Qui se rappellera de Kaspar Wilstram ??
Probablement personne, hormis ses proches, son ami de toujours, Philius Guibert, Philistine, sa bien-aimée.
Pourtant, ce soldat de première ligne n’était pas un homme ordinaire car un homme ordinaire se serait donné la mort plutôt que d’affronter le quart des campagnes valeureuses menées par la troupe de Kaspar.
La gazette de Nuln vous propose cette semaine de vivre une expérience unique: voyager dans l’esprit de ce valeureux combattant qui perdit la vie contre la vermine orquoïde!
En fait, grâce au témoignage de Philius Guilbert et aux lettres envoyées à Philistine, nous avons pu reconstituer les derniers jours que passa en vie Kaspar Wilstram.
On est loin d’imaginer à Nuln, notre chère ville, que des orques puissent nous assiéger, pourtant, cette reconstitution nous offre en objet d’étude cette race barbare. C’est d’autant plus intéressant que de jeunes impériaux sont souvent amenés à combattre au coté de nos frères nains. J’espère donc que cet article fera naître des vocations parmi nos jeunes lecteurs!
Philuis Guilbert, prêtre guerrier d’âge mure, et sa troupe d’une quarantaine d’hommes et de Halfings étaient en prospection dans les montagnes noires lorsqu’ils virent pour la première fois quelques éclaireurs gobelins. Ils guettaient toujours comme des loups reniflant dans l’air, l’odeur du sang .Ils portaient tous de longues lances dans le dos, un arc dans la main droite. Ils se voulaient discret, mais impossible de passer inaperçu dans leurs combinaisons en cuir de squig, parmi toutes ces cendres et ce paysage désertique. A leur tête, un gobelin portant un chapeau plus haut que les autres fit des signes de mort au groupe d’humain avant de disparaître derrière un rocher. Le gros des troupes ennemis serait bientôt au courant de leur présence. Il fallait faire vite pour franchir la passe des feux noires.
La nuit allait tomber, le contingent se mis donc en quête d’un refuge pour la nuit.
Une grotte fit l’affaire, mais Philius interdit d’allumer quelque feu que se soit, ils étaient désormais traqués par la meute de créatures sanguinaires, et nul ne savait comment cette histoire finirait. C’est dans cette atmosphère que Kaspar écrivit sa première lettre à Philistine.
Son ton est grave, presque solennel. Callé contre une pierre, il eu ces mots:
«Chère Philistine, aujourd’hui fut le pire des jours depuis que je suis partie de notre demeure familiale, les casse-cranes nous ont pris en chasse, leur insigne avec un crane fendu flottait sur murs abruptes du chemin que nous avons pris, nous somme sur leur territoire et nous allons probablement le payer de notre vie. Nous sommes en sous effectif. Notre seul espoir est de traverser la passe des feux noires.
J’espère un jour pouvoir te donner ses lettres, mais en attendant, elles m’éloignent quelque peu de la sombre réalité à laquelle nous sommes confrontés.
Je pense à toi, que Sigmar nous protège!»
Peu après avoir écrit ses mots, le soldat Wilstam s’endort du sommeil du juste.
Quelques heures plus tard, un coup vient le heurter, il se redresse et sent une douleur aiguë dans la colonne vertébrale! Il a la bouche pâteuse, un goût de fer dans la bouche.
C’était un de ses compagnons qui le réveillait pour son tour de garde. Il se leva avec difficulté et, probablement, se dit que la nuit serait encore longue.
Après trois bonnes heures sans activité, Wilstram eu une visite pour le moins étrange.
Cela commença par un arbuste qui bougea, puis un second, puis un troisième, enfin tous les buissons qui entouraient l’entrée de la grotte bougèrent et de chacun sorti un gobelin, d’abord trois, qui mirent en joug de leurs arcs Kaspar, puis quatre avec des lances qui pointaient fermement en direction du cou de Kaspar, à quelques centimètres désormais. Parmi eux, un gobelin se plaça derrière le soldat impérial avec la rapidité d’un aigle qui s’abat sur sa proie et fixa sur la bouche un vieux mouchoir plein de substance visqueuse, probablement un bout de sous-vêtement d’une précédente victime car ce bâillon portait un tas de cœurs rouges très bien dessinés.
Le pauvre bougre ne pu plus parler, en encore moins crier, ce qui était sûrement le but de l’opération.
Alors sortit, en face de lui le gobelin le plus imposant, le plus vieux, celui la même qui, il y a quelques heures fit mine de se couper la tête avec le doigt pour signifier aux humains une menace claire et précise. Il s’adressa alors en ces termes à notre cher héros:
-‘coute bien cke jé a t’dire! Vou allé morflé, ça cé sure, mé mot’ boss, Krag, cé un big boss, pa un simple boss, alor on vou atakera que demain... La viande d’zumains, paré qu’elle est pas bonne si elle est tué la nuit de tout façon.
Le gobelin qui bâillonne Wistram, tout fou, et probablement sous l’effet des champignons hallucinogènes déclare alors:
-hé, mé celui la, on peu l’tué c’soir?? Allé Ogrink… ou au moin, lui fér goutter un champi!!!
-rhaa, face d’fiente de squig de Psylo! Krag, il a di non..alor on tu pa!! Mé va pour le champi, la viande d’zumains, lé meilleur détendue !!
- A demin mon mignon!
A la suite de ces mots, le gobelin nommé Psylo fait ingérer un champignon relativement doux, mais malgré tout, hallucinogène et Ogrink part en ricanant dans la pénombre après avoir passé sa langue sur la joue de Wilstram afin de le goutter.
Kaspar qui sentait les effets sédatifs du champignon agir se précipita dans la grotte, réveilla ses amis, leur raconta avec exactitude ce passage et s’effondra dans un sommeil artificiel.
A son réveil la troupe allait partir. Personne ne le pris au sérieux cette nuit la, mais après tout, cela n’aurait rien changé.
27/09/2007, 15h29
