Délicieux paysage que celui d'un ciel dégagé où le soleil resplendit de milles feux et où le seul compagnon que l'on aie soit la nature elle-même.
J'ai toujours préféré la forêt aux villes, le seul endroit où la nature avait encore ses pleins droits. Déjà, me tenant à peine sur deux pattes, je prenais plaisir à gambader dans ces lieux de verdure. Je me rappelle bon nombre de blessures faites lors de ces ballades; un jour, c'était parce que j'avais trébuché sur une plante, un autre, c'était parce que j'avais effrayé un renard qui, pour me remercier, m'avait mordu la jambe... C'était ma mère qui n'était pas contente, elle passait son temps à prendre soin de mes blessures pour me voir m'en faire de nouvelles. Mais peu m'importait, j'y retournais à chaque fois.
En grandissant, ma passion n'avait pas diminué, que du contraire. Seulement de jeune enfant insouciant, j'étais passé à l'adolescent en quête de repaire. Comme trop d'enfants malheureusement, mes parents s'étaient fait tuer lors d'un affrontement avec les elfes. Mon village m'avait adopté, j'étais devenu l'enfant de tous et toutes. Ca avait ses avantages et ses inconvénients, mais je m'y étais habitué. J'aidais à la fois le forgeron, le guérisseur, les marchands... bref, j'apprenais auprès de tous ceux qui voulaient bien m'accorder un peu de travail. Pendant mes temps libres, je m'empressais de courir vers le bois le plus proche, comme pour me ressourcer et oublier quelques instants ma vie, celle de mes proches, celle de ma terre d'accueil...
Si seulement... nous nous étions entendus... cette guerre idiote n'aurait peut-être pas eu lieue. Je ne pouvais en vouloir au peuple du voile de m'avoir arraché mes parents car je savais qu'eux-même avaient du connaître une génération d'orphelins... en revanche ce qui m'attristait était le spectacle de la nature elle-même blessée par tous ces combats inutiles. Inutiles en effet, il y avait de la place pour tous et toutes... enfin, l'arrivée de nouveaux problèmes nous apporta une réconciliation avec nos ennemis. Elfes, lurikeens, celtes, firbolgs, sylvains... nous allions devoir oeuvrer ensemble pour que notre pays, source de convoitises, ne tombe pas aux mains des pillards nordiques et de ces pleutres d'albionnais.
Un jour, je fis sa rencontre. Elle était intrigante, elle n'était pas comme les autres. Elle était alors tout pour moi. Nous nous étions fait une promesse. Je devais apprendre à devenir plus responsable et elle, à savoir prendre le temps d'admirer le doux spectacle que nous offrait la nature. Jamais je n'aurais cru aimé une elfe et pourtant.... Je me rappelle encore cet arbre que nous avions planté ensemble pour symboliser notre amitié d'abord, notre amour ensuite. C'est à cette époque que j'ai commencé à suivre mon entraînement que j'avais jusqu'alors négliger. Elle, de son côté, tentait de former quelques celtes à la magie du voile. Les journées étaient longues, fatiguantes, mais toujours, au moment de se retrouver, nous étions heureux.
Vint le moment où les shars rejoignirent notre alliance. Je voyais dans leur venue une agréable surprise, elle y voyait un piège imbécile. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, elle fut rappeler de l'autre côté du Voile. Les jours passaient et je commençais à m'inquiéter jusqu'au jour où j'ai reçu un message de sa part. Elle me disait que notre amour n'aurait jamais dû être, que c'était une erreur dont elle aurait l'éternité pour s'en repentir. Elle me demandait de l'oublier et de profiter de ma courte existence. D'un pas résolu, je me suis dirigé vers cette arbre que nous avions planté. Fou de colère, je ne pensais qu'à une seule chose, détruire la seule qui me rattacherait toujours à elle et pourquoi pas, mettre un terme à ma jeune existence.
Arrivé sur place, je me suis écroulé... sans doute avais-je présumé de mes forces. Là, sous l'arbre qui symbolisait cet amour perdu, j'eus la vision d'un cerf... d'un serpent à la tête étrange... ensuite une voix me disait de ne pas s'arrêter au premier obstacle rencontré, de continuer jusqu'à ce que le temps en finisse avec moi... je me suis réveillé, l'arbre était devenu encore plus grand. Alors que j'étais parti pour le détruire, j'ai commencé à construire un autel pour le dieu qui m'avait envoyé ce message. Après avoir fini mon travail, je m'apprêtais à partir lorsqu'au loin j'aperçus une silhouette bien connue. C'était ma raison de vivre, celle qui m'avait volé mon coeur. Elle m'expliqua qu'elle avait fait un rêve étrange qui l'avait guidé jusqu'ici, qu'elle ne m'avait jamais oublié, mais que ses parents ne voulaient plus entendre parler de moi. On s'effondra tous les deux en larme, nous enlaçant.
Je ne pouvais plus vivre sans elle, d'autant plus qu'elle, une elfe, avait été appelée par une de nos divinités. C'était la preuve qu'un jour, une fois que la paix serait rétablie, nous pourrions vivre tous ensemble sans se donner la raison d'une guerre pour se supporter. Avec son soutien, j'ai décidé de regrouper des hommes et des femmes, pensant comme moi que notre terre avait besoin d'un avenir et que c'était à nous de le lui préparer... moi, nous, Les Enfants de Cernunnos, nous aurions beaucoup de travail devant nous!
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Hrp:
Voilà, fraîchement arrivés dans les terres d'Hibernia, nous voilà bientôt prêts à partir défendre nos couleurs face à nos ennemis! Il était temps que nous nous présentions à nos alliés et même nos futurs adversaires qui sait, même si nous sommes une petite guilde sans prétention