Malchance et guigne. Daturo.

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Chapitre premier : le campement.

Le soleil tombait. Daturo et son fidèle Bwak, Kraspek, s'apprêtent à se coucher. L'Ecaflip tousse, encore une fois, et son compagnon lui répond par un petit 'Kwaaak' d'un air plein de compassion.

- Teuh ! Tu sais bien que c'est pas a un vieux grigou comme moi que la vie va jouer des tours !
- Kwaaaak =(
- Ouais, ouais.. Et puis, d'abord, tu sais bien que ça va pas être possible.
- Kwak !
- Pouah ! Dis c'que tu veux, c'est la même.
- Kwaaaaaaaaaaaaaaaaak ='(
- *tousse* Mouais. Tu sais avec moi l'chantage, 'marche pas !
- ...
- Ouais allez c'est bon, tu les auras tes graines de chanvre. *tousse*
- Kwak =D
- Dodo main'tnant ! Demain, j'vais devoir voler ta gâterie je ne sais où.
- 'ak.
- 'nuit.

La nuit tombe, le monde s'endort. Le campement de notre ami est composé d'une petite tente devant laquelle rougeoient les braises d'un feu qui vient de s'éteindre. Le vent souffle paisiblement et les arbres bruissent au rythme des gouttes que l'on entend perler dans la source proche. On entend, étouffé par la foret, des bandits qui chantent autour d'un feu de camp. Daturo reste éveillé, lui même ne sait pas pourquoi. Il rêve éveillé, et se met à rêve de choses dont il ignorait même l'existence - comme des bouftous roses, ou des Enutrofs qui dansent. Tout à coup, il entend un craquement dans le bois. Il tend l'oreille, les bandits ne chantent plus. D'un coup de coude, il réveille Kraspek.
- Kawa ?
- *tousse* T'entends ça gamin ?
- Kwaaaaa... 'ak.
- Nan, j'te dis d'écouter, y s'passe quelque chose.
- ...
- Alors ? *tousse*
- Kwak ?!
- Et ouais minot, on dirait bien que les choses vont s'gâter.

L'aventurier, encore jeune a l'époque, enfile son armure. En fait, il n'a pas d'armure, il a pour seul habit une chemise sale ainsi qu'un pantalon aussi hermétique qu'une passoire. En enfilant ses bottes usées, il entend un autre craquement, derrière lui. Usant de son Odorat, il perçoit une présence.
- Qui êtes vous ?!
- ...

Daturo sort son épée et la brandit comme une torche.
- Je sais que vous êtes la ! Si vos intentions sont mauvaises, sachez qu'il faudra me passer sur le corps avant de me détrousser !
- Hey, les gars, vous entendez ça ? On dirait que notre joli coeur a des envies suicidaires !
Une demie douzaine de voix graves et lourdes se mettent à rire bruyamment.
- J'ai appris a me battre chez un maître Ecaflip, et mon épée et aussi aiguisée qu'un heu... qu'un rasoir ! *tousse*
- KWAK !
Les rires reprennent. Un des bandits s'avance dans la clairière, se dévoilant a la lueur de la lune.
- Ecoute moi mon mignon, soit tu te rends tout de suite soit tu te rends tout de suite, soit il va t'arriver quelque chose de regrettable pour ta santé !
- Jamais ! Plutôt mourir !
- Ha, dans ce cas...
Chapitre second : l'éveil.

Daturo ouvre les yeux brusquement. Il est bordé dans un lit, trônant au centre d'une chambre toute blanche, éclairée par la vive lueur du soleil, si forte qu'il cligne des yeux plusieurs fois avant de s'habituer a la clareté du lieu. Il inspecte la pièce. Ses habits gisent, pitoyablement dans une poubelle, dans un coin de la pièce. Sur une chaise, une pile de vêtements propres l'attendent. Une commode, ornée d'un tableau dont l'Ecaflip ne reconnaît pas la signature, comble l'espace de cet endroit si petit. Enfilant le pantalon en flanelle et la chemise de soie, il remarque une petite cage où un bwak le regarde, d'un air de dire 'Et moi ?'
- Kraspek ! Viens la !
- Kwak =)

Sortants de la chambre, ils se retrouvent dans un petit jardin, où un Abraknyde fait guise de patron. Une femme vêtue d'une grande robe tombante, avec plusieurs volants, fait apparition.
- Salutations, jeune aventurier !
- Heu.. 'lut.
- Je vais vous accompagner jusqu'aux appartements de ma maîtresse. Je m'appelle Satine, je suis femme de chambre chez madame Utukku.
Ils traversent la maison, et le silence n'est brisé que par les toussements de Daturo, suivis par les gémissement de son bwak.
- Nous y voila, à toute à l'heure !

Son bwak le précédant, l'Ecaflip pénètre un salon aux tapisseries bordeaux, sur lesquelles pendent des tableaux, tous signés du même auteur. Les divans et autres canapés sont disposés en cercle autour d'un feu alimenté en permanence par les femmes de chambre et les serviteurs. Observant la jeune Crâ, Daturo s'essaye :
- Heu... 'jour ?
- Salutations, Daturo.
- Beuh.. Comment connaissez vous mon nom ?!
- Tout simple, ils est gravé sur votre épée en bois.
- Ha, heu ouais.. C'est moi qui me la suit fabriquée !
- Beau travail, on pourrait croire que c'est une vraie, dans une nuit sombre où la seule source de lumière est la lune. Arretez moi si je me trompe =).
- Heu... Je crois que ça a pas marché. Mais, où suis-je ?! *tousse*
- Vous êtes ici chez moi ! Je suis la Dame Utukku, si l'on ne m'a pas encore présentée.
- Ca ne me dit pas grand chose de plus que ce que je savais déjà.
- Kwak =|
- Bien sûr. Une de mes servantes vous a trouvé, gisant, a moitié mort, dans le bois de Litneg. Il me semble, a la vue de votre oeil - aie - qu'il vous est arrivé malheur.
- Ouais... Des bandits apparemment.
- Elle n'a rien trouvé de plus imbécile a faire que de vous ramener ici. M'enfin, maintenant que vous êtes la, je ne puis vous refuser. Vous resterez ici jusqu'à ce que vous soyez rétabli et encore plus longtemps si vous le décidez, même si j'aimerais que vous partiez au plus tôt.
Chapitre troisième : l'entraînement.

A ce moment, la grande porte grinça et une sacrieuse entra dans la pièce.

- Salut, Utu ! Et heu, bonjour, jeune Ecaflip.
- 'jour.
- Te voila enfin ! Satine a trouvé cet empoté à Litneg. Je me sens obligée de le protéger, il m'a l'air sympathique.
- Heu... m'ci...
- Mouais. Bon, je suis pas venue ici pour jouer a la pie, j'avais pour projet de tuer quelques bestiaux avec toi. Et pourquoi pas avec ton hôte l'empoté.
- D'accord.. Par contre...
- Hm ?
- Tu aurais - Une épée qui tienne la route - Des bottes non trouées - Une ceinture dont la boucle est toujours en place - Deux anneaux dont les bijoux ne se sont pas décrochés - Un chapeau qui tient tout seul - Une cape qui ne soit pas aussi sale qu'un bontarien ?
- Hey ! Mon chapeau tiens très bien !

Daturo enfile sa coiffe, qui se replie aussitôt sur elle même. Il retire sa coiffe dans un geste lent, et tousse.
- Enfin...
- Je vois. Et bien, Utu, monsieur... ?
- Daturo, et Kraspek.
- Utu, Daturo, Kraspek, je propose qu'on aille, avant d'aller pourfendre quelqu'un ou quelque chose, de se mettre en quête de ces 'quelques' objets.

A la fin de la journée, aidé par son hôte et son amie, Daturo a acquis un équipement digne de lui, dit-il. Après leur avoir dit au revoir, la sacrieuse, qui , il l'apprit plus tard, se nomme EnDeR-, disparaît. Arrivé chez Utukku, quelque part en Amakna, Daturo insiste pour lui parler avant qu'elle n'aille dans sa chambre.
- Dis moi.. Ces paysages, ces forets, ces collines, cette ville.. Je ne les reconnais pas. Où sommes nous ?!
- Et bien, nous sommes ici !

Dépliant une carte d'Amakna, la dame lui montre le coin inférieur gauche.
- Brak*tousse*mar ?!
- Kwak ?!
- Hm hm.
- Ha... Mes parents m'avaient toujours dit que les Brakmariens étaient des gens sans coeur et sans loi.
- How... Ouvre la fenêtre si tu veux vérifier leurs dires.

S'approchant de la fenêtre, un cri déchire le silence. Ouvrant le fenêtre en se demandant si elle ne va pas le manger, il contemple avec stupéfaction le spectacle qui s'offre a lui. Trois hommes, pendus par les pieds, se faisaient picorer par des corbeaux. Leur sang forme une flaque en bas, dans laquelle un écureuil se désaltère. Une bande de miliciens, qui arrivaient d'un pas nonchalant, se jettent sur l'écureuil et lui arrachent un collier qu'il tient entre les pattes. Le laissant pour mort, ils repartent vers leur quartiers. Refermant avec empressement la fenêtre, l'Ecaflip retourne s'asseoir sur un divan, toussant comme jamais.
- Rassuré ?
- Très. *tousse*
- Bien, si tu n'as pas d'autres questions, je me retire.
- 'soir. *tousse*
- A demain, jeune ami.
Message hors-roleplay
Hrp
Voila, petit background réalisé il y a déjà quelque temps pour l'un de mes personnages. Il manque un chapitre, quaitrième et dernier, c'est volontaire, je le trouve nul.

A paraître une autre histoire, plus romancée, d'un autre de mes avatars. Surveillez le théâtre !
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