[BG] Bi-Roko'

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Plop !
Alala c'est fou comme je peux m'ennuyer le Mardi matin, entre 9 et 11h . C'est pourquoi j'ai visité un peu tous les forums de JoL avant de tomber sur le Théâtre, que je ne connaissais pas du tout en fait... Comme j'ai écrit pas mal de textes ces derniers mois, j'ai fouillé mon PC pour en retrouver quelques un, que j'ai remodelé et mixé, et ça donne ça :

(Note : La première partie ne correspond pas du tout à l'ambiance de Dofus, je vous préviens de suite, c'est même l'opposé )



Prologue :

Avant d'arriver dans cette magnifique contrée qu'est celle d'Amakna, Korobi a vécu avec ses parents... Enfin, si on pouvait appeler ça des parents. Il était née au beau milieu d’une nuit d’été, sous le regard méprisant d’une mère cruelle. Les premiers mots prononcés au nourrisson, furent sa première malédiction.
Vivre et mourir, telle est à tous notre destinée.
Mais dans cette enfance d’amour oublié, la souffrance se complaisait. On le nomma Korobi. Il enchaînait les blessures, aussi bien morales que physiques, cicatrices profondes au corps et à l’âme.
C'était un garçon et son père voulait une fille.
« Et par la douleur, son offense sera punie » promit la femme à son mari. Coups de fouet, mots blessants, gifles et couteaux vinrent frapper Korobi, qui, honteux, n’a rien dit. Seule sa mère était violente, mais pis encore était l’indifférence qu’offrait le père à son enfant. Il ne le berçait ni ne le consolait, et quand 6 hivers eurent passés, sa mémoire, d’effacer il eut l’idée. Son souvenir de son esprit disparu, son fils il ne reconnaissait plus. Triste avenir d’un enfant qui s’effondre, des larmes dans les yeux et des chaînes à ses mains. Aucun moyen de se défendre des coups quotidiens… Mais plus grave encore fut la blessure qu’il reçut à l’épaule. Un éclat de verre. Le cristal qui casse au contact violent de la peau. Et le délié d’une main experte tracé, qui lentement s’épanouit, dans le sang et la chair, d’un enfant sans repère. Le liquide chaud et rouge ruisselait de son bras, mais il ne disait rien, il souffrait en silence. Lente douleur dans son bras infusée, à partir de ce jour est née. Sa mémoire à ce souvenir égarée, la souffrance dans son bras revenue… Toute sa vie de cette cicatrice son bras sera orné, lent délié de lignes japonaises dans le sang tracé. Souffrance.

Quelques années passèrent et une seconde malédiction à la première s’ajouta. Sa mère, une seconde fois l’a maudit, et par trois fois la mort Korobi devra donner avant d’en son sein la recevoir. Triste avenir d’un enfant dont la mort est prédite et qui jamais n’a pu vivre.

Dix ans, il avait dix ans. C’était un soir de pleine lune de la 2e moitié d’avril. Et sa mère rentra. Blanche et noire, inquiétante dans les ténèbres de la nuit. Une peau couleur de neige, des longs cheveux tels des traînées de néant, des yeux si sombres que l’on croyait se plonger dans deux abîmes. Sa voix glaciale aux oreilles de Korobi, une fois de plus a sifflé, et les mêmes mots que chaque année, elle a répété :
« Dans sept ans… sept ans… Je t’enterrerais… Et tu ne seras plus un fardeau pour le monde »
Le jeune homme de le supportait plus, et ses longs doigts sur le cou de sa génitrice se sont refermés, lentement, il à serré, et dans les yeux de la mère une lueur de peur s’est allumée. Lentement, l’air a manqué. Lentement, la vie l’a quitté. Lentement, sur le sol elle s’est effondrée. Lentement, Korobi l’a lâché.

Ainsi le jeune homme tua sa mère à 10 ans. Conscient de l'ampleur de ce crime, et ayant acquis une certaine maturité après ces années de souffrance et d'isolement, il enterra sa mère dans un champ à quelques mètres de sa maison...


Chapitre I : Dure vie...
[Petite précision avant de continuer : après la mort de sa femme, le père de Korobi semble avoir retrouvé sa raison et s'occupe maintenant un minimum de son fils, même si tous deux ne peuvent se supporter. Le corps de sa femme n'a jamais été retrouvé, il ne sait donc pas que c'est son propre fils qui l'a tué.]

" MERE... NON !! Stop..."

Je me réveille en sursaut, trempé de sueur, un cauchemar... Le 4ème cette nuit...Il faut dire que depuis que les Bworks ont pillés mon village, rien ne va plus... Je vis seul avec mon père...

" KOROBI ?! Tu fous quoi bordel ?! Il est déjà 8h ! Allez, dépêche toi d'aller bosser !! " Hurla mon père, au rez de chaussé de cette "maison"...

Je soupirai... Je me demandais parfois comment ma mère avait pu aimer cet homme... Quoi que si, ils aimaient tous les deux la souffrance. La mort. L'ignorance... Je sortis de mes pensées et m'habillai rapidement, sans me laver, mon père ne pouvait pas se permettre de dépenser de l'eau pour moi, il fallait que j'aille à la rivière, à 30km d'ici... Nous étions tellement pauvres désormais ! Vivant dans une maison faite de bois et de paille, construite dans la hâte et dans la peur. Nous avions fuis, mon père et moi, notre ancien village : Taalad. Nous étions désormais isolés dans une plaine presque déserte. La ville la plus proche était à 10 lieux d'ici.
Je secouai la tête et, décidé à ne pas me faire frapper aujourd'hui, je descendis les escaliers en trombe et arrivai devant mon père, comme un soldat attendant les ordres de son sergent.

" Bien, t'as pas trop traîné pour une fois. T'as du travail aujourd'hui, pour 12h00 tu devras avoir labouré toute la surface que je t'ai montré hier, l'autre champ étant désormais insuffisant pour nous nourrir... "

J'écarquillai les yeux, et malgré une petite voix dans ma tête me disant de me taire, je ne put m'empêcher de m'exclamer :

" Quoi ?! Mais il me faudrait au moins 2 ou 3 jours pour labourer tout ça ! Je ne... "

Je ne put pas terminer ma phrase, mon père m’assena une gifle sonore, je commençai à m’y habituer… J’avais 13 ans, jamais je ne réussirais à finir ce labeur en 4 heures... Comprenant que je n'avais rien à dire, je baissai la tête et partit commencer mon travail...
Une heure passa... Deux, trois, puis quatre... A midi j'avais a peine dépassé la moitié, je ne sentais plus mes mains ni mes bras, mais je redoutai surtout la réaction de mon père.
En parlant de mon père, le bourreau arriva, pour vérifier mon travail... Lorsqu'il vit où j'en étais, il retroussa ses manches et accéléra le pas vers moi. Je baissai la tête, m'attendait à ma raclée habituelle...

Les mois passèrent lentement, si lentement, sous ce soleil, de jours en jours ma force augmentait, ainsi que mon esprit, maintenant je ne me laissai plus faire, à chaque ordre que mon père je lui répondait avec ironie. Peu à peu je finis par devenir insolent, ne pouvant m'empêcher de répondre à ce crétin de vieux. J'ai d'ailleurs un vif souvenir de cette période de ma vie : mon père m'avait ordonné d'aller chercher de l'eau à la rivière, et comme seule réponse je lui avait craché au visage, ce qui m'avait valu quelques coups de... Fouet...

Ne pouvant plus me supporter, il finit par prendre une décision, décision qui hante toujours mes nuits à l'heure actuelle...
Chapitre II : J'avais pensé vivre le pire...

" Une armée ?! "
" Oui... "
" Tu rigoles ?! "
" J’ai l’air de rigoler ?... Et tu pars demain. "


Les larmes me montèrent aux yeux, j'avais entendu des tas de choses horribles sur cette armée, à Astrub. Ils disaient que les conditions de vies là-bas étaient odieuses… Les gens disaient qu’ils ne prenaient que les plus forts et les plus malins d'entre nous, les autres finissaient abandonnés dans des sortes de familles, des familles de Demi-Trools vivants dans la forêt de Litneg...
" Tu ne peux pas me faire ça... " Dis-je d'une voix tremblante...
" Je suis ton père, tu n'es pas encore majeur et je fais ce que je veux, ou presque, de toi. Demain tu partiras pour Brakmar à 6h00. Estimes toi heureux, là bas tu mangeras à ta faim, pas comme ici. Je ne peux plus vivre avec toi, nous ne mangeons pas assez, c'est bien triste mais c'est comme ça. "
Sa voix ne montrait aucun signe de tristesse, au contraire… Une sorte de soulagement…




Chapitre III : Il faut un début à tout...

Cette nuit je dormis, comme vous vous en doutez, très mal. Mon père savait que j'aurais essayé de fuguer, il avait donc verrouillé la porte et la fenêtre... De multiples cauchemars vinrent hanter cette nuit dont je me rappellerais toujours, toujours...

Il est 6h00... Mon père n'a pas besoin de m'appeler, je suis réveillé puisque je n'ai pas dormis, où presque. Sans dire un mot, mon père et moi partons directement au Zaap d’Astrub, c'est la 1ère fois que je vais le prendre, il faut dire que nous n’avons jamais eut l’occasion de voyager. Trop cher.
Arrivé devant la caserne, il me lance un dernier regard, tape sur mon épaule ironiquement, je lui lance un regard noir... Puis il tourne le dos et s'éloigne sans se retourner.

" Par ici, gamin... "

Un milicien de Brakmar me conduisit jusqu'à une gigantesque salle, il me dit d'attendre derrière une file interminable d'enfants, d'adolescents, ou d'hommes... Après 1h d'attente, je me retrouvai devant un homme, qui commença de suite à m'interroger d’une voix sèche.
" Prénom ? " commença-t il...
" Korobi " répondis-je
" Nom ? "
" O’Faner"
" Âge ? "
" 16 ans.
"

L'homme nota avec une rapidité extrême toutes mes réponses, l'interrogatoire dura 10 minutes, je fus ensuite conduit vers une chambre commune. Je saluai les quelques garçons, ayant probablement mon âge, ils avaient l'air tout aussi abattu que moi. Je m'assis sur un lit qui se plia dangereusement sous mon poids, et fermai les yeux...

" Tu t'appelles comment ? " demanda une grande Iopette habillée toute en blanche. Contrairement aux autres disciples de ce Dieu, je discernai une lueur d’intelligence peu commune dans son regard.
Je levai les yeux, sans répondre, pour analyser la salle où j'étais. C'était presque une prison, il n'y avait pas de feu pour se chauffer, une seule minuscule fenêtre, un lavabo, 4 lits (enfin, 4 grandes planches de bois avec une couverture), et une table. Il faisait sombre.

" Eh ! J'te cause ! "

Je regardai la fille qui me parlait. Elle était d’une beauté à couper le souffle, ce qui contrastait beaucoup avec le décor…

" Korobi... J'te retourne la question. "

" Enchanté Korobi, moi c'est Yuna, bienvenu en enfer. "
dit-elle en me tendant une main.

J'esquissai un faible sourire puis serra la main de Yuna. Les autres semblaient désactivés, déconnectés... Certains même se balançaient nerveusement de droite à gauche.
Yuna avait remarqué mon regard étonné, elle sourit faiblement.

" Boarf, t'en fais pas pour eux, on est là depuis 2 ans, forcément on perd la tête... Presque tous, je suis la seule ici à résister, mais ça ne durera pas indéfiniment... "

" C'est si dur que ça ici ?... "

" Tu n'imagines pas mon vieux... Ces gars sont des véritables bourreaux, plus tu faiblis, plus tu subis leurs colères, et plus tu subis leurs punitions... Tu veux que j'te dise le programme ? On va "manger" de la "nourriture" dans quelques minutes, puis on devra se coucher à 21h. Demain on devra se lever à 6h pour faire nos entraînements divers et variés : Courses, escalade, entraînement à l'épée,à l’arc... On "mangera" a 12h00 pile, puis on passera le reste de la journée à faire d'autres épreuves, la principale étant la natation. Puis on retournera dans nos "chambres" vers 17h. Et ça sera comme ça chaque jour pendant des années, sauf le Dimanche qui est "libre". Ca sera comme ça jusqu'à qu'ils te croient prêts à rejoindre l'Elite. Ils disent qu'une guerre se prépare... "
Chapitre IV : ...Et une suite aussi.

Les journées se passèrent ainsi... Yuna avait raison, ici c'était bien pire que labourer la terre ou construire un mur, les soldats n'avaient aucune pitié envers nous... Yuna devint ma seule et unique amie ici.
Rien de spécial ne se passa, donc, jusqu'à ce Jeudi... J'avais fait tomber mon assiette sans le faire exprès, et un milicien m'avait vu. Furieux, il me força à me relever et me gueula dessus. Comme il voyait que j'ignorais ses propos, il prit l'assiette tombée par terre et versa ce qu'il restait de soupe brunâtre sur la tête... Ce qui valut l'éclat de rire de la plupart des futurs soldats, le rire... Qui était bien rare ici...
Une force inconnue monta en moi, qu'on me torture, qu'on m'engueule, soit. Mais pas qu'on me ridiculise... Je ne compris pas ce que je fis ensuite, je tendis la main d'un coup, attrapant mes dagues qui n’étaient jamais très loin de moi, et avec une dextérité et rapidité presque surhumaine, je me glissai derrière lui, arrachai ses cheveux pour le forcer à tendre le cou, et posai délicatement la lame aiguisée sous sa gorge.

-Ridiculise moi ainsi encore une seule fois. Une seule fois ! Et tu te retrouveras égorgé au fond d’un lac…

Il murmura quelque chose d’inaudible, je le lâchai immédiatement. Les gardes accoururent pour m’envoyer dans la salle de torture. J’éviterais de compter ce passage...

Malgré la difficulté des entraînements et des épreuves, moi et Yuna nous en tirions bien,
Je détestais cette caserne certes, mais je dois bien avouer que les combats à l'épée avec des soldats ou des collègues me plaisaient grandement... Yuna et moi étions, sans exagération, les plus fort de la caserne dans ces disciplines, il y avait pourtant plus de 300 recrues ici...
Tout se passait "normalement", il faut dire que finalement nous ne sommes pas restés longtemps, Yuna et moi...
En effet, c'était un Dimanche, le jour où habituellement nous étions tous de repos. Une autre école militaire venait pour nous affronter, Yuna m'avait expliqué qu'une fois par an nous devions défier une autre école, dans une discipline tirée au sort. Si par exemple le relais serait tiré, les meilleures équipes des deux écoles s'affronteraient. Dans ces cas là il n'y avait jamais de blessures, et encore moins de mort. Mais si c'était le combat à l'épée, ou la lutte qui était, dans ce cas là le combat était bien plus... Violent, et parfois sanglant... Il n'y avait aucune récompense pour les participants. A part la fierté et le respect pour l'un, et la honte pour l'autre...


Chapitre V : Souffrance, encore...

" Et cette année, la discipline à laquelle se disputeront les écoles... Sera... "
Je souris et regardai Yuna...

" Combat à l'épée... " lui chuchotais-je en souriant.

" Nan, elle n'est encore jamais sortie depuis 17 ans, c'est pas maintenant qu'elle... "

" COMBAT A L'EPEE ! "

Yuna écarquilla les yeux, il savait bien que soit moi, soit lui serait prit pour le combat, combat qu'il risquerait d'être dangereux, peut être même mortel. Des murmures s'élevèrent dans les rangs des deux écoles.

" SILENCE ! " Hurla le chef...

" Les écoles ont chacune une heure pour se préparer, décider qui se battra, et s'échauffer par la suite. Ça sera du un contre un. Le perdant sera le 1er à tomber à terre, où bien entendu le 1er qui ne sera plus en état de combattre... Pour la gloire du monde des Douze !

Le chef se retira... Tous les visages de l'école se tournèrent vers Yuna et moi... Je souris à la jeune fille, j'étais crispé... Elle me rendit exactement le même sourire...

Je fus choisis pour me battre, presque à contre cœur j'acceptai, et mon amie avait l'air bien contente de ne pas aller sur le terrain, même si elle s'inquiétait pour moi.
L'heure d'échauffement passa vite, trop vite, beaucoup trop vite... En quelques minutes je fus équipé, mon épée, j'aurais préféré des dagues... J'avais comme protections une plaque de métal sur le torse, dans le dos, sur les cuisses et sur les pieds. Mes épaules, genoux, tibias, et mon cou étaient à l'air libre... Un bricoleur talentueux au service de notre école avait préparé ceci spécialement pour moi. Ainsi je ressemblai à un gladiateur... Je pris mon épée, une lumière bleutée la faisait briller légèrement. Aux entraînements l'arme n'était pas aussi tranchante pour ne pas se blesser, ici, tout était fait pour qu'il y ai du sang apparament...

Je lançai un dernier regard à Yuna, elle me fit un léger sourire que je lui rendis, puis je m'avançai dans l'arène...

Lorsque j'entrai dans l'arène j'eus le souffle coupé, mon école entière m'acclama, et l'école adverse me hua bien entendu. Mais ce qui m'avait cloué au sol était la taille de cette arène, elle était gigantesque ! Comment l'armée avait elle put cacher cette énorme bâtiment ? Tout à coup, les hurlements des recrues redoublèrent, mon adversaire venait d'entrer lui aussi, à l'autre bout...
Rien qu'un regard sur lui me laissa comprendre qu'il n'aurait aucune pitié... Il était plus grand que moi, plus musclé, mais sa démarche était lourde, je supposai que malgré sa force il ne devait pas être rapide, je décidai d'utiliser ce probable point faible pour gagner.

Nous avançâmes tout deux l'un vers l'autre, le sourire de mon adversaire montrait qu'il était sur de gagner, arrivé à un pas de moi il me tendit la main, je la prit et il la serra, j'eus l'impression que mes os se broyaient... Puis nous reculâmes, le chef de mon école, pas très loin, prit la parole...

" Nous sommes ici réunis, comme chaque années, pour voir laquelle de nos deux écoles rivales est la plus puissante, la plus déterminée et intelligente au combat à l'épée. "

Je remarquai que mon chef ne parlait pas de moi mais de son école...

" Je vous rappelle les scores généraux : Mon école à gagnée 9 fois au total, et notre rivale... 10 fois. "

Le brouhaha infernal reprit dans les tribunes.

" SILENCE ! Cela fait 17 ans qu'il n'y a pas eut de combat si dangereux, et nous gardons tous de mauvais souvenirs de ce combat... Espérons que cette fois tout se passe bien... "

Un long silence se fit... J'osai à peine respirer...

" QUE LE COMBAT COMMENCE ! "


Mon adversaire poussa un hurlement barbare et courut vers moi à une vitesse inimaginable, lui qui devait être si lourd ne pouvait être si rapide ! J'eus à peine le temps de réfléchir plus qu'il était sur moi, je parai son attaque en me baissant, j'entendis siffler l'air au dessus de ma tête. Ne voulant pas être intimidé je contre-attaquai, visant son épaule. Mon adversaire para sans difficultés l'attaque en mettant son épée en travers de la mienne. Ce fut à son tour de m'attaquer, et à mon tour de parer l'attaque avec mon épée, mais lorsque son arme toucha la mienne je fus expulsé trois mètres d'ici, quelle force !! Je me relevai et observai mon adversaire, je plissai les yeux, je ne parvenais pas à savoir de quel dieu était issu ce disciple...
Je secouai la tête et me releva rapidement, il était temps de lui montrer ce que je savais faire, prenant mon épée à deux mains je me jetai sur lui, il esquiva sans peine l'attaque mais cette fois ci je tins bon, j'étais sur de ne pouvoir le toucher en utilisant la manière forte, il fallait ruser... Je lançai un coup d'estoc vers son bras, puis au dernier moment je déviai mon bras vers son genoux, sur sa peau nue, je vis du sang rouge sombre gicler et éclabousser son armure.

...

Je reculai...

Dans les tribunes, tout le monde retenait son souffle...

Il releva lentement la tête vers moi, un sourire aux lèvres, avec un air sadique...

" Tu vas payer de ton sang pour cette blessure, gamin... " dit-il d'une voix enraillée...

Je dégluti difficilement, puis sans crier gare, l'humanoïde se jeta sur moi avec une force et une vitesse décuplée, le combat reprit d'avantages d'ardeur, les épées volais, le sang giclait, j'esquivai, parai, puis contre-attaquait, mais malgré tout il me dominait, je lançai rapidement un regard vers Yuna, il fallait mettre en action notre "plan"...
Celle ci sortit une arme des tribunes et me la lança, je souris et l'attrapai de la main gauche, je lâchai l'autre arme couverte de sang... Mon ennemi me regarda avec étonnement, j'avais dans ma main une épée à deux lames, j'avançai tranquillement vers lui...
Chapitre VI : Tricheurs...

J'avance tranquillement vers mon ennemi, confiant. Avec cette arme, il ne pourra me résister. C'était en quelque sorte mon joker, même mon maître d'arme ne me résistait pas.
Mon adversaire qui, je l'avais deviné, était un Sacrieur, se prépara à contrer mes attaques.

Arrivé à cinq pas de lui, j'eus un faible sourire et me jeta d'un coup sur mon ennemi, le Sacrieur devait faire deux fois plus attention puisque j'avais désormais deux lames, je commençai à accélérer mes coups, mon ennemi parait et esquivai tous mes coups mais je voyais bien qu'il fatiguait, mais moi aussi, et beaucoup plus vite que lui... Mais j'étais prêt à ne pas abandonner, à aller jusqu'au bout ou plus... Mes coups redoublèrent de puissance, mon adversaire eut une grimace et fléchit les jambes, il n'essayait même plus de contre-attaquer, il se contentait de mettre son épée en travers de la mienne. Moi même je n'essayais même plus de le piéger, je tapais tout simplement comme un bourrin sur lui, je voulais qu'il comprenne, qu'il comprenne que j'étais le plus fort !
J'étais comme en transe, je transpirais, je n'en pouvais plus, j'étais à mes limites mais je ne le remarquais pas...
Mon adversaire était à genoux, la victoire était à moi. J'allais lui porter le coup final lorsque une douleur insoutenable explosa devant mes yeux, je m'écroulai à terre...

Je devinai tout de suite ce qui s'était passé, il m'avait lancé un sort aveuglant, je ne parvenais pas à deviner lequel... Flamiche ? Absorbtion ? Peut être même un châtiment ? Des milliers d'étoiles multicolores brillaient devant mes yeux, je ne pouvais plus bouger. Je vis l'ombre du sacrieur se lever, et sortir de son dos un long bâton...


Dans les tribunes, la foule s'agitait... Un homme s'adressa directement au chef

" Vous ne pouvez pas le laisser faire ça ! Il va... "

" Je sais ce qu'il va faire. Et nous ne l'empêcherons pas, ce sont les règles... "

" Non ce ne sont pas les règles ! Vous aviez dis un combat à l'épée ! Là il ne va pas utilisé une épée ! "


" Et Korobi ? A t-il utilisé une simple épée ? Non, il a triché en changeant d'arme, si l'un triche, l'autre peut tricher à son tour, telles sont les règles. Et comme je sais que vous ne pourrez vous empêcher d'aider ce gamin... "


Mon adversaire me soulève de terre et arrache mon armure, laissant comme seule défense une chemise tachée de sang et un pantalon tout aussi rouge... Il souris et arrache la chemise , avant de prendre son "bâton"... Au bout de cette arme il y a un bout de fer rougeoyant... C'était une coutume dans la famille de ce Sacrieur, à chaque personne qu'ils vainquaient ils signaient leur prénom sur diverses parties du vaincu...
Moi, j'étais inconscient, j'avais usé trop d'énergie et je ne pouvais même plus ouvrir un œil... Cependant en sentant ma peau fondre sous la première lettre, je poussai un hurlement à réveiller les mort...

K... Les larmes me montèrent aux yeux...
E... Je me mordis les lèvres jusqu'au sang...
N... Je tentai vainement de me lever et de me défendre...
D... J'abandonnai toute résistance...
O... Je me laissa retomber à terre, je n'arrivai même plus à réfléchir tellement je souffrait...

La foule acclama mon adversaire, qui poussa un de ses hurlements barbares...
En se retournant pour saluer les recrues, il laissa tombé son bâton, bâton qui retomba sur ce qu'il restait de ma chemise. Chemise qui s'enflamma... Moi qui croyait avoir tout subit, tout supporté, voilà que je sentais une nouvelle fois cette brûlure, insupportable, douleur inimaginable... Toute ma chemise prit feu, brûlant mon torse, une partie de mon visage, mes cheveux... Bientôt le pantalon prit feu aussi, mes jambes commençaient aussi rapidement à brûler...

Yuna intervint.

Je sentais la mort approcher, je ne pouvais même plus hurler, mes cordes vocales étaient brûlées. Le sacrieur, lâche, s'était enfui. Des soldats coururent vers moi pour me balancer des seaux d'eau, passer de extrêmement chaud au glacial était presque aussi insupportable que le feu lui même. Ma peau était craquelée, rougeoyante, un seul geste me faisait souffrir, tellement souffrir...



Chapitre Dernier : Libre, enfin !

Une agitation presque palpable avant envahit l'arène, c'est pendant ce temps mort que mon amie me sauva la vie. Appelant sa dragodinde, elle me transporta jusqu'à un ami Eniripsa qui dut user de toutes ses connaissances pour me refaire comme neuf !

...


Nous avons fuit. Pourquoi ? Deux raisons. Tout d’abord, je dois l’avouer, par lâcheté. Nous avions peur. Et puis, ce n’était pas une vie… Cet emploi du temps qui ne changeait jamais, les séances de tortures… La raison ? Devenir un bon soldat Brakmarien. De plus nous étions attiré par la Cité des Anges, Bonta, qui était probablement et sûrement plus respectueuse envers ses fils et filles !

Yuna et moi partîmes discrètement sans aucune difficulté, nous montâmes sur deux dragodindes rousses et quittèrent au plus vite cette Ville Maudite !

Durant notre traversée des gigantesques Plaines de Cania, nous n’eurent qu’un seul « petit » accrochage avec les bestioles qui grouillaient. En manque d’action, je jouais tranquillement à un jeu auquel les jeunes archers adoraient s’adonner lors des grands voyages : le Tire-Biblop [HRP : Sur une idée originale de Bohe ] Je voulu alors tirer sur un jeune biblop reinette récalcitrant, je finis d’ailleurs par le toucher par un Coup Critique magistral ! Ce qui fut bien moins magistral, c’est lorsque je m’aperçus que le rocher touché par la flèche en même temps que le biblop était en vérité la nuque d’un énorme Craqueleur des Plaines. Paniqué en voyant le regard du tas d’pierres, je criai à Yuna de laisser les dragodindes et de se préparer au combat…
Elle et moi n’avions pas le niveau nécessaire pour vaincre cette créature, heureusement que le Craqueleur, probablement trop âgé, appela quelques amis Porkass pour se battre à sa place !
Un gargouillis infâme s’échappa de sa gorge, probablement un rire, qui se transforma bientôt en un gigantesque rugissement. Les Dragodindes se faisaient déjà boxer par des Kanigrous, et les Porkass nous avaient rapidement encerclés…
Je tournai lentement les yeux vers Yuna et, d’un léger signe de la tête, nous nous élancèrent en même temps dans la bataille. Courrant à toute vitesse entre les bestioles, je décochai à toute vitesse des flèches harcelantes, elles ne les touchaient pas tous mais presque. Yuna, elle, de son côté, utilisait Intimidation pour garder à distance les Porkass qui ne tapaient heureusement qu’au corps à corps ! Soudain, le Craqueleur probablement mécontent que ses gardes se fassent si facilement tuer, frappa le sol de toute sa puissance, Yuna percuta violemment un arbre et s’évanouit. J’eut un peu plus de chance en tombant au sol, mais les porkass que Yuna était censée repousser étaient maintenant bien trop près… Et je n’avais plus la force de lancer une flèche de recul… Un Cavalier s’approcha de moi et se prépara à me couper en rondelles avec son trident, je fermai les yeux, attendant le coup fatal… Qui ne vint pas. J’ouvris lentement les yeux, le Porkass avait une mine défaite, ses yeux étaient vides et il bavait… Je baissai lentement les yeux pour remarquer que la pauvre bête était totalement emprisonnée dans des ronces, qui lui découpaient lentement les jambes. Rapidement tous les Porkass aux alentours se firent tuer, déchiqueter, égorger par des ronces qui sortaient du sol à une vitesse folle. Yuna, qui s’était déjà remise, vint s’assoire à côté de moi : tout aussi abasourdie. Une voix grave et puissante nous firent sursauter :

-Haha ! Rien ne vaut une bonne séance d’entraînement contre les Porkass après une petite sieste de 23h !

Je tournai lentement la tête vers un puissant Sadida équipé de divers équipements extraits des entrailles d’un Scarafeuille Vert, ne sachant comment le remercier.

-Moi c’est Napoleon ! Ca va ? Pas trop cassés ?
-N… Non non, ça va.. M.. Merci… répondis-je en bafouillant.

Le regard de Yuna et moi s’attardèrent sur le Blason que portait fièrement le Sadida, l’Aile qui apparaissait en disait long ! Moi et mon amie sourirent ensemble, avant d’avancer vers notre sauveur, pour le remercier et surtout en apprendre plus sur cette guilde…





End ! J'espère que ça aura plu à ceux qui auront eut le courage de tout lire n_n.
Une suite est bien sûr envisageable, suivant ma motivation et si l'inspiration me vient ou pas !


[Note : Petit clin d'oeil aux membres de la première guilde que j'ai connue : Tsubasa]
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