Bonjour,
Je suis passionné d'athlétisme, et j'ai souvent entendu des gens me dirent qu'ils ne comprenaient pas l'intéret de courir sans aucune raison. J'ai eu envie d'écrire ma passion.. Je sais bien qu'un forum de jeux c'est pas l'idéal mais bon, y'a plein de jeunes comme mwa alors..
La vie est étrange. On naît sur une planète perdue dans l'espace infini ou la plupart des choses nous échappent tant elles sont compliqués. Au mieux on les appréhende et ceux qui s'acharnent à comprendre se perdent dans la solitude et l'infini. Chaque homme traverse dans sa vie nombres de crises existentielles : la vie à tôt fait d'écraser rêves et espérances, elle ne se soucie pas de la sensibilité de chacun et impose réalités et contraintes sans la moindre compassion.
Abattu l'homme se résout et s'abandonne à un système qui pense pour lui, le nourrit et lui cache de ses décors flatteurs son sombre destin. Ainsi, plutôt que de lutter et d'affronter ce qui le terrorise, l'homme qui ne croit plus en rien, consomme et se cache de lui même dans un monde factice, s'abrutit de drogues et de divertissements qui ne lui procurent d'autres plaisirs que d'oublier.
Certains n'abandonnent jamais pourtant. Ils avancent dans la vie d'un pas incertain, dans l'inconnu qui tel un vent glacé les fouette et fait germer en eux doutes et angoisses. Pourtant jamais ils ne renoncent car en eux une étincelle ne s'éteind jamais, un orgueil que seul la mort pourrait apaiser les pousse au delà de leurs limites, et ils encaissent la souffrance, l'encaissent mais ne renoncent pas.
Ce sont ces personnes là qui dans la vie s'épanouissent. Ceux qui acceptent la souffrance, qui sont près à tout perdre pour savoir ce qu'ils valent réellement, ceux qui ne se cachent pas derrière un masque mais qui sont intègre avec eux même, ceux en quête de vérité qui se battront contre leurs peurs.
Or, quand l'athlète court, il s'en va faire ce combat; un combat qui n'engage pas que les limites physiques, mais qui éprouve l'âme car dans la fatigue, les faiblesses et les failles de la volonté sont ravivées.
Ainsi avant la course, il a peur. Tout son être est tendu. Il sait ce que cette épreuve représente pour lui. Que bientôt, ses doutes, ses démons vont prendre forme, que le combat sera dur et violent et il tremble car il sent déjà en lui quelque chose qui lui souffle l'abandon.
Maintenant alignés en silence, le départ est imminent. Moment intense: ventre oppressé, muscles tremblant; le calme avant la rage du combat.
Le coup de feu est libérateur. C'est instantané, il n'a plus peur, son énergie afflue en même temps que sa rage de vivre. Il ne pense plus et pourtant il est lucide, chaque décision est prise dans l'instant car il se bat contre ses doutes. Chaque action entreprise est irréversible, il devra l'assumer : il ne peut gaspillé la moindre énergie.
L'énemie attaque violemment. Il cherche à corrompre : ralenti! abandonne! tombe! simule!
Toutes les traîtrises passent dans sa tête et il est tenté, tenté de se dérober car il souffre et que soudain il sent qu'il ne pourra terminer sa course car il a présumé de ses forces. Dans l'effort, il se rend compte qu'il n'est pas capable d'endurer cette souffrance qui le martyrise..
Pourtant le coureur ne souffre pas tant que ça; il est victime de lui même. Mais il est préparé à ce moment difficile, et sur le bord de la piste, ses amis qui ont déjà vécu ses durs moments le savent et crient leurs encouragements, tentant d'apaiser de leurs voix, l'âme esseulée par ce combat. Et au moment ou il sent qu'il va sombrer, une vibration de colère, une seconde force lentement remonte en lui le long de son dos, et propage un long frisson qui l'irradie d'un nouveau courage.
Alors il relance, relance car il sait désormais qu'il a vaincu.