La légende de Darah, celle qui est.

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Bonjour à vous, nobles lecteurs. Depuis un moment me titille cette idée d'écrire pour être lu et critiqué par des amateurs de Fantasy. Je me lance pour la première fois avec le début d'une longue histoire, vaguement inspirée du cycle de Dave Eddings, "les Chants de la Belgariade".
Je n'ai qu'une chose à vous demander : ne soyez pas avares de critiques Sur ce, bonne lecture...



Le soleil se lève paresseusement sur la citée portuaire de Sufokia.
La ville est baignée de cette lumière orange qui annonce chaque nouveau jour.
Les pêcheurs et poissonniers se préparent dors et déjà à une dure journée de labeur. Darah sort de chez elle, les lueurs orangées de l'aube s'estompent pour faire place à de scintillants rayons de soleil dorés. Darah cours, elle cours encore et encore, toujours plus vite, elle doit traverser toute la ville pour se rendre chez son maître. Elle ne s'arrêterait à aucun prix,elle cours. Quelques temps plus tard, elle parvint, essoufflée, à l'endroit où l'enseignement de la matinée doit avoir lieu : la hutte du chasseur de requins. Elle pénètre dans l'unique pièce, surchargée, qui compose cette "maison". Des cannes à pêches en bois d'ormes, d'ébènes et de bombus, il y en a partout, dans chaque recoin, sur chaque meuble. Et autant de cannes que de trophés de chasse : des ailerons de requins bleus sauvages, des poissons chats d'une taille surprenante, et maintes autres curiosités...
Le maître pêcheur est assis sur un tabouret branlant. Lorsqu'il se lève et commence à marcher vers son élève d'un pas pesant, Darah se ratatine sur place.
Au moins deux mètres selon elle et pas moins de deux-cents livres. Il faut avouer qu'avec cela, Darah a un peu peur de cette personne. Le maître la toise de haut, et paraissant de fort bonne humeur, l'excuse pour son retard.
Après un bref instant de silence, un regard échangé avec le colosse, ce dernier s'exprime d'une voix grave et rocailleuse :
- Jeune apprentie, sais tu qu'aujourd'hui est un grand jour pour toi ?
- Non mon maître, répondit l'élève intimidée.
- Aujourd'hui est un grand jour. Aujourd'hui est le jour du départ.
- Du départ mon maître ? fit la petite avec déférence.
- Oui jeune apprentie, du départ. Tu feras partie de la prochaine caravane en route vers la Citée de Lumière.
- LA Citée de Lumière ? Celle de toutes les légendes ?
- Jeune apprentie, sache que comme la ville de la Nuit, la Citée de Lumière existe. Elles se nomment respectivement Brakmâr et Bonta. C'est donc à Bonta que tu te rendras. Là-bas, un de mes amis t'enverras parfaire ton enseignement dans la baie de Cania, un endroit plus apte à l'écaflipette de talent que tu es.

Darah n'en revient pas. Sa vie va prendre un nouveau cours. Voyage palpitant, monstres effrayants, rencontres bouleversantes, découvertes étonnantes et tant d'autres choses ! Alors qu'elle rentre dans sa demeure pour se préparer au long périple qui l'attend, elle commence à réfléchir : cela est-il bien raisonnable de tout abandonner ici ? De changer de vie du jour au lendemain ? Et surtout, une chose qui la tracasse bien plus que tout le reste :
Pourquoi, mais pourquoi ELLE, alors qu'il y a en Sufokia de nombreux pêcheurs plus doués qu'elle ??
Bon, premier message encourageant, j'en rajoute donc une couche pour ce soir
Replongeons nous donc dans l'univers pour l'instant tourmenté de Darah...



Déjà une heure. Une heure passée à réfléchir pour n'aboutir qu'à une seule chose: la même hésitation qu'au commencement. Une heure perdue. une de plus, se dit amèrement Darah.
Sa vie n'a en effet pas été très palpitante : naissance à Sufokia, mort de son père à l'âge de six ans, puis décès de sa mère trois ans plus tard. Elle est recueillie par un Iop du nom d' Ambridal, pêcheur depuis sa plus tendre enfance, un de ses cousin éloigné.

Il lui apprend les rudiments du métier et Darah n'a d'autre choix que de feindre l'enthousiasme devant un tel passionné. Elle est alors emporté dans une spirale sans fin qui la mènera à ce qu'on pourrait appeler un "ennui profond à long terme" : pendant huit ans, elle va tenter d'apprendre le métier de pêcheur qui ne l'attirait en rien. Pendant huit ans elle ne va récolter que les quolibets de son maître et la déception de son parent.

Elle rêvait et rêve toujours de s'en aller, loin de cette morosité. Pourquoi hésite-t' elle tant à partir dans ce cas ? C'est bien simple : il suffit de regarder la lueur de tristesse dans les yeux Ambridal. Et cette lueur suffisait de dissuader Darah de partir. Ambridal se rendait-il compte de ce qu'il infligeait à sa protégée ?

Sûrement car il vint la voir plus tard dans la matinée pour lui annoncer la nouvelle qui ravira le coeur de notre jeune héroïne : Ambridal allait quitté Sufokia et se joindre au périple, permettant ainsi à Darah d'étancher sa soif d'aventures sans s'inquiéter de son sort. Cela ne l'enchantait pas vraiment mais il voyait bien, malgré ce que sa pupille tentait de lui faire croire, qu'elle n'était pas heureuse et qu'elle ne l'avait pas été pendant de longues années. Se promettant de réparer ses fautes, il entreprit à l'aide de Darah de faire le rassemblement de tout ce qui serait nécessaire au voyage, censé durer un an.
Une poignée de minutes plus tard, affaires empaquetées et tristesse refoulée, ils quittèrent la maison main dans la main et se rendirent sur l'esplanade des départs.

La caravane se mettait paisiblement en branle, et malgré les vociférations non-engageantes des voituriers, Darah savait que sa place avait toujours été sur les routes, à vagabonder, comme les bandits de grand-chemin dans les récits des marchands...
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