodine et sans conséquence.

Et pour le "pas bon dans la séduction" (je te l'accorde volontiers) mais dans ce cas précis, j'avais qu'à dire "oui", on a vu plus compliqué.
L'alcool ce n'est pas : je prends un verre, je n'ai plus de discernement.
D'autant plus que si la personne choisi volontairement de se mettre une mine à base de plusieurs verres -sans être inconsciente ou à délirer par terre-, et derrière te dit "j'ai envie de toi et je te veux dans mon lit", ça reste de sa responsabilité.
Tant que tu n'as pas forcé son consentement d'une quelconque manière, ça reste du jeu de séduction, aidé ou non par l'alcool de manière volontaire de sa part.

Visiblement, aucun de vous deux n'était au stade "ivre". Juste "bien chauds", l'alcool aidant. Si elle te dit : ramène moi et je te veux dans mon lit, tu as le consentement.

La position de Lunevirtuelle qui te dit que tu as bien fait, est caractéristique du mal qui ronge le féminisme extrême : il faut un accord signé en trois exemplaires. Plus Aucune spontanéité, plus aucun rapport humain digne de ce nom.
A ce compte là, vive le transhumanisme et on couchera tous avec des réplicants pour le besoin sexuel (ce qui fera en prime plaisir à Doudou), notre procréation sera assurée uniquement par voie médicalisée avec bien sûr, un accord signé chez le notaire validant l'acte.

Heureusement, des femmes qui sont entreprenantes, il y en a un paquet. Et ce n'est pas QUE l'homme qui est socialement mandaté pour séduire une femme qui n'est là que pour recevoir et trier les demandes.

Dernière modification par Xxoi! ; 13/03/2018 à 15h17.
Citation :
Publié par Xxoi!
Heureusement, des femmes qui sont entreprenantes, il y en a un paquet. Et ce n'est pas QUE l'homme qui est socialement mandaté pour séduire une femme qui n'est là que pour recevoir et trier les demandes.
Merde ! Et moi qui croyais au proverbe "l'homme propose, la femme dispose".
Ceci dit, malheureusement bien des personnes de sexe féminin (et non femelle) le croient aussi, du moins en France.
Citation :
Publié par Xxoi!
La position de Lunevirtuelle qui te dit que tu as bien fait, est caractéristique du mal qui ronge le féminisme extrême : il faut un accord signé en trois exemplaires. Plus Aucune spontanéité, plus aucun rapport humain digne de ce nom.
Je suis pas sûr qu'en dehors du monde merveilleux de l'internet elle soient très nombreuses. L'expérience personnelle ne vaut pas grand chose mais j'en ai jamais croisé quel que soit le cercle de mes relations. Détends-toi, en fait une immense majorité d'hommes et de femmes ont encore un rapport à la séduction et au sexe spontané et bien éloigné de ces questionnements dignes de la casuistique médiévale. La femme que tu avais rencontré en boîte ce soir là en était un bon exemple. Dommage...
Citation :
Publié par Xh0
Je suis pas sûr qu'en dehors du monde merveilleux de l'internet elle soient très nombreuses. L'expérience personnelle ne vaut pas grand chose mais j'en ai jamais croisé quel que soit le cercle de mes relations. Détends-toi, en fait une immense majorité d'hommes et de femmes ont encore un rapport à la séduction et au sexe spontané et bien éloigné de ces questionnements dignes de la casuistique médiévale. La femme que tu avais rencontré en boîte ce soir là en était un bon exemple. Dommage...
Tu parles pour Carminae non (l'expérience en boite tout ça) ?

Et oui, je suis bien d'accord, à part sur le net, les femmes du monde réel sont bien plus "humaines" et encore heureux.
Citation :
Publié par Xxoi!
La position de Lunevirtuelle qui te dit que tu as bien fait, est caractéristique du mal qui ronge le féminisme extrême : il faut un accord signé en trois exemplaires. Plus Aucune spontanéité, plus aucun rapport humain digne de ce nom.
A ce compte là, vive le transhumanisme et on couchera tous avec des réplicants pour le besoin sexuel (ce qui fera en prime plaisir à Doudou), notre procréation sera assurée uniquement par voie médicalisée avec bien sûr, un accord signé chez le notaire validant l'acte.
Ca va bien l'interprétation débile de mes propos ?
Il ne voulait pas coucher avec elle dans cet état, il a donc bien fait de ne pas continuer. C'est une histoire tout à fait dans la zone grise du consentement, je trouve que chacun a le droit de ne pas foncer dans une situation potentiellement merdique juste pour obtenir du sexe.

Et perso je ne trouve pas que préferer le sexe bourré soit un rapport spontané au sexe, bien au contraire.
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