Chapitre troisième : l'entraînement.
A ce moment, la grande porte grinça et une sacrieuse entra dans la pièce.
- Salut, Utu ! Et heu, bonjour, jeune Ecaflip.
- 'jour.
- Te voila enfin ! Satine a trouvé cet empoté à Litneg. Je me sens obligée de le protéger, il m'a l'air sympathique.
- Heu... m'ci...
- Mouais. Bon, je suis pas venue ici pour jouer a la pie, j'avais pour projet de tuer quelques bestiaux avec toi. Et pourquoi pas avec ton hôte l'empoté.
- D'accord.. Par contre...
- Hm ?
- Tu aurais - Une épée qui tienne la route - Des bottes non trouées - Une ceinture dont la boucle est toujours en place - Deux anneaux dont les bijoux ne se sont pas décrochés - Un chapeau qui tient tout seul - Une cape qui ne soit pas aussi sale qu'un bontarien ?
- Hey ! Mon chapeau tiens très bien !
Daturo enfile sa coiffe, qui se replie aussitôt sur elle même. Il retire sa coiffe dans un geste lent, et tousse.
- Enfin...
- Je vois. Et bien, Utu, monsieur... ?
- Daturo, et Kraspek.
- Utu, Daturo, Kraspek, je propose qu'on aille, avant d'aller pourfendre quelqu'un ou quelque chose, de se mettre en quête de ces 'quelques' objets.
A la fin de la journée, aidé par son hôte et son amie, Daturo a acquis un équipement digne de lui, dit-il. Après leur avoir dit au revoir, la sacrieuse, qui , il l'apprit plus tard, se nomme EnDeR-, disparaît. Arrivé chez Utukku, quelque part en Amakna, Daturo insiste pour lui parler avant qu'elle n'aille dans sa chambre.
- Dis moi.. Ces paysages, ces forets, ces collines, cette ville.. Je ne les reconnais pas. Où sommes nous ?!
- Et bien, nous sommes ici !
Dépliant une carte d'Amakna, la dame lui montre le coin inférieur gauche.
- Brak*tousse*mar ?!
- Kwak ?!
- Hm hm.
- Ha... Mes parents m'avaient toujours dit que les Brakmariens étaient des gens sans coeur et sans loi.
- How... Ouvre la fenêtre si tu veux vérifier leurs dires.
S'approchant de la fenêtre, un cri déchire le silence. Ouvrant le fenêtre en se demandant si elle ne va pas le manger, il contemple avec stupéfaction le spectacle qui s'offre a lui. Trois hommes, pendus par les pieds, se faisaient picorer par des corbeaux. Leur sang forme une flaque en bas, dans laquelle un écureuil se désaltère. Une bande de miliciens, qui arrivaient d'un pas nonchalant, se jettent sur l'écureuil et lui arrachent un collier qu'il tient entre les pattes. Le laissant pour mort, ils repartent vers leur quartiers. Refermant avec empressement la fenêtre, l'Ecaflip retourne s'asseoir sur un divan, toussant comme jamais.
- Rassuré ?
- Très. *tousse*
- Bien, si tu n'as pas d'autres questions, je me retire.
- 'soir. *tousse*
- A demain, jeune ami.
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