La tristesse d'un Chacha.

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Parce qu’en ton absence la nuit semble moins belle,

Je connais un chacha qui pleure ce soir...

Parce que ses jeux n’ôtent pas ses pensées réelles,

Je connais un chacha qui pleure ce soir..



La lune est ronde et il n’attend pas l’aube comme à son habitude..

Le murmure de la rivière ne parvient à apaiser sa solitude..

Petite chose de la nuit, Si vaillante en ta présence,

Mais si misérable lorsque tu es loin.. Il a tant besoin de ton essence.



Parce qu’un jour il s’est laissé apprivoiser,

Je connais un chacha qui pleure ce soir..

Parce que dans un champ de chanvre il s’est laissé approcher,

Je connais un chacha qui pleure ce soir..



Il est allé fermer les yeux, roulé en boule contre la pierre,

S’est enfin endormi à force de fixer la porte que tu n’ouvriras pas ce soir.

Et jusqu'à ton retour, il restera là, guettant ton pas, presque en prière,

Afin qu’aucun autre être ne soit le premier à t’apercevoir..



Il peut se montrer fort et courageux,

Il sait parfois même battre les autres à certains jeux..

Mais sous cette lune ronde.. Il y a un chacha qui pleure ce soir...



*Une silhouette discrete se glisse contre le mur d'une demeure de Brakmar se couchant sur le seuil, roulée en boule*
*De retour de son voyage, il ramasse le morceau de papier près du palais Daedrik.



*Il repli la lettre et la glisse dans une poche près de son coeur après l'avoir embrassée*

*Il se dirige vers la porte d'entrée en murmurant* Almertine...
Une ombre se glisse dans la ruelle qui jouxte un palais. Sa démarche, ses difficultés pour avancer, laissent penser qu’elle est blessée, et d’importance.

Elle serre contre elle quelque chose qui semble requérir toute son attention et s’assied contre un mur, épuisée.

Posant, sur sa cape lâchée au sol, un chaton mal en point, Elle le soigne quelque peu avant de sortir un parchemin de son sac pour y noter d’une écriture maladroite.

Combien de fois déjà, m’as-tu sauvée face aux périls de nos terres ?
Je ne saurai le dire, je ne les compte plus.
Combien de fois déjà, m’as-tu soutenue face à mes doutes dans cette guerre ?

A chaque instant de joie, sans le savoir non plus.

Arrête le temps pour moi, comme tu le fais souvent..
Fais le cesser, afin que je t’explique simplement..

En ces temps troublés, chaque homme croit à tort
Que pour se montrer digne, il lui faut braver la mort
Quand comprendront-ils, ces enfants de la guerre,
Qu’aux yeux d’une amante, une épouse, une mère,
Il est préférable de penser à une personne vivante
Que de se voiler en se disant « je peux être fière »

Arrête encore le temps pour moi, comme tu le fais souvent,
Et accepte d’écouter les excuses que je t’offre humblement...

Les forces sont nécessaires sur un champ de bataille,
Parfois certains affronts, demandent des représailles,
Mais face à la lâcheté des représentants de Bonta,
Qui ce soir ont eu si peur qu’ils durent m’agresser à trois..
Eux si puissants face à mes sorts de débutante
Je me suis sentie fière comparée à leur bêtise récurrente.

Accepte d’arrêter le temps encore un peu,
Et entends ces quelques phrases pour comprendre un peu mieux :

J’ai couru vers eux, fière et inconsciente,
Par fierté j’aurai voulu y retourner cent fois
Mais mon aveuglement à cessé sans attente,
Lorsque j’ai su ta peine et vu l’état de mon chat.
Pour une fierté qui n’était que la mienne,
J’ai cru ce soir perdre plus que moi-même..

Je t’en prie, encore un instant...
Si tu le veux bien.. d’une minute, un fragment..

Que ces quelques secondes t’apprennent si tu ne le sais déjà,
Qu’au-delà de cette guerre, au-delà de ces douleurs,
Peu importe la cruauté, la bêtise, je serai là
Et pour une confession faite malgré ta gène
Rappelle-toi simplement que la beauté vient de l’intérieur
Tu portes en toi celle que l’on aime

Voilà, à présent que reparte le temps,
Laisse filer les heures, que rien ne les retienne,
Lorsque tu en jugeras le moment,
Je serai présente dans un certain champ,
Pour, si tu le désires, adoucir ta peine


Jetant un regard au chaton endormit, elle s’éloigne un instant et glisse le parchemin sous la porte du palais, puis s’en retourne auprès de l’animal qu’elle prend contre elle, l’enroulant dans sa cape avant de s’éloigner.



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