Ahemm...
Donc voila, je vais vous présenter mon histoire, faites il y a quelques jours, à la suite de ma lecture de L'avènement d'Hyrkul. J'ai eu envie de retravailler l'histoire, de l'écrire à ma manière. Certains points change du jeu, il est vrai, mais c'est avant tout ma passion de dofus que j'ai voulu mettre dans cette histoire.
Rhuhumm...
Ce récit se fera en trois partie. Tout d'abord, La quête de Lukryh Leuh mettra en scène un jeune berger feca, partit à la poursuite d'une bête terrifiante, et qui fera un voyage immense, et vivra nombre d'aventures. Puis, il descendra par les territoire jusque dans les marécages putrides, où il se fera posséder par un esprit errant, donnant naissance à Hyrkul. La deuxième partit se nommera Le champion du mal, et relatera les sombres exploits d'Hyrkul, qui sera changé en immortel par Rushu. Il se lancera ensuite à la conquête d'Amakna, et ce second livre s'arrêtera lorsqu'il détruira son village natal. La troisième partie, intitulée La fin d'Amakna, décrira la conquête d'Amakna par les forces Brâkmariennes, puis la destruction finale de sa capitale. Au cours de la bataille, Hyrkul affrontera une mystérieuse guerrière feca...
Come vous pouvez le constater, il s'agit là d'un projet ambitieux. mais ce sera relativement facile, vu que l'histoire n'aura qu'un seul fil (au début tout du moins). C'est en fait une sorte de coup d'essai, pour voir si j'en suis capable, en attendant de préparer une autre histoire, bien plus complexe celle-ci.
La petite intro se passe à l'époque actuelle. J'ai pas eu le temps de demander à Crissou et Jaded (joueurs de Silvosse) s'il étaient d'accord pour que j'utilise leur noms, mais je le ferait sans tarder. Le récit de Lukryh se passe quant à lui au début des guerres démoniaques, alors que Brâkmar tente d'asseoir sa domination sur le monde de Douze.
Voila voila, je pense que j'ai tout dis, ah si, le nom du barde du début est l'acronyme, heuu non en fait c'est pas ça... humm... En fait, j'a pris les lettres et je les ai redisposé, bref, à la base il s'agissait de Guecko-Astra, mais le nom ne faisait pas très rp. Enfin, je voudrais lui rendre hommage à travers cette histoire, car c'est lui qui 'a fait découvrir le récit rp, avec "légende d'un héro, histoire d'un homme". Bon voila, je pense que je vais vous laissez découvrir mon histoire... J'espère qu'elle vous plaira.
Le vent soufflait, un vent froid de Novamaire, chargé de neige. Sous le ciel bas couleur acier avance un voyageur. Courbé par les assauts du vent, il progresse néanmoins rapidement, s’aidant pour cela d’un grand bâton d’ébène. Il est revêtu d’un lourd manteau violet, orné de symboles dorés, attribut officiel de l’Echo du Grand Chant, guilde de bardes et de baladins. Sa cape de voyage est violette également, et dans son dos est suspendu une harpe, protégée par un étui de cuir. Le voyageur progresse toujours plus loin sur la route, malgré le froid qui l’engourdit, malgré les flocons qui infligent à son visage des milliers de piqûres glacées, malgré la neige qui s’accumule, entravant sa progression, menaçant de le piéger au cœur de ce désert blanc et hostile.
Enfin, le voyageur arrive devant l’entrée d’un château, meurtrie par la tourmente. Il connaît le bien: il s’agit de celui de sir Crissou, seigneur Ecaflip d’Amakna, lige du baron Jaded*. S’avançant rapidement sous le porche d’une poterne, il frappe quelques coups au battant. Quelques instants plus tard, un garde déverrouille la porte et le fait entrer, puis le mène au bâtiment central, jusque dans une chambre où un bon feu flambe joyeusement.
-J’annonce votre représentation pour quel heure, messire ?, demande le garde au voyageur, qui s’est rapproché du feu et qui contemple les flammes, comme hypnotisé.
-Pour 8 heures et demie, répond celui-ci sans se retourner. J’irai d’abord assister au banquet, mais j’ai besoin de me reposer un peu, pour le moment, et de me réchauffer.
-Très bien, répond le garde, avant de s’en aller, laissant le voyageur devant le feu.
La fête battait son plein : présidant l’assemblée, le seigneur Crissou s’amusait pour le moment de jongleurs et acrobates, aux costumes colorés et aux tours impressionnants. Dans la salle, trois tables avaient étés disposés perpendiculairement à celle du maître des lieux, et accueillaient ses invités. Les murs avaient été décorés de tapisseries colorées, dans l’esprit Ecaflip, et des bûches flambaient dans de grandes cheminées, tenant le froid de l’hiver à l’écart. Une multitude de plats élaborés avaient été servis : viandes rôtis, en sauce, pain traditionnel d’Amakna et autres, plats de légumes, créations pâtissière aussi belle que délicieuses… sans compter les boisson : vins rouge et épais d’Amakna, doux et fruité de Sufokia, blanc des collines sud d’Astrub, vins alchimique** doré de Bonta, spiritueux et liqueurs…
Gasko Teruca, eniripsa barde arrivé récemment au château, contemplait l’assemblée en sirotant un vin doux et léger. Fidèle à certaines traditions de sa race***, il n’avait mangé que quelques légumes, accompagné de pain, et s’était autorisé une tartelette aux merises en dessert. Dans quelques instants, le seigneur des lieux allait l’appeler et le prier d’égayer la soirée par un récit. Il était venu pour ça, car il savait que les Ecaflip était des amateurs passionnés de légendes, et qu’ils feraient le meilleur public possible pour son nouveau récit.
Enfin, Crissou se leva et, d’un geste, réclama le silence.
-Mes amis, commença-t-il, après avoir festoyé, voici venu le moment des contes et des chansons. Le barde Teruca m’a fait l’honneur de sa visite, et va ce soir nous régaler de sa nouvelle création. Qu’il s’avance, et quand à nous, faisons lui honneur.
Le seigneur se rassit en applaudissant, accompagner par le reste des convives, tandis que s’avançait le barde, au milieu des acclamations.
Celui-ci s’assit sur une chaise, et commença par accorder sa harpe, ainsi que sa flûte, avant de s’adresser à son public.
-Messieurs, seigneurs et dames, permettaient-moi tout d’abord de remercier le seigneur Crissou de son hospitalité envers moi, un pauvre barde n’ayant que sa parole pour subsister. J’espère que vous ferez bonne accueille à ce récit, dont vous êtes les premiers à l’entendre.
Puis, s’emparant de sa harpe, il commença à en pincer les cordes, créant une mélodie lancinante.
-Puisse la déesse Eniripsa, protectrice des mots et la paroles, bénir mon histoire. Puisse le dieu Ecaflip, créateur de légendes, insuffler à la mienne une partie de son esprit. Puisse les Muses, inspiratrice et gardiennes de nos rêves, approuver mes mots, et continuer à m’apporter leur présent. Voici la légende d’Hyrkul, chevalier maléfique, qui était à la fois Iop et Feca, serviteur de Rushu, et qui apporta mort et désolation dans ce monde. Mais avant, laissaient-moi vous conter l’histoire de Lukryh Leuk, un jeune et audacieux Feca, et de ce qui fut ça déchéance, et sa transformation en un champion du mal…
-Par tous les boucliers de Feca, encore un troupeau décimé !!
L’homme qui venait de parler était grand, bien bâti, et tenait dans sa main un lourd bâton ornementé, symbole de sa charge de maire. Il se tenait devant un enclos, occupé par une dizaine de bouftous immobiles, au regard blanc laiteux. Atteints par une étrange maladie, ils allaient dépérir et mourraient au bout de quelques jours. Cela s’étendait à tous les troupeaux d’Amakna, d’après ce qu’avait put apprendre Enjo Leuk. C’était une catastrophe énorme, car actuellement, on ne disposait d’aucuns remèdes à cette maladie. Les meilleurs alchimistes s’étaient penchés sur la question, les guérisseurs les plus talentueux avaient sondé les flux de la magie, sans rien trouver, mais en vain. Personne ne connaissait l’origine de cette maladie, et personne ne savait la guérir. Tout ce qu’on savait, c’est qu’elle touchait plusieurs troupeaux chaque nuit.
Toute l’économie des bergers d’Amakna reposait sur l’élevage des Bouftous, or il s’agissait là de leur disparition à plus ou moins long terme. Des mesures avaient été prises, des pièges posés, des patrouilles instaurées, des protections avaient étés prises, mais la maladie trouvait toujours le moyen de frapper. L’empereur**** d’Amakna avait même envoyé des chevaliers patrouiller sur les routes, fièrement juchés sur leur dragodinde, mais en vain… On savait que c’était une créature qui transmettait la maladie, car près des troupeaux touchés on retrouvait parfois des empreintes inhabituelles, inquiétantes. Mais celles-ci ne menaient nulle part, s’évanouissant mystérieusement.
-Que ce passe-t-il, père ?, demanda un jeune feca en s’approchant.
-Un encore un troupeau contaminé pendant la nuit, lui répondit son père. Si ça continue comme ça, nous n’allons bientôt plus rien avoir, soupira-t-il, découragé.
Sans répondre, le jeune homme entreprit de faire le tour de l’enclos, inspectant la barrière cherchant des traces. A cette vue, son père ne pu s’empêcher de sourire : Lukryh était un chasseur connu en tout Amakna, bien qu’il n’est que 17 ans. Traqueur méthodique et patient, il était précis et vif. Plutôt fin et élancé, il avait néanmoins une musculature développée, habituée aux longs efforts. Il tenait de sa mère ses cheveux blonds et ses yeux bleues, charmeur, qui avaient fait tourner la tête de plus d’une jeune fecatte.
-Là, regarde, s’exclama-t-il soudain, il y a des traces !
Rejoignant rapidement son fils, Enjo arrivant à l’endroit où se tenait son fils ; accroupi, il examinait quelques traces dans la boue. Elles étaient grandes, et profondément enfoncées dans la terre, ce qui suggérait une créature imposante. Mais, plus important, elles se dirigeaient droit vers un petit bois, en direction de la montagne des Craqueleurs. Lukryh eut un sourire : si on avait déjà pu voir les traces de la mystérieuse créature, jamais on n’avait pu apprendre d’où elle venait, même déduire une vague direction. D’apprendre d’où semblait venir la bête, même si ce n’était qu’une vague direction, l’emplissait d’excitation : si il réussissait à tuer ce fléau, il sauverait Amakna de la déchéance, et deviendrait sans doute le chasseur le plus célèbre du monde des Douze. Son nom perdurerait à travers les âges, et sa gloire éclipserait celle de Musa, chasseur de loups. Ses yeux brillaient lorsqu’il songeait à tout cela et, comme dans un rêve, il se releva avant de se retourner pour faire face à son père.
-Il faut que je m’en occupe, père. Il n’y a que moi qui puisse traquer cette créature, tu le sais.
Plongea son regard dans celui, intrépide, de son fils, Enjo sut que rien de ce qu’il ferait ne ferait rester son fils ici. Il voulait être celui qui tuerait la bête, c’était pour lui aussi important que manger, ou respirer. Se résignant, il prononça les paroles qui scelleraient le départ de son fils.
-Tu as ma bénédiction pour cette quête, mon fils. Mais avant que tu partes, redescendons au village, afin que tu t’équipes, et que nous puissions te dire au revoir.
-Très bien. Je partirai donc dans deux heures, au début de l’après midi.
Assise sous un arbre, le visage triste, Lanae contemplait Lukryh qui, entourait des doyens du village, recevait son équipement avant de partir. Précédemment putain du village, âgée de seize ans, elle était tombée amoureuse du jeune feca, sentiment qu’elle savait vain. Quelle n’avait pas été sa surprise lorsqu’il était venu la voir, essayant de la séduire, la traitant comme une égale, chose qui n’était jamais arrivée avant. Il avait commencé par l’emmener faire de longue promenade dans la forêt, lui apprenant le nom des arbres, à reconnaître les traces laissaient par les animaux,…Elle revenait ravie de ses longues promenades, le cœur léger.
Puis Lanae se remémora le jour où elle était partie chasser le daim pour la première fois avec lui. Alors qu’ils marchaient le long d’un ravin escarpé, son pied avait glissé. Voyant cela, Lukryh s’était précipité pour la tirer en arrière. Sous le choc, la jeune feca s’était blottie dans ses bras, et ils restaient là, enlacés, immobiles, pendant un long moment, yeux dans yeux, regardant jusqu’au fond de leur âme, forgeant ainsi une promesse commune. Puis, alors que le soleil commençait à décliner, ils s’étaient enfoncés dans les bois, pour s’allonger sous la voûte immense formée pour les branches d’un orme, seigneur de la forêt.
Alors qu’ils avaient passés nombre d’autres nuits ensemble, Lanae se souvenait encore de celle-ci avec une clarté extraordinaire. Bien que Lukryh soit un chasseur accompli, sûr de lui et parfois quelque peu prétentieux, il lui avait fait l’amour avec incroyable tendresse, sans brusquerie et sans chercher à la dominer. Ils avaient ensuite passer la nuit sous la garde de l’orme enlacés et heureux, puis étaient rentrés le lendemain matin, sans gibier, mais en rapportant un trésor bien plus grand.
Et depuis, malgré l’épidémie qui s’était déclaré et les problèmes qui y étaient liés, Lukryh avait continué à lui communiquer cette douceur, et leur amour était resté inchangé. Sauf qu’aujourd’hui, il s’apprêtait à partir, et ce départ l’attristait, lui formait une boule d’angoisse dans la gorge. Lanae savait qu’il l’aimait plus que tout, et que s’il voulait qu’elle reste ici, c’était avant tout pour sa sécurité, elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir.
Enfin, la foule qui entourait Lukryh s’écarta et il s’approcha d’elle, totalement équipé. Il portait, ramené sur l’épaule, une cape verte pour se protéger du froid, ainsi que des vêtement de forestier, vert foncés, rouilles et bruns. Á sa ceinture pendait tout un attirail de couteaux de chasse, ainsi que deux hachettes de lancer et une épée courte. Dans une sacoche il emportait des provisions de viande de bouftou séché, du fromage, du pain et diverses herbes médicinales ainsi que des potions de soins, pour les blessures les plus graves. Une gourde en cuir était également pendue à son côté, frappé du symbole des feca. Cessa de regarder tous ces attributs du départ, Lanae se concentra sur le visage du feca : celui-ci semblait joyeux, quoi qu’un peu triste. Avec un air enjoué, il se pencha vers la jeune feca est ouvrit la main : à l’intérieur se trouvait deux anneaux en if, qui étaient d’un blanc argentés.
-Tiens, lui dit-il, je les ai fait enchanté par Altum. Si il m’arrive des ennuis, tu le sentiras, et moi pareil. Comme ça, on seras toujours ensemble, malgré la distance.
Sentant venir les larmes, Lanae hocha la tête avant de prendre l’un des anneaux dans sa main. L’enlaçant, Lukryh l’embrassa une dernière fois, longuement, avant de se relever et de partir en direction des montagnes, sans regarder derrière lui. Dans la main de la jeune feca, l’anneau, doux au toucher, était tiède et réconfortant.
*: Amakna est divisé en douze baronnies, chacune dirigée par une des classes.
** : du vin alchimique, quoi. Non, en fait, il s’agit d’un processus de vinification un peu plus élaboré, incluant même la magie. Ça supprime pas le mal de tête.
*** : la plupart des eniripsa sont végétariens. C’est vrai que soigné un gars et bouffer un poulet juste après, ça la fout mal.
**** : à cette époque, Amakna est un empire, s’étendant des plaines des scarafeuilles à environ la moitié du territoire d’astrub. Sufokia n’a pas encore été fondé, de même qu’Astrub d’ailleurs.