Verlhaine est maintenant assis à l'intérieur de la maison. Sur la table face à lui, il a déroulé le parchemin. Il semble attendre, penché sur le texte, le relisant encore et encore.
On peut voir qu'en plus du sang, d'autres tâches apparaissent sur le papier, des larmes.
Soudain la porte s'ouvre.
Les nerfs à vif, Verlhaine se lève brusquement et se retourne pour dévisager le nouvel arrivant.
Avant même qu'il n'ai dit un mot, l'autre le devança.
- Et bien mon ami, que d'agitation ! Calme toi donc, ce n'est que moi.
Il s'agit de Sande, une jeune Sacrieuse que Verlhaine avait rencontré à la taverne il y a plusieurs semaines de cela. A l'époque la jeune fille n'était rien et arrivait à peine en Amakna, mais elle avait mit à profit chaque heure du jour comme de la nuit pour devenir forte. Aujourd'hui elle fait partie de la consoeurie des Filles de la Lune et aime à se proclamer avec humour garde du corps de Verlhaine.
Mais le journaliste n'est pas d'humeur souriante ou à se ressasser de vieux souvenirs. Il aborde directement le sujet qui le préoccupe.
- C'est Sweet ! Sande, il a enlevé Sweet ! Il la séquestre ! C'est un fou, un demeuré, un monstre sans coeur ! Comment me...
- Oh là ! Du calme, moins vite !
Verlhaine reprend son souffle. Sande reprend.
- Il ? Qui est-ce ? Tu le connais ?
Le Sadida désigne le parchemin sur la table.
- Je n'en sais fichtrement rien... J'ai reçu cette lettre, c'est assez explicite. Je ne sais plus quoi faire...
Sande se dirige vers la table et saisi le papier. Elle le porte à ses yeux et le lit minutieusement en silence.
Puis elle parle à nouveau.
- Hm... Tout ça pour de l'argent ? Etrange, j'ai connu meilleure cible qu'un poète sans le sou pour ce genre d'affaires. Tu n'as pas d'autres indice sur l'identité du coupable ?
- Pas la moindre... Il a l'air dépité au possible.
- Viens t'asseoir. Il faut que nous décidions quoi faire pour sauver ta femme, joli coeur. Ce ne seront pas les mots qui te sortiront de là cette fois je crois.
Les deux amis s'attablent face à face.
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