Démence ou Journal d'une Bontarienne

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Ne sachant pas par ou je pourrais commencer, je me contente d'écrire cette phrase pour éviter déjà la page blanche. Voila, je viens de trouver par ou je peut commencer...
Je suis une Ecaflip aux poils Blanc Neige. Je me nomme Cathie Navychat et je suis Bontarienne de naissance. Je suis née dans un petit village loin, a l'ouest de Bonta il me semble aujourd'hui, du nom de Sunhill. Il se situe dans un immense désert qui s'étend jusqu'au sud de Brakmar.
Je me souviens que dès mon enfance, mes parents m'ont éduqué a la Bontarienne : ils m'apprirent ce qu'est le Respect, la Tolérance, la Paix... Tous les préceptes qu'un Bontarien digne devait suivre aveuglément et sans remise en doute.
Mon père, était ainsi. Il s'appelait Calvin et n'avait jamais levé la main sur une personne a part ces ennemis.C'était un Ecaflip fort, agile et très intelligent. Il avait participé a de nombreuses batailles avant de rencontrer ma mère et était un Bontarien aguerri et reconnu. J'aimais sa gentillesse et admirait son courage : c'était un modèle pour moi.
Ma mère s'appelait Senselia Ratgriff Navychat et était une combattante aguerri comme mon père, mais avait préféré vaguer à d'autres occupations que le combat et les défis.Je pense que mon père a apaisé son envie de combattre pour la remplacer par un désir de s'épanouir, de fonder une famille. Elle aussi avait été placée sous la protection du Dieu Ecaflip. Après avoir rencontrée Calvin, elle a troquée sa Goultard contre un rouleau a pain, un couteau de chasse et une canne à pêche : la cuisine. Elle cuisinait meirveilleusement bien et le souvenir du goujon cuit au feu de bois me revient tristement en souvenir.

*tache transparente sur le papier*
Mon enfance... Fut heureuse, je l'admet. J'aimais mes parents plus que tout et eux me rendait cet amour. Aujourd'hui.. J'essai d'imaginer, comment j'aurais été, si tout avait continué ainsi.

A l'age de 16 ans, j'allais au lycé de Sunhill, une école Bontarienne ou seul des anges et neutres étaient acceptés. On nous y apprenait les bases du combats, des différents métiers d'Amakna et des cours spécialisé pour chaque guilde avait lieu. Pour ma part, on m'apprenait comment jouer aux cartes, avec ou sans tricherie. Je me rappele justement que mon professeur en pratique Ecaflip avait un pelage bleu ciel que ne me laissait guère indifférente et beaucoup de filles comme moi étaient souvent a ses trousses.
Etant une école Bontarienne, on nous y enseignait aussi une matière que très peu d'entre nous aimions : Analyse de l'Aliénation des Brakmariens. Je n'aimais guère ce cours et faisait tout mon possible pour ne pas y participer car ce qu'on nous y apprenait était guère plaisant. En effet, notre professeur, un Sram ex-Brakmarien, nous expliquait ce qui poussait ces anciens compagnons à s'attaquer au premier ange qu'ils croisaient ou a faire du mal aux non-alignés. Il nous décrivaient le plus souvent certaines pratiques des membres de la cité noire, notemment des techniques de torture ou bien de meurtre discret.
"La sournoiserie était son maitre, et ancien allié" disait-il. On ne pouvait lui en vouloir, c'était un Sram, qui plus est, un ancien Brakmarien. Mais je n'apprenais jamais ces cours, et mes notes étaient .. mémorables. Je ne savais pas encore ce que j'allais faire avec tout ce qu'on nous y enseignait.
A cet âge, deux évènements majeures avaient eu lieu : tout d'abord la disparition de Silaisie, puissante et respectée Bontarienne. Mon père m'avait souvent parlé d'elle et affirmait l'avoir déjà rencontrée : ils avaient combattus ensembles à maintes reprises dans le passé. Ensuite, il y eu l'assaut d'Orshal La Sombre sur la cité Blanche.
Ce jour là, mon père n'était pas rentré a la maison. Ma mère, je me rapelle encore, me disait que c'était dans des jours comme celui-ci qu'elle se souvenait tristement de sa Goultard qu'elle avait donnée au concessionnaire immobilier. Heureusement, elle disait ensuite que le simple fait de m'avoir a ces côté lui faisait oublier toute nostalgie.
Le jour d'après, notre village vit arriver des voyageurs bien sombre. Je me rappele que c'était un dimanche matin : ma mère et moi sortions de l'église et faisions notre marché dans la grande rue du village. Tout le monde les vit : vêtus de capes de différents types, coiffé de casques de guerrier, lames, dagues, et haches en mains, les ailes rouges démoniaques déployées, la petite armée de Brakmariens marchait silencieusement.
Le regard perçant et empli de haine, certains observaient les marchands et autres passants Bontariens. Beaucoup d'entre eux regardaient ma mère... Ainsi que moi : c'était la première fois que je ressentais de la haine a mon égard, et c'était la première fois que je rencontrais un Brakmarien après mon professeur biensur. Aussitôt, les descriptions de ce dernier me revinrent a l'esprit : les Brakmariens ne vivent que pour la haine et la mort est leurs allié. En les regardants tous, je compris que ce n'était pas des paroles en l'air : cette armée semblait être une armée de mort, un bras droit du Mal. Et ce n'était les quelques Casques de Chafers d'élites que certains portaient (notre professeurs de monstre nous en avait montré certains dessins et notre professeur Sram nous avait montré son vieux casque ) qui leur donnait cette allure de morts-vivant. Non c'était autre chose, comme une aura émanant d'eux.
Ma mère écourta immédiatement alors notre marché : les vendeurs avaient déjà commencé a fermer d'ailleurs.

Le lendemain, je fit une rencontre... Qui fut la graine de ma démence future.

En sortant de mon lycée, un après-midi, je décida, pour aller plus vite de couper par une petite ruelle souvent déserte. Je ne sais toujours pas ce qui m'avait pris ce jour là. Peut être n'étais-je pas dans mon état normal, j'avais surement subit un charme ou bien une odeur spécifique me guidait, me disait de passer cette ruelle ce jour là. Ce n'était d'ailleurs pas mon chemin habituelle. Mais je le prit quand même, sans aucun motif de hâte. C'est là que je le vit pour la première fois.
Adossé contre un mur, la dague hors de son fourreau et aiguisant les griffes de sa patte droite, un Ecaflip au pelage d'un noir de jaie me regarda m'arrêter dans la ruelle. Il portait un chapeau que je n'avait jamais vu et sans équipement montrait qu'il était douée en combat.
Son regard me glaça : de la haine, du mépris, de la rancune... Tout cela avec une telle violence... une telle intensité. Aujourd'hui, je ne connais qu'une seule personne qui a eu ce regard au moins une fois depuis que je la connais.

Je ne savais pas quoi faire : devait-je fuir ? Non... Le cours d'analye de l'aliénation des Brakmariens me revint en tête sur le champs. Ne jamais fuir : cela montrait sa peur et attisait la soif de tuer des brakmariens. Non, il fallait que je parte, mais sans montrer aucun signe de peur, de crainte. Il fallait que je parte confiante, naturelle, ignorant mon toiseur. J'essaya alors de tapir ma peur tout au fond de moi, et ravala ma salive.
"Ne pas montrer sa peur : ait l'air assurée, ait l'air assurée".
Je reprit alors ma marche, en ayant l'air le plus naturel possible et détourna mon regard faible du sien.
je priais pour qu'il ne m'arrive rien, et en le voyant s'arrêter de se récurer les griffes, je crut un moment qu'il allait s'attaquer a moi. Arrivé a son niveau, je le vit partir dans la direction opposée a la mienne. Regardant par dessus mon épaule, je le vit s'éloigner doucement. Je m'arrêta alors et poussa un soupir de soulagment. Je regarda alors a nouveau par dessus mon épaule et.. Il avait disparu.
J'entendis alors un léger sifflement au dessus de ma tête et il était là, dagues sorties, prêt a atterir sur moi prêt a me les planter.
Je me souvient que, j'ai essayé d'esquiver mais c'était impossible. Ensuite, le noir complet pendant quelques instants... Comme si j'étais dans une boite close que l'on secouait dans tous les sens.
Je sentit alors quelque chose de glacé ma parcourir la joue. Je pouvais ouvrir les yeux, mais redouté ce que j'allais voir. Je sentais le sol poussiéreux me gratter l'échine et quelque chose de lourd sur moi. Si je devait mourir maintenant, il fallait que je vois au moins le visage de mon assassin.

J'ouvrit les yeux... Et il était toujours là, me transperçant du regard, prêt a écourter ma vie de manière définitive, sa dague collée a ma gorge.
On dit souvent que l'on revoie toute sa vie défiler lorsque l'on est sur le point de mourir... A cet instant, je ne me rappelle pas m'être remémoré le moindre souvenir. Je ne pensait a rien. Je n'avais même plus peur lorsque je le regardait. Il n'y avait que lui : Cet Ecaflip noire, son regard haineux... Son regard de mépris... Cette lourde peine se cachant lamentablement derrière tout cela.

Je sentit cela pendant quelques instant. Et pourtant, j'eu l'impression que cela avait duré pendant une éternité, qu'il était là, a me fustiger de sa colère et de sa peine. Ne sachant pas quoi dire, ma bouche prononca ces deux mots sans que j'en donne l'ordre.


"vas-y"

Qu'est-ce qui m'avait pris ?! Avait-je envie d'en finir avec ma vie ? En avais-je marre de vivre ? .. Je ne le sais pas. Mais ces mots, étaient sortis sans mon consentement.. Comme si, je m'étais refusais a les dire...et que j'avais échoué.
Je fermit alors les yeux doucement, attendant que la lame aille sonder les profondeurs de ma gorge. J'attendis, mon esprit vide et prêt a tendre mon bras a la Mort.

C'est alors, que je ne sentis plus le poids de mon aggresseurs sur mon corps. Etais-je partie dans l'autre monde ? Non... Le sol était là pour me rassurer, malgré les démangeaisons qu'ils m'administraient. J'ouvris les yeux et vit le soleil, me martelant de ces doux rayons. Ou était-il ?! Je me redressa immédiatement et retomba aussitôt dans son regard noire.
La haine était toujours là, mais moins intense... plus légère... Supportable. Je me sentis un peu rassurée et une chaleur indescriptible me parcouru. Je me releva alors et sans attendre je lui demanda pourquoi il ne m'a pas tuée. Il mé répondit après un long silence :


- Je n'en ait pas la force.

Il se retourna et vif comme l'éclair, sauta par dessus le mur d'une maison.

"Il n'en a pas eu la force... Que voulait-il dire ?!"Cette question m'étouffa tout au long du diner, le même jour. Ma mère, a plusieurs reprises, du me demander si je lui cachait quelque chose a l'école, une mauvaise note ou quelque chose comme ça. Je ne voulais pas lui raconter ma troublante rencontre de l'après midi... Je ne comptais pas la lui raconter.
C'est alors que maman me donna une réponse a ma question. Après le diner, elle me cautionna de faire plus attention hors de la maison, car le groupes de Brakmariens arrivé le jour précédent était en fait des mercenais de Brakmar, et bon nombres d'assassins devaient se trouver parmi eux. Leur venue a Sunhill ne signifiait qu'une chose : la Guerre s'était étendue aux terres les plus éloignée... Même ici.

J'eu l'impression de sentir a nouveau la lame de l'Ecaflip me carresser la joue et me serrant le cou. Il était là pour me tuer. Au moins cela était claire... Mais pourquoi ne l'avait-il pas fait ? Estimait-il qu'il pouvait remettre sa a plus tard ?


"Je n'en ait pas la force."

La phrase me revint en tête, plus lourde que jamais. Une chose me vint alors l'esprit : lui seul possédait la réponse. Et je voulais absolument le connaitre

Les jours qui suivirent n'était plus comme ceux d'auparavant. J'avais été victime d'une aggression. Et cela ne m'avait pas troublée. Je l'avait accepté ainsi, sans plus. Mais ce qui me tracassait, c'était la réponse que je voulais avoir.
Je m'étais faites un nouveau parcours pour rentrer, et ce dernier comprenait la ruelle ou je l'avais rencontrée. Chaque jour, je priais pour qu'il soit là. Chaque je priais pour qu'il surgisse de nulle part, lames sorties, fondant sur moi. Chaque jour, je voulais croiser a nouveau son regard noir, sentir cette haine envers moi pour qu'il me dis pourquoi, pourquoi il ne m'a pas tué.
Mais il n'était jamais là. Je commenca alors a me sentor mal à l'aise. Ma joie habituelle avait disparue. Les journée étaient mornes. Plus rien ne m'intéressaient. A part cette foutue réponse !
TACHE D'ENCRE

Peu a peu, mon envie s'estompa. Mon désir de le revoir diminua. Et un beau jour en me levant, je l'oublia. Ce jour là fut normal. Mais je n'étais pas joyeuse. Je n'avais pas eu ma réponse, et je n'y pensait même pas.

Et c'est toujours dans ces moments... Ou l'on désire le moins une chose... Que celle-ci arrive...

En passant par la ruelle, qui était devenu mon chemin pour rentrer, le souvenir de l'Ecaflip noire ne me revint pas dans l'immédiat... La ruelle n'était pas déserte. Il y avait quelqu'un d'adossé sur un mur... Mais je ne fit guère attention a lui. J'avais peut-être encore mes pensée plongées dans le cours précédents.
Ce ne fut que lorsque je dépassa cette personne et que je fit quelques pas que mon souvenir de mon aggression me revint, tel un éclair sortant des nuages, et frappant ma mémoire pour y ressortir les paroles de l'Ecaflip.

Je me retourna lentement.

Ce sifflement au dessus de moi... Il atterit en face de moi, posant une main a terre pour se redresser et me regarda droit dans les yeux, de sa grande taille.
Ces yeux noires exprimant cette colère, cette haine qui m'était si familière... Enfin, elle était de retour. Enfin, je la sentit me traverser.. Me transperçer.

Pourquoi ce sentiment... de Satisfaction ?
Pourquoi ce sentiment... de Satisfaction ?

Pour la première fois depuis des semaines, une certaine joie m'avait envahit soudainement.

Etait-ce a cause de lui ?

Mon esprit se refusait catégoriquement de l'admettre. Ce n'était pas possible. Il avait tenté de me tuer.
Ou est cette peur que j'avais ressentie la première fois que je l'avais vu ? Je priais en mon fort intérieur pour qu'elle me revienne en souvenir et m'ordonne de détaler a toute vitesse. Je voulais avoir peur, je voulais m'enfuir, partir, ne pas penser à lui., ne plus penser a lui... C'était trop tard.

Mon corps ne m'obéissait plus. Je ne bougeais pas. Je restais là, immobile, a le fixer sans dire un mot. Lui aussi me regardait, avec ce... ce regard si violent... Mais a la fois si pénétrant, si particulier...
Pourquoi mon corps ne m'obéissait plus ? Voulait-il me faire comprendre quelque chose ? Me faire parvenir quelque chose ?Je n'avais pas d'autre choix que de le laisser me guider... et se furent mes lèvres qui me guidèrent sur le chemin inconnu dans lequel j'étais entrainée...

- Vas-y ...

Mes doigts lachèrent mon sac en laine de bouftou. Celui-ci tomba et comme un déclencheur, un vent doux vint me carresser le visage juste après.Mes bras tombèrent au niveau de mes hanches et mes yeux se fermèrent. Je me souvient... Que la dernière chose que je vis était ces yeux... Et que ... je n'y voyais plus de haine.


Je ne sais comment décrire... La suite des évènements... C'est à partir de cet instant.. Que tout devint confus dans mon esprit.


J'avais l'impression d'être sur un nuage. Le vent qui me carressait le visage était silencieux et je n'entendais rien a part ma respiration. Je n'étais plus maitre de moi, je me laissait guider. J'étais comme un spectacteur qui, assis pendant une pièce de théatre, observait sans rien dire, tentant de tirer des conclusions, de ressentir la personalité des acteurs, de les comprendre...
Je devais être alors un spectacteur niais, ignorant. Je ne comprenais rien : pourquoi ne pas m'avoir tuée ? Pourquoi voulais-je cette réponse ? Pourquoi j'avais eu envie de le revoir ? Pourquoi j'étais heureuse si soudainement ? Pourquoi ne lui ait-je pas posé d'emlbée la question ? Pourquoi lui ? Pourquoi...

Tant de questions. Aucunes réponses. J'étais aveugle...

Cet instant sembla durer des décénnies. Les questions me martelaient mes pensées et ma respiration était devenu plus brutale.


Et la graine, reçu le breuvage qui aller la faire germer.


Un bruit suspect parvint a mes oreilles et comme par magie, je sentit a nouveau mes lèvres, mes doigts. J'étais redevenue maitre de moi-même. Je sentais mes bras, mes jambes, mon corps tout entier... Mais je ne sentais plus le vent...
Des gouttes percutèrent mon visage.

J'ouvrit mes yeux et la première chose que je vis... Ce fut des yeux gris claires que je connaissais parfaitement : mon père.
Je n'avais pas pourtant rêvée : il était là il y avait quelques secondes.
Les yeux réconfortant de mon père se détournèrent des miens et se portèrent sur quelque chose a mes pieds et avant que je ne puisse regarder ce que c'était... Une main vint attraper mon poignet.

Je sentit quelque chose d'autre : un objet froid, glacial même qui avait déjà eu affaire avec ma gorge.

Je savais a qui appartenais cette main. il fallait que je vois, mais cette peur, cette peur que j'avais tant apellée avant, il fallait que ce soit a cet instant qu'elle s'interpose. Je ne voulais pas le regarder. Je ne pouvais pas le regarder. Mais il fallait que je le vois.
Doucement, je regarda a mes pattes...

Tout devint vide. Il n'y avait plus de peur. Il n'y avait plus de joie. Il n'y avait plus d'école. Il n'y avait plus de professeur en Pratique Ecaflip. Il n'y avait plus de Sram. Il n'y avait plus de copines de classe. Il n'y avait plus de maison. Il n'y avait plus de Goultard, de poisson cuit au feu de bois, de modèle. Il n'y avait plus de papa, de maman. Il n'y avait plus de Sunhill. Il n'y avait plus d'Amakna. Tout ceci disparut en un instant.

Une goutte rouge tomba sur la graine. Cette graine qui renfermait ce que j'allais devenir. Ce que j'avais accumulée, ce que j'avait créer sans m'en rendre compte.

Le sable n'était plus qu'une mer rouge. Et lui... était sur le point de s'y noyer. J'étais sa seul raison de se battre, de rester a la surface.
Et encore une fois... Mon corps me guida. Ce traitre...
Je voulais attrapper sa main, je voulais la serrer, le faire sortir de là. Mais mes doigts ne firent rien.
Sa main glissa le long de mon poignet... arriva a ma paume... La serra doucement... et ensuite... Rien.

Son regard me traversa pour la dernière fois : cette haine... Cette rancune... Cette cruauté... Ce désir de ne plus vivre... Cet peine... Et pour la première fois... cette réponse que je voulais temps, que j'avais si impatiemment attendue, que je voulais... Que je me refusait de savoir... et qui pourtant c'était présentée devant mes yeux a plusieurs reprises... cet amour.

Haine, désespoir, cruauté, mépris, soif, mort... Toutes ces lames me transperçèrent.

La graine n'en fut que trop bien arrosée. Ma graine.... accéléra sa croissance... faisant sortir la ravissante rose noire... que je nomma :
Démence

Mon père vint me serrer, ses habits ruisselant de sang. Il me dit qu'il allait me tuer. Qu'il faisait partie d'un groupe d'assassin venu ici pour tuer tous les bontariens qu'ils croiseraient. Que je n'vais plus rien a craindre. Que tout était terminé...

Oui... Tout venait de commencer...

Les rôles avait été inversés. Je n'étais plus maître de mon esprit. Mon esprit était cette Rose Noire qui ne criait qu'un mot : 'Mensonges'.

'Tu ments... Tu l'a tué.. Il ne voulait pas me tuer... Il voulait que je vive... Avec lui... Ensemble.. Mais tu as tout gaché. Vous avez tout gaché'

'Veangeance ! Veangeance !! VEANGEANCE !!!'

Ensuite.. Tout devint noire.
Je me rappele juste m'être retrouvée dans le désert... Perdu... Au milieu de nulle part. je me souviens que j'étais exténuée.. Que j'avais mal aux yeux... Que j'avais une inexplicable envie de pleurer... Je me rappele que je sentais du sable sur tout le corps... Je me rappele.. Que j'avais l'épée de mon père en main... Et je me rappele qu'une voix... Cette voix... Douce... m'a alors dit... 'Il m'en faut plus...' .
Je n'avais pas assez de force pour rester éveillé et le sommeil me frappa de plein fouet.... C'est alors... Que je fis.. Ce cauchemard... Cet horrible cauchemard....


J'étais dans ma chambre... Couchée... Silencieuse..
Mon père a côté de moi... Equipé, prêt a partir. Son épée... Que je regarde d'un oeil avide...
Mon père rigolant, et me disant des paroles... Je n'entend rien... Je ne l'écoute... Je l'écoutais elle...

'L'épée... vas-y...'

Mon père voulant partir.. Mais moi l'interpellant... Me levant et me blotissant dans ces bras... Lui aussi me serrant...

'Vas-y... Vas-y ! VAS-Y !!!'

Ma main prenant son épée, blanche comme mon pelage... Cet éclair blance devant mes yeux... Ces yeux gris claires roulant... et allant s'arrêter au chevet de mon lit... Cette chose qui vint m'entourer et qui la satisfaisait...

'Oui...'

Ce sentiments... De joie.. De supériorité... De haine... Cette envie de maltraiter...
Ces éclairs blancs devant moi.. Ce corps inertes... Rouge... Sans tête.

Le bruit de pas... Ma mère arrivant devant ma porte... Cet éclair blanc... Ma mère qui crit... Cet éclair blanc... le silence de ma chambre... Et ma Rose... Ma Rose... Souriant... presque satisfaite... Ce désir de veangeance, cette colère ... Ces éclairs blanc... Innombrables... Infinies...

Le silence a nouveau.... Moi descendant les escaliers... Moi arrivant devant la glace du salon...

Moi... Rouge vif... De haut en bas... La lame de mon père dans ma main... Blanche parcourue de rivière d'eau rouge...

Moi... La Rose Noire... Criant de joie...

Je me réveilla en sursaut... Sous la crainte, la peur... Je regarda mes mains... Il n'y avait plus de poils blancs neige... Je me regarda....Il n'y avait pas un milimètre carré de blanc... Je regarda la lame de mon père... Et je vit les rivières rouges...


Mon envie de pleurer devint plus grande que jamais... Des larmes coulèrent a flots... des hurlements se firent entendre dans tous le désert... Mais rien ne se passa...

J'étais cette Rose Noire... Je ne sais même plus si je pleurais de désespoir.. Ou pleurait de joie... Si j'étais heureuse ou malheureuse...
Tout ce que je savais ... C'est que la Rose... N'étais pas satisfaite...

"Encore... Encore..."

Tout redevint noire...
La période qui suivit fut une période de grand trouble dans mon esprit. Je n'en ait que très peu de souvenir et préfère ne pas me souvenir avec exactitude de ce que j'ai vécu dans ce désert.

Parfois, j'ai des flashback lors de mon sommeil et je me vois dans un désert, la lame de mon père a la patte, me battant contre des ennemis invisible. Il arrive que certains de ces ennemies ont des ailes... Blanches parfois... Rouges aussi... Et d'autres rien.
Dans certains de mes cauchemard, je me fait attaquer par bon nombres de ces inconnues et je lutte pour survivre, de toutes mes forces, sans fléchir, ma rose a mes côtés. L'épée de mon père les balayait un a un, les divisaient. Mais ils étaient toujours là, innombrables, redoublant de ténacité at augmentant en nombres.
Parfois je crut mourir... Je crut que s'en était fini de moi : mais ma rose me l'interdisait : il fallait que je les élimine... Il fallait que je la nourrisse. Il fallait qu'elle vive... Que je vive.


Je me rappele que.. A part ces cauchemards et nuits agitées... Je courais beaucoup dans le désert. Je faisais même de mauvaises rencontres parfois...
La guerre s'était étendue, et je croisais parfois des troupes de Bontariens belliqueux, et Brakmariens sanguinaires.

Je ne pouvais rejoindre l'un des deux camps. Je n'avais plus mes ailes... Et cette douleur contnuelle dans le dos. Je n'étais même plus une bontarienne : j'avais tué mes parents. J'avais tout d'une brakmarienne a présent, mais me refusait de l'admettre.

Mais j'avais déjà fait cette erreur... Et cela m'avait conduit a la mort de...

Les leçons de mon père et les cours du professeurs Sram me revinent en tête... J'en tira une conclusion...

Le temps ou j'étais Bontarienne était révolue.
Un nouveau chemin m'avait été ouvert... Et il m'était désormais impossible de faire marche arrière : ma rose m'attendait sur ce chemin et ensemble cette fois, partageant le même but, nous allions le suivre.

Je pourrait donner un nom a cette période :
Errance

Je ne sais pas combien de temps je suis restée a courir, tuer dans ce désert. Tout ce que je peut dire à présent, c'est que cela dura longtemps... très longtemps...

Je n'ai plus rien à dire concernant cette période ... de folie
Ma démence voulu que durant mon errance, je me dirige sans le savoir vers Brakmar.

La Cité Noire, symbole du Mal, de la Haine... Un jour j'arrivas devant elle... Exténuée, blessée, mais toujours aussi enragée. Je ne pouvais que me sentir a l'aise.. Mais pourquoi cet sensation étrange ? J'étais pourtant chez moi, Brakmar, la mère de Démence lui tendait les bras... Mais je ne tendis pas les bras pour qu'elle m'accueille... Non... Ce jour là, Démence ne put me controler...

Quelque chose avait semble-t-il changé... Mais quoi donc ? Je ne le savais pas encore... Etait-ce l'odeur ? Non plus... Pourtant, quelque chose... Quelque chose m'avait attirée ici... En face de la Cité Noire.
Pendant toute mon errance, ma haine n'avait cessé de s'amplifier... Mais au fur et a mesure que je me rapprochais de Brakmar, elle s'était... cachée. Elle semblait de moins en moins présente...

Et c'est en face de Brakmar, de sa lave agitée et de cette odeur de mort qu'elle dégage continuellement que je compris... Qu'elle avait été apaisée.
Mais Démence n'était guère apaisée.. Non, elle en voulait plus, encore plus, toujours plus. Ce n'était plus que pure folie de vouloir tuer. Mais ce n'était pas dans Brakmar que j'allais assouvir cette soif de Démence.

Après avoir rencontrée des esprits tourmentés de mineur sombre inutiles et des boulangers dont la chair n'était que poussière, ma rage en était à son paroxysme... N'y avait-il donc pas de sang dans ces terres ?! Possible... Mais ces bois devaient en regorger, et je me hata donc à y chercher de quoi La nourrir, de quoi étancher sa soif.
Mais cela n'en valait pas la peine... Des ennemis aussi assoifée que moi pululaient dans ces bois et avaient les même motivations que Démence.... Les vampires... Des créatures ridicules, déjà mort et volant le bien des autres... Les pitoyables aventurier, porteur de sang frais étaient assiégés par ces mécréants ne me laissant guère le temps de faire plus ample connaissance... Tss. des laches ne s'attaquant qu'aux proies plus faible qu'eux.
Et les Chafers... des osselets sur pattes, impassible certe, mais teigneux au combat... Leur lame rouillée, ainsi que leur lance m'ont assez souvent blessée durant mon séjour dans la fôret.

Mais Démence s'obstinait. Elle en voulait toujours, même si la haine l'avait trahie. Et ce fut un jour... Que tout s'arrêta. Que Démence s'arrêta, enfin. Non pas qu'elle fut rassasiée... Mais qu'elle alla rejoindre la haine.. Et se reposer.

Je me souviendrais toujours de ce jour sombre...

J'étais en recherche de jeunes aventurier... Moi aussi j'avais adoptée cette pitoyable attitude des vampires... Mais n'en avait guère trouver depuis des jours... Je me nourrissais de Kolérats et Croc Gland qui daignaient se promener dans les bois.
Je n'en avais pas trouvée, alors je m'étais réduite a touver des inconscients. J'errais, a la recherche d'une odeur vivante, d'une personne s'aventurant dans les bois. Je l'avais repérée difficilement, mais je me rapprochais... L'odeur se faisait plus forte, et cela me stimulait d'avantage. J'allais bientot la voir : l'odeur des vampires était belle et bien présente, en surnombre d'ailleurs. Il fallait que je fasse vite, je ne pouvais laisser cette occasion me passer devant les moustaches !
Une lumière s'accentua au fur et a mesure que j'avancais : c'était un réverbère.
Il y avait du bruit : on se battait. Je ralentit le pas et alla discrètement me placer dans le noir total d'une ombre.

Elle était là. Les vampires s'étaient jetés sur elle à l'unisson, canines aiguisées prêt à lui pomper son sang. Mais elle n'allait pas si facilement nourrir ces morts. Son épée en avait déjà occis plus d'un et c'est avec une rage que je n'avais vue, qu'elle fit tourner son épée autour d'elle. Plusieurs vampires volèrent, et pas de leur propres ailes ! Certains réussirent à éviter sa lame acérée et se lancèrent sur elle. L'un d'entre eux réussit même planter ses crocs dans sa chair... Mais eu-t-il le temps de lui voler la moindre goutte ?
La main de la Iop enragée vint lui attraper violemment le visage et le jeter devant elle. sa dernière vue fut la lame de sa proie. Que dis-je ? La lame de la chasseuse : ils étaient devenus les proies de cette femme dont la colère me foudroya sur place. L'idée de l'attaquer était devenue un mauvais plan.
Les vampires étaient pourtant bien plus obstinée que moi et redoublèrent d'efforts pour tenter l'avoir : futile. Tous tombaient. Elle criait de rage à chaque coup d'épée, comme si porter son épée était un martyre. Mais sa ne l'était guère... Au contraire, bien au contraire : ce sourire qu'elle avait. Qu'on la morde, que les griffes des vampires la traverse, il était toujours là. Avait-elle plaisir de tuer ? Non.. Du tout. C'était une forme de goût que je ne connaissais pas. Et ce regard passioné.
Le boucan qu'elle faisait avait aiguisée l'attention des Chafers qui trainaient dans les environs. Je ne tarda pas à voir ces cadavres sans envellopes se jeter dans la bataille qui faisait rage autour du réverbère.
Le combat redoubla de violence, et cette fois, les mort semblaient prendre le dessus. Elle avait posée un genou à terre, et semblait essouflée. Ces adversaires se lancèrent sur elle...

A cet instant,je vit ces yeux et je crut aussitot voir deux gigantesques formes dans son dos... S'étendre, se déployer soudainement... C'était ... Horrible... Tout devint noire. Mes parents... L'image de mes parents me revint subitement... Mes souvenirs de mon enfance heureuse revint en moi... Mon école... Mes amis... Mon professeur Ecaflip... Je me rappele avoir poussé un gémissement... La peur m'avait envahie... Cela ne m'était plus arrivée depuis une éternité... Je me vit pleurer... Je me vit enfant... Ma vie défila devant mes yeux à une vitesse ahurissante... Ma vie disparut... Comme si elle avait été avalée... Je me croyais morte... Je ne sentais plus mon corps... J'avais l'impression d'avoir pleurer toute ma vie. Ma vie... J'était morte... Mais elle était toujours là... Me fixant de ces yeux... Je ne la voyais qu'elle... Un torrent de sang arrivant derrière elle et la fouettant le dos... Ces ailes démoniaques... Gigantesques... Ces yeux injectés de sang... ce sourire... Que je n'avais eu... J'étais morte...

La réalité vint sauvagement me'arracher de cette vision abyssale... Je respirait mal.. Et pourtant, je n'avais rien subit, ni rien fait...
Je ne faisais plus attention au combat... Mais à moi... Qu'elle avait été ces visions horribles que j'avait eu en l'espace d'un instant... Je tentait de les comprendre alors que le fracas des os qui se broyait et le cris strident des chauves-souris qui fuyait diminuait petit à petit...

J'avais été morte l'espace d'un court instant... Et c'est elle qui l'avait provoquée. En un seul regard, Démence s'était tapis tout au fond de mon être... De peur peut-être ? Cela n'aurait été guère étonnant. L'essentiel est, que ce jour là... Je me souvins de moi même... Cathie Navychat.
Mon coeur n'était pas apaisé, je sentais toujours la Rose Noir en moi... Mais elle avait perdu de sa noirceur.

Je me leva et regarda en direction du réverbère. Elle était là, regardant autour d'elle le carnage qu'elle avait fait. Je croisa son regard et elle me regarda... La sensation de mort n'était pas là... Pourtant... Je ne désirais qu'une chose après une telle sensation : mourir.
Et pourtant... je me mentais a moi même. Je n'avais guère envie de mourir et elle le comprit. Cette petite perle qui coulait le long de ma joue... Je ne la sentais même pas. Et pourtant elle était là et disait tout sur moi : désespoir, solitude, lassitude.

J'avais tué mes parents. J'avais entachée mes mains du sang d'autrui pendant des jours et des jours... Et, je ne trouvais rien d'autre que de pleurer devant elle... Comme c'est pitoyable.

La larme vint s'écraser sur le sol aride de la fôret. Elle me dit alors ces paroles :
- Comptes-tu rester tapis dans cette ombre longtemps ?

Je ne sais plus comment décrire tous les sentiments qui me traversèrent lorsqu'elle les prononça... Mais ce fut tellement de bonnes choses.

- Allez, viens.

Je suis sorti de l'ombre de cet arbre mort et me suis placé sous la lumière de ce réverbère, la lame de mon père toujours à la main. Elle la regarda...

- Tu n'auras plus besoin de ça, elle est ne t'est plus d'aucunes utilités.

Je regarda l'arme de mon défunt père. Elle avait raison : tant de rivières sèches, mais une terre désolée, parsemée de fissures, de morceaux manquant...
Ma main serait férocément cette épée depuis ma folie. Mais cette fois, elle s'ouvrit... sans que je lui en donne l'ordre. Et cette fois là, j'en fut heureuse...
La lame de mon père toucha le sol et éclata en multiples morceaux.

Elle me dit qu'elle s'appelait Athena Tantrum... Mais qu'on l'appelait communément Red Athena, à cause de sa cheveulure rouge Sang. Peu m'importait.. J'avais trouvé mon garde-fou.. Mon remède qui allait m'aider a me contrôler... Qui allait peut être... Rendre cette Rose Noire... En une magnifique Rose Blanche.

Ma mentor, Red Athena Tantrum.
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