Petit enlèvement entre amis.

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[HRP]N.B. que ceci est un sujet Air Paix privé où seuls les gens conviés sont appelés à participer.[/HRP]

Une Sadida affolée court vers Verlhaine en criant.

- Monsieur Verlhaine ! Monsieur Verlhaine !
- Oui ? Répond-il, curieux de savoir ce que cette charmante demoiselle lui voulait.

Elle lui tend un parchemin.

- Tenez. C'est de la part de... Enfin... Voyez par vous même.

Le chevelu - ou poilu, selon les personnes le qualificatif diffère -, Verlhaine, ouvre le parchemin et y lit ce qui suit.
La couleur de l'encre, d'un rouge éclatant, n'était déjà pas de très bon augure.


Citation :
Huhuhu.
Cher Verlhaine, je vous envoie ce parchemin accompagné d'un échantillon du sang de votre femme, huhu oui, votre femme qui est avec moi en ce moment.
Pauvre d'elle... Elle lisait ce si beau et pitoyable poème que vous lui aviez envoyé. Hum..
Je la garde prisonnière, huhu.
Vous la voulez, huhu, il faudra payer pour la revoir, huhu.
Pas d'argent ? Plus de femme c'est bien clair ?
Huhu, je vous recontacterais, parce que là... Elle devient de plus en plus faible. En plus... Je gâche de son sang à la laisser ainsi... Je ferai mieux de le boire.
HUHUHUHUHUHU !
Il y a une tâche pourpre au bas du parchemin. Du sang. Mais aucune signature n'y figure.
Sans rien dire, Verlhaine reste les yeux fixés sur son parchemin. Il semble éteint.
Intérieurement, il lutte, partagé entre colère, peur, désespoir, honte... Il se parle à lui-même à voix basse.


- Quel monstre peut donc bien avoir fait ça... Mon amour... Je n'ai pas su la protéger... Que va t-il se passer... Je vais tuer cet ignoble pourceau qui a osé l'enlever... Que les dieux de la forêt soient avec moi, je me sens faible...

Soudain, sans prévenir, il vacille et tombe à terre, étourdi. La Sadida qui lui a apporté le parchemin lui demande s'il a besoin d'aide. Verlhaine lui répond négativement et l'invite à repartir, il désire rester seul. Elle part, jetant des regards inquiets derrière elle sur le chemin.
Il est encore tôt et les rues du village sont vides.
Le poète se retrouve donc seul sur le seuil de la maison du Canard EnJOLé...
A nouveau, il se met à songer.


- Que puis-je faire ? Je ne peux pas combattre, je ne suis pas un homme d'arme... Et payer cette pourriture ? Je ne sais ni qui c'est, ni où il est, et de toutes manières je n'ai pas le moindre sou... Je vais avoir besoin de conseils. Je sais à qui m'adresser.

Il range minutieusement le parchemin dans son sac puis rentre dans la maison.
Sweetdream ouvre difficilement les yeux, sentant une douleur intenable dans le bas du crâne. On l'avait assommée. Elle est maintenant plongée dans l'obscurité d'une salle inconnue.

La Sadida est attachée, ligotée à une chaise au beau milieu de la pièce. On pourrait la croire seule mais une présence indécelable rôde autour d'elle.
Tout est silence hors du souffle de la captive.
Quand l'être redevient enfin visible, il se penche lentement vers la Sadida. C'est une Sram. Elle est vêtue de noir et son regard n'est que vide... Des cernes ponctuent les traits de son visage.
Finalement, elle ouvre la bouche et commence à parler...

- Alors ma belle... Et si on faisait joujou ?

Sweet ne dit pas un mot.

- Hum... Bien, bien... Tu ne veux pas parler, on va voir ça...

La Sram empoigne une dague puis caresse le cou de sa victime avec la lame. Elle allait commencer a enfoncer la dague quand la porte s'ouvre...
Verlhaine est maintenant assis à l'intérieur de la maison. Sur la table face à lui, il a déroulé le parchemin. Il semble attendre, penché sur le texte, le relisant encore et encore.
On peut voir qu'en plus du sang, d'autres tâches apparaissent sur le papier, des larmes.
Soudain la porte s'ouvre.

Les nerfs à vif, Verlhaine se lève brusquement et se retourne pour dévisager le nouvel arrivant.
Avant même qu'il n'ai dit un mot, l'autre le devança.


- Et bien mon ami, que d'agitation ! Calme toi donc, ce n'est que moi.

Il s'agit de Sande, une jeune Sacrieuse que Verlhaine avait rencontré à la taverne il y a plusieurs semaines de cela. A l'époque la jeune fille n'était rien et arrivait à peine en Amakna, mais elle avait mit à profit chaque heure du jour comme de la nuit pour devenir forte. Aujourd'hui elle fait partie de la consoeurie des Filles de la Lune et aime à se proclamer avec humour garde du corps de Verlhaine.
Mais le journaliste n'est pas d'humeur souriante ou à se ressasser de vieux souvenirs. Il aborde directement le sujet qui le préoccupe.


- C'est Sweet ! Sande, il a enlevé Sweet ! Il la séquestre ! C'est un fou, un demeuré, un monstre sans coeur ! Comment me...
- Oh là ! Du calme, moins vite !

Verlhaine reprend son souffle. Sande reprend.

- Il ? Qui est-ce ? Tu le connais ?

Le Sadida désigne le parchemin sur la table.

- Je n'en sais fichtrement rien... J'ai reçu cette lettre, c'est assez explicite. Je ne sais plus quoi faire...

Sande se dirige vers la table et saisi le papier. Elle le porte à ses yeux et le lit minutieusement en silence.
Puis elle parle à nouveau.


- Hm... Tout ça pour de l'argent ? Etrange, j'ai connu meilleure cible qu'un poète sans le sou pour ce genre d'affaires. Tu n'as pas d'autres indice sur l'identité du coupable ?
- Pas la moindre... Il a l'air dépité au possible.
- Viens t'asseoir. Il faut que nous décidions quoi faire pour sauver ta femme, joli coeur. Ce ne seront pas les mots qui te sortiront de là cette fois je crois.

Les deux amis s'attablent face à face.
Astarael ouvre tranquillement la porte. Ses yeux tombe sur Keilah. Keilah, qui tient sa lame sur le cou d'une jeune sadida. Le visage d'Astarael se ferme comme un piège à loup. Au fond de ses yeux, on peux voir quelque chose gronder....

Keilah...qu'est ce que tu fais ?

N'attendant aucune réponse, Astarael se précipite sur Kei, bien décidée à lui arracher cette dague des mains. Les explications viendraient plus tard.
Le silence pèse, lourd comme un trool, dans le Q.G. du Canard EnJOLé. Les deux amis sont toujours assis face à face mais ne disent pas un mot. Tous deux sont perdus dans leur pensées.
Des larmes coulent le long des cheveux ébouriffés de Verlhaine tandis qu'il imagine sa femme adorée séquestrée dans un donjon sinistre...
Sande, elle, serre les poings en songeant à celui qui l'a enlevée. Elle rêve déjà du moment où elle l'aura entre les mains.

Mais l'ambiance devient vraiment trop pesante alors Verlhaine releva la tête et parle.


- Je n'en peux plus Sande ! Je ne peux pas rester là plus longtemps à rien faire ! Il faut que je réunisse de l'argent...
- Quoi ? Mais cesse de dire n'importe quoi ! Tu n'as pas un sou. Pire ! Tu es criblé de dettes.
- Mais je n'ai pas le choix !
- Et sais-tu au moins combien le bandit réclamera ? Non. Cela peut être des millions si, comme je le pense, il s'agit d'un attardé.
- Que proposes-tu donc alors ? Toi qui es si sage...

Sande ne relève pas la remarque piquante de Verlhaine, la mettant sur le compte de la tristesse.

- Attendre que le coupable se manifeste à nouveau...
- Mais bien sûr !

Le Sadida se lève en agitant les bras, comme s'il allait hurler. En fait, il ne dit rien et se met à tourner en rond dans la pièce.

- ... puis je me lancerait à sa poursuite. poursuit Sande.
- Et bien, si Mademoiselle Sande entre en chasse, nous sommes sauvés ! rétorqua t-il ironiquement.

La Sacrieuse lève les yeux au ciel puis se tait. Le poète, lui, continue de tourner en rond.
Quand Astarael met fin au jeu de la Sram et attrape la dague, Keilah ne se démonte pas et part au fond de la salle. Là elle décide d'écrire à nouveau au poète.
Elle prend une plume de corbac puis en trempe la pointe dans de là teinture sombre. Elle commence à écrire.

Astarael ne bouge pas, elle semble songer. Sweetdream a le regard fixé sur ses jambes liées. Elle pleure.

Enfin, Keilah termine. Elle pose la plume, roule le parchemin, le scelle d'une ficelle de lin puis se lève.

Toujours sans un mot, elle attrape son champo et l'enfonce sur son crâne. Elle se dirige vers la sortie.
Juste avant de quitter la salle, elle lance à l'autre femme.

- Asta ! Surveille cette idiote.

Dehors, le soleil brille. Des Iops essayent d'attraper des bêtes et des gens courent dans tous les sens.

Keilah soupire en voyant un Iop se cogner dans un arbre.
D'un pas lent, elle se dirige vers la taverne d'Amakna.

Là, elle s'assoit au bar. Elle y commande une vodcrâ et attend la Sadida à qui elle avait précédemment donné un message à transmettre au poète.

Quand celle-ci arrive enfin, la Sram lui donne le parchemin.

- Dépêche toi de le lui apporter...

Son regard était assez expressif pour que la jeune fille comprenne qu'il était de son intérêt d'obéir. Elle partit sur le champs.
Il y a déjà plus d'une heure que Verlhaine fait des tours dans la pièce. Dans cet état, avec moins de poils et plus de muscles, on croirait croire un Iop.
Sande le regarde tourner. Elle a l'air dépitée et semble triste pour lui...


- Pauvre Verlhaine..., songe t-elle.

Elle relit encore et encore le parchemin qu'elle connaît déjà par coeur. Elle reste sûre que la solution à cette situation viendra du papier. Elle n'a pas complètement tort. "Huhu"... "Huhu"... Les seules transcriptions écrites du rire du fou qui avait enlevé Sweet donnent des frissons de colère - et de crainte - à la Sacrieuse.

Enfin, les réflexions des deux sont stoppées net. Quelqu'un frappe à la porte.
Verlhaine se jette littéralement sur la poignée. Il l'ouvre brusquement mais n'a le temps de voir que le dos de la Sadida qui fuit. Cela lui semble être la même que pour la lettre du matin.


- Qui est-ce ? demande alors Sande.
- Il n'y a personne...

Mais il baisse les yeux et voit un rouleau sur le sol.

- Il y a une nouvelle lettre.

Il se penche pour ramasser l'objet. Tout en l'ouvrant, il rentre et pousse la porte derrière lui avec le pied.
Il rejoint Sande et s'assied à nouveau face à elle.


- Qu'est ce que cela dit ?

Le poète lit le parchemin. Son visage est totalement inexpressif, une vraie statue. Machinalement, il tend la lettre à Sande puis baisse la tête.
Son amie croit voir une larme tomber sur le bois de la table.
Elle regarde le parchemin. Cette fois, plus de tâche de sang, et l'encre est passée du pourpre au noir. Elle commence à lire...


Citation :
Rebonjour, cher... Huhuhu... Poète.
Je parie que je vous manquais, n'est-ce pas ?
Votre chère femme aussi, hein ? Huhu. Elle va bien pour le moment. Enfin, disons qu'elle survit, huhu.
J'imagine qu'elle doit être triste, sans sa boule de poil pour lui écrire des torchons en rimes, huhuhu.
Serez vous prêt à, huhu, payer le prix pour la retrouver ? Huhu. Je vous laisse une journée, ni plus ni moins, pour trouver quinze diamants. Huhu, après cela je vous recontacterais pour l'échange.
A bientôt.
HUHUHUHUHU !
Une fois la lecture terminée, elle repose la lettre sur la table.
Elle semble d'un coup porter le poids du monde sur ses épaules...
Elle regarde Verlhaine.


- Ce gars là est fou. On ne pourra jamais rassembler autant de bijoux...

Le Sadida relève la tête.

- Tu es sérieuse ? Mais quelle grande nouvelle ! Je n'y avait pas songé !!

Il s'étale sur la table en pleurant.
Au bout d'un moment, Astarael se lève et se met à arpenter la pièce.

Il fait bien sombre ici...

Elle se dirige vers la porte et l'ouvre en grand, ainsi que la fenêtre.
Se retournant vers Sweet, elle vois que ses liens ont creusés de profonds sillons dans ses chevilles. Elle s'approche et desserre un peu les cordes.

Voila, ça ira mieux comme ça

[HRP]Bon, d'accord, c'est un peu facile... on va dire qu'Astarael a parfois des moments d'égarements... [/HRP]
Tandis qu'Astarael regarde dehors, Sweet dénoue complètement ses liens. Elle récupère ensuite sa pioche et s'approche furtivement de l'Osamodas. Elle lui en donne un coup sec sur la tête. Astarael vacille et tombe.

Rapidement remise du faible assaut de la Sadida, l'Osamodas se lance à sa poursuite.
Après une longue et exténuante course, SweetDream et sa poursuivante arrivent devant la porte du siège du Canard EnJOLé. SweetDream se jette sur l'entrée et frappe aussi fort qu'elle peut sur la porte mais Astarael se rue déjà sur elle. Ainsi les deux femmes crièrent ensemble alors qu'elles roulaient et de débattaient sur les pavés de la route.
Bam... Bam... Bam... Tel un Iop - ô préjugés, que je vous aime - Verlhaine se frappe le front contre la table, à intervalles réguliers toutefois pour donner du rythme à la mélodie de son désarroi.
Sande le regarde, visiblement pleine de pitié pour son pauvre ami qui cède à son malheur...

Bam... Bam... Bam... B... BAOMM BAOMM ! Le bruit sourd causé par le Sadida est soudain stoppé par un autre bruit, bien plus fort. Levant la tête, Sande croit tout d'abord que son ami a fini par casser la table, mais elle voit bien que ce n'était pas ça. Elle se lève et court vers la porte. Elle l'ouvre. Le Sadida reprend ses esprits et la rejoint.

Ils voient deux femmes au dehors. Elles se battent et se roulent par terre. Le poète reconnaît d'abord la Sadida... SweetDream, sa femme. Il sent une larme couler sur sa joue. Quel bonheur de la revoir ! Puis il regarde la seconde... Une Osamodas... Ca y est ! Il se rappelle. Il s'agit d'Astarael, il a eu l'occasion de la croiser à la taverne...

Les deux amis accourent auprès du crêpage de chignon. Verlhaine prend la parole en tentant de séparer les femmes.


- Astarael ! Lâche la ! Calmez vous donc !
En voyant les deux personnes tentant de les séparer, Astarael se sépare de Sweet, les yeux écarquillés d'effroi. Elle recule à distance respectable de Sande et Verlhaine, prête à fuir.
Sande qui était restée un peu en arrière voit que l'Osamodas s'éloigne d'eux lentement.

- Non non non... Tu ne nous laisseras pas comme ça ma jolie... Songea t-elle.

Elle jette rapidement un coup d'oeil à Verlhaine qui aide sa mie à se relever et s'élance sur Astarael de sorte à l'empêcher de fuir.
Très agile et rapide, la Sacrieuse arrive derrière Astarael et lui bloque le passage avant que celle-ci ait pu fuir.

Se forçant à sourire, elle harangue la femme.


- Allons ma dame, vous resterez bien boire le thé ?
Voyant que Sande a réussi à maîtriser la traîtresse pour le moment, Verlhaine s'affaire à aider sa femme à se relever.
Il la regarde. Il lui sourit. Une larme coule à nouveau sur son visage.


- Sweet, mon amour... J'ai eu si peur...

Elle ne dit rien, visiblement encore sous le choc des derniers évènements.

- Allez viens, entrons. Reprend t-il.

Il passe un bras autour des épaules de sa mie et lui tient une main avec l'autre. Ils s'avancent doucement vers la maison puis s'engouffrent dans la porte.
Sande est seule avec Astarael. La Sacrieuse fulmine.


- Je devrais la corriger... Maintenant. pense t-elle. Mais non... Je ne m'abaisserais pas à son niveau... Elle payera en temps voulu. S'attaquer à mon ami... Pauvre folle.

Puis, sortant de ses réflexions elle s'adresse à la femme qui n'avait pas bougé.

- Allez, passe devant beauté. On va avoir à discuter je crois.

Pourtant, sans savoir vraiment pourquoi, Sande doute que cette femme là puisse être l'auteur des lettres reçues par Verlhaine... Elle ne semble pas démente comme elle l'imaginait. Mais les faits sont contre elle. Et puis zut, la jeune femme verrait ça plus tard.
Elle avance vers Astarael et la pousse à entrer.
Silverwolf revient de la forêt à l'est de Bonta, il y était parti couper du bois pour la cheminée du Q.G.
Il marche lentement vers la maison puis aperçoit Sande et Astarael.
L'ambiance semble être tendue entre elles, mais qui sont-elles ? Et que font-elles devant la maison du Q.G. ?

Silverwolf les contourne afin de rentrer dans la maison et s'aperçoit que la porte était ouverte. Il tourne la poignée et entre.
Il voit Verlhaine et Sweet assis à la table de la maison, puis pose son fagot à côté de la cheminée.
Oh bonjour Chef ! Bonjour madame !

Puis il les regarde plus attentivement. Mais que se passe-t'il donc ? Pourquoi Sweet pleure ? Il vaudrait mieux ne pas insister pour le moment. Silverwolf va vers la cuisine pour se servir un verre d'eau.... Puis il entend la porte s'ouvrir à nouveau, et voit les 2 femmes croisées auparavant entrer dans la pièce.
Silverwolf, perplexe, reste dans la cuisine pour voir ce qui va se passer....
A l'intérieur, Verlhaine aide Sweet à s'installer sur une chaise près de la table. La pauvrette est encore toute remuée par son enlèvement. Elle ne dit pas un mot, mais ses larmes ne cessent de couler le long de ses joues.
Le poète s'agenouille devant elle et serre ses mains dans les siennes. Amoureux, le brave Sadida n'ose plus lâcher sa femme de peur de la perdre à nouveau.

Au dehors, Sande voit arriver un inconnu. Le Crâ les regarde elle et Astarael, d'un air perplexe, puis les contourne en silence pour entrer dans la maison.
La Sacrieuse ne le connaît pas mais devine qu'il fait partie du Canard EnJOLé.


- Il était trop calme pour être un imposteur... se dit elle.

Verlhaine entend quelqu'un rentrer. Il tourne la tête en pensant voir Sande mais reconnaît Silverwolf, un collègue et ami. Il aurait voulu l'accueillir poliment mais le trouble lui coupe la parole. Il se résigne et se retourne vers Sweet sans mot dire. Il voit son ami aller dans la cuisine, visiblement étonné par la soudaine population du bâtiment.

Peu après, il entend la porte d'entrée se fermer. Cette fois, il s'agit bien de Sande et de sa "prise de guerre" qui sont entrés. La Sacrieuse pousse Astarael vers la table, du coté opposé à celui où Sweet est installée.
Elle désigne une chaise.


- Allez, assied toi donc. On va discuter pendant que l'eau du thé chauffe. ordonna t-elle.
Astarael s'assoit. Elle regarde Sweet pleurer. Elle regarde Verlhaine agenouillé. Puis elle regarde Sande. Elle se met à parler, sa voix et mal assurée.

Heu....c'est une grosse méprise....ce n'est pas moi qui l'ai enlevée !
"Ce n'est pas moi qui l'ai enlevée"... La phrase résonne dans les esprits de Verlhaine et Sande. Elle se moque d'eux, c'est ça ? Ils l'ont bien vu se débattre et tenter de maîtriser Sweet... Sande ne cesse pas un instant de fixer Astarael d'un air accusateur.
Finalement, elle se décide à lui parler.


- Ce n'es pas toi, dis tu ? C'est drôle que tu dises ça parce que tous les faits sont contre toi. Nous t'avons bien vu tenter d'empêcher notre amie de rejoindre cette maison il y a un instant à peine.

Puis, c'est Verlhaine qui se relève, tenant toujours les mains de sa femme au creux des siennes. Il s'adresse à l'Osamodas.

- Asta... Co... Comment... Pourquoi as-tu fait ça ? Que t'avions nous fait ?

Le Sadida est partagé, il tenait la femme en estime pour le peu qu'il la connaissait mais malgré la confiance qu'il lui aurait accordé auparavant il ne peut se détacher de l'image de Sweet et Astarael qui se battent dans la rue. Et encore moins de l'image des lettres de menaces, de la tâche de sang...
Astarael remarque le peu de crédit accordé à ses paroles. Elle commence à désespérer de les convaincre de son innocence....
Elle se tourne vers SweetDream. Elle parlait vite, le regard affolé.

Je reconnais, j'étais chargée de la garder. Mais vous pouvez lui demander, j'ai même empêché sa tortionnaire de la torturer !
Je n'aurais aucune raison de l'enlever !!
Le poète et la guerrière regardent tous deux leur captive, perplexes. Ils doutent. Est-ce qu'elle dit la vérité ? La réponse va arriver, il faut juste que Sweetdream parle enfin, tout dépend d'elle.
Verlhaine se tourne vers sa femme.


- Mon amour ? Ce qu'elle dit est vrai ? Ce n'est pas elle qui t'a... qui t'as enlevée ?

Le Sadida plonge son regard dans celui de Sweet en y cherchant une réponse.
De son coté, Sande reste pensive et observe toujours Astarael.


- Elle ne semble pas avoir la carrure d'une tortionnaire, c'est vrai. songea t-elle.

Finalement en attendant la réponse de la Sadida elle s'adresse quand même à nouveau à sa prisonnière.

- Tu avoues donc être mêlées à cet enlèvement ? Qui est l'auteur de ces lettres ?

Elle désigne les parchemins qui trônent toujours au centre de la table. Tout en s'adressant à la femme Sande observa ce que faisait l'homme dans la cuisine.
Astarael jette un oeil sur les parchemins. Elle en lit vaguement le contenu, puis réfléchit...
"Aucun doute, c'est bien Keilah à l'origine de tout ça...Mais pourquoi ? juste pour le plaisir de torturer cette Sadida ??"

Elle hésite. Dois-t-elle donner Keilah ?
Elle ne dit rien, pensive.
Sweet regarde Verlhaine. Elle est toujours en sanglots. Choquée par les évènements, la Sadida tente de parler... Mais c'est en vain.
Un silence lourd de tension plane sur la salle jusqu'à ce que Sweet parle enfin. Sa voix reste très basse, angoissée... Effrayée même.

- Une... Il y avait... Sram... Pas... Elle... Froide... chuchota t-elle.

Les mots semblent comme lui avoir été arrachés. Elle a encore peur de sa persécutrice même si elle a fuit... Sweet se blottit dans les bras de Verlhaine et pleure de plus belle.
Silverwolf avait écouté attentivement la discussion.
Sweet avait donc été enlevée par une sramette au nom inconnu, Astaraël semble être sa complice. Sweet a réussi à se libérer et à revenir jusqu'au Q.G. Cependant, cette osa l'a poursuivie et à tenté de la capturer à nouveau, et Sande est sûrement intervenue peu de temps avant que Silverwolf revienne des bois...

Finalement, il prend une chaise et s'installe à table avec tout le monde.

Astaraël c'est bien ça ? Tu dis ne pas avoir enlevée dame SweetDream mais pourtant tu as essayé de la ramener à cette sramette... Pourquoi l'aides-tu ?

Son regard s'était durci, il est certain que malgré ses paroles, cette osa est complice et qu'elle en sait probablement plus qu'elle ne veut le dire. Silverwolf continue à toiser sévèrement Astaraël du regard...
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