Quand tu recherches "affaire" sur la page wikipédia des anciens premiers ministres et présidents tu ne trouves souvent pas que "affaires étrangères" ou "affaires sociales". Souvent c'est un scandale type clearstream ou autre. Alors entre ceux qui se sont fait chopper et les ceux qui ont su rester discrets je pense qu'on peut atteindre un chiffre assez haut, et rien qu'en en restant aux affaires révélées on en trouve beaucoup :
Giscard, Mitterrand, Chirac, et maintenant Sarkozy.
Balladur, Juppé, Jospin, Villepin, Ayrault
Les responsables politiques ne se limitent pas aux anciens présidents et premiers ministres. Il y a des dizaines de milliers d"élus en France. Il faut pouvoir apporter des sources et non pas se contenter de "je pense que".
Toutefois, mon propos concernait surtout ta phrase :
L'argument acceptable ce serait qu'étant au pouvoir tu es naturellement face à des opportunités à la limite de la légalité, donc c'est un peu normal de céder. Sinon on mettrait en tôle chaque politique en fin de mandat
Céder à l'illégalité n'est pas un argument acceptable pour un citoyen lambda. Je connais des gens qui sont comptables publics. Ils manient des fonds extrêmement importants et pourtant ne s'en servent pas à des fins personnelles. Pourquoi certains responsables politiques seraient incapable de faire ce que des millions de citoyens font tous les jours ? Ça l'est d'autant moins pour un élu qui doit d'autant plus donner l'exemple. En pensant que c'est naturel, tu fais le jeu des corrompus et des pourris.
Des pays comme la Norvège ou le Danemark sont bien la preuve qu'il n'y a pas corruption naturelle. Elle découle de la culture, des institutions politiques et judiciaires...
Donc oui, il faudrait condamner les élus qui cèdent à l'illégalité. Et si ça devait en toucher des milliers, il y en aurait d'autres pour les remplacer. Des gens qui aujourd'hui n'ont pas leur chance, parce que les électeurs votent et revotent pour des mecs corrompus ou qu'ils disposent de moyens beaucoup plus importants.
La corruption ce n'est pas seulement une affaire de morale, mais aussi d"économie et de culture. Le coût de la corruption concerne tant les finances publiques, que l'activité des entreprises, mais aussi la confiance des citoyens dans leurs élites. Et tant qu'on ne fait rien, on entretien le système d'où les cadeaux pour les marchés publics ou le clientélisme @100 jardiniers pour comme la commune. Au final, cela arrange les corrompus, car ils sont en position de force.
Autrement dit, il n'y pas d'argument acceptable à la corruption. Aucun.
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