Mon Coeur,
Je me suis laissé bercer par un tourbillon de ton insouciance,
car cela fait quelques mois maintenant que tu désorientes mes sens.
Il y a quelques temps encore, j'arrivais à sentir l'odeur du plus enivrant des fruits.
Il y a quelques temps encore, j'arrivais à voir, des couleurs, la plus jolie.
Il y a quelques temps encore, j'arrivais à goûter des mets qui n'existent qu'au Paradis.
Il y a quelques temps encore, j'arrivais à toucher la pétale du plus doux des Lys.
Il y a quelques temps encore, j'arrivais à entendre le plus fin des bruits.
Mon Coeur,
Il y a tellement de choses qui ont bouleversé mon existence,
car depuis que je te sais, je retourne dans ma plus tendre enfance.
Maintenant, je n'arrive plus à sentir que l'odeur de ton enivrant parfum.
Maintenant, je n'arrive plus à voir que la blancheur de ton teint.
Maintenant, je n'arrive plus à goûter que les baisers sur tes mains.
Maintenant, je n'arrive plus à toucher que la douceur de tes vêtements en lin.
Maintenant, je n'arrive plus à entendre que ton plus léger chuchotement du matin.
Mon Coeur,
Ce sont des mots qui dans ma tête ne cessent d'accroître,
car je voudrais que pour moi jamais tu ne cesses de battre.
Prabou.
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