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Ne sachant pas par ou je pourrais commencer, je me contente d'écrire cette phrase pour éviter déjà la page blanche. Voila, je viens de trouver par ou je peut commencer...
Je suis une Ecaflip aux poils Blanc Neige. Je me nomme Cathie Navychat et je suis Bontarienne de naissance. Je suis née dans un petit village loin, a l'ouest de Bonta il me semble aujourd'hui, du nom de Sunhill. Il se situe dans un immense désert qui s'étend jusqu'au sud de Brakmar.
Je me souviens que dès mon enfance, mes parents m'ont éduqué a la Bontarienne : ils m'apprirent ce qu'est le Respect, la Tolérance, la Paix... Tous les préceptes qu'un Bontarien digne devait suivre aveuglément et sans remise en doute.
Mon père, était ainsi. Il s'appelait Calvin et n'avait jamais levé la main sur une personne a part ces ennemis.C'était un Ecaflip fort, agile et très intelligent. Il avait participé a de nombreuses batailles avant de rencontrer ma mère et était un Bontarien aguerri et reconnu. J'aimais sa gentillesse et admirait son courage : c'était un modèle pour moi.
Ma mère s'appelait Senselia Ratgriff Navychat et était une combattante aguerri comme mon père, mais avait préféré vaguer à d'autres occupations que le combat et les défis.Je pense que mon père a apaisé son envie de combattre pour la remplacer par un désir de s'épanouir, de fonder une famille. Elle aussi avait été placée sous la protection du Dieu Ecaflip. Après avoir rencontrée Calvin, elle a troquée sa Goultard contre un rouleau a pain, un couteau de chasse et une canne à pêche : la cuisine. Elle cuisinait meirveilleusement bien et le souvenir du goujon cuit au feu de bois me revient tristement en souvenir.
*tache transparente sur le papier*
Mon enfance... Fut heureuse, je l'admet. J'aimais mes parents plus que tout et eux me rendait cet amour. Aujourd'hui.. J'essai d'imaginer, comment j'aurais été, si tout avait continué ainsi.
A l'age de 16 ans, j'allais au lycé de Sunhill, une école Bontarienne ou seul des anges et neutres étaient acceptés. On nous y apprenait les bases du combats, des différents métiers d'Amakna et des cours spécialisé pour chaque guilde avait lieu. Pour ma part, on m'apprenait comment jouer aux cartes, avec ou sans tricherie. Je me rappele justement que mon professeur en pratique Ecaflip avait un pelage bleu ciel que ne me laissait guère indifférente et beaucoup de filles comme moi étaient souvent a ses trousses.
Etant une école Bontarienne, on nous y enseignait aussi une matière que très peu d'entre nous aimions : Analyse de l'Aliénation des Brakmariens. Je n'aimais guère ce cours et faisait tout mon possible pour ne pas y participer car ce qu'on nous y apprenait était guère plaisant. En effet, notre professeur, un Sram ex-Brakmarien, nous expliquait ce qui poussait ces anciens compagnons à s'attaquer au premier ange qu'ils croisaient ou a faire du mal aux non-alignés. Il nous décrivaient le plus souvent certaines pratiques des membres de la cité noire, notemment des techniques de torture ou bien de meurtre discret. "La sournoiserie était son maitre, et ancien allié" disait-il. On ne pouvait lui en vouloir, c'était un Sram, qui plus est, un ancien Brakmarien. Mais je n'apprenais jamais ces cours, et mes notes étaient .. mémorables. Je ne savais pas encore ce que j'allais faire avec tout ce qu'on nous y enseignait.
A cet âge, deux évènements majeures avaient eu lieu : tout d'abord la disparition de Silaisie, puissante et respectée Bontarienne. Mon père m'avait souvent parlé d'elle et affirmait l'avoir déjà rencontrée : ils avaient combattus ensembles à maintes reprises dans le passé. Ensuite, il y eu l'assaut d'Orshal La Sombre sur la cité Blanche.
Ce jour là, mon père n'était pas rentré a la maison. Ma mère, je me rapelle encore, me disait que c'était dans des jours comme celui-ci qu'elle se souvenait tristement de sa Goultard qu'elle avait donnée au concessionnaire immobilier. Heureusement, elle disait ensuite que le simple fait de m'avoir a ces côté lui faisait oublier toute nostalgie.
Le jour d'après, notre village vit arriver des voyageurs bien sombre. Je me rappele que c'était un dimanche matin : ma mère et moi sortions de l'église et faisions notre marché dans la grande rue du village. Tout le monde les vit : vêtus de capes de différents types, coiffé de casques de guerrier, lames, dagues, et haches en mains, les ailes rouges démoniaques déployées, la petite armée de Brakmariens marchait silencieusement.
Le regard perçant et empli de haine, certains observaient les marchands et autres passants Bontariens. Beaucoup d'entre eux regardaient ma mère... Ainsi que moi : c'était la première fois que je ressentais de la haine a mon égard, et c'était la première fois que je rencontrais un Brakmarien après mon professeur biensur. Aussitôt, les descriptions de ce dernier me revinrent a l'esprit : les Brakmariens ne vivent que pour la haine et la mort est leurs allié. En les regardants tous, je compris que ce n'était pas des paroles en l'air : cette armée semblait être une armée de mort, un bras droit du Mal. Et ce n'était les quelques Casques de Chafers d'élites que certains portaient (notre professeurs de monstre nous en avait montré certains dessins et notre professeur Sram nous avait montré son vieux casque ) qui leur donnait cette allure de morts-vivant. Non c'était autre chose, comme une aura émanant d'eux.
Ma mère écourta immédiatement alors notre marché : les vendeurs avaient déjà commencé a fermer d'ailleurs.
Le lendemain, je fit une rencontre... Qui fut la graine de ma démence future.
En sortant de mon lycée, un après-midi, je décida, pour aller plus vite de couper par une petite ruelle souvent déserte. Je ne sais toujours pas ce qui m'avait pris ce jour là. Peut être n'étais-je pas dans mon état normal, j'avais surement subit un charme ou bien une odeur spécifique me guidait, me disait de passer cette ruelle ce jour là. Ce n'était d'ailleurs pas mon chemin habituelle. Mais je le prit quand même, sans aucun motif de hâte. C'est là que je le vit pour la première fois.
Adossé contre un mur, la dague hors de son fourreau et aiguisant les griffes de sa patte droite, un Ecaflip au pelage d'un noir de jaie me regarda m'arrêter dans la ruelle. Il portait un chapeau que je n'avait jamais vu et sans équipement montrait qu'il était douée en combat.
Son regard me glaça : de la haine, du mépris, de la rancune... Tout cela avec une telle violence... une telle intensité. Aujourd'hui, je ne connais qu'une seule personne qui a eu ce regard au moins une fois depuis que je la connais.
Je ne savais pas quoi faire : devait-je fuir ? Non... Le cours d'analye de l'aliénation des Brakmariens me revint en tête sur le champs. Ne jamais fuir : cela montrait sa peur et attisait la soif de tuer des brakmariens. Non, il fallait que je parte, mais sans montrer aucun signe de peur, de crainte. Il fallait que je parte confiante, naturelle, ignorant mon toiseur. J'essaya alors de tapir ma peur tout au fond de moi, et ravala ma salive. "Ne pas montrer sa peur : ait l'air assurée, ait l'air assurée".
Je reprit alors ma marche, en ayant l'air le plus naturel possible et détourna mon regard faible du sien.
je priais pour qu'il ne m'arrive rien, et en le voyant s'arrêter de se récurer les griffes, je crut un moment qu'il allait s'attaquer a moi. Arrivé a son niveau, je le vit partir dans la direction opposée a la mienne. Regardant par dessus mon épaule, je le vit s'éloigner doucement. Je m'arrêta alors et poussa un soupir de soulagment. Je regarda alors a nouveau par dessus mon épaule et.. Il avait disparu.
J'entendis alors un léger sifflement au dessus de ma tête et il était là, dagues sorties, prêt a atterir sur moi prêt a me les planter.
Je me souvient que, j'ai essayé d'esquiver mais c'était impossible. Ensuite, le noir complet pendant quelques instants... Comme si j'étais dans une boite close que l'on secouait dans tous les sens.
Je sentit alors quelque chose de glacé ma parcourir la joue. Je pouvais ouvrir les yeux, mais redouté ce que j'allais voir. Je sentais le sol poussiéreux me gratter l'échine et quelque chose de lourd sur moi. Si je devait mourir maintenant, il fallait que je vois au moins le visage de mon assassin.
J'ouvrit les yeux... Et il était toujours là, me transperçant du regard, prêt a écourter ma vie de manière définitive, sa dague collée a ma gorge.
On dit souvent que l'on revoie toute sa vie défiler lorsque l'on est sur le point de mourir... A cet instant, je ne me rappelle pas m'être remémoré le moindre souvenir. Je ne pensait a rien. Je n'avais même plus peur lorsque je le regardait. Il n'y avait que lui : Cet Ecaflip noire, son regard haineux... Son regard de mépris... Cette lourde peine se cachant lamentablement derrière tout cela.
Je sentit cela pendant quelques instant. Et pourtant, j'eu l'impression que cela avait duré pendant une éternité, qu'il était là, a me fustiger de sa colère et de sa peine. Ne sachant pas quoi dire, ma bouche prononca ces deux mots sans que j'en donne l'ordre.
"vas-y"
Qu'est-ce qui m'avait pris ?! Avait-je envie d'en finir avec ma vie ? En avais-je marre de vivre ? .. Je ne le sais pas. Mais ces mots, étaient sortis sans mon consentement.. Comme si, je m'étais refusais a les dire...et que j'avais échoué.
Je fermit alors les yeux doucement, attendant que la lame aille sonder les profondeurs de ma gorge. J'attendis, mon esprit vide et prêt a tendre mon bras a la Mort.
C'est alors, que je ne sentis plus le poids de mon aggresseurs sur mon corps. Etais-je partie dans l'autre monde ? Non... Le sol était là pour me rassurer, malgré les démangeaisons qu'ils m'administraient. J'ouvris les yeux et vit le soleil, me martelant de ces doux rayons. Ou était-il ?! Je me redressa immédiatement et retomba aussitôt dans son regard noire.
La haine était toujours là, mais moins intense... plus légère... Supportable. Je me sentis un peu rassurée et une chaleur indescriptible me parcouru. Je me releva alors et sans attendre je lui demanda pourquoi il ne m'a pas tuée. Il mé répondit après un long silence :
- Je n'en ait pas la force.
Il se retourna et vif comme l'éclair, sauta par dessus le mur d'une maison.
"Il n'en a pas eu la force... Que voulait-il dire ?!"Cette question m'étouffa tout au long du diner, le même jour. Ma mère, a plusieurs reprises, du me demander si je lui cachait quelque chose a l'école, une mauvaise note ou quelque chose comme ça. Je ne voulais pas lui raconter ma troublante rencontre de l'après midi... Je ne comptais pas la lui raconter.
C'est alors que maman me donna une réponse a ma question. Après le diner, elle me cautionna de faire plus attention hors de la maison, car le groupes de Brakmariens arrivé le jour précédent était en fait des mercenais de Brakmar, et bon nombres d'assassins devaient se trouver parmi eux. Leur venue a Sunhill ne signifiait qu'une chose : la Guerre s'était étendue aux terres les plus éloignée... Même ici.
J'eu l'impression de sentir a nouveau la lame de l'Ecaflip me carresser la joue et me serrant le cou. Il était là pour me tuer. Au moins cela était claire... Mais pourquoi ne l'avait-il pas fait ? Estimait-il qu'il pouvait remettre sa a plus tard ?
"Je n'en ait pas la force."
La phrase me revint en tête, plus lourde que jamais. Une chose me vint alors l'esprit : lui seul possédait la réponse. Et je voulais absolument le connaitre
Les jours qui suivirent n'était plus comme ceux d'auparavant. J'avais été victime d'une aggression. Et cela ne m'avait pas troublée. Je l'avait accepté ainsi, sans plus. Mais ce qui me tracassait, c'était la réponse que je voulais avoir.
Je m'étais faites un nouveau parcours pour rentrer, et ce dernier comprenait la ruelle ou je l'avais rencontrée. Chaque jour, je priais pour qu'il soit là. Chaque je priais pour qu'il surgisse de nulle part, lames sorties, fondant sur moi. Chaque jour, je voulais croiser a nouveau son regard noir, sentir cette haine envers moi pour qu'il me dis pourquoi, pourquoi il ne m'a pas tué.
Mais il n'était jamais là. Je commenca alors a me sentor mal à l'aise. Ma joie habituelle avait disparue. Les journée étaient mornes. Plus rien ne m'intéressaient. A part cette foutue réponse ! TACHE D'ENCRE
Peu a peu, mon envie s'estompa. Mon désir de le revoir diminua. Et un beau jour en me levant, je l'oublia. Ce jour là fut normal. Mais je n'étais pas joyeuse. Je n'avais pas eu ma réponse, et je n'y pensait même pas.
Et c'est toujours dans ces moments... Ou l'on désire le moins une chose... Que celle-ci arrive...
En passant par la ruelle, qui était devenu mon chemin pour rentrer, le souvenir de l'Ecaflip noire ne me revint pas dans l'immédiat... La ruelle n'était pas déserte. Il y avait quelqu'un d'adossé sur un mur... Mais je ne fit guère attention a lui. J'avais peut-être encore mes pensée plongées dans le cours précédents.
Ce ne fut que lorsque je dépassa cette personne et que je fit quelques pas que mon souvenir de mon aggression me revint, tel un éclair sortant des nuages, et frappant ma mémoire pour y ressortir les paroles de l'Ecaflip.
Je me retourna lentement.
Ce sifflement au dessus de moi... Il atterit en face de moi, posant une main a terre pour se redresser et me regarda droit dans les yeux, de sa grande taille.
Ces yeux noires exprimant cette colère, cette haine qui m'était si familière... Enfin, elle était de retour. Enfin, je la sentit me traverser.. Me transperçer.
Pourquoi ce sentiment... de Satisfaction ?
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