Voyage dans les Terres Arides

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Après un long intermède (Dangorn s'est rendu compte qu'il avait oublié sa rape à fromage à l'auberge du Squig Boiteux, il a fallut retourner à Altdorf la chercher... bref tout une histoire que je ne vous raconterai peut-être plus tard mais pas maintenant parce que là je suis fatigué), nos aventuriers arrivent enfin dans le désert, près des ruines de l'ancienne cité de Numas.

- Dis, Bardin, t'avais pas promis de nous dire enfin le but de notre quête ? s'enquit Kendor, dans un moment fugace de lucidité.

- Pas faux, reconnut le nain, alors faisons halte ici, à l'ombre de cette colonne en ruines, je vais vous expliquer...

Les mercenaires et Bardin Gorimson déposèrent leurs affaires au pied de la colonne brisée, dont le tronçon encore debout pointait vers le ciel comme le majeur dressé d'une gigantesque main enfouie sous le sable.
Dans ce désert, appelé Terre des Morts, même l'air était inhospitalier. Chargé de grains de sables portés par le vent et surchauffé par le soleil de plomb qui semblait cloué au zénith et ne jamais vouloir en redescendre, le respirer à plein poumons aurait été suicidaire pour un asthmatique.

- Le but de notre quête...

Tous les membres du groupe étaient suspendus aux lèvres de Bardin, buvant ses paroles comme s'il s'agissait d'une bonne bière rafraîchissante et riche en arôme par cette chaleur accablante et cet air si sec que la moindre goutte de sueur s'évaporait en un rien de temps. Tous attendaient qu'il termine sa phrase, leur délivrant une information cruciale sans laquelle ils ne pouvaient aller bien loin. Enfin ils allaient comprendre pourquoi ils avaient pacouru tant et tant de lieues, ce but si important qu'il requière de voyager jusqu'au fin fond du trou du c** du monde pour l'accomplir.

- ...je sais, c'est bête... en fait je voulais juste visiter un peu la région.

Les mercenaires se regardèrent. S'interloquèrent, interrogèrent désespérément Bardin ou leur voisin du regard, était-ce un cauchemar ? Etait-on dans la réalité ? Devait-on prendre la pillule bleue ou la pillule rouge ? Allait-on se réveiller et découvrir que tout cela n'était qu'une illusion fantasque, un monde virtuel créé par les machines du futur pour se servir impunément de l'énergie vitale de chacun d'entre eux ? Ou bien n'étaient-ils que des figurines en plastique ou en métal, qu'un adolescent boutonneux avait peint avec amour et était en train de les déplacer sur un tapis de couleur verte pour figurer l'herbe d'un champ de bataille miniature à l'échelle 25mm ?

Francesco di Remas s'énerva.

- Tou veux dire qu'on a fait toute ça pour niente ? Qu'on a voyagé jousqu'ici jouste pour... visiter ? Porco dio mamma mia non è possibile tou té fous de la mia testa !

- Ben quoi, c'est joli ici, non ? Bon, c'est peut-être un peu trop désertique, j'admets...

- I'en ai marre, è abbastanza, stupido, ié remballe tout et ié m'en vais.

- Sans la récompense ?

- ...D'accordo, ié reste. Mais c'est nain-porte quoi cette avventura.

- Tu ne crois pas si bien dire, de toute façon vous n'avez pas le choix... c'est moi qui ai la carte et sans moi vous êtes perdus MOUAHAHAHAHAHA !

Bardin éclata de rire, un rire quasiment démoniaque. Il prit son arquebuse et menaça les mercenaires devant lui.

- Bardin, ce n'est guère amusant... s'inquiéta Dangorn.

- Je vous ai amené ici pour que vous périssiez ! Je ne suis pas Bardin Gorimson, fils de Borgin Gorimson et de Heldna Tarnisdottir, vous avez été abusés ! MOUAHAHAHAHA ! Stupides défenseurs de l'Ordre...

- Mais qui est-tu au juste ? cria Lauter von Carroburg en direction du nain.

- Je suis...

Le faux Bardin porta sa main gauche à sa tempe droite, et arracha son masque de peau en tirant vers le bas. Par une magie mystérieuse, ce masque avait collé parfaitement au visage de son porteur pour lui donner l'apparence exacte de Bardin Gorimson.

Le faux Bardin, sans son déguisement, était un nain à la peau pâle, aux cheveux et à la barbe noirs, tressés et décorés de broches en bronze. Son visage était livide, ridé, marqué de cicatrices rituelles formant des runes qui mettaient mal à l'aise si on les regardait fixement. Des dents pointues, comme des défenses, sortaient de sa mâchoire inférieure jusque par-dessus ses lèvres. Une sorte d'aura maléfique l'entourait.

- ...Je suis Khaztar Sombreforge, j'aurais dû être le nouveau Magister de la secte du Noir Symbole après la mort de notre ancien Magister, Glurkar, que vous avez peut-être connu sous le nom d'Otto Martokk, le prêtre de Véréna. Notre culte a été découvert il y a dix ans, par la faute de l'un de vos confrères, un répurgateur, l'un des Quatre Illuminés de la Flamme. Il s'était infiltré dans notre culte sous l'identité d'un adepte, mais nous l'avons démasqué et offert en sacrifice à la gloire des Dieux Sombres ! Nous avons dû nous enfuir dans les terres gelées du nord lointain, et les membres de la secte sont partis chacun de leur côté...

Khaztar parlait calmement, tout en menaçant les mercenaires de son fusil qui avait l'air d'avoir été bricolé par des mains peu soigneuses. Une lueur verdâtre semblait venir du fond du canon. Il fit une pause le temps de cracher un glaviot noirâtre par terre. Dangorn voulut profiter de ce bref instant d'inatention pour s'avancer vers Khaztar, mais le nain du Chaos pointa son arme vers lui.

- Pas la peine de jouer les héros, l'humain. Je sais tout sur toi. J'ai longtemps voyagé dans le nord avec ton oncle... car tu es bien Dangorn de Castagne, le neveu de Mauldred de Castagne, dit "Mauldred le Déchu" !

Dangorn ne put se contenir plus longtemps et chargea en direction du nain.

- Espèce de...

Le coup partit. La balle de Malepierre ricocha heureusement sur l'épaulière du chevalier, ratant de peu sa tête. Tous les mercenaires se jetèrent alors sur Khaztar, mais celui-ci écarta les doigts de sa main droite, une flamme bleutée en jaillit, et il mit sa carte au-dessus de ce petit feu magique.

- N'approchez pas plus ! Ou vous resterez ici pour l'éternité ! Cette carte est le seul moyen de retrouver votre route dans les dunes mouvantes ! Bande de chacaux, vous allez tous mourir comme des chacaux !

C'est alors que la colonne brisée trembla. Un scorpion géant surgit du sable et ses pinces coupèrent en deux le nain du Chaos. Le bras tenant la carte tomba aux pieds de Corendiel.

- J'ai la carte ! Fuyons ! lança-t-il à ses camarades.

- Complètement d'accord ! répondit Volkar.

Les aventuriers se mirent à courir à toute vitesse dans le désert ensablé, s'éloignant des dangereuses ruines de Numas.
Sympa la référence à matrix et l'autre à Asterix et Obelixe mission cléopatre xD
J'ai sourit, mais pas rit... moin bien que le premier chapitre

Trop de référence para-rp je dirais, l'allusion au jeux de warhammer battle sur table, et - ou Matrix sont les mals venu, même si ils ajoutent un peu d'humours dans cette noirceur casi-totale.
Citation :
Publié par mrfanatix
J'ai sourit, mais pas rit... moin bien que le premier chapitre

Trop de référence para-rp je dirais, l'allusion au jeux de warhammer battle sur table, et - ou Matrix sont les mals venu, même si ils ajoutent un peu d'humours dans cette noirceur casi-totale.
ouais j'avais plus rigolé aussi lors des 1ers paragraphes mais ca reste quand meme tres sympa
Merci d'avoir lu et merci pour vos remarques.

Je me suis dit qu'il fallait bien des passages un peu moins marrants sinon on s'habitue et la suite paraît monotone. Mais peut-être que celui-ci n'est pas assez humoristique justement.

Si vraiment vous avez été déçus, j'ai bien une idée pour rendre ce passage moins glauque et plus loufoque, mais bon, j'ai peur de vous décevoir encore plus car l'intrigue risque d'en pâtir, de plus vu qu'il y a déjà pas mal de référence hors-Warhammer, ça fera peut-être un peu trop.

Sinon je laisse comme ça pour ce passage et je me rattrape dans le prochain.
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