Siriondil, Crâ deshérité

Répondre
Partager Rechercher
Je suis un jeune elfe de 56 printemps, né dans les grandes forêts d'Ormes, non loin du fleuve Sirion. Mon père etait le chef et le fondateur de notre tribu, une personne très influente dans la communauté. Il m'a très tôt formé a l'art de tirer a l'arc, et j'ai eu pour mentor le meilleur archer du village. Jai également appris a forger des haches, arme traditionnelle du clan.
Le malheur commenca le jours de mes 26 printemps, il y a de cela 30ans. Le bras droit de mon illustre père etait un homme fourbe ambitieux...Il guettait depuis longtemps la place de mon père, et celui-ci se faisant vieux, il voulait empêcher la succession naturelle, donc me faire assassiner.
Une nuit, tandis que je dormais, deux assassins chargés de me tuer m'ont poignardé, puis m'ont jeté dans le fleuve Sirion, pensant que je survivrais pas.
*sourire vague*
Mais j'ai survécu. Le coup de poignard m'avait touché certes, mais cela n'etait pas mortel. Je me reveillai, flottant sur l'eau fraîche du Sirion. Je puisai le peu de force qu'il me restait afin de me diriger vers la berge. Ayant perdu beaucoup de sang, je m'evanouis....
*Siriondil regarde au loin, vers l'Est, vers son ancienne patrie, il songe...*
Ensuite, je me suis reveillé il faisait nuit et je me demandais comment j'avais pu survivre. J'etais a bout de forces... Je vis au loin la lumière d'une chaumière. Une voix en moi me dit:
*voix tenebreuse* Marches ! Vas jusqu'a cette chaumière ! N'ecoutes pas ta douleur!
Je me levai et commencait marcher, mais une dizaine de mètres avant la chaumière, je m'écroulais dans un cri déchirant la nuit...
Par chance, le propriétaire m'avait entendu, il m'a immédiatement ramené dans sa demeure et c'est occupé de moi jusqu'a mon rétablissement. Il s'appelait Sombreval, c'etait un alchimiste.
Après lui avoir raconté mon histoire, il décida de m'héberger quelques temps...
Je ne vais pas vous conter cet episode de ma vie, il n'est pas vraiment interessant, il s'est résumé a une vie simple, durant 10 années, j'ai vécu avec cet homme, devenu un maitre, un mentor pour moi.
Sombreval s'eteint lors d'un froid hiver, je l'ai accompagné dans son dernier souflle...
Plus rien ne me rattachai a cette contrée, le Val de Sirion (le bras droit de mon père avait pris sa place, toute ma famille avait été tuée par ordre de celui ci)... J'avais entendu parler d'une terre lointaine appelée Amakna dans une taverne. Un aventurier peut être trop soûl avait parlé d'oeufs de dragons légendaires, les dofus, objets aux pouvoirs extraordainaires....
Le lendemain je me suis embarqué sur un navire pour Amakna.
Arrivé en Amakna, j'etais completement perdu. J'ouïs dire qu'il y avait une guerre entre Bonta plus au Nord et Brakmar plus au Sud, mais qu'amakna etait en paix...
Ne sachant pas où aller, je décidai de trouver refuge dans une forêt (J'ai toujours été très à l'aise dans le milieu sylvestre. Petit, je partais souvent une semaine seul, m'enfoncer au plus profond de la forêt). Je décidai de me reposer a l'ombre d'un vénérable charme.
*voix lointaine* -Bonjour jeune aventurier, je vous trouve là en bien mauvaise posture, ne bougez pas je vous prie.
Je me reveillai doucement, scrutant l'homme, il approchait doucement son cimeterre de mon torse. Encore tout engourdi par le sommeil j'abaissai les yeux et vis que plusieurs serpentins avaient tranquillement trouvé refuge sur moi (le venin de serpentin est très toxique, et ces petites bêtes s'enervent facilement...).
Le mysterieux personnage de quelque coups d'estoc me debarassa de ces intrus.
Il m'aida a me relever.
-Et bien, je vous dois une fière chandelle, lui dis-je.
-Il n'en est rien l'ami. Je me nomme Eghur Sombreval.
-Sombreval ! Seriez vous en lien avec un vieil alchimiste du Val de Sirion ?
-Le Val de Sirion, cela ne me dit rien, désolé...Je ne crois pas avoir de proches en dehors d'Amakna.
-Oh, oubliez ca, mais je ne me suis pas présenté, je suis Siriondil, natif du Val de Sirion, bien loin au large de cette terre.
-Ne restons pas içi, ces serpentins ne m'inspirent pas sécurité... Cela ne m'etonnerait pas qu'un Kanigrou traine dans les parages.... Venez donc dans ma demeure vous y serez mieux installé.
-Avec plaisir....Sombreval.

Cette personne avait-elle des liens avec le defunt Sombreval? Je me posai de nombreuses questions. Peut être inutilement. Cette nuit là, je dormis d'un sommeil sans rêves...

Je décidai de bâtir une cabane a l'orée de la forêt, afin d'avoir un lieu ou je me sente chez moi. Fabriquée selon les traditions, les techniques de menuiserie et de charpente elfiques. Cela ne manquait pas de faire contraste avec les maisons carrées et dures en pierre de la province d'Amakna.

Eghur Sombreval devint un compagnon d'aventures, nous fîmes ensemble de nombreux voyages, abattîmes de nombreux abraknydes....
Mais Eghur etait un humain, il n'avait pas la longévité d'un elfe, et commencait a se faire vieux pour l'aventure, il n'avait plus la vigueur d'antan. Il décida a défaut de courir le monde, de prendre une repos bien mérité...

J'allais régulièrement le voir afin de discuter de choses et d'autres, de trésors enfouis dans les profondeurs des landes de Sidimote, de Dofus perdus par des aventuriers maladroits...

Je vis ainsi paisiblement durant une dizaine d'années....
Mois de Maisial, de l'an 620, la guerre entre Bonta et Brakmar faisait rage, les habitants d'amakna devaient choisir un camp, ou être écrasés par la pression exercée par les deux villes afin de s'accaparer le territoire neutre.
Pour moi il n'y a pas de bon ou de mauvais coté. Brakmar et Bonta avaient toutes deux les mêmes ambitions, et certains Bontariens etaient aussi vils que des Bworks !
Je n'ai jamais pu me resoudre a choisir mon camp, j'ai préféré garder la neutralité... Mon ancienne tribu avait toujours su rester neutre, ce qui l'avait préservé des conflits.
Au debut de la saison estivale, Amakna commencait a grouiller de soldats Brakmariens et Bontariens, ce qui ne manquait pas de provoquer des conflits dans les rues... Chaque camp essayait de persuader les Amakniens de se rallier a leur cause...
Je me suis exilé dans les montagnes, le temps que ces perturbations cessent.
Quelques jours plus tard je revins dans mon logis. Les soldats avaient quitté la ville, mais je pressentais qu'Amakna allait devenir le theatre d'un conflit sans précedent.
Je décidai d'aller voir Eghur, mon vieil ami. Celui ci m'appris une bien triste nouvelle; son fils avait été tué par les soldats de brakmar pour avoir osé refuser de les aider. Mais les soldats de Bonta avaient également montré une grande violence envers les civils... Quelle tristesse.
Devant tous ces evenements, je n'ai pu développer qu'une haine envers les soldats, la milice, quelles que soient leurs revendications.

Peut etre qu'un jour, si l'envie m'en dit, je vous raconterai plus en detail la guerre entre Bonta et Brakmar.... Aujourd'hui, peu de gens en parlent car peu l'ont vecue...
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés