[Cinema/Musique] "Drawing Restraint 9" de Bjork & Matthew Barney

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http://www.blackoutfirenze.it/immagini/bjorkdrawingrestraintimmagine

Bonsoir,

Sorti il y a peu mais très discret, le nouvel opus de celle qu'on ne présente plus mérite amplement qu'on parle de lui. Drawing Restraint 9 est encore plus abstrait, plus inattendu, plus inaccessible que Medulla, Bjork s'est libérée depuis longtemps de toute contrainte commerciale, et la seule limite qu'elle s'impose est sa fertile imagination, nourrie par des inspirations savamment choisies.

Moitié instrumental, moitié à capela, trois-quart expérimental et deux-tiers barje, les onzes morceaux forment la turbulente bande originale du film du même nom, du tout aussi illuminé Matthew Barney. Si ce type ne vous dit rien, c'est normal, mais retenez qu'il a fait des films au visuel ultra-léché, torturé et tout aussi libéré de toute contrainte consensuelle. Par exemple la série des Cremaster (qui ne sont même pas réalisés dans l'ordre chronologique) ou l'étrange court-métrage March of the Anal Sadistic Warrior. On comprend mieux pourquoi les deux déglingos se sont décidés à travailler ensemble.

http://unit.bjork.com/specials/dr9/DR9__photo01.jpg

Parlons d'abord du film, et commençons par son (beau) site officiel : http://unit.bjork.com/specials/dr9/ où vous trouverez tout ce que je raconte, exprimé de façon plus poétique mais en anglais.

Voici le synopsis que Allocine a réussi à décrypter :

Citation :
A bord d'un baleinier japonais dans la baie de Nagasaki, une énigmatique sculpture de vaseline est tenue par des barrières pour en préserver la forme. Deux occidentaux sont accueillis à bord du navire, sont traités avec le plus grand soin, revêtus d'habits de fourrure inspirés des tenues de mariage de la tradition Shinto.
Le vaisseau est pris dans un orage. Dans l'agitation, la sculpture perd sa forme et la vaseline se répand...
Hmm, ok ! Pour l'info, Bjork et Matthew jouent tous les deux dans le film, et ça .. heu.. c'est complètement glucose non ?

Alors la musique, et bien, il faut l'écouter pour le croire, si vous avez des préjugés ou des mauvais souvenirs des albums de Bjork, laissez tout tomber, celui-ci n'a rien à voir avec le reste. Madame se permet de passer de l'autre coté du micro et de jouer les compositrices et les arrangeuses, tenez tenez ! Mais qui chante alors ? On s'en fout, c'est pas l'important, la plupart des morceaux sont instrumentaux. On retrouve en vrac et dans le désordre : une chorale d'enfants, des percussionnistes japonais, une joueuse de harpe, le songwriter Will Oldham, et un acteur de théatre Noh ... tout ce joli petit monde torturé sans aucune retenue par Bjork qui agit dans l'ombre, derrière les machines (et même son petit copain Mark Bell qui avait signé les musiques d'Homogenic vient parfois donner un coup de main).

Un album qui donne la chair de poule du début à la fin, et dont les pattes crochues viennent d'accrocher directement sur les neurones sensibles de votre cortex.

LND.

http://daily.greencine.com/archives/drawing-350.jpg
Sympa, ça donne envie d'aller voir et d'ecouter, je sens que ça va skyper LND <o/, tu chantes tellement bien :]
Citation :
Publié par Le Nain
On retrouve en vrac et dans le désordre : ..., le songwriter Will Oldham, ...
Gné
Il est pas mort lui ?

Citation :
Hmm, ok ! Pour l'info, Bjork et Matthew jouent tous les deux dans le film, et ça .. heu.. c'est complètement glucose non ?
Si, ça donne envie même !
Hm, c'est super agréable à écouter. Et je ne suis pas un spécialiste de l'oeuvre de Bjork, ni de celle de Matthew Barney, mais ton sujet m'a donné une réelle envie de voir ce film.
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