[Kirin Tor] La pêche au goujon,

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Môr'haun dominait fièrement aux abords de la berge humide. Il maintenait fermement sa canne longue et épaisse d'un bois précieux dans ses deux mains, guettant la future victime.
La pêche nocturne est complexe, on doit « ressentir les choses », on doit percevoir ce sentiment de satisfaction qui va venir, si le gibier mord à l'appât ; il est utile d'être d'un rang 300 dans ces conditions.

Le goujon est un poisson glissant, frétillant et vif. Il se déplace par des mouvements de va et vient en eau chaude, claire et odoriférante. D'une taille moyenne, il n'est pas rare d'en percevoir des plus gros. Des légendes affirment qu'il se gonfle lorsqu'il rencontre le « clithurpis », autre bestiole beaucoup plus petite constituant son alimentation favorite, une sorte d'excitation et d'intimidation devant cette proie pas si facile à lé... « croquer ».

Le pêcheur se doit d'être efficace et rapide, le goujon par sa nature glissante doit être pris « en bouche » dès qu'il est ferré. Les dents doivent être fermes pour le maintenir, c'est le seul moyen de bien l'attraper et de ne lui laisser aucune chance de repartir. Votre attention ne doit se dissiper que lorsque vous êtes sure qu'il est bien fatigué de se débattre. Perceptible lorsque ses ouïes se contractent, laissant sur vos lèvres les dernières gouttes de la vie. A ce moment vous pouvez le prendre de vos mains délicates, lui vouer du respect et le caresser avant de le mettre dans votre « musette ».

Le mercenaire était tellement concentré sur sa pêche qu'il n'avait pas remarqué l'Elfe qui était arrivée, il tourne son visage et lui propose quelques mots.

- Tu viens chercher des bouches noires huileuses ?
- Non, une bouche normale et du goujon. Lui rétorqua t'elle d'un petit sourire malicieux.

Elle se tenait maintenant à coté de lui, peut être allait elle attraper ce fameux goujon et lui... une belle palourde.
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"Je n’obéis à aucune règle, aucune injonction...
Si je dois honorer un contrat, je décide
seul, pour qui et quand ! "

Pendant ce temps, Ashinah pêchait quelques centaines de mètres plus loin sur la rivière. Elle avait longtemps observé le comportement de ces bêtes fascinantes, les goujons, et en avait déjà réussi à "lever quelques beaux morceaux" des points d'eau qu'elle fréquentait. Bien que devenue experte dans la manipulation frénétique du moulinet, au point qu'elle ne ressentait même plus la fatigue au niveau du poignet que ressentent rapidement les débutants, elle avait beaucoup d'à priori sur le goût de ce met, la chaire étant apparemment souvent dure, parfois trop molle, selon sa forme et le jus qu'il rendait souvent âcre.

Il faut savoir qu'Ashinah est aussi devenue une cuisinière hors paire, essentiellement grâce au fruit de sa pêche. On peut dire qu'elle en a fait chauffer quelques uns, de goujons ! Et qu'elle n'en appréciait pas vraiment non plus l'odeur.

Aaaah, ça, elle savait y faire pour attraper les goujons ! Elle avait entendu parler des différentes techniques en "vigueur", dont la technique de la "prise en bouche", mais elle trouvait que c'était une sacré perte de temps, elle pensait que ça ne devait pas être agréable, se remémorant ses souvenirs de cuisine. Elle connaissait des moyens bien plus radicaux pour fatiguer un goujon un peu récalcitrant, vous savez, un de ceux qui essayent encore et toujours de mordre à l'appât sans se faire prendre par l'hameçon, et qui une fois ferrés se débattent frénétiquement afin de s'en aller le plus vite possible.

Aucun problème pour Ashinah. Elle savait qu'avec un bon coup de pied, ferme et judicieusement placé, même le plus vaillant des goujons en aurait pour son compte. Elle avait remarqué aussi qu'en pêchant à coté d'une vieille dame à la peau fripée (oui ça paraissait important), les goujons étaient plus calmes que d'ordinaire. Enfin, elle avait relevé un fait qui intéresserait sans doute les scientifiques, biologistes, zoologistes et autres savants qui étudient les mécanismes secrets de la nature. Les goujons semblaient comprendre certaines phrases lorsqu'on leur parlait. Par exemple, notamment, cette nuit pendant laquelle Ashinah, perdues dans ses rêveries, imaginait qu'un goujon fraîchement attrapé incarnait son futur prince charmant. Elle fut bien étonnée de s'apercevoir que le visqueux "prince charmant" de substitution s'est ratatiné d'un coup d'un seul précisément au moment ou Ashinah répétait sa scène du mariage idéal.

Intriguée, Ashinah voulut dresser une liste la plus exhaustive possible des différents mots suscitant des réactions de ce type de la part des goujons, en essayant, encore et toujours de nouvelles formules magiques.

Je ne les dévoilerais pas ici, car elle tient à garder secrète sa méthode de pêche. Mais ne soyez pas étonné si vous voyez un jour Ashinah, un énorme goujon entre les mains, lui hurler "Il faut qu'on parle de notre couple" ou bien "je crois que tu me trompe". Elle utilise son savoir faire, dont l'efficacité n'est plus à prouver.
Message roleplay
Citation :
Publié par Ayame
*Pendant ces temps là, où la pêche semblait être un loisir pour beaucoup, une autre Elfe fulminait...*
*Sans pour autant le rejoindre... D'ailleurs ce soir là, il pensait que la "touche" allait être présente, l'Elfe à coté de lui raflait les goujons sous son nez ; lui n'espérait qu'une chose, faire "vibrer la pierre de retour au foyer", pour "Elle". Peut être devrait il se mettre à la plongée en apnée qui sait ?!*
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"Je n’obéis à aucune règle, aucune injonction...
Si je dois honorer un contrat, je décide
seul, pour qui et quand ! "

Ashinah prenait des notes sur une feuille tachée de graisse de friture, sur le plan de travail de l'arrière cuisine de l'auberge du Goldshire.

Elle avait déclenché une bagarre suite à une innocente question sur la sexualité d'un nain, persuadée que même les naines portaient la barbe. Il n'y eu pas mort d'homme, ni de femme, ni de nain, ni d'autre chose, seulement quelques yeux pochés, quelques cicatrices de ci de là, mais surtout un génocide de table et de chaise.
Il faut savoir qu'un nain en colère, et ivre de surcroît, a tendance à considérer tout objet qu'il est capable de saisir comme une potentielle arme contondante, et qu'un objet qui n'est pas conçu à l'origine pour frapper a toute chance de se disloquer.

Malheureusement pour Ashinah, qui avait habilement esquivé les divers projectiles et qui s'était fait oublier dans un coin sombre, elle resta la dernière consciente, fût considérée comme vainqueur de la rixe, et par conséquent ... responsable des dégâts. Et comme un soucis n'arrive jamais seul, elle était évidement sans le sous.

Elle fût donc fortement sollicitée, par le biais d'arguments très bien affûtés ou détonants, à monnayer ses services pour rembourser. Plusieurs éventualités furent envisagées. Trop naïve pour être une "hôtesse" valable, trop généreuse pour servir au comptoir, trop bavarde pour servir aux table. Restait la cuisine.

C'etait la semaine du goujon. Aussi l'auberge ne servait que cela. Entrée à base de goujon, du goujon comme plat de résistance, et pour finir, un petit coup de goujon au dessert. Du goujon en veux tu en voilà, du goujon comme s'il en pleuvait, des kilomètres de goujons, qui passaient entre les mains de plus en plus expertes d'Ashinah.

Elle se disait que cette expérience serait utile pour plus tard. Bien savoir travailler le goujon, ca devrait pouvoir rapporter, dans certains milieux !
Aussi, elle notait soigneusement les recettes qu'elle apprenait sur le tas.

Il s'agissait ici d'une entrée, la goujonnade sur lit d'Humus.

Citation :
- Petrir le goujon pour raffermir un peu sa chair
- Se munir d'un hachoir, et décapiter le goujon d'un coup sec et net
- Ecaillez le goujon de manière à ce qu'il ne reste qu'une sorte de peau lisse.
- Vider le goujon en procédant à une incision bien droite sur toute sa longueur
- Huiler la chair du goujon avec une huile aromatisée. Vanille, c'est meilleur.
- Placer le goujon ainsi préparé sur un lit d'Humus encore humide, avec une pointe de mayonnaise au bout pour accompagner le tout.
- Servir rapidement, avec un bon Merlot. Bon appétit !
Ashinah rangea la recette avec toutes les précédentes, dans une sorte de petit calepin qu'elle gardait précieusement.
Message roleplay
Le brouet de palourde, au coulis "d'endive"

Môr'haun, chef cuisinier avait récolté quelques mets délicats. Il s'essayait à une nouvelle recette afin de surprendre le "goûteur".

Il connaissait aussi "La Goujonnade sur lit d'Humus", préparation d'Ashinah, une cuisinière qu'il considérait douée dans ses spécialités... Pourtant cette fois, il trouvait à redire. "L'humus" était bien conservé, mais le goujon trop "travaillé", trituré et méconnaissable après les sévices infligés sur la pauvre bête. Non ! Lui il préférait garder tout l'authenticité de chaque produit.

Sa recette se compose ainsi :
- Une palourde de taille moyenne, fraîche, qui a gardée encore dans sa coquille toute son eau.
- Une endive de taille adaptée, ni trop petite, ni trop grande, bien "gonflée de la rosée de matin". Elle doit être cueillie avec noblesse d'une "herboriste" aux mains expertes.
- Quelques "épices apaisantes" que l'on peut trouver par ci par là aux alentours du coquillage.
La préparation se fait en deux temps, elle est très importante et l'on doit y apporter grande attention. Le but est de faire "bailler la palourde" pour y glisser" le sommet de l'endive". Pour ce faire, commencez à la faire "chauffer" au bain-marie de Tannaris. Normalement elle devrait "s'offrir" à vous dans un temps relativement court, tout dépend si vous êtes adroits ou pas.

Après quelques instants de "titillement", elle se refermera et par pression de ses deux coquilles fera couler le "jus de l'endive" sur sa chair. Là vous pouvez retirer la chicorée pour porter toute votre attention sur la "palourde". Trempez le coquillage dans une eau encore plus chaude, elle s'ouvrira une nouvelle fois et rassasiera votre appétit. Servez vous et dégustez là, laisser couler sur votre palais "le délicieux brouet". Je conseille avec cela, un vin doux et blanc... En dessert, une "poire céleste", voir deux pour les plus goulus. Essayez vous au mélange sucré-salé, vous ne le regretterez pas !

IMPORTANT : C'est une recette qui diminue votre constitution et votre sagesse : A consommer avec modération, quelques sujets trop "gourmands" se sont vu dépérir dans le temps. Subjugués et drogués, il ne vivaient plus que de "palourde" et d'eau fraîche.
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"Je n’obéis à aucune règle, aucune injonction...
Si je dois honorer un contrat, je décide
seul, pour qui et quand ! "

<se demande comment on peut préparer un plat avec un goujon à moins d'être une fourmis capable de se sustenter d'un grain de riz>

Et bien mes amis étant pécheur moi même j aimerais bien voir vos prises !! peut être péchez vous dans l'extrême sud du territoire, pays ou les goujons prennent de l ampleur dans les récits de pécheurs exaltés ??
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