[Projet NWN2] Les Artisans du Mitan

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"Le soleil n'était pas encore apparu à l'horizon et pourtant une petite place du quartier marchand semblait déjà en pleine effervescence. L'endroit était tel qu'on en trouve dans de nombreuses villes des Royaumes. Au centre de la place, un jardin avec quelques bancs. Autour, plusieurs échoppes. De chaque atelier s'échappait déjà la rumeur familière du travail des artisans.

Dans le premier, un joaillier était affairé à son office, sélectionnant avec soin les pierres qu'il comptait utiliser. A chaque fois qu'il en trouvait une qui lui convenait, l'homme se dirigeait dans l'arrière-boutique et, muni d'étranges lunettes, taillait la pierre jusqu'à pouvoir parfaitement la sertir dans une des parures, bracelets ou bagues qui n'attendaient qu'elle pour être achetés.

Le travail du charpentier, dont l'échoppe se situait juste à côté, était un peu plus trivial. Des pièces de bois de taille différente jonchaient le sol du grand atelier. Les ouvriers s'aidaient les uns les autres pour les porter sur l'établi avant de commencer à débiter le bois pour en obtenir en général de simples poutres, quoique parfois, des commandes d'une nature un peu différente viennent égayer le quotidien.

De l'autre côté de la place, l'atelier n'avait pour ainsi dire pas de façade, et pour cause, la coque d'un navire émergeait de l'intérieur du bâtiment ! Un homme, visiblement seul, s'affairait inlassablement autour de son œuvre, fixant les planches et lustrant le bois avant d'observer pendant de longues minutes le résultat de son travail pour distinguer la moindre imperfection.

La dernière échoppe de la place était une forge, comme l’attestait le roulement des enclumes martelées. Coincée entre une paire de chaudrons et un monticule de ferrures rouillées, dans la chaleur ardente et sous les coups de marteaux précis d’un duo d’artisans se formait peu à peu une œuvre délicate : une nouvelle pièce d’acier destinée à parfaire une armure solide et légère, idéale pour le combat.

L'heure de l'ouverture était encore loin pour ces quatre échoppes et pourtant un long labeur avait déjà commencé..."


Les Artisans du Mitan est un projet de réseau de modules pour Neverwinter Nights 2, dont le ciment sera non pas un lien physique entre les modules mais le partage de valeurs communes : l'omniprésence du roleplay, la fidélité à l'univers utilisé, à savoir les Royaumes Oubliés, et le souci de cohérence dans les systèmes de jeu utilisés.
Les modules participants sont pour l'instant au nombre de quatre : Eauprofonde, le Gué de la Dague, les Terres de l'intrigue et Soirétoile.
Les Artisans du Mitan est un projet ouvert à tous et à toutes : pour tout renseignement supplémentaire, contactez nwn2_adm@yahoo.fr par mail ou sur MSN.
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http://perso.wanadoo.fr/rand/adm/banniere.gif
Une présentation plus complète de notre projet a été mise en ligne sur la Bibliothèque de Neverwinter. Le cadre des modules, notre conception du jeu, le gameplay envisagé ainsi que l'équipe y sont évoqués. Pour lire tout ça, rendez-vous ici !
Bonne lecture et n'hésitez pas à donner vos avis, impressions, suggestions et critiques .
Ca fait vraiment plaisir de lire du vrai français dans les descriptions et l'explication de ce projet. C'est beau et ça respire le calme et la sérénité.

L'exposé est une synthèse de bons sentiments orientés hardcore roleplay et comme tous les autres projets, basé sur de l'inconnu (l'éditeur et les possibilités de création).

Je vous souhaite malgré tout sincèrement bonne chance même si mes vues divergent des vôtres sur certains points et je serai bien sûr disposé à participer à tout échange technique avec vous sur Maskado
(Comme dans le "bon vieux temps" )
La date de sortie s'approche encore un peu, même si ils nous la repoussent légèrement... Bref, nous n'avons jamais été aussi proche de la sortie de NWN II et j'avoue avoir un oeil particulier sur ce projet qui j'espère verra le jour.
J'ai hâte de revoir le village de Soirétoile ...

A bientôt donc, il n'est point question d'en douter !

Irmgaal.
Avé !

Outre que j'ai trouvé le texte d'intro très sympathique, j'ai une question à deux francs (belges) :

- Vous présentez un projet de communauté regroupant pour l'instant 4 modules et ensuite, de la conception d'un module : qui fait quoi ? L'équipe des Artisans est-elle également l'équipe d'un de ces 4 modules ?

ps : et oui, beaucoup ont la flemme de cliquer sur tous les hyperliens
Il n'y a pas de module matrice dont les Artisans du Mitan s'occupent ensemble (comme une faute que j'ai commise dans un des messages précédents pouvait le laisser entendre). Les Artisans du Mitan oeuvrent à l'unisson pour la création du réseau mais chaque équipe travaille séparément sur son propre module.
Voici un extrait de la présentation mise en ligne sur la Bibliothèque qui détaille un peu la composition de l'équipe :
Citation :
Bartholomé Florestan, votre serviteur à la plume inspirée, est un personnage fictif inventé par les soins des membres du projet pour servir de héraut aux Artisans du Mitan. Je me présenterai certainement à la communauté de façon plus courtoise dans les mois à venir.

Il existe à proprement parler quatre équipes participant au projet des Artisans du Mitan. Chacune travaille sur un des modules qui formera ensuite notre réseau.

Solaufein travaille pour le moment seul sur le module Eauprofonde. Comme la plupart d'entre nous, il faisait déjà partie de la communauté de Neverwinter Nights. Rédacteur sur Jeux Online, membre du conseil des Lames du Destin, il compte bien finaliser le projet qu'il avait initié pour le premier volet.

Le second module, situé au Gué de la Dague, rassemble une équipe un peu plus nombreuse, coordonnée par Rand et composée des membres suivants : Aeron, Alqua, Galor, Reyan et Tofileco. Tous font ou ont fait partie de la guilde des Lames du Destin et sont des joueurs, concepteurs ou maîtres de jeu sur Neverwinter Nights.

Le module Soirétoile sera la création d'Ambrosis et Loup-Gris, comme c'était déjà le cas pour la version Neverwinter Nights. Ils maîtrisent depuis près de deux ans leur module et comptent bien poursuivre l'expérience aussi longtemps avec le second opus.

Comme Solaufein, Arknax est seul pour la réalisation de son module basé dans l'Amn : les Terres de l'Intrigue. Une fois encore, il s'agit là de l'adaptation d'un module existant déjà vers Neverwinter Nights 2.
J'espère avoir répondu à ta question .
J'en profite par ailleurs pour confirmer les dires ci-dessus : d'ici très peu de temps, moi Bartholomé, votre serviteur, me présenterait à vous de manière plus appropriée !
Merci à vous, agréable héraut de cette nouvelle cours impériale.

ps : c'est une belle image (style, orthographe, syntaxe) et un personnage à développer, pourquoi pas dans le Théâtre, plutôt que de casser un mythe dans l'oeuf ?
Il n'aurait pas été correct de ma part de m'adresser plus longtemps à toi, lecteur, sans me présenter. Par chance, je peux profiter de ces chauds mois d'été, tandis que les Artisans sont passablement occupés, pour quelques éclaircissements sur ma nature et mon histoire te donner.
Citation :
Les extraits suivants sont tirés de l'œuvre "De l'influence de l'artisanat sembien dans la Mer des Etoiles", publiée en 1372 aux éditions Bartholomé Florestan de Saerloune.

Préface

Puisque j'en viens aujourd'hui à parler d'une région qui m'est chère, celle qui m'a vu naître, il est peut-être temps que toi, lecteur, fasse un peu connaissance avec ton serviteur. Car si toutes ces années, discret je suis resté, c'est pour ne pas nuire à mes écrits. Comme dans le présent contexte, il serait difficile de détacher l'auteur de son œuvre, c'est dans un souci d'honnêteté intellectuelle que mon histoire vais-je brièvement conter.

Comme tu le sais peut-être, je suis né à Saerloune, la plus belle ville, s'il en est une, de tout Faerûn. Et si j'ai du bien souvent la quitter, ce n'est qu'avec plus de bonheur que je l'ai toujours retrouvée, ainsi que c'est le cas aujourd'hui, alors que j'écris ces quelques lignes. Je ne m'attarderai pas à décrire les magnificences de la cité, n'étant sur ce point guère objectif, du moins je le suppose.

C'est donc ici que j'ai grandi, favorisé puisque fils d'un des plus riches commerçants maritimes de la ville. Etant bien loin dans l'ordre de succession et guère attiré par les fastes de la navigation, j'ai pu choisir à mon aise le chemin qui serait le mien. C'est ainsi que passé treize ans, je suis rentré en apprentissage chez un artisan de la ville, un luthier du nom d'Ulrich Mainclaire. Je crois bien ne jamais avoir manifesté de génie particulier dans cette exquise discipline, que pourtant je révérais. Tout au plus me débrouillais-je mieux dans la pratique de l'instrument que sa fabrication, ce qui est néanmoins une raison suffisante pour que je persévère. Mon infortune, ou plutôt ma chance, c'est selon, fut de m'en rendre compte assez rapidement.

Les années passèrent toutefois et je terminais mon apprentissage l'année de mes dix-sept ans sans véritable autre perspective que celle d'ouvrir une modeste échoppe, tout en sachant pertinemment que jamais je n'excellerais dans mon art. Tymora finit néanmoins par me sourire lors de mon Tour de Compagnon. En effet, une fois mon apprentissage achevé, je devais voyager à travers les Contrées du Mitan et ainsi rencontrer les maîtres de mon art pour me perfectionner. C'est sans grand enthousiasme, je dois l'avouer, que j'avais entamé mon périple.

Car si le voyage était sans aucun doute plaisant, ma conviction de n'être qu'un piètre exécutant de l'art que j'aimais tant n'allait que renforçant. Je progressais certes dans la pratique de mon instrument mais jamais n'imaginais en tirer un quelconque bénéfice. Je commençai alors la rédaction d'un simple journal où je notai mes impressions sur les artisans rencontrés et leurs œuvres. A mon retour à Saerloune, j'abandonnai tout désir d'ouvrir mon propre atelier et me suis morfondu jusqu'à ce que mon maître vienne me retrouver pour me commander un ouvrage du même type que le journal de mon voyage. Il s'était servi des notes de ce dernier pour de nouvelles réalisations et le succès remporté le poussa à avoir recours une nouvelle fois à mes services, quoique sciemment cette fois. C'est ainsi que je partis dans un second grand voyage, qui me mena cette fois jusqu'aux contrées lointaines des anciens empires d'Unther et de Mulhorande.

Me voici presque quinze ans plus tard. Quinze années d'errance et d'écriture. Quinze années au cours desquelles j'ai perfectionné le seul art dans lequel je manifestais un semblant de talent. Quinze années au bout desquelles je m'intéresse enfin à celui qui a fait naître ma vocation : l'artisanat sembien.


De l'influence de l'artisanat sembien dans la Mer des Etoiles

Introduction

Située au carrefour des puissances de Faerûn, la Sembie s'est naturellement nourrie au fil des siècles de l'influence de ses prestigieux voisins. Le rôle de Saerloune, mais également des autres ports du royaume, ne doit pas être sous-estimé tant ces métropoles sont devenues de formidables lieux de réunion et d'échange entre les marchands, provenant des quatre coins du continent. C'est ainsi qu'a pu se construire un "artisanat sembien", teinté à la fois d'exotisme et de classicisme. La rencontre de ces deux extrêmes a contribué à l'édification d'une culture, alliant la finesse de Mulhorande, la rigueur de la Mer de Lune, la splendeur des cours elfiques ou encore la fantaisie du "grand sud".[...]

Le reste du texte n'est, cher lecteur, bien évidemment pas présent. J'invite les amateurs éclairés à se rendre dans une des boutiques des éditions BF, situées à Saerloune, Eauprofonde, Scornubel et Corbentre pour faire l'acquisition de mon dernier ouvrage.


Quelques clés sur l'auteur

Bartholomé est aujourd'hui un homme d'une trentaine d'années, au port altier et à la chevelure grisonnante. Généralement vêtu à la façon d'un matelot, il ne porte d'autres armes qu'une simple dague et un fleuret d'apparat à la ceinture.
Ses seules possessions connues sont une caravane qu'il a participé à construire, un cheval dont la robe est de la même couleur que sa chevelure (et ce n'est pas un hasard, il a passé plusieurs mois à en chercher une), ainsi que ce qu'il porte :
- une forme de rapière particulière nommé Fleuret, l'œuvre d'un artisan expatrié venant de Kara-Tur.
- une tenue de marin faussement négligée qui est en fait l'œuvre d'un tailleur réputé d'Eauprofonde.
Bartholomé ne possède pas de domicile fixe et profite de l'hospitalité de ses nombreux admirateurs lorsqu'il ne loge pas simplement dans sa caravane.

Adulé par certains, décrié par d'autres, Bartholomé est à n'en pas douter un écrivain unique. Visant au début un public d'expert, ses ouvrages sont désormais aussi bien lus par les plus fameux artisans du Mitan que de nobles érudits. Adepte d'Oghma depuis ses plus jeunes années, il lui dédie depuis toujours chacun de ses ouvrages.

Bartholomé Florestan est né le vingt et unième jour d'Eleinte de l'année 1339 à Saerloune. Fils de Marcil Florestan, un des plus riches armateurs de navire de la ville et de Nathla Florestan, de son nom de jeune dame De Larmari, haute dame de la bourgeoisie locale selon le registre communale. Malheureusement, Nathla Florestan ne se remit pas de la naissance de Bartholomé, son quatrième fils, et elle mourut cinq mois après sa naissance.

Ainsi, Bartholomé, jeune garçon de riche famille connut un sort quelque peu différent de ses frères que leur mère avait pu élever pendant leurs premières années. Privé de l'amour maternel, Bartholomé put néanmoins bénéficier de celui de son père, Marcil, qui dès son plus jeune âge, prit soin d'emmener son fils avec lui pour ses affaires aussi souvent qu'il le pouvait.

Malgré tout, son père n’avait en fin de compte que peu de temps à lui accorder au quotidien et c'est assez naturellement que Bartholomé grandit seul, et gagna en indépendance avec les ans. Il apprit rapidement à connaître et comprendre le monde qui l'entourait si bien que dès sa septième année, il pouvait déambuler seul dans les rues de la ville. En vérité, c'étaient les quais qui l'intéressaient le plus, non pas parce qu'ils étaient le lieu de travail de son père mais parce que c'était celui des artisans qui travaillaient à la construction des navires. Emerveillé par la construction des caravelles marchandes de la Mer des Etoiles, le petit Barth, comme on l'appelait, suivait avec délectation, étape par étape, la décoration du navire, de la proue en passant par le bastingage et pour finir par la poupe. Les artisans des quais s’habituèrent à sa présence et il devint rapidement familier avec eux.

Lorsqu'il fut en âge de travailler, c'est-à-dire vers treize ans, Bartholomé manifesta le désir de devenir apprenti chez un des armateurs naval de Saerloune. L'idée de voir son fils frayer avec la roture révulsait Marcil et il refusa, pour une fois, d'accéder au désir de son fils. Dès lors, une formidable lutte de volonté s'engagea entre Bartholomé et Marcil jusqu'au moment où ils tombèrent d'accord sur une sorte de compromis. Bartholomé put certes rentrer en apprentissage, mais chez un artisan huppé de la ville, un luthier du nom d'Ulrich Mainclaire. Marcil pria les dieux que cette tocade passe rapidement mais ce ne fut point le cas. Quatre années d'apprentissage. Quatre années de labeur pour le jeune homme qui prit pour ainsi dire plaisir à subir le sort habituel des jeunes apprentis : le travail manuel, la fatigue, l'absence de temps libre, les brimades continuelles. Malgré tout ce qu'il pouvait affectionner pour l'art du bois, le jeune homme n'en était pas pour autant doué.

La suite est connue. Bartholomé partit pour ce qui allait être le premier d'une longue série de voyages. Et aujourd'hui, après des années d'errance et d'écriture, il est de retour dans la patrie qui l'a vu naître pour écrire ce qui selon lui, sera son chef d'oeuvre


Bibliographie sélective
  • Voyages I (1359).
  • Voyages II (1362).
  • De l'art de l'artisanat (1363).
  • Voyages IV (1365).
  • Manuel d'histoire de l'artisanat (1368).
  • Voyages VI (1368).
  • Les plus fameuses compagnies d'artisans de Faerun (1369).
  • Bois, Métaux, Pierres : la sublimation de la matière (1370).
  • Voyages IX (1371).
  • De l'influence de l'artisanat sembien dans la Mer des Etoiles (1372).

Dédicace

Au Seigneur de la Connaissance ces pages sont dédiées, qu'il guide ma plume comme il a tissé mon destin, afin que jamais elle ne se sépare de mon bien-aimé parchemin.


Bartholomé Florestan
En espérant avoir satisfait ta curiosité, il ne me reste plus qu'à te saluer en attendant notre prochaine rencontre !
J'en profite pour vous signaler que les Artisans du Mitan, après des mois de travail dans l'ombre, pensent ouvrir leurs portes au public d'ici peu.
Tout sa sent très bon et plus ce type de projet seront mis au devant de la scène plus les gens voudront "suivre" ces idées de base.

Très bonne idée de lancer sa AVANT la sortie du jeu.
L'effort louable d'exploiter le monde de base est à souligner.
Les Royaumes Oubliés, qui pouvaient sembler un peu "cliché" à leur sortie (la boite grise de 1987) ont gagné en relief et profondeur. Et ce serait dommage de s'en priver...sans pour autant dénigrer les MP basés sur des mondes originaux ou inspirés d'autres auteurs (le SDA, Dark Sun, Greyhawk, la saga du Trone de fer etc...).


Je note aussi avec joie, même si cela est parfois raillé, la volonté d'utiliser les noms français des RO.

Longue vie à vous.
Pas grand chose à ajouter aux commentaires de Barberousse, si ce n'est un ravissement né du plaisir de lire un texte construit, en prose, et sans fautes

En vous remerciant pour cet agréable moment,

A très bientôt
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