[Kirin Tor] Journal d'un paladin cynique

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(Attention: les propos tenus ici, outre n'engager que leur auteur, peuvent révéler des éléments du background de l'univers, à travers le regard du personnage. Soyez avertis avant de commencer votre lecture. De plus, les rapports avec les autres PJs sont soumis au procès de l'écriture, ainsi qu'à des questions d'appréciation; n'hésitez pas à me contacter si vous ne souhaitez pas qu'il soit fait mention de votre personnage, ou que vous souhaitez me voir apporter quelques modifications)

Il y a des jours, on se pose des questions sur le sens de la vie…
Entendez bien, je ne veux pas dire les grandes questions existentielles… Qui suis-je ? D’où viens-je ? Où vais-je ? Ca, c’est plutôt surfait.
Non, je veux tout simplement dire le genre de questions qu’on se pose un lendemain de grosse cuite. Prenez mon exemple : hier au soir, j’avais descendu moultes chopes, bouteilles de vin et d’alcool fort. Un peu comme chaque soir, en fait… sauf que là, mes potes de l’école de paladin étaient avec moi, et on avait fêté l’accession du petit Kaïser Solatius à un grade supérieur.
Du coup, je m’écroule sur une table, à moins que ce ne soit sous… ou dans les bras de Gwynneth… Ah non, elle m’a défoncé la tête lorsque je me suis écroulé sur elle… Enfin, bref, je m’effondre… et me réveille couché dans de l’herbe, une bonne grosse gueule de bois avec, et pas de bière pour la faire passer…

Jour 1

Un rapide coup d’œil dans les alentours me révèle que je ne sais pas où je suis. Il y a un bâtiment sur ma droite, assez grand, genre église ou un truc du genre. Des étals de marchand. Par terre près de moi, une masse et quelques vêtements… une masse ? Cela doit bien faire 10 ans que je n’ai pas touché à ce genre de trucs… Je suis plutôt du genre épées… Enfin, ça peut toujours servir à se défendre… Je me redresse, ça tourne pas mal. Je fais quelques pas mal assurés et me dirige vers un homme en armure que je pense être un responsable ici.

L’homme m’invite à aller rencontrer le responsable des lieux, et m’invite à aller chasser quelques kobolds afin d’aider le coin. Il me propose en retour une poignée de pièces de cuivre… Une misère, mais tant que cela me permettra de m’acheter un petit quelque chose à boire…

Je passe donc le reste de la journée à casser du kobold en morceaux, en extérieur, et dans une mine, aux côtés d’autres aventuriers, apparemment du cru. Toujours est-il que je suis aussi rouillé que je le pensais, et probablement plus… Bon, c’est pas que le kobold, c’est barbant, mais un de tué, dix de trouvés.

Je retourne donc voir le responsable des lieux, après m’être aperçu que je n’avais pas assez d’argent pour m’acheter à boire… A ce propos, je me demande si je ne suis pas tombé en enfer : une chope de bière est plus onéreuse qu’une épée longue ! Ce responsable de l’endroit, dont le nom s’est perdu avec les vapeurs d’alcool, m’explique qu’une bande de bandits, de la bande des Defias, s’est installée de l’autre côté de la rivière, et tente des incursions de plus en plus variées dans des endroits supposés être sûrs. Le soir est tombé sur l’horizon, et les nouvelles sont mauvaises : je commence à dégriser… J’ai entendu deux aventuriers en herbe, à priori une paladin et une voleuse, discuter d’une ville proche, appelée Goldshire : qui dit ville dit auberge, qui dit auberge dit bière moins chère… ou alors je suis véritablement damné.

Bon, je me dis qu’avant d’aller explorer les environs, exterminer quelques bandits et passer une nuit de repos dans les champs de potirons voisins ne me feront pas de mal : je me dirige donc vers les champs envahis de bandits… et je déchante bien vite : les hommes et femmes qui composent cette organisation sont dangereux, nombreux et très bien organisés… C’est à l’intervention d’une charmante jeune femme que je dois mon salut, lorsque, entouré par trois de ces adversaires féroces, je sens que je vais céder sous leurs coups de boutoir répétés.

« Merci, gente dame… » je commence, essoufflé par les efforts, sentant un évident manque de forme dans mes muscles imbibés d’alcool. Je dois reconnaître qu’elle est plutôt jolie, dans sa robe de mage. Petite brune assez vivante, elle me sourit, et me répond d’un « De rien » très naturel.
« Je me nomme Faizon Volaris, je suis dans le coin pour exterminer quelques Defias dans le coin…
-Je m’appelle Callirhoé… et je dois quant à moi trouver leur chef et ramener sa tête… »
Je souris, aussi charmeur que possible, ce qui est loin d’être évident dans l’état de sobriété trop avancé à mon goût dans lequel je me trouve :
« Que diriez-vous de faire équipe avec moi ? »
Ma proposition est rapidement acceptée, et je me retrouve à défoncer du bandit masqué accompagné d’un atout de choc et de charme. Nous suivons ainsi un chemin de sang et de cadavres, jusqu’à récupérer la tête du chef. J’apprendrai plus tard, et cela pratiquement à mes dépens, que les confréries de bandits Defias sont nombreuses dans la région, dangereuses et bien organisées…
Toujours est-il que nous nous retrouvons, Callirhoé et moi, à sympathiser sur les monceaux de corps, et de morceaux de corps. La jeune femme est charmante, cela ne peut définitivement pas être l’enfer dans lequel je me trouve !
Décidé à enfin m’accorder une nuit de repos, je quitte Callirhoé, non sans lui avoir promis que nous nous reverrons bientôt. Foi de Faizon !

Jour 2

J’ai pu me renseigner un peu sur l’endroit où je me trouve : l’Abbaye de Northshire. Au sud de laquelle se trouve la petite ville de Goldshire, qui sera ma destination de la journée. Enfin, plus exactement son auberge.
Je n’ai jamais été doué d’un sens de l’orientation hors du commun, mes anciens compagnons pourront vous le dire. Il n’y a donc rien de réellement surprenant à ce que je me perde en essayant de couper à travers bois pour rejoindre plus rapidement Goldshire.
Au final, je me retrouve à l’entrée de mines peuplées de kobolds aguerris, dans le vif duquel tranchent quelques autres aventuriers. A la différence qu’ils ont l’air de savoir où ils se trouvent. Après avoir moi-même occis quelques kobolds, je parviens à m’accorder deux minutes en tête à tête avec un aventurier, un nain chasseur si je ne me trompe, qui m’indique comment rejoindre Goldshire, et me remet une carte de la région, « pour éviter que je ne me perde… ». C’est en sortant des mines, dans la direction qui m’a été indiquée par cet aimable nain, que je croise une vision absolument délicieuse : une jeune paladine que j’aborde sans tardé : j’apprends qu’elle se nomme Shanae, et je lui promets que nous nous reverrons… en tous cas, je l’espère vivement.
Comme quoi, se perdre apporte parfois des compensations exceptionnelles…
Je parviens finalement à rejoindre Goldshire alors que la nuit vient de tomber… En gros, huit heures de route, pour un trajet qui prend en temps normal une vingtaine de minutes tout au plus.
Mais Dame Chance allait à nouveau frapper à ma porte, dans la personne d’une charmante jeune femme qui m’aborda directement, ne me laissant même pas le temps d’attaquer.
« Bonjour, je m’appelle Daemonia, et vous ? » Jeune brune aux cheveux longs, teint mat et nombreux piercings, elle a un style et un nom assez… démoniaques. J’apprends rapidement qu’elle est démoniste, et qu’elle attend des amis avec lesquels elle doit prochainement monter une guilde.
Deux amis qui arrivent rapidement : deux nains, Khoërdren et Kranveltz. Le premier est chasseur et le second paladin. Khoërdren est le fondateur de la guilde, et je trouve rapidement un point commun avec Kranveltz : un amour immodéré de la bière.
Je partage néanmoins peu l’avis de Kranveltz sur le paladinat. Un petit extrait de notre échange vous permettra de visualiser la situation…
« Que la Lumière guide vos pas, ami Faizon.
-Ah… la Lumière… c’est ça… ce qui permet aux paladins de justifier leurs actes, quels qu’ils soient.
-Non, celle qui illumine nos jours, et nous permet d’accomplir la justice. »
Voilà en gros, la teneur de notre discussion de la soirée. Et lorsqu’un autre paladin… dont le nom est parti dans les vapeurs d’alcool… s’est joint à nous, défendant le droit divin des paladins, j’ai préféré enchaîner bière sur bière, pour ne plus entendre ces propos rétrogrades, et justifier un peu aux yeux des autres mes propos provocateurs.

Que l’on s’entende bien : le problème du paladin est qu’il est, dans sa grande majorité, borné. L’Ordre, la Lumière, la Justice. Ben voyons…
Jour 3

Ah… je m’élève, frais et dispo, bien imbibé d’alcool : une bonne journée s’annonce ! D’autant plus que je dois retrouver Dame Daemonia dans un camp de bûcherons à l’est de Goldshire. Je vais en profiter pour aller enquêter sur la disparition de deux gardes ; le marshall du village, Dunghan a apparemment besoin de jambes pour aller chercher ses deux soldats disparus. Vraisemblablement deux cadavres, mais je garde cela pour moi.

Après un voyage assez rapide… j’ai en effet choisi de suivre la route, pour éviter d’arriver à la nuit tombée… je retrouve Daemonia, qui est en train d’apprendre à coudre… j’ai récupéré quelques pièces de lin l’avant-veille sur les defias que j’ai abattus, je lui en fait cadeau : ça encombre mes poches et ça peut servir à quelqu’un d’autre, je ne vois pas trop de raison de garder cela…

Je remonte ensuite, tel un saumon fatigué, la rivière, jusqu’à rapidement trouver le premier garde : comme je m’en doutais, il ne reste qu’un tas de chairs sanguinolentes à moitié dévorées par les loups : sympathique vision que voilà… je jette un coup d’œil aux alentours, mais le second corps n’y est pas… au sol, cependant, des traces de pattes palmées… qui mènent à un village, peuplé de créatures amphibies, que les gens du crû appellent des ‘murlocs’. Le murloc est une créature que je qualifierai de très amusante, puisqu’elle couine à chaque coup de masse ; je réalise donc un petit carnage personnel dans le village, et trouve les restes du second garde, à peine en meilleur état que ceux du premier… A côté de moi, une jolie voleuse est en train de rendre son déjeuner devant le spectacle des chairs en putréfaction couvertes de mouche. Spectacle qui me donne plutôt soif, à vrai dire…

Bon, c’est pas tout ça, mais je vais faire mon rapport, récolte ma récompense, rapidement dépensée en bière à l’auberge de Goldshire, et décide ensuite de partir pour la capitale des terres humaines : Stormwind. Il est bientôt 17 heures, je devrais pouvoir y être avant la tombée de la nuit…

Et encore une fois, je me suis engagé un peu vite. C’est ainsi que c’est avec des loups au cul que j’ai échoué dans une petite base militaire, que j’apprends située au sud de Stormwind… Je vais donc passer la nuit ici, et probablement rester une partie de la journée du lendemain, puisqu’un met de choix se propose à moi : un avis de recherche concernant un terrifiant gnoll, nommé Hogger… Le genre de bébé dont j’aime bien avoir un bout au petit déjeuner… enfin, aimais…

C’est adossé aux remparts de la tour, une bouteille de rhum à la main, que j’ai le plaisir de sombrer dans un sommeil rempli de rêves sanglants, et de mort bienvenue…

Jour 4

Bon, c’est pas tout ça, mais je me sens bien à aller casser du gnoll ce matin, et ça tombe plutôt bien : alors que je me dirige vers le camp où rôderaient ces viles créatures, je tombe sur Daemonia, qui a elle aussi repéré l’avis de recherche, et s’intéresse à l’extermination de ces canins bipèdes que sont les gnolls. Bon, apparemment, il est question de récupérer l’âme des ennemis tombés au combat… Enfin, tant qu’elle n’en a pas après la mienne, elle peut bien faire ce qu’elle souhaite.
L’extermination est rapide, violente et à sens unique. Daemonia, et le démon qu’elle s’est lié, sont diablement efficaces. Quant à moi, deux ou trois sorts de soins, quelques coups de masse, et ça roule tout seul. Même pas besoin de me fouler… même pas question de prendre du plaisir là-dedans.
Une fois la tête de Hogger ramenée à qui de droit, je m’apprête à prendre congé de Dame Daemonia, quand elle m’arrête :
« Dites-moi, mon ami, que diriez-vous de faire partie d’une guilde ? Mes deux amis nains, vous vous rappelez ? Khoërdren et Kranveltz, ils sont en train de monter une guilde d’artisans. »
Je réfléchis un instant… ça peut s’avérer intéressant… avoir des contacts ici, des alliés, ça peut servir.
« Pourquoi pas, madame…
-Eh bien, il y aura un point de rendez-vous dans quelques jours à Ironforge… Je vous fais parvenir un pigeon voyageur pour vous tenir au courant.
-J’attends ce charmant volatile, alors… »

Bon, cette fois, je prends mon petit barda, et me dirige vers Stormwind. Belle cité, je dois bien dire. Plutôt impressionnant, cet immense pont de pierre qui mène des portes de la ville au quartier marchand. Et en plus, des statues des grands héros du coin. Des statues pour les héros… dont j’espère qu’ils sont morts ou en retraite… au moins, ils ne risqueront pas de perdre leur statut statufié ici…

Ouah ! Quartier marchand dès l’entrée dans la ville… voilà des dirigeants qui savent traiter les touristes, où je ne m’y connais pas… Je fais quelques pas, repère une boutique d’armes, et un centre d’accueil, juste à ma gauche… Je m’y rends afin de récupérer une carte de la ville… C’est plutôt bien organisé pour une aussi grande ville… vieux quartier… pas grand chose d’intéressant à priori… quartier marchand… j’y suis… quartier nain… certainement une forge là-bas, voilà qui est intéressant… quartier des mages et parc… bof pour le premier, le second devrait me permettre d’y emmener quelque donzelle pour la séduire plus facilement… Et, tout en haut, le quartier de la cathédrale : une bonne petite ville de fanatiques religieux ? Faudra que j’aille y faire un tour quand même, je pourrais peut-être trouver un paladin à l’esprit ouvert… Ouais, bon, j’ai dit une connerie, là…

Alors… taverne, taverne… à côté de la banque et de la poste… Une banque… ça va me permettre de voyager plus léger, surtout que l’ouverture d’un compte n’est pas très onéreux… Puis, enfin, la TAVERNE !!! Bon, pas besoin de vous faire un dessin, je me murge gentiment… et sombre à nouveau dans un sommeil joyeusement comateux.
Jour 5

Hmm… c’est avec une bonne petite gueule de bois des familles que je me réveille… délicieux ! Le programme d’aujourd’hui est chargé : je dois remplir ma fiasque de rhum, trouver une donzelle à séduire (ou une innocente à dévergonder, je prends aussi). Bon, avant tout, jeter un œil sur ce document que j’ai trouvé sur un defias que j’ai abattu l’autre jour. Un phylactère… doit bien y avoir un parchemin dedans : bingo ! Oh… ça sent le boulot à boucler, ça : un « collecteur » travaillant main dans la main avec les defias récupérerait l’or extrait des mines de la région… le genre de truc qui peut intéresser le Marshall Dunghan à Goldshire…

Bon, OK, on commence par ça… mais c’est bien parce que la tenancière de l’auberge m’a fait un prix sur le litre de rhum.

Evidemment, je le sentais pas. Du coup, je n’ai pas été outre mesure surpris lorsque ce brave Dunghan, visiblement dépassé par les événements de la région, me demande de m’occuper de lui ramener l’anneau du « collecteur », afin de lui prouver qu’il a cessé de nuire. Enfin, c’est toujours plus pratique à transporter qu’une tête, non ?

Honnêtement, quand j’ai vu la planque de ce « collecteur », j’ai commencé à me poser quelques questions sur l’ampleur de cette organisation maléfique : une cabane au bout d’un champ de… potirons ? Bon, j’ai moins rigolé quand je suis rentré dans la cabane et que je suis tombé nez à nez avec le susdit « collecteur », son garde du corps (2 mètres, 120 kilos de muscle, j’ai pesé les morceaux après le combat), et une mage. D’ailleurs, au propos des defias, je ressens à chaque fois que j’affronte un de leur membres féminins un regret certain : elle seraient bien mieux dans un lit à mes côtés que face à moi, l’arme à la main ; quel gâchis quand même !
Revenons à ma débandade, enfin, mon repli stratégique afin de les séparer et de les prendre un par un. Me planquant derrière un angle du bâtiment, en hauteur sur un tonneau afin de ne pas rater la tête, j’explose le crâne du gros guerrier avec ma masse (d’où les morceaux dont j’ai parlé au-dessus, même s’il n’y avait pas grand chose dans la tête) : plus que deux. L’avantage des mages, c’est que même s’ils peuvent faire très mal très vite, cela ne dure jamais très longtemps, et, surtout, un ou deux coups bien placés et ils sont hors combat. Je me retrouve donc face au terrifiant « collecteur ». Je me calme un peu, lance un sort de bouclier de protection afin de me replier et de pouvoir lancer quelques sorts de soins, avant de repartir à l’assaut. C’est au final pantelant et chancelant que je me fais un plaisir de récupérer la bague, et le doigt avec ; cela me fera un petit souvenir…

Direction Goldshire. Remerciements de Dunghan (« Bravo, sans vous, … » bla, bla, bla… sauf que dans deux heures, ce « collecteur » aura un remplaçant… je vous jure, au lieu de prendre le problème à sa base), et je décide de faire un saut à la forge, voir si je ne peux pas échanger mon immonde marteau contre quelque chose de plus pratique… Mais je m’arrête, en apercevant deux jolies silhouettes féminines au bord de l’étang à quelques pas. J’en reconnais une, ces formes-là ne peuvent qu’appartenir à Dame Daemonia. Quand à l’autre, c’est un coupe à la garçonne et un petit gabarit musclé, en armure de mailles. Elle dégage aussi l’aura caractéristique de la paladine innocente ; et il n’y a rien que j’adore plus que briser les rêves de ce genre de brebis…

Je m’approche donc, salue Dame Daemonia, et rentre dans le vif du sujet :
« Bonjour, jolie créature, à qui ai-je l’honneur ?
-Euh… elle rougit vivement, avant de se reprendre, de me jauger du regard… je me nomme Aarhune, messire, et je vous serais reconnaissante de montrer un peu plus de respect à l’ordre des paladins que je représente, comme chaque paladin qui parcourt ces terres. »
J’éclate de rire à cette évocation du paladinat…
« Probablement, madame, probablement… »
Daemonia m’interrompt, très probablement à bon escient :
« Et dites-moi, madame, que faites-vous dans cette région ?
-Je suis là pour retrouver quelques compagnons, avant de partir lutter contre nos ennemis… »
La discussion tourne rapidement à un laïus inintéressant au possible sur les responsabilités des paladins. Je parviens cependant à obtenir de Dame Aarhune la promesse qu’elle me recontactera lorsqu’elle partira à l’aventure avec ses compagnons. Qui elle va affronter ? Je n’en sais strictement, et à vrai dire, je m’en moque royalement !

L’intervention d’un homme étrange met soudain un peu de piquant dans la discussion, et renforce mon intérêt envers cette charmante paladine… Il nous dit s’appeler Jorian, et entame la conversation d’une manière plutôt particulière, demandant à chaque personne présente s’il la connaît. Il apparaît rapidement immédiat que le pauvre homme, outre avoir un physique somme toute passe-partout (grand et mince, des vêtements peu colorés, ce qui est plutôt logique vu la profession qu’il semble exercer…), a quelques problèmes de mémoire immédiate… mais aussi un peu moins…
Et c’est là que Dame Aarhune me révèle son côté le plus charmant, disant à l’homme qu’il lui doit 10 pièces d’argent ! Petite paladine, ton côté obscur est plutôt prometteur… Et même lorsque je la regarde et lui fais un petit clin d’œil, lui chuchotant un « mademoiselle, vous n’avez pas honte ? » elle me fait signe de me taire !
Petite diablesse, vivement que je vous revoie !
Jour 6

Dame Daemonia m’a parlé d’une région qui pourrait s’avérer intéressante à visiter : le Westfall. Ca tombe bien, je ne savais pas quoi faire de ma journée (à part boire et cuver, mais j’ai envie de voir le soleil un peu aujourd’hui…ça doit être la fatigue). Je traverse donc le pont qui mène dans le Westfall et je découvre un endroit assez déprimant : région agricole qui a dû être florissante, cela a bien changé : les champs sont brûlés par le soleil et le manque d’entretien, des sortes de golem avec des chapeaux de paille courent dans ceux-ci, attaquant les malheureux qui passeraient par là : une forme d’épouvantails de luxe qui ont dû se retourner contre leur créateur. Sur le bord de la route, un couple de paysans avec leur vieux percheron. Je m’approche d’eux, et ai à peine le temps de les saluer que l’homme se jette à mes pieds et me demande de les aider, bientôt seconder par son épouse : il me demande d’aller récupérer de l’avoine pour leur cheval et de retrouver sa montre qu’il a oubliée dans sa ferme, maintenant aux mains des Defias. Je ne vais pas dire que cela m’enchante de faire le coursier pour le premier bouseux qui passe, mais l’évocation, à nouveau, de cette bande, les Defias, me pousse à aller jeter un œil dans tout cela.

En chemin, je rencontre un autre paysan, qui me demande si je peux le débarrasser des golems des moissons qui envahissent son champ : l’homme me dit s’appeler Saldean, et, lui au moins, garde sa dignité ; tuer des golems est de plus plus amusant que de récolter de l’avoine, j’accepte donc de l’aider…
Et je me dis rapidement que je devrais faire de même avant de me retrouver au cimetière : entre les golems qui frappent comme des mules et les Defias comme des golems, je sens venir ma fin rapide. Me repliant derrière un rocher me cachant à la vue de mes adversaires, je repère les environs d’un regard circulaire, et découvre une vision enchanteresse… et qui pourrait qui plus est s’avérer très utile : une charmante jeune femme, vêtue d’une armure qui en révèle assez pour que mon sang ne fasse qu’un tour, et que je me dise que j’aimerais bien passer ma main dans sa chevelure argentée avant trop longtemps… Je m’approche donc d’elle, accroche ses grands yeux bleus de mon regard magnétique et alcoolisé, et jette, d’un ton aussi charmeur que possible :
« Bonsoir (et oui, la nuit tombait déjà) jolie damoiselle, je me présente Faizon Volaris, tueur de golems, mais qui ne serait pas contre un petit coup de main présentement… »
La jeune femme me regarde, et j’en profite pour l’examiner de plus prêt : elle doit avoir une petite trentaine, et présente tous les atours de la femme avec laquelle j’aime partager un peu de temps… J’apprécie tout particulièrement le soin avec lequel elle a créé du dénudé dans son armure : étudié afin d’apporter une touche sensuelle, mais tout en veillant à ne pas perdre d’efficacité en combat…
« Eh bien, messire, je me nomme Fleurdelys… et cela serait avec grand plaisir que je vous accompagnerai dans votre bataille…
-Après notre victoire, certaine maintenant que nous sommes deux, que diriez-vous d’aller partager une chope avec moi, dans une auberge… et de nous découvrir mutuellement ? enchaînai-je en faisant ma fameuse combinaison ‘sourire qui révèle la fossette au milieu de la barbe de trois jours et froncement du sourcil droit’.
-Messire, vous êtes un charmant homme… mais je me dois de vous avertir que je ne suis pas femme à accepter une telle proposition aussi rapidement… mais que vous soyez rassuré que je pourrais très bien l’accepter lors de nos prochaines rencontres. » Un petit clin d’œil de la dame conclut sa phrase, tandis que je souris intérieurement : j’aurais de quoi rêvasser ce soir tout en vidant mon tonneau de bière !

Nous partons donc, la fleur (sans mauvais jeu de mots) au bout de l’épée (enfin, de l’immonde masse à deux mains dont je n’ai pas encore trouvé la remplaçante), bouter du golem… et aussi un peu de Defias au passage ! Nous croisons la route d’une autre combattante, un dénommé Caitlan, qui nous invite, sur ordre d’un dénommé Gryan Stoutmantle, à abattre le maximum de Defias possible. Il faudra que j’aille voir cet homme, qui se trouve apparemment dans des collines, plus au sud… Toujours est-il que c’est couvert de sang et de sueur, mélange qui sied terriblement bien à la belle Fleurdelys, que nous achevons notre soirée, avant de nous promettre de nous revoir…

Et comme la veille, c’est avec ces quelques mots que je m’effondre dans une auberge à Stormwind, ma chope à la main :
Petite diablesse, vivement que je vous revoie !
Hors-série du journal, pièce écrite pour le second concours de Jorian.

Il est des journées où l’on se dit que l’on ferait mieux de rester couché… même si c’est dans son propre vomi. Tant que l’on ne s’étouffe pas avec, c’est même confortable, ça fait oreiller. Maintenant, comprenez-moi bien, on ne s’en rend pas vraiment compte, surtout lorsqu’on a passé la nuit à descendre des pintes de bière et des fiasques de porto et autres brandy.

Donc, je suis là, tranquillement écroulé dans une ruelle sombre de Stormwind, avec mes amis les rats pour compagnie, et j’ai la désagréable surprise d’être réveillé par un échange de voix. Je lève donc un œil pour voir de quoi il s’agit, écrasant au passage la queue d’un de mes compagnons nocturnes du plat de la main. L’adorable bestiole aux yeux rouge sans me regarde méchamment, avant de me tourner dédaigneusement le dos et de s’en aller, la queue levée dans un double but : me prouver qu’il est un mâle et me montrer son postérieur dans un geste définitivement insultant. Attends un peu que je réussisse à me lever, toi !

Enfin, toujours est-il que j’entends toujours ces quelques échanges vocaux à un ou deux mètres de moi, même si les brumes de l’alcool m’empêchent de bien distinguer ce qu’elle racontent. A moins que ce ne soit le tas de détritus qui semble s’être déplacé de en dessous à tout autour de moi. Ce qui est une constante des tas de détritus, un peu à l’instar des paires de chaussette, ou des clefs : une évidente volonté de ne pas rester en place, quitte à embêter son monde. Des petites choses très égoïstes, en fait…

L’avantage d’être sous un tas d’ordures est que les gens aux alentours ne font pas réellement attention à vous. Ce qui me permet, après avoir déplacé les restes de bœuf qui gênaient mon audition et la vue de mon œil gauche, de profiter d’une vue absolument délicieuse… Ou qui pourrait l’être, si les deux jeunes femmes qui sont trois mètres au-dessus de moi avaient eu la bonne idée de porter une jupe. Je parviens cependant à glisser mon regard, à défaut d’autre chose, par l’ouverture d’une chemise un peu flottante, et de découvrir une vue qui me motive à bouger un peu de sous ma couverture d’immondices pour y voir un peu plus clair.

Tournant la tête de droite et de gauche, afin de débarrasser un peu ma chevelure noire de jais et de graisse des épluchures de pomme de terre et de carotte (tiens, l’auberge du coin a fait un ragoût de légumes ?), je commence à reconnaître l’endroit où je me trouve : sous un pont de la ville. Ne me demandez pas comment j’y suis arrivé, je croyais bien m’être endormi dans une ruelle sombre… Quand je vous disais que les ordures se déplaçaient ! Et en plus, elles emmènent tout ce qui traîne avec elles dans ces moments-là… C’est un peu comme avec la mécanique. Selon une étude gnome bien connue, reprise par un écrivain de fiction gnome (il est d’ailleurs impressionnant de voir que les gnomes produisent avec facilité scientifiques, philosophes (avec en tête le fameux gnome Desrochers, auteur de la fameuse phrase « Je pense donc je suis » (phrase qui pose soit dit en passant d’énormes problèmes vis-à-vis des Réprouvés (enfin, en même temps, les paladins ne seraient pas de tels fanatiques dans ce pays, tout irait mieux (ouais, encore qu’il n’y a pas que les problèmes paladins/morts-vivants (doués de pensée, soit dit en passant) dans ce pays (d’ailleurs, beau pays (et belles femmes surtout) soit dit en passant), mais aussi des guerres et des tensions à ne plus savoir qu’en faire (de quoi occuper les paladins et les mercenaires, c’est déjà ça))))) ou encore des écrivains (certes plus rares, mais tout de même présents (bien que j’aie personnellement une préférence pour la littérature elfique (bien qu’ayant été réticent lorsque Ve… (non, ne pas penser à elle, surtout pas), enfin, bien qu’ayant eu du mal à m’y mettre)) ; en bref, les gnomes sont des êtres créatifs assez touche-à-tout) ( ) ? ), quand vous démontez une objet comprenant des rouages, de petites vis, …, et que vous le remontez, vous vous retrouvez toujours avec une pièce en trop. Une pièce dont vous ne trouvez plus jamais l’emplacement d’origine. A croire qu’elle s’est déplacée jusqu’à vous soit pour vous embêter, soit parce qu’elle se sentait seule, là où elle était.

Après m’être relevé, donc, puis lissé un peu ma chemise couverte d’excréments de rats, puis passé une main pleine de mon vomi (quoiqu’il ne s’agit peut-être pas du mien, je ne me souvient pas avoir mangé de volaille la veille… en même temps, je ne me souviens pas véritablement de la veille), je jette un œil à mon reflet dans l’eau, me trouve assez bonne mine. Ce qui ne m’empêche pas, les deux dames ayant plutôt l’air séduisante, même si elles n’ont de goût que pour les chemises et non pour les pantalons (rien ne vaut une jupe, courte de préférence), que je me passe un peu d’eau sur le visage, projetant en même temps que le liquide huileux des canaux de Stormwind un cadavre de rat qui m’atterrit sur l’épaule. Satisfait, je décide de garder l’animal sur mon épaule, les femmes aiment bien les hommes qui aiment les animaux. Je pose donc le rat sur le sol à côté de moi, avant de plonger mon visage dans l’eau, et tomber nez à crocs avec notre charmant crocodile géant du canal, qui me semble réclamer l’amuse-gueule qui allait me servir d’appât à donzelle. D’un geste calme et mesuré, je ramasse donc le rat et le jette à mon écailleux ami, qui plonge dans l’eau, son biscuit apéritif avalé. Evidemment, qui dit crocodile de huit mètres de long plongeant dit bruits et éclaboussures. Je suis donc plus propre, mais ma présence va certainement être remarquée.

Et donc, deux charmantes créatures qui se penchent au-dessus de la rambarde, et me jettent un regard interloqué.

Je fronce un sourcil, jetant mon fameux petit sourire en coin, et les transperçant de mes yeux vert émeraude qui en ont fait craqué plus d’une… « Ce n’est rien, gentes damoiselles, je viens juste de repousser les assauts du crocodile géant qui hante les canaux de cette ville… Ne vous en faites pas, je sais y faire avec ces bêtes-là… Mais l’endroit n’est pas sûr, allons plutôt boire un verre dans une taverne, vous pourrez m’y parler de vous… » Je monte les marches qui me mènent sur le pont, et je sais d’ores et déjà que le plus dur est fait…

Extrait des ‘Chroniques d’un paladin cynique’


Et, pendant ce temps, Jorian, de l’autre côté de la berge du canal, se disait que sa malédiction n’en était pas toujours une… et qu’il valait mieux oublier certaines choses…
[HRP on]
Très impressionnant...

Je dis souvent, étant moi-même paladin, que notre ordre est corrompu et rempli de guerriers sanguinaires déchus, mais c'est surtout dû au manque de RP de nos confrères.
Je suis heureux de voir, pour une fois, un RP de déchéance vraiment bien fait.
Bonne continuation!

[HRP off ]
Ca c'est du Paladin qui sait vivre ! J'espère que d'autres rumeurs me parviendront rapidement ! Mais ici, à Udercity, on met tellement de temps à recevoir les nouvelles et les rumeurs...

<Belladone rêve qu'un jour elle aura la chance de croiser ce Paladin aux yeux vert émeraude... Elle sent qu'elle craque déjà... Mais voudra-t-il d'une réprouvée ?>

Je préfère ne pas avoir de réponse, nous verrons si le destin ou les Esprits de mes amis Taurens le mettront sur ma route !
Jour 7

Ouch… phew… mal au crâne ce matin… Ah ? Il doit plutôt être dans les 16 heures, d’après la position du soleil… Je suis où, là ? Alors… il fait agréablement chaud… mais humide… humide ? et chaud ? Je lève les yeux, réalise d’un coup que je suis pris pour cible par un sanglier, qui doit me confondre avec le buisson dans lequel il urine… Diantre… Sanglier à dîner ce soir alors. Désolé mon gros, mais je dois bien manger, ça aide à encaisser l’alcool…
Couvert d’urine et des entrailles de sanglier : au final, la journée ne pouvais pas commencer tellement mieux, si ? Bon, bon, bon… temps de déterminer où je suis… D’après ce que je vois autour de moi, c’est-à-dire champs dévastés et defias tapant sur des golems tapant sur des paysans, je dois être dans le Westfall… Sympathique petit vin qu’ils font dans le coin. Il va vraiment falloir que je veille à nettoyer leurs vignobles de toute créature qui cherche à les empêcher de faire pousser quoi que ce soit. Priver le monde d’une telle merveille est définitivement un crime grave !
Bon… il est temps d’aller boir… ? Un pigeon tourne dans le ciel au dessus de moi… C’est bon le pigeon… Ah… Dommage, c’est un voyageur… Oh, ça sent le message pour moi, en effet. La bête se pose donc sur mon épaule (au passage, ami pigeon, si jamais tu chies dessus, tu finis en broche), et je détache le message attaché à sa patte, essayant de ne pas l’arracher au passage…
« Cher ami, comme je vous l’avais dit, je vous préviens de mon départ, avec quelques compagnons, en terre mort-vivante pour éradiquer ces créatures diaboliques. Rendez-vous à Ironforge à 18h30. Dame Aarhune »
Ah… Voilà une bonne nouvelle… Bon, les morts-vivants, je dirais que je m’en moque plutôt. Je n’en ai pas encore rencontré, mais j’ai entendu diverses histoires à leur sujet, certains auraient conservé leur âme… Et tel que je visualise les fanatiques du crû, qu’ils aient une âme ou non, ça ne changera rien pour eux… Enfin, reste que cela me donnera l’occasion de voir dame Aarhune d’encore plus près… toujours prêt pour toujours plus près !

Ironforge ? C’est un nom nain ça… De capitale probablement. Allez, je sors ma carte… Bon, le plus simple sera de passer par la ville de Lakeshire, et de couper par les Steppes Ardentes au-dessus. Longue route, mais je devrais arriver à l’heure… En route, Faizon, pense à la jolie paladine, ça aide à avancer !!!

Ouais… bah… même pour une jolie paladine, ça fait un peu beaucoup ça… des araignées grosses comme un cheval (et plutôt un percheron qu’un étalon racé, qui plus est), des gnolls et des orcs qui doivent en bouffer des dizaines au petit déjeuner (au choix, araignées / cheval / aventurier). Bon… il doit quand même y avoir une route plus rapide pour arriver à la capitale naine… Ce n’est pas possible que deux villes aussi importantes ne soient pas plus accessibles ! Après un vaillant repli stratégique vers Lakeshire, poursuivi par une horde mélangée d’araignées, de gnolls, d’orcs et de je ne sais quoi (et pourquoi diantre ne s’entretuent-ils pas plutôt que d’en avoir à mes fesses ? L’odeur d’alcool, peut-être ?), que les gardes de la ville ont la politesse d’intercepter pour moi, je décide de demander ma route à Lakeshire… où l’on m’apprend, regard méprisant au passage, qu’il existe un transport souterrain reliant Stormwind et Ironforge… pays de merde… heureusement que leur vin est bon… et que j’ai envie de retrouver cette jolie paladine et de goûter la bière naine…

Donc… retour à la case départ… Stormwind. Un brave passant, sous la menace de mon haleine provoquant un état d’ébriété immédiat, m’indique ce qu’il appelle le ‘tramway des profondeurs’. Encore une invention naine cette bêtise… Quartier des nains, et je me retrouve rapidement dans une petite navette avançant à toute allure… oh… je dois être sous l’eau… je n’ose imaginer ce qu’il pourrait se passer si la vitre lâchait… ça pourrait être amusant, en même temps… il faudra que je demande à un artificier nain s’il est possible d’essayer… Mouais, en même temps, l’évacuation compliquerait le tout… et la reconstruction, je n’en parle pas… Mauvaise idée… Il faut que je boive, besoin de retrouver mes esprits…

Ah ! Arrivé à Ironforge. Un messager m’accueille à la sortie du tramway pour me remettre un mot de Dame Aarhune, qui m’apprend qu’elle est partie avec ses compagnons vers le nord. En route ! Je devrais pouvoir les rattraper ! En même temps, cela fait vingt minutes que je cherche la sortie de cette satanée ville naine… La forge est belle, c’est déjà ça de pris…

Bon… je suis dehors, il fait froid… Normal, c’est les montagnes, malheureux, le froid désembrûme mon esprit. Heureusement que j’ai pris six outres de bière naine avant de quitter la ville, cela devrait m’aider à tenir le coup !
En route !

Joli, ces souterrains nains…

Triste région, que ces marécages… toujours au nord… Evitons les crocodiles, ils ont l’air gros, très gros… Oh… la pauvre chèvre…

Ah… là, je crois, ma chère paladine, que je ne vais pas vous rejoindre… Apparemment, pour les prédateurs du coin, je suis une pauvre chèvre… Et ce ne sont pas tant les gros prédateurs qui sont dangereux que les plus arachnides… pas très grosses… comme mon torse, à peu près, mais agiles, fourbes, acharnées, fortement empoisonnées… Il y a un refuge au nord… vais-je parvenir à l’atteindre… Ah… pas tout de suite, apparemment… un nid… 1…2…3…4…6 ?…7… encore ? une douzaine… Bon, je serai mort en poursuivant une femme et en profitant d’une bière naine, que demander de plus !

Mon salut s’avérera être un pigeon voyageur que je parviens à intercepter et à rediriger à coup de menace de le faire rôtir sur le champ… Alors… trouver un allié… Dame Daemonia ! Rapidement, j’obtiens une réponse, elle vient me chercher avec messire Kranveltz pour m’escorter jusqu’au Refuge…

Les vingt minutes qui suivent ont été trépidantes… je n’aurais jamais cru gâcher de la bière pour enflammer une araignée géante et tenir les autres en respect jusqu’à l’arrivée des renforts… Après coup, je me demande quand même si je n’aurais pas mieux fait de la boire…
Très bon textes. J'avais aussi l'idée de faire un Paladin charmeur (sans miser sur le côté bière par contre)... je vais devoir trouver autre chose
Celà dit, je suis content que tu t'en soit chargé, c'est vraiment bon

Et puis ça change des "Je suis un Paladin qui est possédé par l'esprit d'un démon ultra-puissant alors que je ne suis que lvl 3 et que je ne sais parler que sur le CC Forêt d'Elwynn" (désolé mais ça me faire rire à chaque fois que j'y repense, allez savoir pourquoi )

En tout cas, continue comme ça
Jour 8

Il faut bien se remettre d’une journée comme celle d’hier… et rien ne vaut d’écumer les tavernes pour se récupérer… Jolies servantes, bonne bière, l’idéal à mon sens pour passer un excellent moment… Surtout au moment où l’ivresse prend le pas sur tout le reste… que la seule chose à laquelle il s’agit de penser est 1)où est ma bière 2)où est cette jolie servante sur laquelle j’ai failli vomir, afin que je puisse aller m’excuser de manière intime… 3) 3 ?

Jour 9

Bon… une belle journée s’annonce : gueule de bois et odeur de la fumée d’une forge, sans compter une chaleur étouffante qui me fait me liquéfier… Ouvrant les yeux, je découvre un océan de lave quelques mètres en dessous de moi, tandis qu’une barre de métal me défonce le dos… Me servant de ce qu’il me reste de muscles abdominaux, je me redresse, bascule par-dessus la rambarde, et évite une fin qui me laisserait de marbre… mouais, de cendres plutôt. Un rapide coup d’œil me fait reconnaître l’endroit : la forge d’Ironforge, le cœur de la cité… Une mécontente (ou un patron de taverne de mauvais poil) a dû me laisser là, espérant que je basculerais dans le vide et irais aider au réchauffement de la cité… désolé, c’est pas pour aujourd’hui que je compte mourir autrement qu’imbibé d’alcool et dans les bras d’une jolie femme !
Alors, récapitulons un peu… car, mon voyage de l’avant-veille m’a fait rencontrer quelques personnages haut en couleur… Un vieux héros nain, un montagnard nommé Stormpike… nain jusqu’au bout de la barbe… à un point tel qu’il avait failli me retarder dans ma route en me proposant de sa bibine démoniaque maison… bon… je suis parti avec une bouteille… apparemment, c’est aussi utile pour boire que pour décaper une épée… Cool… Le brave nain est un fervent admirateur d’un talentueux forgeron de Stormwind, il m’a donc demandé d’aller le rencontrer de sa part… si je suis de bon poil, je lui ramènerai un souvenir !
J’ai découvert également des engins de siège qui m’ont tout l’air aussi dangereux qu’à double-tranchant : des machines alliant forge naine et maîtrise de la technologie gnome… On connaît mon intérêt pour la philosophie gnome, je suis moins confiant en leurs inventions, qui ont une joyeuse tendance à péter à la gueule de leur utilisateur… enfin, si ça les amuse de s’entretuer avant même d’avoir engagé l’ennemi, ils font ce qu’ils veulent, c’est pas moi que ça va déranger…
Il faudrait peut-être vendre ça à des organisations de paladins… ça aiderait à faire le ménage, avec tous ses imbéciles qui ne verraient que la capacité destructrice et partiraient à l’assaut, prêts à mourir en faisant exploser les machines pour faire le maximum de victimes… Enfin…




Bon… j’ai la gorge sèche… allez, une petite gâterie n’a jamais fait de mal à personne : une gorgée de bibine démoniaque du père Stormpike et ça repart !

Belle cité que cette cité naine… on se demande un peu comment autre chose que des nains et des mecs comme moi peuvent y survivre, tant l’endroit est enfumé, bruyant et souterrain, mais il y a une affluence constante… Peut-être bien que… là… une foule plus importante. Je m’approche, pour entendre des cris en surgir.
« 40 pièces d’or à ma droite ! Qui dit mieux ! 42 pour le p’tite elfe aux cheveux courts… 1…2…3 adjugé à la demoiselle ! »
Je comprends mieux la raison de la présence d’autant de personnes en l’endroit : un immense hall destiné à des ventes aux enchères tournant 24/24… D’après ce que j’apprends en interrogeant une riche donzelle qui n’est plus de première fraîcheur, malheureusement, tous les habitants de « L’Alliance » viennent déposer des objets ici. Triste révélateur du fonctionnement de l’économie de ce monde, si vous voulez mon avis…

Alors que je sors du bâtiment, je me retrouve avec une feuille dans la main, donnée par un des nombreux gamins à la sortie de l’endroit… Je jette un œil distrait sur le document… cela va peut-être être plus intéressant qu’une simple publicité sur les prochains grands rendez-vous aux enchères, puisqu’un petit calendrier a été imprimé au dos du document… Un point de repère qui va s’avérer intéressant, à mon sens… Je découvre donc, après m’être renseigné auprès d’une jolie jeune femme (facile dans une cité aussi peuplée), que nous sommes aujourd’hui le Jour 9 de la décade du Panda, dans la lune de la force, dans l’ère du renouveau… Et je trouvais que c’était compliqué à compter par chez moi !
Jour 10 du Panda, Ere du Renouveau (après étude du calendrier, je peux supprimer la lune sans risque de m’y perdre de trop… )

Bonne journée aujourd’hui… j’ai recroisé la séduisante Fleurdelys (si, si, 33 ans, mais 18 dans la tête, et un corps qui est la juste balance entre les deux âges… ), avec laquelle je pense qu’il ne va pas falloir trop forcer pour avancer d’un ou deux crans dans notre relation…
Dans la foulée, lors d’un massacre de Defias dans une petite ville dont le nom échappe à ma plume (et le litre de rhum avalé n’arrange rien, je pense), je repère un duo de damoiselles qui ont un double avantage à mon sens : déjà, elles sont deux… ensuite, elles sont jolies, très même… dans deux styles différents… une mage et une paladine à priori… enfin, elles sont, j’en mettrais ma main à couper, jumelles… euh… ça fait un triple avantage, ça…
Les suivant jusqu’à la Colline des Sentinelles, j’en aborde rapidement une, dénommée Alissandre… qui me rembarre violemment… Diantre… allons voir l’autre jumelle, peut-être que cela marchera mieux… oh… je tombe bien, elle vient d’enfiler une paire de jambières révélant des jambes magnifiques… je ne peux laisser passer cela…
« Dame… quelle jambe magnifiques, je dois vous l’avouer…
-Messire, me répond-elle, outrée (faussement, je l’espère), quelle franchise…
-Oui, je me dois de l’avouer… vous êtes aussi séduisante que votre sœur, mais j’espère que vous accepterez d’aller prendre un verre avec moi en cette belle soirée…
-Si vous voulez mon avis, ce n’est pas en parlant de la manière dont vous avez essayé de séduire ma sœur que je vais répondre à vos attentes…
-Vous m’en voyez fort désolé… et pourtant, je souris, un sourire peut-être un peu trop carnassier, soyez assurée que je ne pense qu’à vous en cet instant… il ne faut pas s’attacher à ses échecs, mais bien plutôt à notre avenir…. »
L’intervention d’un troisième larron, un… pffiou… paladin… coupe malheureusement court dans ce que j’estimais être une approche intéressante…
« Un problème, Arlissane… ?
-Non, Stern, tout va bien, ce paladin (ça se voit encore sur ma tronche ces conneries de paladinat ? mouais, les symboles religieux, ça ne doit pas aider… et les sorts non plus… que ne puis-je me débarrasser de tout cela… )…
-Faizon… Faizon Volaris…
-Donc, messire Faizon se contentait de me donner son avis sur ma plastique…
-Que je trouve fort séduisante, dame Arlissane…
-… oui, enfin… donc, nous avions fini, mon frère… »
Le frère… n’a pas la grâce des jumelles, mais tout d’un protecteur loyal… ouais… on verra plus tard pour la suite…
« Dame… je reste à votre disposition… appelez Faizon, et j’accourrai à votre secours dans l’instant… » (ça fait toujours son effet ça… ).
Jour 1 de la Décade du Gorille

« Cher Journal. Aujourd’hui j’ai rencontré quelqu’un de formidable… Nous avons combattu ensemble le vilain messager Defias sur la route, afin de l’empêcher de continuer à apporter ses informations volées à son chef. Nous devons nous revoir après-demain soir à 22h30. Je vais devoir choisir comment me vêtir pour faire bonne impression… Mon cœur frémit dès que je pense à lui ». Journal de Metellia…
Ah… j’imagine d’ici le contenu du journal de la jeune demoiselle que j’ai croisée hier… et que je dois revoir ce soir… jeune et innocente… une proie peut-être trop facile… mais… quelle charme, quelle candeur… un visage pâle rehaussé d’une magnifique paire d’yeux verts resplendissants, une chevelure noire abondante tenue en queue de cheval… une adorable petite prêtresse nommée Metellia… Une vingtaine d’années à tout casser… probablement la plus belle que j’aie rencontrée jusqu’à présent… même si… cette petite mage… Callirhoé ? oui, c’est cela… ne doit pas être bien loin… dommage que je ne l’aie point revue… enfin… vivement demain soir 22h30… place de Stormwind… cela promet !

Jour 3 de la Décade du Gorille, matin

Faizon… quel idiot… tu n’aurais… quelle idée… tu aurais dû… t’en douter… Tout avait pourtant bien commencé en début de soirée… Elle était là, toute mignonne, sur la place, les yeux lumineux, vêtue d’une robe blanche et simple, à m’attendre… Quelques phrases bien tournées, sur la manière dont ses bracelets s’accordent à ses yeux, combien elle est charmante ce soir… et je la fais me suivre dans l’auberge de la place… un petit massage des épaules, elle est troublée, un deuxième verre… mais c’est là où ça commence à partir mauvais… et j’aurais dû m’en douter… elle ne boit pas d’alcool… bon, je bois, elle se rabat sur de l’eau…
Bon…
« Dame Metellia… que diriez-vous d’aller nous balader un peu en ville…
-Pourquoi pas messire, je ne serai pas contre, en effet… » Elle me jette un petit regard plein de tendresse… Faizon… tu y es presque, mon ami !
Nous commençons donc à marcher, au hasard, dans les rues de Stormwind. J’apprends quelques petites choses d’elle… son nom de famille est Elensar, elle a 19 ans et est prêtresse, par vocation… elle a une sœur, dénommée Khira. Nos pas nous mènent sur les marches de la cathédrale… je réprime un petit rire sarcastique, tandis que Metellia se fait héler par une jeune femme… qu’il me semble avoir déjà vue… ah oui ! Caitlan… dans le Westfall…
« Metellia… comment vas-tu ? Tu viens te recueillir ? Oh… je vous connais non ?
-Oui, dame… je me nomme Faizon… nous nous sommes rencontrés une après-midi, il y a quelques jours, dans le Westfall…
-Oh, commence Metellia, et que faites-vous donc de vos journées Faizon ?
-Eh bien… en dehors de boire et de passer un peu de bon temps… » Caitlan me regarde, attentive, tandis que Metellia fronce les sourcils… « J’abats des nuisibles à droite et à gauche…
-Messire, enchaîne aussitôt la paladine, vous savez pourtant que notre ordre nécessite un minimum de sobriété… une sobriété totale, même…
-Oh… notre ordre… et à part ça… nous faisons quoi des fanatiques qui ne pensent qu’à massacrer leurs adversaires, et à ces pseudo-paladins qui se targuent de pouvoir agir comme ils le souhaitent au nom de la Lumière, ou de je ne sais quelle bêtise du même genre…
-Vous vous rendez compte de la façon dont vous parlez de l’ordre dont vous faites partie… » J’ai droit à un regard furieux… elle est assez mignonne avec ce regard, je dois l’avouer… mais bon… ce soir… la petite Metellia reste mon seul but, et un but charmant, avec son regard inquiet devant la tournure de la conversation…
« Oui, très bien… la Lumière n’est qu’un ramassis de tromperies… si je pouvais laisser tout cela derrière moi, je ne m’en plaindrais pas… enfin, si vous voulez nous excuser… » Je prends Metellia par la taille, juste de façon à la remettre en marche, évitant de prolonger le contact et d’effaroucher la damoiselle…
Nous reprenons notre route, pour une fois qu’une étendu de verdure va s’avérer utile, je vais l’emmener au parc… ça me paraît une bonne idée… les jolies jeunes filles innocentes et naïves aiment bien les parcs… Faizon, tu as la main, ne la perds pas !

Faizon… ne pas perdre la main, c’est tout le contraire de ce que tu viens de faire… Mais qu’est-ce qu’il t’a pris ! Tout se passait bien au parc… j’amène la discussion sur la famille de Metellia assez rapidement…
« Venez vous allonger près de moi, et me parler de votre famille en contemplant les étoiles… » Nous sommes au pied d’un bosquet d’arbres, l’endroit est tranquille, le ciel dégagé… la demoiselle est jolie au clair de lune, sa pâleur lui donnant une grâce éthérée… (Faizon… tais-toi… )
Elle n’hésite pas, confiante à souhait… (quelle fraîcheur… non… )
« Donc… j’ai une sœur, elle s’appelle Khira… c’est ma grande sœur…
-Et vous êtes proches toutes les deux…
-Quant on était petites… je… » Metellia me fait un sourire (oh… quel douceur… non… tu ne peux pas Faizon, tu n’as pas le droit… tu ne peux pas… ), tire la langue, malicieuse. « Je passais mon temps à faire des caprices et elle cédait toujours… je savais comment m’y prendre… je lui faisais de tous petits yeux… elle craquait à chaque fois…
-Et… vous comptez m’attendrir de la même façon ? »
Metellia penche la tête, me regarde, gênée et amusée à la fois (c’est dans la poche Faizon ! Non… pas elle… pourquoi pas elle ? elle est comme les autres… tu en est sûr ? oui… non ?), et me sourit, avant de reprendre… basculant sur un autre sujet…
« Enfin… Khira… elle est forte elle… elle m’a toujours protégée… moi, je ne suis qu’une prêtresse…
-Metellia, vous vous trompez… vous êtes prêtresse, vous soignez et soutenez Khira en combat, non ? » Elle me sourit, hausse les épaules ‘oui, et ?’. « Et, donc vous veillez l’une sur l’autre… elle a besoin de vous comme vous d’elle… (hésitation de Metellia… qui opine du chef, je continue… tu es dans la bonne direction Faizon… ça va la faire craquer de se dire qu’elle est utile à sa sœur… quoi ? tu le penses vraiment ? Faizon… qu’est-ce que tu es en train de faire, là… ? Faizon ?) et… en général… c’est plutôt la personne qui aide qui veille sur l’autre… donc, vous veillez bel et bien sur votre sœur…
-Oh, je n’avais jamais vu les choses sous cet angle… » Elle a l’air enchantée par mes paroles, me sourit, à nouveau un sourire franc (et tellement adorable… Faizon… non… tu ne peux pas… mais… ce n’est pas genre de jeune femme que je dois… non… si ?)
« Mais vous avez raison », reprend-elle, toujours souriante… Nous nous sommes assis, l’un en face de l’autre, la lune éclaire son visage… allez Faizon, c’est le moment… tu n’as pas trop bu… tu n’empestes pas l’alcool, ce n’est pas le genre de jeune fille à aimer cela, tu as bien joué là ! Seulement quatre litres de bière dans la journée, je m’embrasserais si je le pouvais…
Non… je… je ne peux pas… elle est…
« Désolé… Metellia… désolé… »
« Messire Faizon ! Attendez, attendez… »
Désolé…
Et merde… saloperies de ponts !!!! Je suis trempé maintenant ! Ca m’apprendra à courir en réfléchissant et sans avoir bu…
Et c’est lors de soirs comme ceux-ci que l’on rencontre de nouveaux amis… surtout lorsqu’ils sont tout verts, d’ailleurs… Heureuse découverte, que celle d’un saurien géant dans les canaux de la ville… surtout que l’animal semble avoir eu un coup de foudre pour moi… à moins qu’il n’ait pas tellement apprécié que je lui atterrisse dessus après mon plongeon forcé… En tout cas, j’ai le bonheur de constater que mon haleine avinée n’est peut-être pas si insupportable que cela, comparé à celle d’un saurien dont l’alimentation de base doit se résumer à quelques rats malheureux et aventuriers de passage… un peu mon genre quoi… La bête est grosse, sa gueule profonde, dans ces cas-là, la règle de base est simple : battre en retraite !

Sortant de l’eau, je tombe, la soirée va en s’arrangeant, c’est royal, sur dame Daemonia, qui m’informe que Khoërdren, le chef de la Confrérie, veut me voir ce soir même à la bibliothèque du château royal de Stormwind. Comme si je n’avais que cela à faire… en même temps, c’est bien moi qui suis allé signé la Charte de la Confrérie de l’Equité, hier au soir, à… …… la capitale elfe… Darnassus… trajet intéressant… voyage en bateau plaisant… mais… enfin, ce qui est fait est fait, en chemin Faizon !

« Au fait, dame Daemonia, je serais vous, j’essaierai d’éviter les canaux de la cité… les crocodiles y sont fort gourmands à mon sens… »

Nous voilà dans la bibliothèque, Khoëdren nous a réunis, Daemonia, Nayel et moi-même pour… un instant… Une silhouette ? Je me lève, bondis derrière un mur de livres, pour entr’apercevoir une silhouette blanche et féminine s’enfuir rapidement… elle m’aurait… suivi (c’est tellement attend… non… tu lui as déjà assez fait de… enfin… ) ?

J’écoute d’une oreille inattentive, mais avec la fameuse technique de l’acquiescement régulier, ce que nous raconte Khoërdren. Apparemment, Daemonia est promue trésorière, Nayel cartographe, et moi-même… barde !? Je réprime un éclat de rire qui serait assez malvenue, à peine vingt-quatre heures après avoir validé ma présence dans la guilde… enfin… je pourrai leur écrire ce qu’ils veulent, tant qu’ils me laissent boire tout mon saoul et qu’ils payent bien…

Allez, direction l’auberge : une bonne pinte (bon, d’accord, un bon tonneau) et cela ira mieux ! Je passe devant la taverne du vieux quartier, déjà de quoi entamer de plaisante manière une soirée qui aurait dû continuer de plus plaisante façon à mon sens… et j’arrive donc dans un état nettement meilleur sur la place de Stormwind !

Oh… la soirée prenait pourtant une tournure intéressante… mais… Metellia… qui monte les marches quatre à quatre à mon arrivée… avec un homme… encore un paladin qui exhibe fièrement son appartenance… dommage que je n’aie assez bu pour pouvoir lui vomir dessus…
L’homme avance jusqu’à moi, souriant, il me tend la main, que je regarde d’un œil torve et hésitant… il se ravise, et prend la parole, amical… (enfin… aussi amical que l’on puisse être… face à un homme tel que moi… un ivrogne… qui a fait… souffrir… une amie… elle l’a bien cherché… non ? non… Faizon… non… ) :
« Messire… Faizon, si tel est bien votre nom, je me présente : Thibault, paladin de la lumière au service de l’ordre de Raziel (allez, mon gars, dépêche-toi, un lit et un tonneau de bière, dans le désordre, m’attendent). Je suis un proche de Metellia… » Il semble hésiter, puis reprend… « C’est une jeune femme adorable, un peu tête brûlée… » Il s’arrête sur ces mots, me regardant droit dans les yeux… fils de pute…

Je m’oriente vers les marches ; pour croiser Metellia, les yeux rougis, quelques larmes sèches sur les joues (cela rend son beau visage tellement triste… )…
« Dame… je suis désolé… » Les mots m’échappent presque… qu’ai-je fait ? Elle… ne méritait pas cela….
« Messire, je dois au contraire vous remercier… de m’avoir enseigné ma première leçon de vie… » Son ton est dur, sa voix cassante, mais un léger trémolo dans la voix permet de comprendre combien je l’ai fait souffrir… Comment voulez-vous croiser son regard… même si je ne voyais pas double en cet instant, je ne pourrais la regarder en face…
« Je suis bien trop naïve…
- Ne dites pas cela, dame… je suis… le seul fautif…
-Si on est doué d’un peu de sagesse, on n’écoute pas comme je l’ai fait les flatteries d’un inconnu…
-Dame… je ne peux que vous exprimer tout mon regret… je ne souhaitais pas vous faire souffrir comme je l’ai fait ce soir… Pourrais-je vous revoir… pour vous… Demain ? » Qu’est-ce que tu racontes Faizon ! Sors de sa vie… laisse-la vivre heureuse… ne va pas la briser… tu ne pourras de toute façon…
Elle fronce les sourcils, pendant que je monte les marches, m’avançant vers un lit qui me paraît parfait pour m’effondrer… Derrière moi, trois mots… qui me font frémir…
« Demain, peut-être… »
Jour 2 de la décade du Gorille

Bon, j’avais pas prévu de raconter cela… mais faut bien parler de trucs un peu marrant, quand même…
Donc, alors que j’étais de passage dans la cathédrale, suivant une jeune femme aux formes charmantes, et qui finit bien mieux que moi vis-à-vis de l’endroit (pauvre démoniste qui s’est fait mettre dehors manu militari lorsqu’elle a invoqué sa succube… je trouvais plutôt l’idée sympa, un peu d’animation et de sensualité pour ces pauvres prêtres, ça leur ferait sans doute pas de mal… ), je commets l’erreur de répondre au salut, un signe de tête tout bête, mais dans ces cas-là, vaudrait mieux se la faire couper, d’un homme, qui se présente comme étant un paladin dénommé Duthorian Rall…

Le bonhomme, un bon vieux paladin à l’ancienne… mais pas assez à mon goût… me saute donc dessus, commençant à me raconter des histoires sans queue ni tête de Tome de Divinité, une mission que je dois accomplir pour lui afin de prouver ma patience, ma bravoure et ma compassion… Je n’ai d’autre choix que d’accepter de faire ce qu’il me demande, au moins, il la fermera, comme ça…
Youpi ! Je dois aider quelqu’un de façon désintéressée… bon, trouvons vite fait une petite vieille qui transporte son sac de provisions, ça devrait suffire… ou plutôt une jolie damoiselle en détresse… c’est intéressé, certes, mais pas comme ce vieux Duth l’entendait, j’en suis sûr ! C’est clairement le genre de choses pour lesquels il est sourd, d’ailleurs…

Enfin, après une bonne heure à tourner en rond dans les rues de Stormwind et à ignorer les petites vieilles (mais il y en a combien dans cette ville de petites vieilles moches et ridées !?), je tombe enfin sur une jolie créature, yeux bleus, beau bronzée et longs cheveux châtains… Stephanie Turner vous dites ? Besoin d’aide ? Bien sûr ! Ce n’est que lorsque j’apprends qu’elle est mariée que je me dis que les petites vieilles, c’est pas si mal… elles sont souvent veuves…

Retournons voir le pépère Rall, sinon, il va me lâcher des hordes de paladins au cul pour être sûr que j’ai aidé une personne de façon désintéressée, etc, etc, … Oh… finalement, la horde de paladins, c’est peut-être pas si mal… il me demande d’aller voir un nain à deux pas de lui… il pourrait pas se déplacer ? Enfin… quoi ? Aller au lac Stonecairn et me servir d’un Symbole de Vie pour ressusciter un mec tombé par là… ok, ok, j’y vais… mais vous me lâcher après ça, promis ?

Cool, des Defias à ne plus savoir qu’en faire… j’adore croiser des Defias, leurs membres féminins sont tellement jolies… quel dommage qu’elle ne me laissent pas le temps de leur proposer un dîner… on pourrait s’arranger, non ? Bon, et évidemment, ce corps est au milieu de l’île, au milieu du camp des Defias… bon, un peu de stratégie… un leurre, je récupère le corps… et je file ni vu ni connu… enfin, là, c’est plutôt poursuivi par une cinquantaine de Defias armés et furieux, les flèches et les sorts volant à mes oreilles… l’armure de mailles est à déconseiller lors de toute mission d’infiltration, Faizon ! Tu devrais t’en souvenir avec le temps… Réprimant un haut-le-cœur à l’idée d’invoquer un pouvoir divin, je crée un bouclier protecteur autour de moi-même… et donc, heureusement, du corps qui est entre mes bras… parce que retirer les flèches, c’est long et chiant à souhait…

Bon, retour à Stormwind… je relève le cadavre… bravo Faizon, tu es le plus fort Faizon… elles sont où mes fans en furie ? Faut que j’aille boire, moi… j’apprends d’un oreille peu attentive, le regard fixé sur le dos étonnamment dénudée d’une jolie prêtresse, que la confrérie Defias a infiltré Elwynn… bon… j’ai encore deux heures devant moi avant mon rendez-vous avec Metellia… finalement, je me demande si je n’aurais pas dû laisser tomber l’idée du bouclier protecteur un peu plus tôt…

(Bon, une grosse mise à jour dans le journal a eu lieu aujourd'hui. Je vais essayer de rattraper mon retard dans les jours qui viennent. En effet, je travaille à divers événements RP autour du personnage de Faizon, et être à jour est nécessaire à mon sens. Donc, pour les amateurs de ce personnage, soyez rassurés, il revient très bientôt, après de longues semaines d'absence en jeu. Et pour les autres... euh... vous ne devriez pas être en train de lire ce texte en fait... )
Jour 3 de la Décade du Gorille, en nuit cette fois, tardivement… (du coup, c’est plus le 4 au matin, en fait… )

Bon… Définitivement, c’est pas ta semaine Faizon. Franchement, c’est quand on voit ce genre de choses qu’on ne peut plus douter. Ce n’est pas tant une question de loi disant que tout va s’enchaîner pour le plus mal quand ça commence. Même si ce n’est pas faux. Ce n’est pas tant une question de se dire qu’une rencontre va en entraîner une autre, qui va encore compliquer le tout. Même si ce n’est pas faux non plus. Ce n’est pas tant une question de se dire qu’une fois que les dieux ont décidé de se bouger le cul pour vous foutre dans la merde, ils préfèrent s’arrêter une fois que vous y êtes profondément enfoncé… quand ils s’arrêtent en fait. Même si c’est encore moins faux que les deux assertions suscitées. Non, c’est plus simple que cela : quand on boit, on ne s’arrête pas pour draguer la pucelle. Sinon, c’est là que les emmerdes arrivent.

Bon, pourtant, cette journée avait plutôt bien commencé. Levé à 8 heures, la tête bien dans le cul comme il faut, le cerveau dans des limbes alcooliques parfaites, du genre de celles qui me laissaient à peine me souvenir de ma terrible rencontre de la veille. Quelle rencontre ? Aurais-je même pu dire à quiconque m’aurait parlé de la rencontre d’hier, alors que j’errai dans les rues de Stormwind, le soleil couchant faisant chauffer ma cotte de mailles renfermant suffisamment de formes de vie animales pour intéresser tout mage passionné de science qui se respecterait.

Pffiou… j’ai dit passionné… pas passionnée… Enfin… quand on n’est pas en train de cuver ou de boire pour pouvoir cuver et qu’on se balade en ville à la place, il ne faut pas s’étonner de faire des rencontres, mon petit père. Heureuse rencontre alors (ben voyons… ). Dame Callirhoé, fraîche et radieuse, un contraste saisissant avec ma carcasse alcoolisée et fatiguée. « Oh, messire, quelle joie de vous revoir !
-Dame Callirhoé (chassez le naturel, il revient au pas fatigué, mais il revient quand même, je me redresse et lui jette mon sourire le moins aviné), la joie est réciproque. Avez-vous reçu mon courrier ? (j’avais eu la bonne idée de faire parvenir une rose à la pétillante mage… après coup, je me dis qu’elle était pas forcément si bonne que cela… )
-Tout à fait… Et avez-vous reçu ma réponse en retour ?
-En effet… et elle a touché mon cœur. (c’était un joli message, vibrant de bons sentiments, tout ce qu’il ne me faut pas en ce moment, en fait… )
-Je suis bien contente de vous voir à nouveau !
-Et quelles sont les nouvelles, dame ?
-Eh bien, j’ai eu le plaisir de goûter à la bière naine… bien que n’étant qu’une faible amatrice d’alcool, j’ai plutôt apprécié l’expérience
-Ah… la bière naine, un vrai régal, reconnaissons-le.
-Et vous ?
-Oh… j’ai beaucoup voyagé ces derniers temps… j’ai déc… je me suis rendu en terre elfe avec des connaissances qui fondaient une guilde… Et j’ai aussi croisé de nombreuses morts, la mienne n’est pas passé loin d’ailleurs…
-La mort est notre lot à tous, un jour ou l’autre… (une fugitive expression de tristesse, de fatalité peut-être, passe sur le visage de Callirhoé)
-Et elle est aussi une libération qui se fait parfois trop attendre… »
Devant l’expression surprise de Callirhoé, je m’éclipse rapidement, et décide de rejoindre le seul endroit véritablement accueillant de la ville : la taverne !

Vous vous souvenez de ce que je disais sur les lois du monde… Eh bien, celle sur les dieux, finalement, elle est peut-être numéro 1… Car je tombe sur une jeune femme qui, dès que je mets le pied dans l’auberge, m’ordonne, d’un ton péremptoire, de m’asseoir, car nous « avons à parler ». Plutôt mignonne, cheveux noirs en queue de cheval, grands yeux bleus, une belle épée à deux mains dans le dos, mais aussi un air de je-ne-sais-quoi qui me rappelle quelqu’un… Buvons un verre, cela me parlera peut-être plus !

« Messire Faizon ?
-Euh oui…
-Je suis Khira. Vous devez avoir une idée de ma présence ici. »
Khira… Khira… une bonne giclée de merde vient de m’atterrir sur le poil, manquant me noyer… ah, nos amis les dieux !

« Vous voulez me parler de votre sœur, c’est cela ?
-En effet… »

J’attrape une pinte de bière, la vide en un instant, en commande une seconde dans la foulée…
« Et que voulez-vous me dire ? Qu’il faut que j’arrête de la fréquenter ? Rassurez-vous…
-Pas exactement, me coupe-t-elle… Je veux surtout comprendre…
-Comprendre ? » Je réprime un éclat de rire. « Et qu’y a-t-il à comprendre ?
-Ce… pourquoi vous l’avez fait souffrir ainsi ? Metellia est une jeune femme qui ne mérite pas cela…
-Et vous voulez me faire comprendre que… je suis indigne d’elle ? »

La deuxième pinte avalée… des flashs de souvenirs… une silhouette… grande et élancée… une épée… du temps… autant ?… Metellia ? Elle aussi ? Non… NOn… NON !!!!!

« C’EST VRAI ! VOUS VOULEZ ME FAIRE COMPRENDRE QUE JE SUIS UN LACHE ? C’EST VRAI !
-Je… (un regard, étonné, me fixe un instant) veux comprendre ce qui vous pousse à agir ainsi…
-C’EST VRAI ! JE N’AI PAS SU LA PROTÉGER !!
-Faizon… ?
-VELASSIA !!!! »

Je me lève, titubant, tente d’éviter la jeune femme, et m’éloigne rapidement… direction les griffons, où je m’effondre avant de monter sur une bête, au milieu d’un tas de paille assez crasseux pour accueillir ma personne. Non… tu n’as pas pu la protéger… et Metellia sera la prochaine… à moins que ce ne soit une autre…

« NON ! PAS DE L’EAU !!! »
C’est sur ce cri simple et probablement la chose la plus sincère que j’ai dite depuis un certain temps que Kranveltz me sort de mon état éthyliquement impressionnant.

« Tout va bien Faizon ?
-Oh… en dehors de ce broc d’eau que vous venez de faire corrompre mon être… la soirée a été assez agitée, je dirais… Mais… merci de m’avoir réveillé… je vais pouvoir retourner me finir à la bière ce soir…
-Faizon…
-Oui ?
-Si vous avez besoin… »
Je lève la main, un petit geste mi-amical mi-blasé et reprend le chemin de l’auberge, tout en espérant éviter une autre giclée de merde divine. Enfin, apparemment, contrairement à la foudre, la merde divine aime bien s’acharner au même endroit…

Après avoir défoncé la cave de l’aubergiste, et enfin été nommé client du mois (la bougresse est exigeante, 25 litres en une soirée et elle a hésité !), je monte me vautrer dans les marches, la chambre étant un peu loin… Enfin, c’est toujours en intérieur, et les chiens ne me pisseront pas dessus comme l’autre nuit… Mais il est dit que l’on peut faire de mauvaises rencontres en auberge… Une main sur mon épaule, un regard que je sens doux et affectueux sur moi. Diantre… Faizon… ce ne serait pas… Pas ce soir non… Ou alors…
« Faizon ? » J’entrouve des paupières collées par le manque de repos et aperçoit le doux… non… le visage… oui, c’est cela… le visage de Metellia, penchée sur moi.

Je me redresse, regarde la jeune femme des yeux plein d’émotion d’inquiétude, Faizon… tu ne… non… et lui sourit tant bien que mal.
« Ca va aller, ne vous en faites pas… J’ai croisé votre sœur ce soir… Et je pense que nous ne devrions plus nous voir… Je commence à me diriger vers le bas des marches… »

Le choc a été rude pour la jeune femme, qui titube dans les marches à ma suite, en rate une et tombe à genoux, violemment, sur le bois. D’un geste, je m’élance pour l’ai… non… reste tourné… ne la regarde pas… trop de risques… tu ne pourras pas…
« Je suis désolé, Metellia.
-C’est adieu, alors, je suppose. » Aussi fort qu’elle tente de le cacher, je ressens l’émotion dans sa voix. Va la rele… non… ne bouge pas… et parle.
-Adieu.
-C’est dommage, je trouve. » Sa voix est devenue plus forte, plus décidée. Elle a du caractère… elle est forte… non… ce n’en serait que plus douloureux…

« Quoi donc ?
-De ne pas pouvoir être amis…
-Vous ne voulez pas d’un homme tel que moi en tant qu’ami… soyez en sûre… Vous ne me connaissez pas, Metellia.
-Je vois un homme plein de souffrance mais dont l’âme reste noble, malgré… tout.
-Vous ne… vous ne serez pas assez… je vous ferai souffrir, vous n’aurez pas la force…
-Je ne m’imposerai pas… Je n’augure pas de votre désespoir messire… N’augurez pas de ma force. »
Elle est… forte…
Bon… apparemment, elle ne va pas lâcher l’affaire comme ça… Enfin…
« Eh bien, ne vous imposez pas dans mon cœur… mais j’accepte votre amitié… » Et tant pis pour elle… Elle se lassera vite de toute façon. Car tu penses vraiment que tu vas réussir à gérer cela ?

Et nous passâmes notre première soirée en tant ‘qu’amis’ (genre, je vais me faire pousser des couettes et lui tenir dans la main alors que nous allons jouer dans le parc… ). Le meilleur moment resta celui où je lui révélai l’existence de mon ami le crocodile géant dans les canaux de la ville, tandis que nous passions devant le pont que j’avais raté la veille (et dont elle fut surprise que je m’en souvins).
La demoiselle refuse tout d’abord de me croire, et a un petit moment de stress lorsque je l’assure de la véracité de mes dires et qu’elle m’avoue qu’elle a passé ses étés de jeunesse avec sa sœur à jouer dans les canaux. Devant l’âge de la bête, elle a dû la croiser à plusieurs occasions… mais en dehors du moment où tu lui sautes direct sur le paletot, tu risques pas trop de le réveiller… et deux gamines de 12 ans, ça pèse pas bien lourd…
Mais… elle est… fraîche… lumineuse… amis ? Faizon… ne te leurre pas.. tu es… non… tu ne peux pas…
Jour 4 de la Décade du Gorille

Heureuse rencontre aujourd’hui… un ami de Metellia avec lequel le courant est fabuleusement passé… Un dénommé Morgorn, un elfe à l’allure étrange et aux sifflantes allongées. Entre problème d’élocution et raillerie permanente, le bougre est doué.
Enfin, cela faisait plaisir à Metellia de me voir apparemment… et bon… nous sommes amis maintenant… dommage, je dois bien le reconnaître… j’aurais bien…
Faizon ? Tu aurais bien… non… sûrement pas… Dommage ? Dommage ?

Toujours est-il que la soirée s’est bornée à une partie de pêche dans le Lakeshire, définitivement une région qui ne me sied pas… Après avoir testé les hordes de gnolls et autres bipèdes terrestres, j’ai expérimenté ce soir les murlocs de la région, un poil plus gros et hargneux que les autres. Finalement, c’est bien d’être ami avec une prêtresse, en fait.

Après nous être séparés de Morgorn sur un charmant « Mais votre cerveau est entre vos jambes ? » de sa part alors que je commentais l’allure fort plaisante d’une dame de passage, Metellia me fait découvrir la région d’une manière encore plus plaisante que celle de la dame de passage citée quelques deux lignes plus haut : en traversant le lac à la nage… j’ai donc le plaisir d’admirer sa silhouette fine (et étonnamment musclée, pour une prêtresse, je dois dire, ce doit être les jeux avec sa sœur) sans sa robe, puis la même silhouette trempée, le tissu ne me cachant que peu de son physique fort attrayant.

Au final, deux enseignements dans cette journée : les prêtresses de maintenant n’ont pas le même physique que celles d’il y a 20 ans.

Ah… deux enseignements, j’avais dit ? Donc, le second est que l’eau d’un lac est nettement moins appréciable qu’une bonne bière, surtout pour se noyer, en fait…

Jour 5 de la Décade du Gorille

Vous vous souvenez de cette histoire de dieux… apparemment, je suis devenu une de leurs cibles privilégiées… je ne croiserais pas autant Metellia sinon… A peine sorti de mon doux coma éthylique de la journée, sur les coups de 22 heures, et débarrassé des deux rats qui commençaient à se disputer ce qu’ils pensaient être mon cadavre (ce doit être l’odeur, je pense), je tombe sur Metellia au coin de la rue qui me mène à ma taverne favorite… J’aurais mieux fait de me laisser bouffer…

Enfin… toute souriante, la jeune femme me demande de l’accompagner dans le Westfall pour aller bouter du Defias… Au moins un loisir plaisant, et qu’on peut accomplir la chope de bière dans une main, la masse dans l’autre…

Arrivés à la colline des sentinelles, nous tombons sur sa sœur accompagné d’un homme, qui se présente comme étant Hojiri, tandis que la tension de Khira à mon égard est à ce point palpable que c’en est presque un plaisir… ils sont là pour la même chose que nous apparemment, mais les couples de la soirée vont chacun aller tuer de leur côté…

Et une bonne surprise n’arrivant jamais seul, alors que je commence à sentir fortement le homard grillé au fond de ma cotte de mailles sous les assauts insistants d’un mage defias, mon salut arrive sous la forme d’une créature de rêve aux cheveux argentés : Fleurdelys, qui se trouve être accompagnée par deux dames aux proportions elles aussi fort remarquables, même si leur tenue ne présente pas le dévêtissement plaisant de celle que j’espère bientôt cueillir…

« Dame Fleurdelys, c’est un plaisir de vous revoir… Laissez-moi vous présenter Metellia, jeune femme qui est mon amie, à défaut de ce que vous pourriez être… »
La réaction de Metellia ne se fait pas attendre. Elle sort son bébé panda personnel, Pucie, et commence à s’occuper de lui… Pendant ce temps, je continue mon approche fine et subtile, promettant à Fleurdelys un rendez-vous dans les règles, puisque qu’elle me rappelle la délicatesse de la fleur que je tiens tant à tenir au creux de mes mains… nous nous séparons au final sur une belle promesse… Et Metellia me jette un regard foudroyant, avant de m’asséner quelques propos charmants, mais qui ne sont pas forcément les plus adaptés dans la bouche d’une jeune et jolie prêtresse…
« Si vous pouviez éviter le genre de sous-entendus malvenus que vous avez faits tout à l’heure, dorénavant… »

(Deux épisodes de transition, avant de m'attaquer à quelques gros morceaux des aventures de Faizon. Un petit teaser avant de poster la suite... "d'un triangle amoureux surprenant, notre paladin cynique va révéler quelques éléments de son passé". J'invite au passage toute personne désirant apporter un commentaire, ou bien poster une narration de sa rencontre avec Faizon, à le faire. Cela ne pourra qu'apporter un côté plus vivant au propos actuel. Car je rappelle que, bien que légèrement romancés, tous les événements contés ici ont effectivement eu lieu, et qu'aucun d'entre eux n'a été scripté à l'avance. Un grand bravo aux différents joueurs que Faizon a pu croiser donc, y compris ceux qui ne seront pas cités ici, faute de place et de temps.)
Jour 7 de la Décade du Gorille

Décidemment, j’ai l’impression que les jours passent à une vitesse lorsque je suis imbibé comme il se doit… deux jours de coma, une journée à récolter des fonds, c’est un bon rythme ça !
Même si rester murgé (et non murloqué, même si cela pourrait s’avérer amusant) m’éviterait de telles rencontres que celle de ce soir… Je tombe en effet sur une discussion entre dames Callirhoé, Metellia, Caitlan et une inconnue, qui me sera rapidement présentée par Caitlan comme s’appelant Basiah (ma présentation en retour ayant été faite par la même Caitlan d’un geste là… mon rôle de nuisible me convient à merveille… j’aurais dû boire plus pour passer du rang de nuisible à celui de cible, ça m’apprendra… ).
Je comprends rapidement que la dame Basiah est une pacifiste né :
« Fuyons cette cité avant qu’elle ne s’écroule sous les assauts de la Horde ! Et portons le feu sur leurs terres !
-Très productif dame, comme réaction… et… un peu de diplomatie, vous en pensez quoi ? »
La réponse fuse, venant de Caitlan :
« Vous ne pourrez jamais comprendre, Faizon… » Quoi, un alcoolique fini ne peut pas comprendre qu’il vaut mieux résoudre les situations plutôt que de leur foutre le feu ? Mon enthousiasme pousse rapidement Caitlan et Basiah à aller discuter de leurs élans pacifiquement stupides en tête-à-tête, me laissant face aux deux jeunes femmes que je connais le mieux, et qui sont parmi les plus beaux exemplaires de la gent féminine de l’endroit… Et qu’elle présentent de plus l’avantage d’avoir un cerveau en état de marche, pour leur part…

« Enfin, Faizon, il faut comprendre, la guerre contre le Fléau a laissé des marques…
-Le… Fléau ? »
Devant les regards, mi-furieux, mi-surpris de mes deux compagnes de la soirée, je me dis sans peine que je n’ai pas posé la question qu’il fallait…
« Lors de la dernière guerre, quoi… », me répond Metellia, me regardant comme si je l’avais croisée rasé de près et sobre, je pense.
« Oui, oui… d’accord… » Mieux vaut ne pas creuser tout de suite, je pense…

Dame Metellia fatiguée, je me retrouve à pouvoir passer la soirée en tête avec dame Callirhoé… charmante soirée en perspective je dirais…
Sauf qu’évidemment, tout n’allait pas fonctionner comme j’aurais pu l’espérer… Bon, ce fut fort amusant, je dois l’avouer, mais pas aussi productif que je l’avais pensé à l’origine…

« Messire Faizon, je peux… enfin… vous poser une question ?
-Bien sûr dame, je vous en prie…
-(un regard timide, hésitant) Je ne veux pas être indiscrète…
-N’hésitez pas à poser votre question, je ne peux cependant vous promettre d’y répondre… » Elle est visiblement mal à l’aise, c’est assez amusant, je dois le reconnaître… attendrissant en même temps ?

La question est secondaire… de toute façon, je ne m’en souviens plus… je sais que cela parlait de femme(s)… je me souviens que cela parlait d’une relation… ancienne… de ma manière de voir les choses vis-à-vis de la gente féminine… et je me souvient mot pour mot de l’échange qui a suivi…

« Ancienne ? ai-je dit.
-Vous voyez très bien ce que je veux dire, me répondit-elle, rougissante.
-Oui, mais je veux vous l’entendre dire…
-Pourquoi donc ?
-Car ce n’est pas tant la réponse qui met mal à l’aise que la question. » Un regard furieux et gêné à la fois croise le mien.
« Apprenez à vivre avec cela… et vous ferez déjà un premier pas vers la sagesse…
-La sagesse… je crois qu’elle viendra à moi en temps et en heure, mon cher… (je la sens piquée au vif, mais elle n’en est que plus adorable)
-C’était une simple petite leçon… sur l’embarras… ne m’en tenez pas rigueur, je vous en prie…
-Enfin… donc… vis-à-vis de Metellia… (nous parlions de Metellia ? )… vous auriez préféré ne plus la revoir ? (j’ai dit cela ? encore un blanc dans la conversation ? nous avons abordé… non ?)
-Je ne dirais pas cela, dame Callirhoé…
-Mais qu’auriez-vous voulu en fait ? (elle hausse les épaules)
-Que ne comprenez-vous pas dans mes désirs ? »
Je ne sais ce qu’il m’a pris à cet instant… mais, dans un éclair dégrisé, j’ai parlé…
« Je ne refuse jamais de partager la nuit avec une dame… mais je ne peux offrir plus… et… » Je parvins à m’arrêter à temps, avant de saluer dame Callirhoé et d’aller trouver un doux réconfort fortement alcoolisé…
Jour 10 de la Décade du Gorille

Une chose qui est bien avec cet endroit, c’est que c’est au moi aussi le bordel que par chez moi, mais en pire. En bref, il n’y a pas de quoi s’ennuyer. Outre la bande des Defias qui semble pulluler comme des champignons vénéneux, le gouvernement est corrompu jusqu’à l’os.
Il m’a quand même fallu une demi-douzaine d’aller et retours entre Stormwind et le Lakeshire pour réussir à faire comprendre au pauvre maire de la ville que les renforts militaires qu’il appelait de tous ses vœux pour défendre sa cité des attaques gnolls et orques n’était qu’un sombre fantasme… Et lorsque, pris de pitié pour le vieux bonhomme, je suis allé quérir de l’aide auprès de la milice du Westfall, j’ai compris que le merdier est assez profond (apparemment, les dieux s’intéressent aussi à la politique, ici), quand on le brave major Dunghan, après m’avoir nommé ‘Protecteur du Westfall’ pour massacres de defias en chaîne, m’apprit qu’il attendait lui aussi des renforts… ‘Sœur Syline, ne vois-tu rien venir ? – Rien que l’herbe qui rougeoie du sang des innocents.’
Et concernant les defias, après quelques menus services pour le SI :7, section des renseignements de Stormwind (en même temps, si leurs autres sources de renseignements sont comme la mienne, les rapports doivent être difficiles à lire… la bière se mélange mal avec l’encre), j’ai appris qu’ils étaient dirigés par un dénommé Van Cleef, chef d’une Guilde de Maçons qui avait travaillé à la reconstruction de la cité… mais avait été trahi par le gouvernement en place… J’aurais peut-être dû raser la ville, plutôt que des bases defias, moi…

La fin de journée fut meilleure… un joli petit massacre en Lakeshire, des membres de la ‘horde’ qui visitaient la ville ont été exterminés sans avoir le temps de dire ouf… Le pire est que les quarante humains et nains ayant défoncé le crâne de la demi-douzaine d’orcs et de trolls avaient l’air fiers d’eux…
Mais c’est une rencontre inopiné qui éclaira ma journée : Dame Callirhoé de passage dans la ville, m’apprenant qu’elle avait eu quelques démêlés avec des repris de justice en début de soirée… Je lui propose d’aller prendre un verre avec moi dans l’auberge la plus proche… juste derrière, ça tombe bien, non ? Si Metellia n’est qu’une amie… creusons un peu les possibilités offertes pas dame Callirhoé… même si sa dernière remarque m’a laissé pantois…

(« Messire… j’ai en effet l’impression de vous connaître ? Peut-être dans une autre vie ? »)

« A la prison, vous dites… j’espère que ce n’est pas moi que vous materez à la prochaine révolte !
-Ne vous en faites pas… mais j’ai eu fort à faire avec certains d’entre eux…
-J’ai en effet entendu dire que certains vaillants combattants s’étaient retrouvés là pour des raisons hautement politiques… pas le genre d’endroits où j’irai récolter des têtes, pour ma part… Je suis bien mieux à boire et à cuver tranquillement !
-Je me serais trompée (Callirhoé a l’air étonné, un instant ) … Je pensais avoir reconnu de la vertu et du courage au fond de vous… et, en général, je juge un peu mieux les âmes…
-Oh… peut-être dans des temps oubliés et lointains… maintenant, je m’arrête à voir l’aveuglement chez les jeunes paladins…
-Vous êtes d’un tel cynisme !
-Les paladins modernes ne sont ni vertueux, ni courageux, dame Callirhoé… ils sont aveuglés par le pouvoir de leur ordre… dans leur grande majorité, du moins… (j’ai droit à un mouvement de tête de Callirhoé… désolée, jolie mage, mais, aussi attirante et intelligente êtes-vous, il est des sujets sur lesquels je ne me mentirais jamais, même au risque de vous perdre à jamais)… Mais, ne pensez-vous pas, vous-même, qu’ils ont tort de ne jurer que par la lumière, les batailles, et bouter la horde le plus loin possible ? (petit mouvement de tête, négatif, je dois en rajouter une couche alors ?) Même si le paladinat est une charge trop lourde pour moi aujourd’hui, je comprends son fonctionnement, et je peux vous affirmer que les paladins, dans leur grande majorité, je me répète, se trompent de voie… Au lieu d’emprunter celle de la bonté et du pardon, ils s’orientent vers celle de la guerre et de la vengeance.
-Ils doivent permettre à la justice et la loi de garder une certaine place dans notre monde, je ne peux donc me montrer tout à fait d’accord avec vous… même s’il est vrai que certains se laissent corrompre par le pouvoir et l’influence qu’ils peuvent avoir…
-Dame Callirhoé, la guerre se doit d’être une solution de dernier recours… et aujourd’hui, j’ai l’impression que certains n’attendent plus que cela !
-Cela est vrai… mais… (elle hésite, bafouille un peu, calme le jeu, Faizon)
-Mais… je m’emporte… veuillez m’excuser…
-Nous vivons dans un monde chaotique… il faut parfois se battre pour défendre nos valeurs ! (quelle adorable candeur… j’espère que l’on ne profitera pas trop de votre cœur pur, dame Callirhoé… )
-Certes… mais les sacrifices sont trop grands dans le chemin qui a été choisi… alors qu’il existe tant d’autres solutions…
-Et lesquelles par exemple, monsieur ? (une adorable petite réplique un peu sèche, un poil hautaine, vous avez du caractère, dame, vous me plaisez bien ! )
-Chercher le compromis… régler les solutions par diplomatie et non par les armes… Chez moi, un paladin se doit également de manier rhétorique et éloquence, afin de résoudre des situations et des conflits politiques majeurs sans effusion de sang (j’ai bien fait de descendre un tonnelet de rhum avant d’arriver ici, je n’aurais jamais pu mener une conversation aussi sérieuse sans cela !)
-Vous êtes un homme quelque peu idéaliste en fait… cela me plaît, mais ce doit être tellement dur de trouver sa place dans le monde qu’est le nôtre aujourd’hui (cette jeune femme… perspicace… dangereuse ?)
-Ma place n’est plus dans ce monde, dame, mais… malheureusement, celui-ci me retient malgré moi…
-Qu’est-ce qui vous retient donc ? Des amis ? Une famille ? Un dieu quelconque ?
-Je… (dangereuse ? en tout cas… j’ai envie de lui dire, de lui parler… la vérité ?) manque simplement de courage…
-Le courage peut s’acquérir avec l’âge et… l’expérience (un sourire plein de gentillesse)
-Pour en finir une fois pour toute… peut-être est-ce de l’espoir… c’est du moins ce que je me dis le nez dans une chope…
-Messire… au contraire… si vous manquiez réellement de courage, peut-être auriez-vous déjà quitté ce monde… »
Presque malgré moi, je crois bien avoir laissé échapper un sourire à ce moment-là de notre conversation…
« J’ai une amie qui elle… enfin…
-(tu… je ?… vas lui parler un peu de vérité ? du courage.. ne pas abandonner ? non… pour elle ?) Vos paroles me vont droit au cœur dame… et vont me permettre de continuer à lutter… encore quelques temps, que ce soit pour le pire ou le meilleur… Mais, je vous ai interrompue… parlez, mon amie, si cela peut vous faire du bien…
-Je ne sais si je dois… vous me semblez déjà avoir assez de problèmes comme cela… »

Avant que je ne puisse inviter dame Callirhoé à rejoindre l’auberge (j’ai été pris dans la conversation, nous n’avons pas bougé d’un pouce… quelle femme… Ulfaran l’aurait sans doute aimée…), nous nous faisons aborder par un paladin qui illustre parfaitement mes propos… un dénommé Gardra qui nous parle d’orcs comme étant un tribu rudimentaire… mais ‘sachant tout de même pêcher’… Je rectifie la situation en lui rappelant que les orcs ont aussi eu de grands poètes parmi les leurs… avant de quitter l’endroit avec Callirhoé. Cela allait s’envenimer lorsque je commençai à dire que la lumière ne serait d’aucun secours pour son âme torturée par le désir de vengeance… Mais la dernière phrase de l’homme me rassura quelque peu… « Nos divergences feront un jour nos richesses… »

Assis sur un banc de la taverne, j’invite dame Callirhoé à me parler… devant son hésitation, je lui assure que je serai là si et quand elle aurait besoin de me parler… je ne sais pourquoi… mais… j’ai besoin ? envie d’être là pour elle…
« J’aimerais tant pouvoir vous aider, Faizon, comme je n’ai pas su le faire pour… (elle s’arrête… )… je suis désolée, je ne veux pas parler de moi…
-J’ai bien peur, dame, que pour moi, il n’y ait pas grand-chose à faire pour l’heure (je jette un petit sourire, charmeur et résigné à la fois)… mais vous me parlerez de vous lorsque vous en ressentirez le besoin…
-Merci de comprendre ce que je ressens… de ma comprendre… vous savez, Faizon, vous êtes un ami qui compte pour moi… même si je ne vous connais pas vraiment… C’est bizarre, en fait, cette impression de vous connaître depuis toujours…
-Et vous comptez également beaucoup à mes yeux (heureusement qu’il fait froid dans cette auberge… mon frémissement a dû passer inaperçu… )…. Vous me comprenez comme peu… et vos mots savent me réconforter… ce qui est unique… Peut-être que dans une autre vie… dans un autre monde…
-J’avais un frère… vous lui ressemblez un peu…
-Il était aussi beau que moi ?
(Callirhoé rit, ouvertement… beau rire… plein de force) – Eh bien, c’était un jeune homme magnifique… mais il n’avait pas des yeux aussi beaux que les vôtres…
-Vous me flattez (que répondre d’autre… je ne peux pas… tu tiens à elle ? surprenant ?)
-Non, pas vraiment… je suis réaliste… Mais sa vie nous a été enlevée avant qu’il ne puisse aller au bout de sa formation… Il a été tué par un mage lors d’un mission
-Quel gâchis… (je soupire… honnêtement toi, honnête ? attristé)… s’il avait votre grandeur d’âme, quel paladin il aurait fait…
-Il était encore plus valeureux que moi… une âme charitable, plein d’amour pour autrui, mais malheureusement trop confiant…
-Voilà le genre d’homme dont cet ordre manque… valeureux et charitable…
-J’en ai rencontrés plusieurs lorsque ma mère et moi allions le voir… (je commande une nouvelle bière) Ils semblaient tous si… comment dire ? si nobles…
-Mon frère les admirait tant ! »
Dame Callirhoé tend, doucement, une main fine vers ma joue, essuie une larme que je n’avais pas sentie couler sur ma joue gauche…
« Ne pleurez pas mon ami… je ne saurais me retenir moi-même…
-Ne vous en faites pas… c’est mon passé qui est dans cette larme… mon épaule est là pour vous si vous en avez le besoin (que puis-je dire d’autre ? faire ?)
-Je semble en avoir moins besoin que vous… mais, dites-moi (elle change visiblement de sujet… cela est vraiment douloureux pour elle… elle est comme toi… fragile… brisable… si facilement… non… elle doit être protégée… vraiment ?) qu’avez-vous fait de votre journée ?
-En fait, je me suis réveillé au milieu des marches de l’auberge de Stormwind en milieu d’après-midi, pour tout vous dire !
-Eh bien, si je vous apprécie autant… ce n’est pas pour ce genre d’occupation en tout cas !
-Désolé !
-Comment pourrais-je vous en vouloir !
-Puis, je suis venu ici régler quelques affaires… aidant au passage un jeune paladin qui éprouvait quelques difficultés face à un nouveau collecteur envoyé par les defias… Sans mon intervention, ce jeune homme inexpérimenté allait se jeter dans la gueule du loup…
-Vous êtes donc ange gardien à vos heures perdues ! »

Ange… gardien ? Non… pas toujours… rappelle-toi…

« En effet… même si… je n’ai pas… touj… (pas plus loin, non… )
-Oui ? continuez mon ami…
-Laissez… ce n’est pas… ou du moins quelque chose dont je ne pourrais pas vous parler ce soir…
-Je comprends… je ne veux surtout pas m’imposer à vous… je veux simplement pouvoir discuter de temps en temps… cela me fait du bien…
-Nous irons plus de plus en plus loin dans nos blessures personnelles… mais il faut du temps… (car tu crois en avoir ?)
-Trop peu de personnes ici sont intéressées par la discussion… ils préfèrent se battre… vous n’avez pas tort…
-Vous comprenez mes soucis avec nombre de paladins, alors ?
-Mais… mes blessures semblent moins lourdes à porter que les vôtres… et… je pensais que ce n’est pas vraiment le cas avec les paladins… mais vous aviez raison !
-Par contre… dame Callirhoé… le temps n’aide pas à soigner les blessures, bien au contraire… et l’alcool permet juste d’oublier…
- C’est pour cela que vous feriez mieux de laisser ce palliatif de côté ! Il existe d’autres solutions pour s’en sortir ! et des plus durables (c’est adorable, dame… mais… vous ne savez pas… non… )
-Sans ce… palliatif, comme vous dites… je pense que… je ne serais pas là à discuter avec vous…
-Mais… (elle se redresse, un peu affolée), vos amis, ils ne vous aident pas à chasser vos idées noires ? Vous êtes bien entouré, non ?
-C’est surtout que les femmes me plaisent beaucoup… et puis, m’aider, c’est ce que vous faites…
-Je n’ai cependant pas l’impression d’être très utile…
-Vous l’êtes pourtant, vous savez trouver les mots justes la plupart du temps…
-Vous pouvez compter sur une oreille attentive de ma part…
-Je sais… et cela est un raison qui fait que j’ai de quoi me réjouir d’être encore en vie… une des rares raisons… »

Je me lève… me penche au-dessus de Callirhoé et l’embrasse sur le front… avec une tendresse qui me surprend encore… je dois vieillir… »
Jour 1 de la Décade de l’Ours

Hmm… Ca c’est de la bonne gueule de bois comme je les aime… Même si… un nom et une phrase flottent dans ma tête… Velassia ? Non… « Me souvenir… que vous me faites du mal… » Velassia ? Qui ?

Enfin… le jour se couche, il est temps d’aller faire un tour en ville… Tiens, allons nous marrer un coup…

Ah… toujours magnifique cette cathédrale… si seulement elle n’était pas habitée de fous furieux stupides et bornés…
Oh… diantre… j’aurais mieux fait d’aller voir mon ami le crocodile géant des canaux…

« Tiens… Bonjour Faizon…
-Hein ? Ah… dame Metellia, je ne vous avais pas vue…
-Je suis très discrète, oui, je sais. » Elle se mord la lèvre, a des égratignures un peu partout sur le corps. S’il est une chose que j’ai apprise concernant Metellia, c’est qu’elle est assez maladroite. Maintenant, là, ça fait beaucoup. Je décide de m’enquérir de sa santé, et j’apprends qu’elle a eu des ‘divergences’ de point de vue… Je vois le genre de divergences… ça devait être de la divergence avec des grands crocs et de longues griffes…

« Et vous, tout va bien ?
-Oh, pas plus mal que d’habitude…
-Alors c’est bien ce que je disais hier… Mais vous ne devez pas vous en souvenir…
-Que diriez-vous d’aller discuter ailleurs… ? (la cathédrale, c’est joli cinq minutes, mais on sature vite) Et de quoi devrais-je me souvenir ?
-Sortons, oui, j’ai besoin d’un peu d’air frais… »

Une fois sortis Metellia me dit qu’elle m’a vu la veille. Ah ? C’était peut-être elle la voix, alors… enfin, je ne me souviens pas de grand-chose…

« Vous vous êtes endormi par terre… au fait, vous avez reçu du courrier ?
-Oui, j’ai reçu du courrier, mais je ne suis pas encore allé voir de quoi il s’agissait… et dormir par terre m’arrive somme toute assez régulièrement.
-J’ai des choses à vous dire… mais je ne sais pas comment amener tout cela…
-Vous vous faites mystérieuse, vous commencez à m’intriguez… »

Je mène Metellia à un banc proche, je suis inquiet de ce qui la tracasse… à la voir, cela a l’air assez grave… Ca sent les ennuis…

« Eh bien, Faizon, hier soir vous avez dit un nom…
-Une de mes conquêtes, sans aucun doute…
-En fait… plus que cela…
-Hmm ? Vous m’intriguez de plus en plus…
-Laissez moi donc vous raconter une anecdote avant de vous en dire plus… C’était il y a deux jours… Khira était en train de forger et… elle aime beaucoup cela (c’est vrai que c’est bien de forger)… et… une elfe venait d’arriver en ville (une elfe ?), et, comme elle ne connaissait pas l’endroit, je lui ai proposé de lui indiquer le chemin… Et j’ai beaucoup sympathisé avec elle… elle est merveilleuse !
-C’est une bonne chose, que de vous faire des amis… (encourageons-là… cela n’en sera que plus simple pour la suite)
-Nous avons voyagé ensemble, et tout et tout… nous sommes devenues de grandes amies… donc… j’en viens à cette elfe, qui porte un nom vraiment spécial…
-Comme beaucoup d’elfe non ? (nom… elfe… non)
-Elle se nomme… (longue hésitation… que se passe-t-il donc ?)
-Ve
la
ssia.
Reviens !
Bien.
(temps d’arrêt) C’est ce nom que vous avez prononcé hier au soir… lorsque vous m’avez dit qui elle était pour vous. Alors je lui ai parlé de vous. Elle n’est pas exactement votre Velassia… mais elle la connaît… en fait, elle est une sorte de réincarnation mais pas tout à fait.
-Je
Velassia…
Je l’ai…
Non… pas maintenant.
Oui…
-Oui, oui, je sais… »

A part des larmes, que pourrait-il arriver ?

« C’est pour cela que je suis allée lui parler… mais… ne pleurez pas… » Un main, amicale, mais maladroite, dans mon dos…
« Metellia… pourquoi… pourquoi… ?
-Je… elle vous a écrit normalement…
-POURQUOI !? » Un cri, un râle d’agonie, une souffrance comme je pensais en être libéré…

« Je pense que vous devez absolument la rencontrer… »
Je sens
Que
Je tremble…
Un main, dans mon dos, me ramène.
« Non, je ne peux pas la rencontrer…
-Ce doit être difficile… c’est trop dur… ?
-Je ne peux pas la revoir… après ce que j’ai fait…
-Mais qu’avez-vous fait ? »

Négligemment, je sors une outre de bière… le seul moyen de faire partir la souffrance… une main ce pose dessus…

« Elle n’a pas l’air de vous en vouloir vous savez… Ne buvez pas maintenant, s’il vous plaît… allons voir ce qu’elle vous a écrit
-ELLE EST MORTE À CAUSE DE MOI !!!
-S’il vous plaît… (voix implorante… je me lève et je commence à m’éloigner) elle n’a pas du tout eu l’air de penser cela… Arrêtez ! (je m’arrête… le sol m’accueille de ses bras durs et froids) Pour une fois, écoutez moi… allons voir cette lettre… je serai avec vous je vous le promets. Vous me faites confiance n’est-ce pas ? (confiance ? Ha ! Bien sûr… mais tu l’as tuée… )
-Oui… »

Metellia me mène au vieux quartier, plus calme pour y lire mon courrier.
La souffrance intense mène à un état assez proche de celui de l’ébriété… est-ce pour cela que l’on boit pour oublier ? Ou plutôt pour se souvenir ?

« Metellia… pourquoi faites-vous tout cela… ? Après ce que je vous ai fait souffrir…
-Oh ! Ne dites pas de bêtises…
-Au cas… où… vraiment au cas où hein… mais sachez que je dois pique-niquer avec elle un de ces
jours.
Si vous décidez de venir la voir… »

Si… seulement ? Non… tu mérites cela, mon vieux… c’est bien, tout tourne… et je n’ai rien bu…
Boîte aux lettres… bien… des envois de minerai de Kranveltz, normal… et… « une lettre venant d’Auberdine ? »

Je décachette
l’enveloppe
et commence
à lire…







« Venez avec moi… »
Hmm ? Jolie dame que voilà… son visage me dit quelque chose…
« Faizon ça ne va pas ? » Elle sort un petit panda d’une cage.
« Si, si, ça va très bien. Bonjour Pucie, d’ailleurs. » Etrange créature que voilà, si petite.
« Vous vous souvenez bien de Pucie ? » La joie demoiselle a l’air très inquiète.
« Votre nom ? (elle écarte ses doigts ?) vous voye… (je l’interromps).
-Mais oui, je me souviens de vous Pucie, et de votre petit panda Metellia… Et, il y a deux doigts, là… Oh, j’entends des bruits de combat…
-Venez, nous allons allez ailleurs…
-D’accord, jolie Pucie !
-Moi, c’est Metellia… et le panda, c’est Pucie. »

« Metellia…
Pucie…
Velassia…
Ulfaran…
-Il vous faut un lieu plus calme… »

« JA
VEK
SALE
CHIEN ! »

Tiens… la fille du fermier d’à-côté. Dans un lieu plus calme.
« Hein ? Oui… un lieu plus calme, je te suis, petite sœur.
-Je l’avais sur le bout de la langue, ce nom… Allons-y, donnez-moi la main. Mais de quoi vous vous souvenez ?
-Hmm ? (elle me vouvoie… bon, d’accord). Mais de vous et de votre sœur Pucie.
-Ce n’est pas tout à fait cela… mais nous allons y arriver !
-Où cela ? »

J’ai toujours adoré jouer avec la fille du fermier d’à-côté… même si cela n’a pas duré… j’ai été… hein ? été ? comment cela été ?

« Au bout du problème. Foi de moi. Même si cela ne veut rien dire. » Tiens, je connais ce rire.
« Et il faut tuer des méchants pour arriver au bout du problème ? » La fois où j’ai vu des paladins venir mettre à mal une bande de bandits qui terrorisaient la région m’avait marqué, c’est un fait.

« Et non, pour une fois ! Vous me
voyez
gagner un combat ?
-Vous êtes boxeuse ? (vu la beauté avec laquelle je marche, cela ne doit pas être la cas… pourquoi j’ai demandé cela, moi ?)
-Justement non… regardez ma carrure… une mouche n’aurait pas peur de moi ! »

Ce doit être une danseuse que j’ai fait venir pour la soirée de festivités annuelles de l’école… J’adore ces événements annuels… Toujours un moyen de faire la fête, de s’amuser avec les jolies danseuses, de sortir du train train quotidien de cours, des combats, et des élèves coincés… heureusement que nous avons un bar au sous-sol.

« Vous êtes une danseuse alors ?
J’aimerais…
Bien… »

Eh… une mouche qui volette autour de moi… et elle me parle ! Faizon, tu n’aurais pas dû accepter ce pari avec Kelvin… son alcool à 100° me défonce toujours complètement…

« Vous êtes une mouche, je le vois bien…
-Mais… enfin, bon, non, je ne le suis pas… »

Oh… une cathédrale… non !!!!

« ILS VONT ME DEMANDER D’ALLER !!!!!!!! »
« Faizon… du calme… allons ailleurs… »
V
E
L
A
S
S
I
A
!
!
!
« Ils ne vous demanderont rien du tout…
-Vous croyez… mademoiselle la mouche danseuse… ? »
Putain… Faizon, la mouche fait un ballet… avec d’autres mouches…
« Croire quoi ?
-Qu’ils… ils ne vont pas me demander d’aller en mission ? »

Je leur avais pourtant bien dit… c’était trop risqué… je déteste perdre des hommes… en plus… Ulfaran a eu chaud aux fesses cette fois-ci…

« Vous avez bien le droit de refuser.
-Oui, c’est vrai…
-Et puis, moi, je vous défendrai !
Quand je
crie, tout
le monde se tait ! »

Tiens… grande sœur est revenue me chercher… je suis couvert de boue, je me suis encore battu… bon, j’ai gagné, mais bon… je m’accroche quand même à sa jupe… j’adore le doux parfum qui s’en dégage…
« Je te suis grande sœur !
-Nous sommes presque arrivés.
-Ah ?
-Oui, c’est le parc… c’est calme…
-Nous allons jouer à grimper dans les arbres ? Maman ne dira rien ? »

« Faizon…
Regardez-moi…
Dans les yeux… »

Oh… J’ai dû m’assoupir. Heureusement que je ne donnais pas cours… Le soleil frappe fort dans la cour intérieure de l’école. Glen, comme souvent, est en train de s’entraîner. Bon, au programme aujourd’hui… je dois aller voir Vaela pour discuter de l’agrandissement du sous-sol… et de cet étrange passage que j’ai trouvé il y a deux jours… comme quoi, rater une marche quand on a bu un verre de trop peut se révéler utile… Sans ma tête pour trouer le mur, personne n’aurait découvert qu’il était creux ! Ensuite, aller trouver Ghaléon Mirondir, pour discuter un peu magie… j’aimerais modifier les pouvoirs de mon arme, c’est du boulot quand même… Enfin…

« Bonjour Glen !
-Faizon, s’il vous plaît… »

Tiens, une visiteuse ?

« Regardez-moi bien dans les yeux… »

J’ai dû lui taper dedans, elle est fort entreprenante… En même temps, elle est plutôt mignonne je dois le dire…

« Dame, un instant, je vous présente mon ami Glen.
-Enchantée… Glen… »

Mais…
Je
La
Connais…

Tiens… Glen ! La fils du la voisine.

« Glen, voici Metellia ! Je me marierai avec elle quand je serai grand ! » C’est vrai qu’elle est drôlement jolie ! Elle a rougi un peu quand j’ai dit ça ! On se mariera vraiment ensemble quand je serai grand alors !

« Faizon, tu veux bien me regarder dans les yeux ?
-D’accord. »
Elle a des beaux yeux verts !

« Je suis Metellia pas vrai ?
-Oui ! Et
Tu
Es
Ma
Grande sœur.
-Non, je suis ton amie… pas ta sœur…
-Ah bon ? »

Ah. Vraiment… non… Ah ?

« Faizon… concentre-toi sur moi… rappelle-toi comment nous nous sommes rencontrés… le messager… les defias…
-Les defias.. le messager ?
-A Moonbrook…
-Tu veux parler de Sing Sae Fu, le moine aveugle, messager des dimensions ?
-Euh… non…
-Ah… ?

Ulfaran
Glen

Je… non !

V
E
L
A
S
S
I
A
!
!
!

« Faizon, il faut laisser tout cela sortir… tu ne dois pas tout contenir en toi…
-Non… dormir… dormir… » Je m’accroche à elle.

JAVEK !

« JAVEK ! »

« Tu lui en veux ? Mais pourquoi ?
-Ulfaran… Glen… Kérèce…
-Laisse-moi t’aider, je t’en prie…
-VELASSIA… tu les as tous tués ! »

Je regarde Metellia… je ne veux pas revenir… je… j’étais tellement bien… à nouveau, le sol m’accueille, dur malgré l’herbe, inhumain et sans jugement…
Elle me prend dans ses bras…

« Je ne veux plus me souvenir… c’est trop… dur… je n’y arriverai… pas…
-L’oubli ne t’aidera pas plus… il faut tout laisser ressortir… Apprendre… à vivre avec…
-Je n’ai plus la force de lutter… ils sont morts… à cause de moi…
-Velassia ne pense pas cela…
-J’aurais dû les protéger…
-Ce n’est pas ta faute… » Elle essuie mes larmes, doucement.
« On ne peut pas protéger tous ceux que l’on aime, Faizon… » Sa voix est plein de douceur, elle me ramène, petit à petit… « Mais penses-tu qu’ils voudraient te voir ainsi ? » Elle a raison.
« Non… tu as raison…
-Je ne sais pas ce qu’il s’est passé… mais je peux te dire que Velassia ne pense pas du mal de toi… Ca c’est certain, ou qu’elle soit, quoiqu’il soit arrivé, elle ne pense pas du mal de toi. » Je me réfugie dans ces bras qui m’accueillent, comme je n’ai plus été accueilli depuis tellement longtemps, comme je n’ai plus accepté de l’être aussi…
« Soit… je vais donc continuer à combattre… pour eux… pour elle ?
-Si c’est ton choix oui… pour eux, tu dois choisir de vivre en les honorant… à ta manière…
-Je voudrais tant tout oublier et partir… les rejoindre… mais ce n’est pas possible, n’est-ce pas ?
-Penses-tu que ce leur ferait plaisir que tu abandonnes… et puis… pourquoi les oublier… ils ont été importants… si tu les oublies que reste-t-il d’eux… ?
-Non… tu as raison…
-Ils vivent en toi d’une certaine façon… tu leur dois de vivre… »

Evidemment… comment… ai-je pu oublier cela… Il m’aura donc fallu arriver ici et rencontrer Metellia pour comprendre ?
« Metellia… merci… de tout mon cœur… merci…
-Oh, ce n’est rien… »

Je vide mon outre de bière au sol… je ne dis pas que je ne boirai pas un petit verre de temps en temps, mais il est bon de marquer le coup !

« Cela ne fera pas de mal aux plantes !
-Oh non, il doit y avoir plein de bonnes choses pour elles ! Pucie, tu ne bois pas attention !
-Bon, je n’ai plus qu’à me remettre au travail alors…
-On commence par quoi ? (j’ai droit à un magnifique sourire, plutôt satisfait)
-Déjà par me débarrasser de cette masse et me trouver une arme qui me convienne mieux !
-Les marchands sont plutôt chers… hmm… peut-être Khira ?
-J’ai quelques fonds… à moins que ta mère ne puisse effectivement me forger quelque chose…
-Ma quoi !?
-Ta sœur… (je fais un d’œil à Metellia) Je plaisante, je suis de retour, ne t’en fais pas… tu m’as ramené…
-Ne me fais plus jamais ça ! »

Il faut bien…
J’enlace Metellia alors qu’elle s’éloigne…
« Merci…
-Je t’ai dit que ce n’était rien..
-Tu… m’as probablement sauvé… »

Metellia commence à s’éventer de la main…
« Pfiuuu, il fait chaud ici… enfin c’est ma superbe nouvelle robe qui est trop chaude aussi ! »

Elle n’est pas très crédible… et, je ne sais pas pourquoi… cela me trouble…

Nous rejoignons Khira, qui accepte de me faire une arme, avant de repartir à l’aventure… quel duo de sœurs, tout de même !

« Votre sœur est un ange, Metellia…
-Oui, enfin, cela dépend… quand je commence à l’embêter beaucoup ou non…
-Et je suis sûr que vous adorez l’embêter ! »

Le reste de la soirée est anecdotique. Nous rencontrons une voleuse nommée Celilia. Je récupère une épée à deux mains auprès de Khira. Je parle de Velassia et de ses liens avec les animaux. Je profite de dame Metellia, celle qui m’a ramené à la vie.

Episode central pour Faizon, la mise en page du texte n'est malheureusement pas passée au moment du postage sur le forum... j'invite toute personne désireuse de l'avoir à me contacter par mp ou par mail. Je vais par ailleurs peut-être m'atteler à la création d'un site web pour poster ce journal. Et quand il sera fini, je placerai un lien vers un fichier téléchargeable contenant tout le journal plus quelques bonus exclusifs!
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