Aventures d'un sram

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Chapitre 1 - Incendie dans une boulangerie



Un soir à Astrub, cette grande ville où pullulent des gens pressés et des novices de tous métiers et guildes, une troupe de miliciens se pressait avec des seaux d'eau pour éteindre un incendie qui avait démarré dans la boulangerie. Un féca était déjà à l'œuvre en envoyant des boules d'eau sur le feu grâce à ses pouvoirs. Un grand nombre de personnes s'étaient accumulées pour voir l'incendie. Le feu prenait de l'ampleur malgré les efforts de la milice. C'est alors qu'une grande vague d'eau entra dans la boulangerie, en éteignant bien sûr les flammes. Le pandawa à l'origine de cet évènement vint à la rencontre du chef de la milice et lui dit :

Pandawa : Eh bien, que s'est t'il passé dans la boulangerie ?

Milicien : Comme vous avez vu, il y a eu un incendie. (S'adressant à la foule) Quelqu'un sait-il ce qui a provoqué l'incendie ?

Une des personnes de la foule en habit de boulanger s'avança et dit :

Boulanger : Je ne le sais pas, mais le coupable va le payer cher !

Exclamation qui fut suivie de cris approbateurs parmi les gens qui étaient restés après l'extinction de l'incendie.

Milicien : Allons, du calme ! Il n'est pas sûr que l'incendie soit la faute explicite de quelqu'un.

Un petit xélor sortit avec difficulté de la foule et s'écria avec férocité :

Xélor : Moi j'ai vu ! C'est le chaton là-bas, il s'est énervé sur les prix du pain et a lancé son topkaj contre un mur.

Il montra du doigt un écaflip à la teinture verte portant un bandeau rouge. Celui fit un mouvement de recul mais une poigne puissante l'attrapa au bras. C'était un iop à l'air sévère et qui portait l'habit de travail des boulangers.

Milicien : Vous avez une preuve de ce que vous dites, monsieur le xélor ?

Le xélor sortit alors de son sac des cartes brûlées. Les boulangers présents tournèrent des regards furieux sur l'écaflip. Celui-ci dit alors :

Ecaflip : Je proteste, ces cartes là ne sont pas les miennes.

Milicien : Le xélor vous a reconnu. Je suis désolé, mais vous allez nous suivre jusqu'à la prison.

La troupe de miliciens partit vers la prison d'Astrub en emmenant l'écaflip, les spectateurs partirent et quelques boulangers entrèrent dans ce qui restait de leur boulangerie pour commencer les réparations. Le petit xélor regardait les miliciens s'en aller avec satisfaction.
Chapitre 2 - Dérobade



Le garde ferma la porte de la cellule à clé et dit :

Garde : Vous allez rester là un moment, je crois.

Ecaflip : Je suis innocent !

Garde : Si vous saviez combien de fois j'ai entendu ça. Mais puisque nous allons nous côtoyer pendant une bonne période, voulez-vous me dire votre nom ?

Ecaflip : Je ne nomme Kermino.

Garde : Eh bien, bonne nuit Kermino.

Kermino s'en alla s'asseoir en grommelant sur un banc, une des rares choses que possèdent les prisonniers.

Une bonne demi-heure plus tard, Kermino entendit le bruit caractéristique d'une serrure que l'on casse, ce qui le tira de la rêverie dans laquelle il s'était plongé. Une silhouette de sram se détachait de la pénombre et lui dit :

Sram : Viens, on sort.

Kermino suivit son mystérieux sauveur jusque dehors. Celui-ci lui dit alors :

Sram : Je crois qu'il vaut mieux pour toi que tu partes d'Astrub pour quelques temps.

Kermino : Vous êtes qui ? Et pourquoi vous m'avez sorti de là ?

Sram : Je préfère cacher mon identité. Je vous ai sorti de là parce que je sais que vous n'êtes pour rien dans l'incendie de la boulangerie, c'est la faute de ce misérable xélor.

Kermino : Et je fais quoi maintenant ? Si les gardes me retrouvent je vais droit aux cachots.

Sram : Tu vas venir avec moi à Bonta.

Kermino : Et je ferai quoi là-bas ?

Sram : Ce que tu veux, c'est grand, tu pourras y faire l'activité que tu faisais ici.

Le sram et Kermino sortirent d'Astrub sans problème : les portes ne sont pas gardées.

Après quelques minutes de marche rapide, ils furent à l'orée de la petite forêt d'Astrub. Petite, mais suffisamment grande pour abriter divers brigands et monstres agressifs. Le sram s'arrêta pour dire à Kermino :

Sram : Je ne veux pas un bruit dans cette forêt, il faut être le plus discret possible. Je n'ai pas envie de devoir faire face à un monstre ou à un roublard. Cette forêt en pullule, et la nuit n'arrange rien.

Le sram et Kermino avancèrent discrètement entre les silhouettes sombres et massives des arbres. Kermino s'arrêta en sursautant après 5 minutes de marche.

Sram : Qu'est-ce qu'il y a ?

Kermino : Là…

Deux petits yeux jaunes luisaient dans l'obscurité dans un arbre.

Sram : C'est un écureuil…

Nos deux personnages ne s'attardèrent pas sur la créature et continuèrent leur chemin. Après une demi-heure, ils arrivèrent enfin à la sortie de la forêt.

Sram : Nous voilà à Cania. Sans une seule embûche sur le chemin, c'est un exploit dans cette forêt.
Chapitre 3 - Porkass



Les deux personnages marchèrent un peu pour s'éloigner de la forêt. Dans ce monde, mieux vaut être prudent. Le sram annonça ensuite qu'on allait dormir ici. Ils ne firent pas grand luxe et dormirent couchés à la belle étoile dans les hautes herbes.

Kermino eut la désagréable surprise de sentir quelque chose lui piquer le dos en se réveillant. Il se leva et vit un berger porkass le menacer de son trident. Celui-ci grogna :

Berger porkass : Vous êtes sur mes champs.

Kermino : Heu… on voulait pas abîmer vos cultures…

Berger porkass : On ne rentre pas sur mes champs sans mourir.

Le sram se leva prestement bondit dans le dos du berger porkass et dit :

Sram : Je crains que cela soit en conflit avec nos intérêts.

Le porkass se retourna et regarda avec fureur le sram. Il sortit une sorte de petite flûte et souffla de toutes ses forces dedans. Aussitôt, une dizaine de porkass sortit de terriers dissimulés par les hautes herbes pour encercler Kermino et le sram.

Soudain, la terre se mit à trembler, et plusieurs porkass s'étalèrent par terre.

Sram : Maintenant ! On fuit !

Le sram et Kermino passèrent entre deux porkass qui étaient tombés et coururent dans les plaines de Cania. Le sram dit tout en courant :

Sram : Ils nous poursuivent, juste pour avoir un peu marché dans leurs champs…

Kermino : Ils pourraient être plus hospitaliers. Au fait, pourquoi ne pas nous rendre invisible ? Tu es un sram, non ?

Sram : Les hautes herbes trahiront notre position.

Les deux protagonistes arrivèrent sur un des chemins menant à Bonta, à la rencontre d'une troupe de gardes bontariens. Le sram s'adressa aux soldats :

Sram : Bonjour, nous allions à Bonta et nous nous sommes fait attaquer par ces porkass.

Garde : Bonjour, vous pouvez nous accompagner là-bas. Ces porkass n'oseront pas nous approcher.

En effet, les porkass s'étaient arrêtés à cinquante mètres environ de la troupe et quelques-uns commençaient à partir.

Durant la marche jusqu'à Bonta, Kermino demanda au sram :

Kermino : Vous savez ce qui a provoqué le tremblement de terre ?

Sram : Je n'en ai aucune idée.

Kermino : Bon… au fait, vous voulez toujours pas me dire votre nom ?

Sram : Je me nomme Noxwind.

Kermino : Et pourquoi vous devez cacher votre identité ?

Noxwind : J'ai été banni d'Astrub, à cause du même xélor à qui tu dois ton séjour en prison.

Kermino : Que vous a-t-il fait ?

Noxwind : Je préfère ne pas en parler.
Chapitre 4 - Un écaflip dans la ville

Les deux personnages arrivèrent enfin à Bonta après une demi-journée de marche avec les gardes. Noxwind dit alors à Kermino :

Noxwind : Tu vas venir avec moi au quartier général de Bonta, il te faut quelques papiers pour pouvoir rester ici.

Le sram emmena Kermino à l'entrée du bâtiment et alla rencontrer Amayiro, le chef actuel de la milice.

Noxwind : Bonjour, j'amène un écaflip qui a quitté Astrub à cause de Nofolyx.

Amayiro : D'accord, donnez lui ce papier, avec il pourra résider dans Bonta légalement.

Amayiro donna une petite carte à Noxwind.

Amayiro : Autre chose, nous avons besoin de vous.

Noxwind : Vous savez que je n'aime pas me mêler de cette stupide guerre.

Amayiro : Vous n'aurez rien à faire en dehors de la ville. Il se trouve que quelqu'un s'amuse à empoisonner l'eau qui coule dans la ville. C'est dérangeant car nous en avons besoin pour nos soldats et les habitants de la ville.

Noxwind : Ils la boivent ? Malgré la belle couleur verte de cette eau ?

Amayiro : On fait avec ce qu'on a.

Noxwind : On comprend mieux le goût de la bière.

Amayiro : Ahem… je vous demande donc de trouver cet empoisonneur et de nous le ramener. Il est sans doute à la solde de Brâkmar.

Noxwind : Vous savez que rien n'est gratuit.

Amayiro : Vous aurez 5 000 kamas en cas de réussite.

Noxwind : Cela me convient, au revoir, Amayiro.

Noxwind revint voir Kermino qui était resté dehors pendant ce temps.

Noxwind : Voilà pour toi, maintenant, débrouilles-toi.

Kermino : Ben, merci mais je ne connais pas Bonta.

Noxwind : Tu t'y retrouveras, tu peux toujours demander des renseignements aux gens, ils ne les font pas payer comme à Astrub. Et puis prends ceci.

Le sram donna un petit ticket à Kermino.

Noxwind : J'ai gagné une épée du chevalier à la tombola bontarienne, elle m'encombrerait plus qu'autre chose, je te la donne.

Kermino : Encore merci…

Noxwind : Je te laisse, j'ai à œuvrer.

Kermino se promenait dans Bonta, ou plutôt s'était perdu. Il savait qu'il était dans le quartier bijoutier grâce aux symboles qui ornaient la plupart des maisons. Il s'adressa à un iop qui regardait une liste de tarifs accrochée à la porte d'une bijouterie.

Kermino : Bonjour, monsieur iop, vous savez où se trouve la remise des lots de la tombola bontarienne ?

Iop : Zaap.

Il remercia son informateur et se mit en direction du zaap, qu'on pouvait facilement retrouver en suivant le bruit.

Après cinq minutes, il arriva enfin au zaap. Autour de celui-ci s'agitait une multitude de gens qui marchandaient, discutaient, ou mendiaient quelques kamas pour reprendre un zaap hors de prix. Une grande banderole affichait "Tombola bontarienne". Kermino en déduisit donc que c'était ici qu'il allait trouver son affaire. Il s'approcha du féca coiffé d'une gelée fraise qui tenait le stand et lui tendit son ticket. Le féca lui remit une épée sans dire un mot. Notre écaflip s'écarta du stand lorsqu'il fut abordé par un énutrof à l'apparence riche, dragocoiffe noire et une belle cape verte faisant penser au dos d'une tortue.

Enutrof : Bonjour monsieur. Je suis forgemage d'épées, je vous propose de modifier l'élément de votre épée ou de l'améliorer. Le tarif sera juste de 10 000 kamas.

Kermino : Cette somme est dix fois ce que j'ai jamais possédé.

Enutrof : Si vous avez une potion élémentaire ou quelque rune, je peux vous faire la forgemagie à 500 kamas.

Kermino : Je n'en ai pas, et je ne suis pas particulièrement intéressé.

Enutrof : Vous êtes sûr ? Une arme forgemagée a une grande valeur.

Kermino : J'ai entendu dire que ça ne marchait pas à tous les coups. Je n'ai pas envie de perdre mon épée.

Enutrof : Bien, si vous changez d'avis, demandez Tirox au quartier forgeron.

Kermino partit des alentours du zaap pour se promener dans Bonta. Il arriva devant un grand bâtiment sur lequel était inscrit "Arène". Poussé par la curiosité, il entra dedans puis dans l'un des quatre quartiers de cette arène. Deux iops étaient un train d'affronter une horde de bworks. Ces deux brutes maniaient fort bien l'épée, pensa Kermino. Il eut le réflexe d'esquiver la lame d'un bwork qui s'était approché par derrière de l'écaflip. Un des iops bondit alors sur le bwork agresseur et le mis hors combat d'un coup d'épée.

Iop : Si vous n'avez rien à faire ici, vous pouvez vous en aller. On a pas besoin de quelqu'un à protéger.

Kermino ne se le fit pas dire deux fois et sortit de l'arène.
Chapitre 5 - Malfaiteur



Le soir tombait, Noxwind avait placé quelques pièges de détection aux alentours des cours d'eau qui sillonnaient la ville. Il s'était placé ensuite au sommet de la tour des ordres pour guetter tout individu suspect.

Kermino avait trouvé une auberge bon marché, à l'étage de la taverne du ferrailleur. Il faut préciser que Kermino avait une bourse plutôt bien remplie pour quelqu'un qui sortait d'Astrub. En effet, Kermino était forgeur d'épées et ses épées de boisaille étaient assez demandées par les nouvelles recrues de Bonta.

Noxwind guettait dans l'obscurité. Oui, même à Bonta il fait noir la nuit, contrairement à la volonté du dirigeant de cette cité, qui aurait bien voulu que le jour soit éternel à Bonta. Cet ambitieux projet a été vite abandonné après que ce dirigeant ait vu le prix des luce-yoles nécessaires pour maintenir une clarté égale à celle du jour dans la ville.

Notre sram vit alors une boule lumineuse bondir du sol et éclater en une fontaine multicolore que jalouserait un artificier brigandin. Noxwind fut content de l'effet de son piège détecteur et descendit de la tour des ordres le long d'une corde qu'il avait préparée à l'avance. Il courut vers le lieu où était le piège déclenché et vit un grand sacrieur verser le contenu de divers flacons dans le cours d'eau. Le sram lui bondit dessus, le fit chuter ventre à terre, lui attacha les mains avec une corde légèrement enduite de kole, lui pointa sa dague sur la nuque et lui dit :

Noxwind : Vous allez m'expliquer ce que vous faisiez.

Sacrieur : Qui êtes vous ? Que me voulez-vous ?

Noxwind : Je vous retourne votre première question.

Sacrieur : Je suis Yawmart, le maître alchimiste.

Noxwind : Et pourquoi empoisonnez-vous les ruisseaux ?

Yawmart : Ce sont des essais ratés, comme notre maire a supprimé la collecte des déchets des alchimistes, je dois jeter mes potions dans les cours d'eau.

Noxwind : Ce n'est donc que ça. Vous allez me suivre jusqu'à Amayiro, j'ai une prime à toucher.

Yawmart : La milice utilise des mercenaires ?

Noxwind : Je ne suis pas un mercenaire.

L'alchimiste n'osa pas continuer la conversation et fut amené par Noxwind dans le quartier de la milice. Le sram réveilla Amayiro qui dormait sur un banc.

Noxwind : C'est votre tour de garde, à ce que je vois. Je vous amène votre empoisonneur, c'est un maître alchimiste nommé Yawmart.

Amayiro : Bien, voyons cela. Yawmart, j'écoute votre explication.

Yawmart : Je jetais mes potions ratées.

Amayiro : Bon, ne recommencez plus, la milice a besoin d'une eau propre.

Yawmart : Comme vous voudrez, mais je ne sais pas où je vais jeter mes déchets depuis que la collecte a été abolie.

Amayiro : Allez faire vos réclamations au maire. Vous, Noxwind, voici un sac contenant 5 000 kamas, et maintenant, au revoir.

Noxwind sortit du bâtiment aussitôt, et alla dans une auberge pour dormir.
Chapitre 6 - Un anneau



Le lendemain, Noxwind était parti à la bijouterie de Bonta, car il était bijoutier. C'était donc l'activité passe-temps du sram. Il était en train de créer une série d'anneaux agilesques lorsqu'un grand iop à l'air sombre et au teint pâle entra dans la bijouterie. Noxwind était le seul bijoutier présent à ce moment là.

Iop : Faites moi un anneau à partir de ce que je vais vous donner.

Noxwind : Vous ne me demandez pas mes tarifs ?

Iop : Vous aurez 10 000 kamas si vous réussissez la tâche dont je vais vous charger.

Noxwind : Bien, faites voir ça.

Le iop déposa sur la table quelques pierres précieuses et une petite sphère lumineuse blanche. Noxwind regarda pendant quelques secondes les objets et dit :

Noxwind : Cela ne correspond à aucune recette de ma connaissance.

Iop : La voici.

Le iop déposa une petite feuille avec un croquis de l'anneau et quelques lignes d'explications. Le sram regarda la feuille puis dit à son client :

Noxwind : Repassez dans dix minutes, ce sera prêt.

Kermino avait fini par se lever, tard dans la matinée. Il alla à la boulangerie pour, devinez quoi, acheter du pain. Son choix fut pour du pain aux flocons d'avoine, car Kermino était plutôt du genre délicat. En sortant de la boulangerie, il vit un iop à l'allure pas très fêtarde prendre la porte sud pour sortir de la ville. Peu après le iop disparut subitement après avoir bu une potion bleutée. L'écaflip entreprit d'aller faire un tour à la forge quand tout à coup, un puissant bruit d'explosion retentit.

Quelques minutes avant cet évènement, Noxwind essayait de faire l'anneau qu'avait commandé son client.

Noxwind : (Pensées) Elle est étrange cette recette… il y a des éléments pas cohérents…

Le sram porta son attention sur la petite sphère lumineuse blanche, et observa qu'elle émettait quelques scintillements en plus de sa lueur permanente. Les scintillements devenaient de plus en plus rapprochés, alors par simple intuition, Noxwind décida de sortir de la bijouterie quelques minutes pour voir la sphère, mais de loin. Une fois qu'il fut dehors, l'objet en question émit un sourd vrombissement puis une explosion aveuglante eut lieu. Des gardes de Bonta arrivèrent alors précipitamment.
Chapitre 7 - Sérianes



Noxwind, quelque peu contrarié de sa mésaventure, décida de trouver son iop et de lui extorquer le nom de son employeur. Ayant en tête un moyen de le retrouver, il partit pour Astrub en même temps que quelques soldats bontariens. Cependant, Noxwind était officiellement banni d'Astrub, il avait donc emprunté à Amayiro une armure comme celle des gardes, mais avec un casque recouvrant tout le visage, pour ne pas être reconnu.

L'effet dissuasif des soldats retint toute agression de la part des monstres ou des bandits, Noxwind fut donc à Astrub sans encombre. Il vint alors devant une grande maison, le quartier général des sérianes. Plutôt que de chercher un iop dans l'immensité d'Amakna, des plaines de Cania, des landes de Sidimote et des diverses îles, le sram allait faire appel au nombre et à la vigilance des sérianes. Il entra dans le bâtiment et fut aussitôt abordé par un grand sériane écaflip, coiffé de son clint.

Noxwind : Salut, Haiayel !

Haiayel : Qui êtes vous ? Je vous connais ?

Noxwind : Je suis Noxwind, mais je ne dois pas être reconnu ici.

Haiayel : Ah, bien le bonjour alors, quel vent t'amène ici ?

Noxwind : J'ai un iop à traquer.

Haiayel : Je vais appeler un autre sériane, ce n'est pas moi qui me charge des contrats aujourd'hui.

Haiayel alla quérir un maître sériane, qui fut devant Noxwind une minute plus tard, le temps de régler quelque détail interne du clan.

Sériane : Vous venez donc pour un contrat ?

Noxwind : Oui, il faut trouver un iop pâle aux cheveux noirs.

Sériane : Le quart des iops d'Amakna correspond à cette description.

Noxwind : Il avait des corbottes, une corbacape et une corbacoiffe.

Sériane : C'est déjà plus original. Bien, nos sérianes seront aux aguets pour 40 000 kamas.

Noxwind : Marché conclu.

Noxwind donna un sac rempli de grosses pièces au sériane.

Sériane : Devons-nous vous contacter lorsque le iop sera ici ?

Noxwind : Non, je viendrai voir ici chaque jour.

Le sram prit congé du sériane et sortit du bâtiment. Au même moment, un petit xélor montait le petit escalier qui allait à la porte de l'édifice, en croisant Noxwind. Le xélor dévisagea le sram, mais sans succès à cause du casque. Noxwind, lui, avait bien reconnu le xélor. Il vit avec inquiétude celui-ci entrer dans le quartier général des sérianes. Tout sram qu'il était, il lança son sort d'invisibilité et se mit à côté de la porte pour entendre.
Chapitre 8 - Dessein



Nofolyx : Bonjour, sérianes. J'ai une tâche à vous confier.

Sériane : Que nous voulez-vous ?

Nofolyx : Vous devez trouver un nommé Noxwind et me rapporter sa tête. Je vous paierai 100 000k pour cette tâche.

Haiayel : Vous avez un motif à nous donner ?

Nofolyx : Ce n'est pas dans le contrat.

Sériane : Nous allons réfléchir à votre proposition.

Nofolyx : Bien, je vais attendre dehors. Venez me chercher lorsque vous vous serez décidé.

Nofolyx sortit du bâtiment des sérianes. Noxwind profita de la porte ouverte pour entrer tout en étant invisible. Ce n'est que lorsque la porte fur fermée qu'il se rendit visible.

Haiayel : Tu écoutais, n'est-ce pas ?

Noxwind : Oui, mais moins fort, il pourrait lui aussi écouter la conversation.

Sériane : Vous avez un petit ennemi, Noxwind. Vous avez de la chance d'avoir pris contrat avec nous juste avant son arrivée.

Haiayel : Tu sais pourquoi il t'en veut à ce point ?

Noxwind : Je lui ai fait échouer sa tentative de prise de contrôle d'Astrub, lorsqu'il avait à sa solde des mercenaires de Brâkmar. J'ai prévenu Amayiro à Bonta de cette entreprise et les soldats bontariens ont écrasé les mercenaires. Nofolyx est resté quelques mois au cachot de Bonta, mais il a été libéré il y a environ vingt jours. Maintenant il a repris son activité normale, le mensonge. Il provoque des catastrophes pour dénoncer quelque personne et toucher une prime à la prison d'Astrub.

Haiayel : Quel salop !

Noxwind : Au fait, vous pouvez annuler mon contrat, je sais qui a chargé mon iop de me faire sauter avec la bijouterie de Bonta.

Sériane : Porter atteinte à Astrub, c'est porter atteinte aux sérianes. Nous refuserons son contrat, sous réserve que votre récit ne soit pas un mensonge destiné à éviter un pesant contrat sur votre tête.

Noxwind : Je n'ai qu'une parole, et Haiayel que je connais bien peut vous en témoigner.

Sériane : Bien, maintenant vous pouvez vous en aller, j'entends notre xélor qui s'impatiente à l'extérieur.

Noxwind se rendit invisible et alla se cacher derrière la cage de Piou Piou, l'oiseau adoré du quartier général sériane.
Chapitre 9 - Affront



Le maître sériane alla chercher le xélor. Celui-ci en rentrant dans la pièce dit :

Nofolyx : Alors, quelle est votre décision.

Sériane : Je regrette, nous ne pouvons pas accepter ce contrat.

Nofolyx : Vous pouvez me dire pour quelle raison, je vous prie ?

Haiayel : Ce n'est pas dans le contrat.

Le xélor lança un regard haineux sur Haiayel suite à cette réplique.

Nofolyx : Vous entendrez parler de moi, adieu !

Sériane : Est-ce une menace ?

Le xélor ignora la question et sortit en claquant la porte.

Noxwind : J'ai un compte à régler, maintenant.

Sériane : Cela n'est plus de notre domaine.

Haiayel : Bonne chance.

Noxwind sortit du bâtiment et se dirigea vers l'hôtel des ventes des cordonniers. En effet, les bottes du sram n'étaient pas de très bonne facture, elles n'assuraient pas une bonne prise au sol, chose primordiale pour tout sram qui se respecte.

Il arriva à l'hôtel dit et allait ouvrir la porte lorsque qu'une aiguille se planta dans le mur du bâtiment à une dizaine de centimètres du sram. Celui-ci se rendit invisible par réflexe. Une vois familière se fit alors entendre.

Nofolyx : Invisibilité, quel exemple de courage.

Noxwind : Plus que d'attaquer quelqu'un dans son dos.

Le xélor lança son sort de momification puis dit :

Nofolyx : Maintenant, tu vas regretter de m'avoir fait échouer ma prise de pouvoir !

Noxwind : Et toi de m'avoir fait commettre un crime.

Nofolyx : Haha, tu parles de cette Méliane ? Tu m'en veux encore de t'avoir libéré de l'emprise de cette créature ?

Noxwind : Petit monstre !

Nofolyx : Ce n'est pas moi qui l'ai allègrement poignardée dans le dos, haha !

Le xélor reçut un puissant coup de dague dans le dos, il répliqua aussitôt par une poussière temporelle derrière lui. Noxwind cacha quelques pièges dans le sol.

Nofolyx : Tu crois que tes petits couteaux vont me faire quelque chose ?

Noxwind : Plus que tes poussières dans l'œil.

Nofolyx : Tu en avais une grosse lorsque tu as tué ton amie.

Noxwind : C'est ton sort d'illusion, petit prespic. Je voyais un des plus dangereux bandits d'Astrub.

Nofolyx : Comment m'as-tu appelé ?

Noxwind : Petit prespic, et c'est encore gentil pour un damné comme toi.

Nofolyx : Mon maître xélor m'appelait comme ça, je ne supporte pas ce surnom !

Noxwind : Bien fait !

Le xélor reçut alors deux coups de dagues dans son épaule, mais ses bandelettes absorbèrent une grande partie des dommages. Il donna en réponse un impérieux coup de marteau dans la direction des coups de dague. Le marteau rencontra matière et le sram s'étala par terre en redevenant visible.

Nofolyx : C'est fini.

Le xélor leva son marteau et fit un pas en avant. Mais une superbe explosion projeta le xélor qui voltigea en l'air à une dizaine de mètres de hauteur. Lorsqu'il retomba, Noxwind bondit sur lui et le décapita aussi sec.

Noxwind : Pour une fois, tu disais la vérité.
Chapitre 10 - Epilogue



Noxwind quitta la zone de l'affrontement et se dirigea vers le quartier général des sérianes. Arrivé là-bas, il fut accueilli par le maître sériane.

Sériane : Vous voulez un contrat ?

Noxwind : Non, je veux voir Haiayel.

Sériane : Il est à l'étage, mais seuls les sérianes ont l'autorisation d'y aller. Je vais vous le chercher.

Haiayel descendit l'escalier et une fois devant le sram, dit :

Haiayel : Des nouvelles ?

Noxwind : C'est fini, Nofolyx a rejoint le monde des esprits.

Haiayel : Tu me raconteras comment ça s'est passé ?

Noxwind : Ce fut un rude combat, mais il a fini par marcher sur mon piège mortel.

Haiayel : Héhé, c'est bien un truc de sram, ça.

Noxwind était allé à la prison d'Astrub, qui est aussi le quartier général des gardes de la ville, expliquer les méfaits de Nofolyx et annuler le bannissement de Kermino, du sien, et de toutes les victimes de l'affreux xélor. Le sram envoya un tofu messager à Bonta pour prévenir Kermino qu'il pouvait désormais retourner librement à Astrub.

Dès le lendemain, Kermino fut revenu à Astrub. Aux alentours de la forge, il croisa Noxwind :

Kermino : Salut !

Noxwind : Bonjour, Kermino.

Kermino : À Bonta, j'ai été dans les égouts pour voir si c'était vrai qu'il était infesté de rats. J'ai trouvé un petit passage secret qui va dans un petit logement. Il avait l'air abandonné, alors je me suis autorisé à prendre un bâton qui a l'air puissant.

Kermino sortit de son sac un petit bâton en métal blanc qui portait à son bout un cristal multicolore.

Noxwind : Etrange... Je passais juste voir les dagues. Je vais chez les sérianes, là. Tu veux que je te présente à Haiayel ?

Kermino : Pourquoi pas ?

Deux minutes plus tard, le sram et l'écaflip furent dans le quartier général sériane. Haiayel était présent, à son habitude.

Noxwind : Salut, Haiayel. Je te présente Kermino, que j'ai sorti de prison il y a quelques jours.

Haiayel : Enchanté.

Noxwind : Kermino a trouvé un curieux objet dans les égouts de Bonta.

Kermino sortit à cette occasion le petit bâton en métal blanc.

Haiayel : Je connais cet objet, c'est le bâton chercheur d'âmes. Un livre à la bibliothèque d'Amakna en parle.

Noxwind : Le quoi ?
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