[Ys] Un cadeau!

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Une nuit sombre d'automne , le jeune sentinelle languissait près du feu de sa petite chaumière , les braises dansaient dans l'âtre et des odeurs envoûtantes s'en exhalaient.

Son regard paraissait morne , il sentait en son âme un sentiment de manque, un désir inassouvi, un souhait impossible.
Sa vie lui semblait vide , dénuée de sens , de joie.

Il tenta de se consoler , en se remémorant de furieux combats , comme pour se prouver qu'il avait accompli plus qu'on aurait pu lui en demander , son esprit s'emplit d'images vives , ses adversaires agrippés étaient dévorés vivants par des ronces carnivores , qui semblaient vivantes et redoutables , leurs épines tranchaient la chair et les armures de ses infortunés adversaires.
Certaines autres batailles lui venaient en tête , il se tenait , étourdit devant un berserker sanguinaire , qui lui aussi semblait dans l'incapacité de bouger , ou de se battre, son corps se dégourdissait une poignée de seconde avant de se raidir de nouveau entraînant la paralysie du guerrier adverse, puis de nouveau , jusqu'à ce qu'un tiers ne vienne se mêler de ce duel enragé.
D'autres images lui apparaissaient , des amis fuyants, devant des cohortes de barbares , l'appelant , le suppliant de suivre , alors qu'il tombait inlassablement sous les coups de ces brutes.

Il secoua la tête pour chasser de ses pensées ces funestes visions...

Il sourit alors, comme lorsque ses compagnons l'encourageaient a accélérer la cadence, alors , que rêveur , il traînait ses bottes , en arrière de la troupe.

Des bruits de pas le tirèrent de ses rêveries, en effet un poing lourd frappa plusieurs fois a sa porte.

Sortant peu a peu de sa torpeur il força sa marche jusqu'à l'entrée de sa maison puis tira doucement sur l'ouverture, sortant la tête , il sentit l'air frais emplir ses poumons enfumés par les effluves de sa cheminée et sa vision se voiler quelques instants.

Regardant alors a ses pieds il constata que l'inconnu avait déposé une sorte de pochette.
Une lueur illumina son regard et il l'ouvrit avec l'empressement d'un enfant ouvrant ses cadeaux un matin de noël.

Il en sortit précautionneusement un parchemin sur lequel était griffonnés quelques mots , signés du sceau royal, lui accordant le titre de Cavalier d'émeraude.

Le celte compris alors, ce titre avait été trouvé dans une pochette surprise mais sa joie demeurait intacte.
Mérité ou pas , il avait atteint le rang qu'il avait convoité tant d'année après tant de querelles , de peine , de joie et de souffrance.



Bravo pour ton dizelle Niluj !
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