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Bonsoir, Sorti il y a peu mais très discret, le nouvel opus de celle qu'on ne présente plus mérite amplement qu'on parle de lui. Drawing Restraint 9 est encore plus abstrait, plus inattendu, plus inaccessible que Medulla, Bjork s'est libérée depuis longtemps de toute contrainte commerciale, et la seule limite qu'elle s'impose est sa fertile imagination, nourrie par des inspirations savamment choisies. Moitié instrumental, moitié à capela, trois-quart expérimental et deux-tiers barje, les onzes morceaux forment la turbulente bande originale du film du même nom, du tout aussi illuminé Matthew Barney. Si ce type ne vous dit rien, c'est normal, mais retenez qu'il a fait des films au visuel ultra-léché, torturé et tout aussi libéré de toute contrainte consensuelle. Par exemple la série des Cremaster (qui ne sont même pas réalisés dans l'ordre chronologique) ou l'étrange court-métrage March of the Anal Sadistic Warrior. On comprend mieux pourquoi les deux déglingos se sont décidés à travailler ensemble. ![]() Parlons d'abord du film, et commençons par son (beau) site officiel : http://unit.bjork.com/specials/dr9/ où vous trouverez tout ce que je raconte, exprimé de façon plus poétique mais en anglais. Voici le synopsis que Allocine a réussi à décrypter : Citation :
Alors la musique, et bien, il faut l'écouter pour le croire, si vous avez des préjugés ou des mauvais souvenirs des albums de Bjork, laissez tout tomber, celui-ci n'a rien à voir avec le reste. Madame se permet de passer de l'autre coté du micro et de jouer les compositrices et les arrangeuses, tenez tenez ! Mais qui chante alors ? On s'en fout, c'est pas l'important, la plupart des morceaux sont instrumentaux. On retrouve en vrac et dans le désordre : une chorale d'enfants, des percussionnistes japonais, une joueuse de harpe, le songwriter Will Oldham, et un acteur de théatre Noh ... tout ce joli petit monde torturé sans aucune retenue par Bjork qui agit dans l'ombre, derrière les machines (et même son petit copain Mark Bell qui avait signé les musiques d'Homogenic vient parfois donner un coup de main). Un album qui donne la chair de poule du début à la fin, et dont les pattes crochues viennent d'accrocher directement sur les neurones sensibles de votre cortex. LND. ![]() |
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[Cinema/Musique] "Drawing Restraint 9" de Bjork & Matthew Barney
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