[Orcanie] Post RP Kreick / Niaa la compilation.

 
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Sourire et défaite

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Il en est certain, quelque chose a bougé derrière les taillis, il se détache de la meute pour s'en assurer. Une ombre, une démarche gracieuse, il en est certain, il n'a pas pu rêver. Déplaçant sa masse avec force, sans considération pour la faune et la flore alentour, il cherche. C'était juste là, ou peut-être un peu plus loin à gauche ? Il n'est plus très sûr.
S'arrêtant juste un instant il essaie de revoir la scène qui l'a amené ici.

Après avoir tué le petit groupe d'éclaireurs albionais, il a vu une silhouette se détacher dans les arbres, elle a passé un taillis, fait un crochet derrière cet énorme arbre puis a disparu juste après. Etait-ce tout ? Non, un loup l'accompagnait il en est certain, il l'a deviné plus que vu à ses côtés. Rouvrant les yeux, il voit parfaitement l'endroit ou sa prochaine victime doit se trouver, par Modi, elle ne saurait lui échapper. Courrant, il s'apprête au combat, prêt à faire son offrande à Modi.

Il passe un arbre et la voit. Elle est là, manifestement elle ne l'a pas encore vu ou peut-être que ce qu'elle réalise accapare toute son attention. C'est une femme, et son armure scintille de mille feus, une lumière qui l'aveuglerait presque. Une douce voie se fait entendre, il n'en comprend pas un mot mais elle a l'accent de la terre, de la communion avec la nature. Elle est son enfant.
Pour la première fois il hésite, ses mains calleuses, relâche leur tension sur ses armes, son envie de meurtre s'éteint, il veut juste regarder.

Il la voit, priant la nature de lui accorder ses forces, il n'a pas besoin de comprendre les mots, il le ressent. Il pourrait y mettre fin ici et maintenant. Il pourrait ôter la vie à cette belle créature. Il n'en a pas le courage. Il voudrait voir son visage, voir ses yeux, mais à quoi bon. C'est mieux ainsi. Il fait demi tour et rejoint les siens.

"As tu vu quelque chose ami Kreick pour nous quitter sans rien nous dire ?" Pas de reproche, juste la curiosité de savoir si une proie se trouve à proximité. Un simple secouement de tête leur fait comprendre qu'il n'a rien vu. Ses amis éclatent de rire et lui leur sourit béatement. La meute reprend son chemin. Mais tandis qu’il y repense, un autre sourire se forme sur ses lèvres, il le sait. Il sait maintenant qu’il existe d’autre façon de vaincre que par les armes.


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Je suis certaine, quelque chose a bougé derrière les taillis. Un ombre pataude et respirant la mort se détache de sa meute et s’enfonce dans le bois. Pauvre fou, tu rentre en mon domaine, et ta masse, si elle écrase sans considération faune et flore alentour, ta recherche est vaine. Déjà tu doute, serais-ce le parfum des fleurs que tes pieds ont martelés qui te monte a la tête ? Oui, réfléchie et approche toi, tu sera une belle offrande à Gaia.

C’est la rumeur du combat, les hurlements d’agonie de ce groupe d’éclaireurs qui ma faite sortir du bois, mais a la vue des brutes sanguinaires qui finissaient de couper les têtes, le taillis fut ma fuite. Seul mon Ami , mon Loup se tient dans l’obscurité humant le sang et observant l’ennemi qui ne fait guère d’efforts pour se dissimuler. Il se lance en avant, court vers ce qu’il pense être sa proie mais jamais ne doute qu'il court vers sa perte.


Je suis assise, mon armure brillante des reflets de la Lune qui partage mon chagrin. Il arrive sur mon flanc, masse de muscle et de fureur, terreur incarnée pour mes frères et pourtant je ne ressent aucune peur. Je me redresse et entame un chant, une Ode a la terre et a ses chagrins, une complainte que les spectres d’Innis m’ont appris alors que je marchais sur le chemin de mes ancêtres…la nature ploie sous mes mots, les oiseaux font silence et le lien qui m’unie a cette Terre se consolide un peu plus, à chaque phrase, à chaque son…Il est comme Charmé, comme s’il n’avait jamais eut la beauté du monde devant ses yeux…comme un enfant…

Oui je prie, je chante pour cet être qui ne connaît que douleur et violence…non il ne comprend pas mes mots mais le langage du corps est universel…et mon chant fait union au moment, stase infinie qui efface tout sentiments belliqueux… Il fait demi tour et rejoint les siens.


Il rejoint ses amis, échanges des mots vulgaires , accolades violentes et plaisanteries viriles. Il repart en chasse, repose ses mains sur ses haches, renifle bruyamment et aboie quelques insultes sur un compagnon trop acerbe…Des Yeux de mon Loup je te voie partir. Il ne me sera guère difficile de vous suivre tant les traces que vous laissez sont larges et profondes et j’attendrais mon heure pour paraître a mon tour devant toi…Mais tu m’intrigue je dois avouer, il ne fut pas difficile de te faire rebrousser chemin, sur mon terrain, qu’en sera-t-il sur le tien ?
Citation :
Rencontre.

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La fureur s’éloigne laissant la nuit devenir maîtresse des lieux, le bruit sourd des cotes qui craquent alors que maladroitement un de mes pieds traverse la poitrine d’un cadavre, la puanteur malsaine de la boue formée de terre et de sang mélé remonte et me donne envie de vomir alors que fini d’enjamber ce charnier composé des dernières victimes de la guerre. Celtes, Vikings et Albionnais sont au sol, réunis dans la seule chose qui peut encore exister sur ces terres : la Mort.
Lamentation des mourants au loin que quelques druides essayent encore de soigner, pleurs des femmes et des enfants à d’autres endroits font monter la clameur oubliée; mais la fatalité frappe sans se soucier de qui tombe sur le champ.
Je suis lasse de ces combats sans buts…courir au moulin puis aller défendre la muraille, se jeter, s’empaler sur les assaillants et sortir vainqueur mais a quel prix ?

La nuit tombe et m’englobe de son linceul noir, je me confectionne une armure de ces ténèbres et monte sur cette petite colline, mon désir : être seule.

Là je m’assoie et pose mon bâton au sol, la lumière bleue qu’il diffuse s’amenuise alors qu’il n’est plus en contact avec mes mains et doucement je me réhabitue à l’obscurité.
Je déclipse mon armure qui me comprime la poitrine et toutes ces pièces de métal qui puent le sang et la douleur…j’ai presque l’impression d’entendre le bruit mat d’un corps qui tombe au sol lorsque j’en empile les morceaux devant moi.
Je suis cassée, brisée par cette guerre; ici une douleur à l’omoplate qui me rappelle un fantastique coup de marteau et la cette couleur violette sur ma peau qui témoigne qu’une de mes cotes a traversée, sous l’impact mon abdomen…je suis druide mais ma magie ne me sert plus à soigner depuis longtemps…depuis que je n’ai plus personne qui m’aime.
Mon passion m’a quitté et je pleure ma solitude, me réfugie dans la haine et la violence pour expier ce que jamais plus je ne connaîtrais.

Je n’ai plus sur moi que les faibles vêtement de lin qui empêchent le métal de racler ma peau, mais force est au temps de constater qu’ils se font aussi épais et consistants qu’un souffle de vent…le ciel tonne et la pluie vient agrémenter ce début de nuit qui me semble calme…rien ne bouge, rien ne vie autour de moi…

Rien ne vie…la pluie glisse sur ma peau et lave mon visage, mes cheveux s’emmêlent aux fibres du lin et l ensemble se teinte légèrement du sang de mes blessures…je suis bien…

Des pas, le sol tremble, quelque chose monte en ma direction…rien ne vie autour de moi Gaia ne me jouerais pas un mauvais tour, qui cela peut être ?
Je me retourne, saisit mon bâton au sol. Dans l’obscurité je pense deviner une masse immense…mon arme s’illumine et je ne peut retenir un cri se surprise et de terreur

Il est énorme, doit faire deux fois ma taille. Eclairé par la luminescence bleue il est comme irréel, ses bras son comme des troncs, ses mains des battoirs, son torse m’évoque une vrai montagne et je perçois maintenant son souffle, saccadé. Sa démarche est lourde et hésitante, la montée semble l’avoir privé de son souffle mais alors que je lève les yeux vers son visage je ne vois qu’un rictus de douleur. A ses flancs pendent un hachoirs rayé et émoussée par les chocs et un marteau énorme et sombre, aussi sombre que l’aura qui se dégage de l’être face à moi…

Gaïa ce troll pourrait me couper en deux d’un seul revers de son bras !


Je sens la Mort, il est puant tout comme moi et l’eau fait dégouliner le sang de ses ennemis sur son corps, comme moi il est blesser, comme moi…il est perdu ici. Une blessure béante zèbre son torse, profonde et cautérisée déjà…je n ai pas de mal a deviner quelle arme fait ces dégâts là. Il me fixe, c’est étrange je ne ressent aucune haine et lui ne fait aucun gestes agressifs envers moi…Je ne ressent que vide et lassitude, je ne voie qu’une créature arrivée au bout du chemin. Je m’approche, inconsciente du danger, et applique mes mains sur l’ouverture qui suinte encore un sang minéral opaque et noir charbon…je le sens se tendre se contracter il pose une main sur mon épaule et son pouce sur ma gorge - je devrais m enfuir de terreur - mais là mes mains soudain irradient chaleur et bienfaisance et je ressens la chair se refermer sous mes doigts. Je l’entends soupirer, et il m’attrape par les épaules, me soulevant du sol aisément.
Je ne suis qu’un fétu de paille balayée par la pluie, une nuit, tenue à bout de bras par un troll…je suis fatiguée, soigner cette être ma affaiblie et je sombre dans un sommeil alors que je sens son souffle sur mon visage…


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La fureur du combat le quitte aussi rapidement qu’elle s’est emparée de lui. Silence… Les clameurs du champ de bataille, les hurlements de victoire des uns, les cris de souffrance des autres ont laissé place à un silence mortuaire de temps en temps interrompu par les gémissements des mourants. Il regarde tout autour de lui. Il n’y a rien, rien d’autres que des vies à jamais brisées, rien d’autre que la joie sourde de Hel qui festoiera cette nuit des âmes des vaincus.
Il souffre. La haine qui avait insufflée force à ses membres, le quitte peu à peu, lui faisant prendre conscience de la douleur qui s’est emparée de son corps. Il ne peut rester ici. Marchant au milieu des cadavres dont l’odeur du sang lui laisse un goût métallique dans la bouche, il n’essaie pas de les éviter. Sa démarche est lourde, il se moque de ces morts, il ne veut qu’un moment à lui.

La nuit est tombée et sa douce robe de soie noire s’étend sur ces terres verdoyantes maintenant souillées par le sang des vaincus. Au loin, un éclair déchire le ciel illuminant d’une lueur cadavérique le champ de bataille et ses pensées sont noyées par le bruit sourd du tonnerre qui raisonne dans la vallée. Le ciel commence à pleurer et la pluie prend une teinte rouge lorsqu’elle se pose sur lui. Il est couvert de sang. Ses armes, son armure, tout n’est que sang. Son souffle est difficile, sa démarche lourde et hésitante, une odeur de chair brûlée écoeurante s’échappe de son torse. Il baisse les yeux pour voir une vilaine blessure lui zébrer la poitrine. L’arme de son adversaire a presque entièrement brûlée la plaie mais ici et là le sang continue de couler. Fixant son énorme marteau clouté et sa hache émoussée par les combats à sa ceinture, il applique une main sur sa poitrine essayant de comprimer la blessure.
- Modi qu’attends tu de moi - telles sont ses pensées. C’est donc cela une vie au service du Dieu des combats ? Sa vie sera-t-elle faite uniquement de cadavres ? Comme cela sonne creux à ses oreilles mais quelle importance de toute façon… Rien ne compte plus à ses yeux. Il franchit la dernière butte et parvient au sommet de la crête qui surplombe la vieille tour en ruine.

Elle est là, elle s’est abandonnée à la pluie. Et même si ses mains se raffermissent sur un étrange bâton s’illuminant d’une auréole bleu lorsqu’elle l’aperçoit il peut voir un instant la peur qui la tient. Elle est belle, si fragile. Elle est sans défense. Son armure étendue à ses pieds n’est plus là pour la protéger, n’est plus la pour cacher sa fine silhouette si gracieuse. Tout en elle n'est que beauté et délicatesse. La pluie, la fatigue, et ses cheveux blonds souillés par le sang ne peuvent néanmoins cacher la flamme qui brûle au fond de son regard. Tristesse.

Il s’approche mais la démarche qu’il veut rassurante n’en est pas moins gauche et hésitante, sa blessure déforme son visage d’une douleur qui lui vrille le corps. Il n’y a pas de colère en lui, juste le doute, un vide si profond qui fait écho à celui de la jeune celte. Il s’arrête, il craint de l’effrayer d’avantage mais c’est sans peur qu’elle s’avance vers lui. Ses mains pâles se tendent vers sa poitrine et se pose sur sa blessure, et lui pose sa main sur son épaule, effleurant de ses doigts la peu fine du cou de la druide. Paix. Une lueur nimbe sa blessure, refermant la plaie, calmant la douleur mais la celte semble s’affaiblir un peu plus à chaque fois qu’il sent sa blessure se résorber. Un soupir lui échappe, et, se redressant il prend la celte dans ses bras. Elle est à bout de force et le sommeil s’empare d’elle alors qu’il admire ses traits si délicats.

La calant sur son bras la tête reposant sur sa poitrine, il ramasse de son autre main, l’armure de la jeune femme.
- Dors Femme-nature - murmure-t-il pour ne pas la réveiller. Il y a encore bien du chemin jusqu’aux portes du royaume elfique. Qu’importe, l’orage cesse, et les lueurs de Dame lune parcourt la vallée. La nuit est belle, il a tout son temps. D’un pas sourd, il se remet en marche.
Citation :
Juste encore un peu, un tout petit peu...

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Il court… Une créature, énorme, se déplace sans grâce sur les plaines d’Hibernia. Ses origines, son existence même sont un affront à ce royaume, mais il n’en a cure. Les bruits sourds de la démarche du colosse trouble le calme nocturne et blesse la terre à chacun de ses pas quand ses bottes s’enfoncent dans la terre meuble gorgée d’humidité.

L’orage est passé, ne reste qu’une fine bruine qui refroidit l’atmosphère. Il la sent glacée et trempée mais il n’ose la regarder. Elle est là recroquevillée sur elle-même au creux de son bras, et ses cheveux ternis par la bataille, salis par le sang et la pluie, lui chatouillent le cou. Il s’arrête. Elle grelotte, le froid, la pluie, la fatigue, elle est à bout de force. Il ne sait pas quoi faire. Toute sa vie, il a frappé, détruit, pillé. Et maintenant… Maintenant le voilà en terre hostile avec le plus précieux des trésors à son bras. Au plus profond de lui, une voix raisonne, claire, impérieuse. - Protège-la -. Est-ce vraiment lui ? D’ou peuvent bien lui venir ces si étranges sentiments ? - Protège-la -. Il sent cette présence en lui grandir, s’imposer et sans violence, sans haine, vaincre le guerrier qu’il est. Il n’aurait jamais cru cela possible, mais une sombre force, affaibli son bras, ronge son cœur et le désarme à chaque fois qu’il la regarde.

Marmonnant un vieux juron, il reprend sa marche, accélérant son allure. Mais il n’arrive plus à regarder devant lui, un désir irrésistible de la contempler l’assaille, repoussant ses défenses comme un fétu de paille. Il s’arrête encore une fois. Là-bas les arbres ont ménagé un petit espace discret. Posant l’armure de la créature à terre et saisissant sa hache, il dégage à coups de mouvements rapides et précis un espace ou lui et son trésor seront à l’abris. Il s’accroupit, tenant le corps de la femme dans sa main calleuse, il la contemple une nouvelle fois.

Qu’elle est belle, si petite et si fragile. Des années de guerre et de bataille ont pourtant laissées leurs marques mais rien ne saurait effacer la courbe de sa gorge et la délicatesse de son être. Non, ni ses muscles noueux ni son port de guerrière aguerrie ne peuvent dissimuler la féminité de ses traits. Il ferme les yeux. Il revoit son regard, ses yeux verts se river sur les siens en un défi farouche, et pourtant, qui ne peut dissimuler sa tristesse et son désir de paix. Il a besoin de la toucher, besoin de sentir le contact de sa peau. Il soupire mais ne peut y résister et ses doigts effleurent sa peau si pâle. Elle est si douce, comparée au toucher rugueux et froid de ce qu’il est. Ici et là il peut sentir les cicatrices de maints combats mais son contact est enivrant.

Et s’il ne la rendait pas à son royaume, s’il pouvait la prendre pour lui dans un désir égoïste. Rien ne saurait s’y opposer ici et maintenant. Rien. Rien sauf qu’il devrait encore une fois affronter ses yeux, et y lire non plus de la tristesse mais de la haine. Et il ne peut s’y résoudre.

Elle se réveille, il le sent, mais elle est trop fatiguée. Et s’il ne peut pas l’obliger à venir dans son royaume, il peut quand même attendre avant de la ramener dans le sien. Il l’allonge par terre, à l’abri, dans un geste si délicat que même lui en reste surpris. Toujours à genoux il défait d’un geste maladroit l’attache de sa pèlerine avant de l’en recouvrir. Et alors qu’un sourire déforme encore une fois son visage, il attend. Juste encore un peu, un tout petit peu.


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Il court… Cette créature, énorme, se déplace sans grâce aucunes sur les plaines de mon pays. Ses origines, son existence même sont un affront à mon essence, mais il n’en a cure. La nuit est seul témoin de son existence et ses bottes ferrées déchirent le sol, laissant cicatrice de son passage dans la terre humide.
L’orage est passé, mais il veille au loin, grondant sa colère et laissant un crachin malsain détremper ce qui survie encore. J’ai froid, je suis trempée jusqu’aux os. Lovée au cœur de cette créature magique, je sens l’eau couler sur mon corps, effaçant les dernières traces de sang et de boue qui maculaient ma peau. Il s’arrête. Je le sens hésiter : droite, gauche, j’ai envie de lui crier le chemin a prendre mais le froid m’enserre en des liens atroces, je suis fatiguée, je dois dormir…
Cruel destin, je me revoie chantant et dansant à l’auberge, me mêlant aux miens pour retrouver cette joie de vivre, cette ivresse que d’approcher un homme et sentir le désir monter en lui alors que je l’entraîne d’un foulard sur la piste pour qu’il soit mon cavalier d’une nuit…
Humanité violée par mon passé, bonté assassinée par la guerre, au final les hommes se méfiaient et je sentais la peur les nourrir alors que je ne trouvais nul réconfort dans leurs bras…je rêve…je divague car tout va bientôt finir entre les mains de ce troll.

Je l’entends Jurer, je pourrais presque comprendre ses mots. Il accélère son allure, pénètre un sous bois, ralentie puis avec violence déchire de sa hache un espace confiné à travers les arbustes.
C’est étrange, je suis certaine que la nature hurle de douleur, mais je ne ressens rien, la peur monte en moi et m’extirpe de ma torpeur. Alors c’est vraiment la fin, Gaia n’a plus foi en moi…je réprime un sanglot, non c’est moi qui ne croit plus en Gaia !

Il m’a posé au sol comme un précieux fardeaux, avec une délicatesse surprenante. Il me surplombe de sa masse énorme et pourtant je ne ressens rien, il n’est plus temps pour moi de pleurer car mon dernier amant m’a volée ce qui restait des larmes de mon corps, alors je l’imagine à mon tour.
Montagne de pierre en armure, une puissance colossale se dégage de sa présence, il pourrait me mettre en miette et me disperser aux quatre vents mais le toucher des ses doigts sur ma peau nue est doux et hésitant.
Une bête de guerre prenant soin d’une petite Celte comme moi, si mes compatriotes voyaient ceci je serai certainement brûlée vive pour l’exemple, déjà que je ne suis pas la voie royale de mon ordre mais que je me suis vouée à la destruction…mais me reste il encore des amis à présent ?

J’ouvre les yeux, je le fixe sans peur et je le vois me sourire, il se dandine bêtement et arrache sa cape pour m’en recouvrir…je suis encore trop faible pour parler alors je le laisse m’allonger et cale ma tête dans la paume de la main…je suis bien…je dois dormir, encore un peu…
Quel pourra donc être mon avenir, bannie je vais être de mon royaume pour avoir soignée un Troll, un assassin des champs de bataille…
Mais quelque chose me pousse a lui faire confiance…de la douceur des caresses de sa main je sais qu’il ne me veux aucun mal…j’en suis certaine..
Les ténèbres une fois de plus m’entourent mais cette fois ci je ne pense pas &tre la proie de cauchemar, son odeur les repoussera, son odeur repoussera mes démons j’en suis sûre…
Citation :
Loin, mais si proche

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Innis, terre de souvenir et de douleur, l’herbe est grasse mais parsemée de cendres et de poussières, témoins de l’invasion de vermine en ces contrées. Je croise un signe de vie, la le forgeron occupé frapper sa lame alors que son jeune aide, maladroit au possible a du mal a dissimuler son regard embarrassé lorsque je frôle sa forge de mon chemin.

Je sens sa respiration

Le forgeron relève la tête, c’est un ancien je le connais :
- Niaa, arrête de déconcentrer mes jeunes et habille toi un peu plus quand tu passe ici ! - me lance-t-il avant de laisser tomber son marteau et de me serrer vigoureusement dans ses bras…souvenir quand tu nous tient…
-Tu es belle fillette, mais tu pue la Mort; j’ai l’impression que quelque chose ne tourne pas rond, c’est exact ?
-Je m’en vais voir les spectres, et tu as raison, je ne vais pas bien, je crois que …

il est effroyable et pourtant je ne ressent nulle crainte, mais qui peut-il bien être

Nos deux regards convergent vers l’apprenti et celui décampe sans demander son reste…
-Ne crois rien Niaa, le vent nous avait déjà avertit en fait, je pensais te voir bientôt. Les spectres pourront sûrement te répondre, mais n’oublie jamais que quelque soit le chemin que tu prends, il doit être le tien. -
Il sourit, je n’ai jamais compris pourquoi il m’aime tant cet homme, et pourquoi il ne vieillit pas non plus, c’est une vrai légende ici…

ma main sur sa blessure, je l’entend encore hurler la fin de sa souffrance…mais qu’ais-je fais

- Attrape ça avant de partir ! -, et il me lance une épée courbe et dentelée, une épée taillée pour faire mal, trancher et hacher la chair…je lui lance un regard froid puis me dirige vers le marais..Le grand marais…
Perdue au milieu du marais je rêve, adossée a cet arbre qui a été témoin de me premiers pas, c’est ici que ma vie s’est décidée, c’est ici que j’ai passé mon enfance : seule.
Les yeux fermés, je sent bien les spectres du marais tourner autour de moi, m’observer et tenter de me toucher…je sent leur mains me caresser les cheveux, leurs doigts sur ma joue essuyer mes pleurs…des spectres…ma famille…
Chanson enivrante que leurs longues plaintes, je me surprends a rêver, a divaguer sur ces mélodies mortelles pour quiconque autre que moi…

dans ses bras, alors inconsciente il ne ma pas tué, il est exceptionnel, je ressens quelque chose en lui, quelque chose pour lui

Je suis a présent seule, reniée et presque bannie par les miens car je suis traîtresse a mon pays…j’ai commis une faute énorme : j’ai soigner l’ennemis.
Je m’étais réveillée recouverte d’une cape, une masse énorme a coté de moi, c’était lui Kreik, un Troll, notre pire ennemis, qui pourtant la faisait preuve d’un douceur extrême.
Simplement roulée dans cette cape, armure de lin sur ma peau, je me suis perdue contre lui, appuyée contre son torse j’ai senti ses bras s’enrouler autour de moi comme une avalanche enterre ses victimes mais ce n’est que douceur du bout de ses doigts qu’il a fait preuve.
Le silence de mort qui nous entourait ne me gênait guère alors que je me lovais contre cet être, incarnation de tous mes cauchemars d’enfant et croque mitaine par excellence.
C’est insupportable, je ressent encore sa main caresser ma peau avec tendresse, je suis bannie et j’ai besoin de le revoir, j’ai besoin de ce troll, un lien puissant se forme entre nous je le sens…

Je chasse mes derniers remords, repasse a Innis, personne le lève les yeux sur moi : je suis déjà une étrangère a ce royaume et je part au grand galop vers les portes d’Odin. Mon cœur bat avec violence, je laisse dans la poussière ceux que j’ai aimés et qui m’on répudiés. Meurt cheval, crève au galop, crève comme tout ceux qui m’empécheront de le revoir, crève comme tout ceux qui se mettrons sur notre chemin…


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Le bruit du métal encore rougeoyant que l’on bat raisonne dans la petite ville de Hagall. Forgeron, Armurier, artisans de tout bord, se côtoient dans ce petit lieu reculer de Faraheim. Hagall constitue le dernier avant poste ou les midgardiens sont encore en sécurité. Plus loin, au nord s’étendent les contrées désertiques et inhospitalières de la plaie d’Ymir et au sud, la forêt de Iarn attend l’imprudent qui partirait en quête d’aventure en ce sombre lieu. Mais c’est aussi un havre de tranquillité ou aiment se rendre les artisans de par la richesse des étales de marchand. De l’arcanium en passant par le sang de dragon, tout se trouve dans cette petite ville du moment que l’on y met le prix.
Il s’arrête un instant, accrochant son marteau à l’un des anneaux suspendus au dessus de sa tête et observe avec attention son travail. Il est plutôt satisfait. La tête de la francisque commence à prendre forme. Alors qu’il plonge la lame dans le baquet d’eau sur sa gauche et que la vapeur s’échappe en veloutes bouillantes, il sent comme un pincement au cœur. Encore un…

Et ses cheveux d’or tombent en cascade sur ses épaules alors qu’il la tient dans ses bras.

Saisissant son marteau, il repose la lame sur l’enclume et abat furieusement son bras, faisant vibrer le métal. Il frappe encore et encore.

Et son regard se pose sur lui. Il sent le contact de ses yeux verts sur sa personne, il ne peut soutenir l’éclat de ses émeraudes aux mille reflets qui mettent à nu son cœur.

Il frappe, encore et encore et le métal commence à hurler alors qu’il continue d’abattre avec violence son outil sur l’arme qu’il était en train de créer.

Et il ressent la douceur de sa peau, douce comme la soie, tout contre lui quand il la tenait dans ses bras.

La lame se plie de douleur mais il n’en a cure, il continue d’abattre son marteau sans plus se soucier désormais de ce qu’il est en train de faire. Mais à chaque coup qui raisonne, c’est une vision de plus qui lui déchire le cœur.

Et il respire son parfum, plus enivrant que la plus douce des fragrances, plus subtil que le plus doux des murmures.

Le marteau se brise en mille fragments alors qu’il frappe une dernière fois sur l’enclume, détruisant son ouvrage. Il halète. Son souffle est rauque. Jamais il n’a connu pareil sentiment. Plus fort que la plus violente tempête et pourtant plus doux que la plus légère des caresses. Il ne sait pas pourquoi, il ne comprend pas, mais il est fou de colère et de tristesse. Il sent la douleur monter et exploser en un cri de rage qui brise la calme harmonie du bourg. Il y a déjà quelques temps le doute l’avait envahi mais là rien n’a jamais été aussi clair à ses yeux.

Et sa voix se fait plus envoûtante que la plus douce des mélodies quand elle lui fait ses adieux, regagnant ce royaume ennemi.

Il a besoin d’elle, elle est ce qu’il lui manque. Sa main se pose sur son marteau et il le saisit avec violence. Peu importe ce qu’il faudra faire, peu importe les combats qui devront être livrés, il ne peut se résoudre à l’abandonner. Tournant le dos à la cité, une voix l’appelle. Il n’a ni doute ni hésitation. Il la retrouvera.
Citation :
Doux Amour

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Et si en toi je m’abandonne O cruelle maîtresse,
Et si de la mort que je donne, je n’en retire qu’ivresse.
Je sais tout au fond de moi, que jamais elle ne me quittera.
Car je suis nu devant toi, nu et j’ai soif de combats.
Une soif inextinguible brûle au fond de moi,
Une soif que jamais rien n’étanchera,
Elle est là pour toujours et de mon être s’emparera
Un jour où je me laisserais emporter par toi.
Pourtant il ne me reste rien d’autre qu’une profonde détresse,
Lorsque ta main sur mon corps cesse ses caresses.
Rien sauf une seule image qui s’impose devant moi,
Celle d’une jeune celte qui m’effleure du bout des doigts,
Et ta douceur, un jour peut-être qui sait, je l’espère m’aidera
Et cette flamme de haine un jour ma Niaa tu éteindras.

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Et si pour toi je m’abandonne O vil Troll
Pour tous je me vêtirais alors de mes atours de Folle
J’ai déjà connut l’Amour et la Haine, grand bien me fasse
Et nue devant Toi, ces cicatrices sur ma peau font traces
Un feu sacré me donne la force d’espérer a nouveau
Ce feu est ma volonté, une puissance plus qu’il n’en faut
Je m’embrase, en moi je sens cette passion naître
Mon sanctuaire t’est ouvert, de mon âme du dois te repaître
Je te sens troublé lorsque tu m’enserres
Entre deux Mondes, nous sommes entre deux Terres
Mais le Temps joue et je ne désire plus que Toi
Avec douceur je te caresse du bout des doigts
Apaisant la bête, créant le lien dans la tourmente
Passion, violence et tendresse, début de notre romance.
Citation :
Fin d'une époque, début d'une autre

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Porte d’Odin, tout est blanc. Le silence qui règne est pesant, moi qui suis habituée aux chants d’oiseaux et aux déclarations matinales de la nature je me sens étrangère.
Porte d’Odin, tout est blanc. La neige, omniprésente, écrase sous son lourd manteau les formes de vie les plus faibles, et au loin alors que le loup rôde je peut sentir les frissons des prédateurs qui me convoitent.
Le froid mordant m’agresse la peau - morsure - et mes dernières larmes ornent, traces gelées sur mes joues, mon visage…Drapée dans ces fourrures si chaudes, je marche vers cette porte de non retour qui signifiera à jamais la trahison a ma patrie.
Porte d’Odin, je saisis mieux maintenant ce nom.
Druide Celte je fus Niaa
Je ne suis plus Druide, j’ai renié Gaia.
Je ne suis plus Celte, de ma terre je suis bannie.
Reste Niaa. Juste Niaa.
Passant sous les portes - immenses - découvrant ma patrie d’adoption, je sais que je ne suis plus seule. Les regards agressifs se détournent immédiatement alors que Kreik monte vers moi et me serre contre lui comme l’on chérie un trésor ; je l’ai entendu hurler des ordres aux gardiens et je le sais respecté ici, je ne risque plus rien.
Embrassade et retrouvailles - bonheur partagé - de sa masse énorme il me fait un rempart contre le vent et dépose un baiser sur mon front. L’espace d’un instant je me surprend à ne plus avoir froid, à ne plus avoir faim…à être bien. Je me laisse aller a prononcer quelque mots Nordiques mais je ne maîtrise pas du tout cette langue et sentant le rire monter en l’énorme chose qu m’étreint cela me fait penser que j’ai encore du prendre un mot pour un autre. La renaissance va être difficile mais rien n’est impossible à femme qui aime…
Nous reprenons notre chemin alors que je marche péniblement dans cette neige, lui aisément passe devant moi pour me creuser une tranchée…En silence je lui emboîte le pas marmonnant tout bas quelque jurons épicés : en un autre temps je l’aurais incendié, insulté et montrer que je ne voulais nul aide ni pitié ; mais depuis hier il sait…il sait quel trésor je porte…il ne m’a rien dit mais sa main, immobile, sur l’arrondi de mon ventre valait pour toute parole.
Marchant, titubant au gré du vent et des rochers, je prends mes marques dans cet univers froid et morne…
Je comprends maintenant beaucoup de choses, ce que jamais on ne m’avais expliqués, ce que jamais on ne voulais nous montrer.
Ici, la vie est rude et le faible n’a pas sa place.
Ici les enfants ne pleurent pas.
Ici l’homme doit se battre pour exister.
Je pleure une dernière fois - passé assassin – et me dirige vers le palefrenier résolument. Le regard des autres ne me gène pas, en cette Terre qui fut ennemis je creuserais ma place dans le sang, dans la douleur. Perdue, je sens ses mains se resserrer sur moi et je me retrouve alors dans ses bras – tendresse retrouvée - comme une jeune enfant et mes yeux se posent enfin sur mon amant, sur mon amour.
Mais je ne suis plus seule, et bientôt nous serons trois.
Le monde est a nous.


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Portes d’Odin, immenses montagnes gelées telles des géants glacés, ces deux montagnes sont les portes de notre royaume. Ici tout est enfer blanc. Ce drap de neige immaculé, et ce vent si violent qui balaye notre terre sont le cœur de notre pays.
Portes d’Odin, terre des créatures les plus sauvages de notre royaume. Ici l’imprudent péri par le froid ou par le croc, le faible n’existe pas. Les dieux ont engendré un peuple taillé dans le roc, dont la vie n’est faite que d’épreuves.
Il attend. Ce géant à la peau de pierre n’est pas le moins du monde incommodé par les cristaux de glaces, transportés par le vent, qui se brisent sur lui. Jamais il n’a été aussi fort, jamais il n’a été aussi fier.
Il est Kreick, enfant de Modi.
Il ne renoncera pas à son héritage.
Mais la douceur d’une étrangère en a fait quelque chose d’autre.
Un être prit entre deux mondes.
Cela n’a plus d’importance, pour l’instant la bête se tait pour laisser parler son cœur.
Elle est là. Il le sent. Une tension règne, quelques gardes bandes leurs arcs et se préparent à un combat rapide et violent. Il hurle, et sa voix et ses ordres raisonnent dans le froid hivernal. Et si des réticences se font sentir, les lourds battants de bois d’effacent pour faire passer une jeune femme. Son cœur bat à tout rompre. Ils sont face à face. Devant elle, il redevient cette créature aux gestes si gauches et au sourire niais. Il ne tient plus. La saisissant à la taille, il la tient devant lui un instant avant de l’étreindre comme le plus précieux des trésors. Il peut deviner des larmes et son corps se fait douceur pour la consoler faisant fleurir un fin sourire sur ses lèvres. Pataud, il la repose au sol, marmonnant quelques mots gentils auxquelles elle essaie de répondre se trompant quelque peu. Se laissant porter par un nouvel élan il ne peut y résister, se penchant il dépose un baiser sur le front de la jeune femme. Et ses cheveux d’or lui chatouillent le visage lui arrachant un sourire béat. Il la désire et il l’aime tellement.
Se dirigeant vers le palefrenier il hésite puis finalement la soulève délicatement pour la prendre dans ses bras. Car il sait. De cette nuit magique où solitude et passion se sont trouvées, va naître leur enfant.
Ici, la vie est rude et le faible n’a pas sa place.
Ici les enfants ne pleurent pas.
Ici l’homme doit se battre pour exister.
Ne pleure pas douce Niaa, peu importe le monde, peu importe les regards, ce que tu as fait pour nous est gravé dans mon cœur et aujourd’hui je sais qu’il existe quelque chose aux delà des désolations de la guerre. Deux êtres à aimer et à protéger.
Mais je ne suis plus seule, et bientôt nous serons trois.
Le monde est a nous.
Citation :
Torkaal
La nouvelle avait fait le tour du royaume, une étrangère de nos terres avait pénétré les Portes d'Odin.
Baton en main, je me décidais à me rendre sur place comme à mon habitude pour juger du danger et prévenir en hâte mes compagnons d'un quelconque danger.
Sur place, quelle ne fut pas ma surprise en voyant cette celte, cette Niaa, dans les bras d'un troll, de Kreick, encore lui.
D'un regard sombre je défigurai le couple, puis tel le vent je me déplaçais en vitesse aux pieds du fort de conquêtes hibernian voir si quelques autres maudits hiberniens se trouvaient là, mais seul le blizzard était présent ici.
Rapidement je retournais prés d'eux, les suivant à distance respectable, remarquant les traits fatigués de la femme celte, et cette légère forme sur son ventre.
Fronçant les sourcils, surpris, et intrigué, je m'approcha d'eux, saluant Kreick d'un regard, et resta sans rien dire devant elle.
Quelques instants après un vif face à face, je décrocha un collier simple, orné de pierres rondes et l'offra comme signe de bienvenu, à la celte, et m'eclipsa rapidement, en les laissant ensemble.

Le jeune Odin dit quelques mots rapidement dans un langage inconnu à la celte.
Par Odin, et Par Midgard, soit la bienvenue en ces terres gelées jeune celte, que ton chemin ici te porte comme tous nos frères, au Valhalla...
Il regarda Kreick, et s'en alla.
Citation :
Piquepoc
La nouvelle se rependait à vive allure. Elle avait renié l'ordre des druides.
La tempête faisait rage dans les esprit fermés. Mais il savait.
Le jeune Firbolg savait ce qui l'avait poussé à partir. Il se disait que notre monde avait bien changé, que les mauvaises langues étaient bien affûtées, mais lui savait la vérité.
Non, cette celte ne lui avait pas parlé. Non, il n'avait jamais espionné. Mais il sait combien l'amour et fort, bien plus fort que les rois ou les dieux.
Piquepoc ne pouvait qu'approuver ce départ. Non qu'il lui fasse plaisir, mais il montrait qu'il avait raison.
Piquepoc voulait que les trois royaumes vivent en paix, il savait maintenant que ce n'est pas possible. Mais ce que ce départ lui montrait, c'est que l'amour existe et qu'il se joue de la guerre.
Une Celte, un troll, il entend encore les ragots de Tir Na Nog. C'est contre nature, mais est ce que la nature s'est exprimée ? Il est temps d'arrêter de se voiler la face. Piquepoc ferrât taire ces mauvaises langues. Il racontera cette histoire au siens pour montrer la force de l'amour. Il se rappelle de la passion qu'il a pour une ménestrelle disparue. Une larme coule sur son visage froid. Elle descend sur son coeur aussi froid. Piquepoc ne veut pas vivre de sentiment, mais il sait que l'amour vaincra toujours.
Le jeune Firbolg imagine la porte se refermant sur cette celte. Il aurait aimé l'accompagner vers cet amour si fort. Juste pour veiller sur elle, mais il sais. Il sais qu'elle a réussi sans lui. L'amour est plus fort que tout.
Citation :
DarkUnicorn666
Une file de curieux et de sceptiques de tous coins du royaume s'étalait devant la chaumière où le couple qui défiait l'ordre établi depuis aussi longtemps que la mémoire des Viking actuels remontait résidait.
Le Valkyn de retour d'une longue expédition en solitaire dans les terres humides de la frontière Albionnaise se dirigea vers la taverne, ignorant tout de la nouvelle qui bouleversai les Anciens et fascinait malgré tout les plus jeunes générations.
Soudain il s'interrompit et décela une odeur étrangère... une odeur ennemie qui n'avait pas lieu d'être sur les terres qu'il défendait ardemment. Un espion? Il le dénicherai et le tuerai aussi sûr que la Main de Bogdar était son alliée.
Aussi bifurqua-t-il aussitôt d'un pas prompt vers l'ennemi.
Il fut surpris de voir autant de Midgardiens devant la résidence d'un des meilleurs et plus reconnus combattant du royaume.
Suivant l'odeur il écarta plusieurs curieux et se risqua à l'intérieur.
Ce qu'il y vit provoqua chez lui un haut-le-corps: Kreick en compagnie d'une femme dégageant fortement une odeur de forêts et de fleurs qui évoqua chez lui un seul mot: Hibernia!
Ses traits étaient tirés et son teint cireux. Une autre odeur assailli ses narines: l'odeur de la vie, de la volonté de vivre qu'il avait lui-même tant de fois et avec plaisir annihilée et écrasée. Celle-ci était trop développée chez la Celte pour qu'elle en soit la seule responsable et il comprit.
Le temps qu'il avait mis à comprendre lui fit prendre conscience du point auquel il avait lui même changé depuis ses jeunes débuts sur sa terre mère au sein de sa meute.
Son instinct racial lui souffla de laisser cette meute se former et de s'en remettre à l'avenir pour décider de leur sort.
Bien que fortement ébranlé, il tourna les talons et parti sans mot lâcher et laissant derrière lui , comme à l'accoutumée une odeur de mort et de froid.
Citation :
Arkiolo
Une étrange rumeur parvint jusqu'à moi, solitaire et n'ayant plus de liens avec les enfants des terres nordiques, je me résolu de partir éclaircir ce doute dans mon esprit.
Près de la forteresse de Svasud Faste, j'ai croisé de jeunes aventuriers et d'après ce qu'ils racontent, une Celte, dénommée Niaa avait réussi à infiltrer notre royaume. Il fallait que j'en ai le coeur net, aussitôt je me précipita dans le froid glacial vers les avant-postes ennemis situé à nos frontières.
Sur mon chemin je vis une ombre dans le brouillard épais, un bâton à la main, je m'approcha furtivement, c'était mon vieil ami Torkaal.
Je l'interpella, pour lui demander s'il avait vu notre ennemi, ce dernier répliqua par: " il n'y a point d'ennemi, mon ami." puis esquissa un sourire.
J'étais de plus en plus anxieux, une colère noire se mit à s'exhaler de tout mon corps, je ne sentais plus le froid, plus de douleur, plus de sentiments... que de la haine... une haine profonde, une rage aussi grande que celle des adeptes de Modi, lorsque je respirais le doux parfum des vertes prairies d'Hibernia qui émanait de mon vieil ami.
Je ne voulu le croire, il me cache quelque chose, me suis-je dit. Je repris la route, la haine continue à ronger mon âme. Je sorti mon épée de son fourreau, implora la bénédiction de Bragi par mes chants de guerre: "Ô Bragi, donne moi ta force." et me pressa d'atteindre les portes de notre royaume tout en brandissant mon épée.
Portes d'Odin, le froid hivernal y règne constamment, désert de glace, première rempart de Midgard. Les faibles n'y ont pas leur place, les blizzards les emportent à jamais, dans le silence éternel.
Et là surpris, je vis mon ami Troll, connu sous le nom de Kreick, enlacé dans les bras de cette Celte, Niaa. Je les épiais au loin du haut d'une colline. Je ne comprenais pas, que ce passe-t-il donc dans ce royaume ?
Je tomba à genou, des larmes perlaient sur mon visage et disparaissaient aussitôt en cristaux.
En un éclair, mon regard croisa celui de la jeune femme, dès lors je compris...
et murmura ces quelques mots:
Te voilà donc, fameuse Celte, dénommée Niaa.
Ce doux regard que tu me portes, a fendu mon âme.
Je ne puis lever mon arme contre toi.
Dans ce froid, je ressens ta douceur telle des flammes,
Ainsi que les durs épreuves que tu as surmonté,
Je peux lire dans ton regards, tu es essoufflée...
Toi qui par ton amour, as su apaiser ce troll.
Cet adepte de Modi, devenu aussi tendre.
Je ne comprend pas, tu dois être folle,
Mais ton coeur est sincère, il a su pourfendre
Mon âme emplit de haine. Je leva les yeux,
Le ciel était clair, aucun nuage, il était bleu...
De courage, beaucoup, je te souhaite
De bonheur, infiniment, je te souhaite
Un nouvelle vie t'attend, jamais ne le regrette...

Ici, la vie est rude et le faible n’a pas sa place.
Ici les enfants ne pleurent pas.
Ici l’homme doit se battre pour exister.

Tu avais raison mon ami, il n'y a point d'ennemis...
Que Bragi vous garde.
Arkiolo,
Elu de Bagi.
Citation :
Hayama/Kaorrie
Sous les sombres cimes des arbres de la forêt de Myrkwood, près du repère de Spindel, là où elle passe ses journées et ses nuits, la jeune skald Hayama adossée au tronc d'un épicéa centenaire tendais l'oreille aux nouvelles que colportaient les guerriers de passage venu chasser la race des arachites. En ces temps troublés où les royaumes s'essoufflent, celles-ci sont rarement de bon augure et ne font que renforcer le désespoir de la jeune femme qui recherche désespérément sont mari disparu ...
Un valkyn prêtre de Bogdar parlait avec véhémence et crachait des paroles remplies de haine et énigmatiques:
- Elle est ici ! En nos terres saintes de Midgard ! Et l'on tolère cela ! Je ne peut m'y résoudre ! Cette hibernienne est une espionne, un cheval de troye venue semer la discorde ! Craignez la colère des dieux pauvres fous que vous êtes !
Hayama s'approcha intriguée et interpella la créature à face de félin:
- De qui parles tu valkyn ? Pourquoi perturbes tu la quiétude de ses bois avec tes cris ?
- De cette druidesse ... Niaa ... Elle est venu nous détruire ! Et elle vit Desormais avec un Troll nommé Kreik ! Où alons nous ... Où allons nous ...
Le valkyn s'éloigna tout en mettant en garde ceux qu'il croisait et ce fut non sans soulagement qu'Hayama le regarda disparaître dans les fourrées. Mais soudainement elle réalisa ce que le prêtre venait de dire et un sentiment d'insécurité l'étraignit. Si le valkyn avait raison, que le royaume était envahi, peut être ne reverait elle jamais son amour ... Elle voulut en avoir le coeur net et si cette femme était une espionne, elle la tuerait du fil de sa hache et la survie du royaume de Midgard serait assurée. Elle entama un chant mélodieux qu'elle maitrisait a la perfection et charma Braghi qui lui donna sa célérité. Elle se mit a courir en direction de la région glacé des portes d'odin, le vent froid fouettait son visage, mais la rage de la détermination réchauffait son corps. Son voyage dura plusieures heures et au détour d'un bosquet enneigé elle aperçu un attroupement près d'une auberge d'où la fumée s'échappait en grosse volutes blanche, la nuit tombait, elle s'enferma dans son manteau noir comme le ciel. Au bout d'une demi heure, un kobold s'éloigna de la bâtisse, Hayama le questionna discrètement:
- Bonsoir fier kobold ! Sais tu où je pourrai trouver Niaa la druidesse ?
La petite créature ne put voir son visage, mais répondit néanmoins sentant une présence amie:
- Caetredansauberge Casur ! CaKreikramenerensademeure !
- Merci ami ... Et le kobold poursuivit sa route
Hayama s'approcha de l'auberge en silence et préparant déjà dans sa tête le chant du combat. Elle resta dans l'ombre et porta son regard par la fenêtre, l'auberge etait remplie de curieux venue voir la celte et c'est la qu'Hayama la vit... Niaa était aux cotés de Kreik et Hayama percu dans son regard la peur de ce pays etranger, ce fut comme si elle pouvait ressentir les épreuves que celle-ci avait enduré. Puis elle vit que la druidesse était enceinte et toutes ses certitudes s'effondrèrent comme un chateau de cartes, elle ne pouvait porter la main sur cette pauvre âme reniée par les siens et qui portait en elle peut etre la promesse de lendemains plus heureux. Le désir d'être mere qu'Hayama avait en elle l'emplit de compassion et d'émotion, dans la froide nuit de Midgard une larme vint s'échouer sur le noir émail de l'armure de la viking, elle se cristalisa dans la douleur de la plaine enneigée. Hayama entama un chant d'apaisement pour Niaa et la douce mélodie parvint aux oreilles de l'assistance, certain voulurent en trouver la provenance, mais déjà la skald s'était enfoncée dans l'ombre ...
- Laissez la donc en paix ! Couards ! Elle n'est pas différente de nous ... susuratelle avant de disparaître a la recherche du grand guerrier Deadman.
Ici, la vie est rude et le faible n’a pas sa place.
Ici les enfants ne pleurent pas.
Ici l’homme doit se battre pour exister.
Citation :
Edelomara/Jolin
L'ordre des druides est bien triste aujourd'hui car il a perdu un de ses membres , la druidesse celte Niaa.
Niaa fut pour moi un bon guide qui m'a amené à être ce que je suis aujourd'hui
Aurevoir chère Niaa , et au plaisir de croiser nos armes désormais
Citation :
Enfance et découverte


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Les flammes ronflaient dans le four et la chaleur montait lentement mais sûrement. La forge était comme à son habitude envahie de crasse et de sueur, mais le feu dansant irradiais une chaleur presque divine qui la mettait a l’abris des rigueurs du froid extérieur. Une masse énorme, seulement recouverte par son immense tablier en cuir de Vendo faisait les aller retours entre la réserve de bois et la bouche béante du four…
Kreick préparais son travail dans le calme, loin du bruit loin de la rumeur. Que de soucis depuis l’arrivée de la celte…et fais ceci… et fais cela…ta maison est sale…il faut agrandir ici…et là…mais que de bonheur depuis…un enfant.
Les femmes sont insatiable, enfin celle là particulièrement ! Là elle était partie en pleine nature, munie de son légendaire Bâton de Lierre à la recherche du petit qui avait encore fuit pour échapper a ses cours rébarbatifs…Au diable l’enseignement certain jours, ce gamin a la liberté dans le sang…Kreick souris doucement entendant au loin les appels de Niaa…qu’elle le cherche un peu nous pourrons voir qui du fils ou de la mère connais mieux cette foret !
Kreick arrangea son tablier puis sortit du four une lame incandescente…une lueur pâle envahie la salle alors que le Troll maniais cette lame a peine forgée, laissant une traînée de fumée noirâtre dans la forge…Quelques moulinets, puis le bloc d’acier fut posé sur l’enclume et Kreick empoigna son marteaux, le leva doucement, prenant son temps pour examiner le métal qui allait subir torture lorsque son attention fut attiré par un petit mouvement à coté du soufflet…
Kreick prolongea son geste et frappa brutalement la lame, une gerbe d’étincelles jaillit alors pour s’écraser à cet endroit mais rien ne bougeait alors.
Le Troll cru alors avoir rêvé, et se remit a son travail , commença a marteler le fer de plus en plus fort, a droite, a gauche mais son oreille capta de petit gémissements qui venaient toujours du même endroit…étrange…
Le forgeron posa alors son marteau et fit le tour de la forge comme a l’accoutumé lorsqu’il devait vider une outre d’eau pour se rafraîchir, mais plongea prestement son bras derrière le soufflet, attrapa une petit masse de vêtement et l’arracha du sol…
<<Akéla, Toi Malin Mais Kreik Trouver Cachette !!!>> tonna-t-il en secouant son fils au dessus de l’enclume ; puis aperçu le visage tordu par la douleur de l’enfant.
<<AKELA Toi Pleurer !!! Si Toi Guerrier Pas Pleurer !!!>> puis il vit…l’enfant s’était caché dans la forge de son père pour s’échapper et jouer une farce a sa mère, mais il avait reçut sur les jambes les éclats de feu et de métal de l’épée que celui-ci forgeais…et comme tout bon guerrier le petit retenais ses cri et ses pleurs. Le métal en fusion avait creusé un vilain trou sur la cuisse du petit et Kreick était partagé entre son admiration pour son Fils qui ne pleurais pas soufrant en silence…et sa compassion et l’amour paternel qui lui hurlais de faire cesser cette douleur…
La porte de la forge s’ouvrit en éclat et Niaa entra…un orage, une furie…un vrai cataclysme allait chambouler cette pièce si calme d’habitude. La Celte se jeta sur l’enfant, le pris dans ses bras et alors que le Bâton de Lierre intensifiais son aura bleutée la blessure du petit se refermait, et celui-ci enfin dans les bras de sa mère sombra dans un profond sommeil…
Kreick, masse pataude et gauche, se sentant légèrement fautif ne savais comment expliquer à sa femme la présence de Akéla a la forge et sa blessure…Dansant d’un pied sur l’autre il se demandais quel mot utiliser pour initier la parole à la furie blonde qui le fixait intensément, l’enfant endormis dans ses bras…
<<Kreick >>, dit-elle, <<notre fils n’est il pas un peu jeune pour forger ? >>-(Kreick s’attendais au pire, il savait Niaa dangereuse lorsque l’on touchait à leur fils) puis elle toisa son mari et éclata d’un rire franc…cela sera une bonne leçon pour nous trois…dorénavant avant de battre la forêt il me suffira d’aller auprès de toi pour trouver Akéla…
Kreick pris la Celte dans ses bras tout en ménageant l’enfant et alors que la neige luttait pour pénétrer la forge, les amoureux collés l’un à l’autre partageaient ce silence ou les crépitements du feu se mêlaient à la respiration douce de l’enfant…

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Il fait froid ici, si le soleil darde ses doux rayons sur ce continent glacé. Une douce lumière sans chaleur éclaire ce paysage sauvage et triste.
Elle est sortie. Sa robe de laine, ses cheveux rapidement noués et son petit air renfrogné lui vont à ravir. Il l'a vue s'éclipser à la recherche de leur fils, et un sourire s'est épanoui sur son visage. Akéla a ceci en commun avec sa mère qu'il adore les forêts et il est parfois difficile de savoir qui des deux la connaît le mieux.
C'est différent ici, tout est plus hostile et à la fois plus calme. Elle se sent encore étrangère dans ces lieus. La brume, l'odeur du pin et cet air glacé lui sont encore étrangers. Mais rien ne peut briser l'espoir qu'elle a dans son foyer. Tous les deux sont là enfin il en manque un.
Son bâton à la main et une mauvaise pensée pour la digne punition qui suivra elle regarde rapidement le sentier devant elle mais il semblerait qu'il ne soit guère éloigner, elle en aurait vu les traces. Mais pourquoi faut-il que cet enfant soit aussi turbulent. Entre lui et son père, la celte ne sait plus ou donner de la tête. Kreick a beau être une montagne de gentillesse, le bazarre qui règne dans la chaumière n'a d'égal que sa taille.
Légèrement inquiète mais plutôt en colère elle l'appelle plusieurs fois. Autant demander aux dieux de répondre, ce chenapan, n'est pas prêt de répondre. Se ravisant, elle se demande s'il n'a pas du aller se cacher ailleurs. A part la forêt et les leçons de combat de son père il ne montre pas de réel intérêt pour l'appel de la nature. Peut être que... La forge, le bruit du métal que l'on martelle, l'éclat rougeoyant du métal chauffé à blanc l'a toujours faciné. Elle fait demi tour et se dépêche.
Son inquiétude croit lorsqu'elle entend les gémissements de l'enfant. Accélérant l'allure elle arrive pour voir Kreick tenant Akéla par les épaules, et les éclats de métaux brûlant incrustés dans sa peau, bousculant le troll, elle l'arrache à son étreinte, son bâton irradiant la même lueur qui l'avait déjà soulagé par le passé. La blessure se referme, rejettant le métal et le petit s'endors dans les bras de sa mère.
Elle le regarde. Ses yeux verts se rivent dans ceux du troll qui ne sait plus trop quoi faire. Elle connaît bien cet air, elle connaît bien ce dandinement idiot. Elle est partagée entre la colère et la tendresse. C'est aussi cela qui l'a touché, sa rage sur le champ de bataille n'a d'égal que sa douceur ici chez eux. Elle ne peut pas vraiment lui en vouloir, d'autant qu'il a l'air de se sentir coupable. Il a l'air d'en avoir tiré les leçons, rompant le silence sa voix s'élève : <<Kreick >>, dit-elle, <<notre fils n'est il pas un peu jeune pour forger ?
Le troll ne sait pas trop ce qu'il doit en penser, lorsque finalement elle éclate de son rire, franc et si envoûtant. Il sourit et s'empare de sa femme et de son enfant les prenant dans ses bras, caressant la tête de son fils et déposant un baiser sur les lèvres de sa femme. Il y a encore tant de choses à vivre.
Citation :
épreuve

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La nuit bien avancée ne laisse filtrer que les hurlements des grands prédateurs en quête de nourriture dans la plaine. Je suis seule dans notre grande maison, assise en tailleur face au feu les flammes dansent et projettent un jeu d’ombres fugaces sur les murs, et je réajuste ma chemise de soie, à fleur de peau, dernier rempart contre le froid.
Je me remémore mon passé au combien trouble et mon parcours chaotique.
Celte exilée en terres ennemies, j’ai enfin trouvé joie de vivre en Midgard. Femme comblée et mère débutante, je pourfend le destin noir qui m’était annoncé par les oracles et j’ai rejoint mes ennemis de toujours pour l’amour.
Kreick et mon enfant, enfin notre enfant, sont partit depuis deux jours, malgré la tempête et contre mon grès dans je ne sais quel temple caché de Modi…
Le vent siffle contre les volets et me rappelle que dehors la vie lutte pour exister, un courant d’air glacial éteint ma dernière bougie et je me recroqueville de plus belle devant le brasier.
Akéla est encore un petit garçon mais il tient trop de son père : colérique et plein d’énergie il m’épuise. J’ai beau lui enseigner tout ce que je peux, il passe tout son temps à la forge, fasciné par la flamme et le métal en fusion…Il court et gambade dans la steppe bravant tout les dangers…il me fait peur parfois.
Je le vois jouant dans la neige…je l’observe …il connaît déjà les coins et recoins, sait tout des animaux dangereux et hurle quelquefois aux loups essayant de se faire comprendre mais rien n’éveille plus en lui d’intérêt que le goût et l’odeur de l’acier.
Rien ne le tient plus éveiller que de savoir son père de retour du combat…
Rien ne l’excite plus que d’apercevoir et de sentir le sang sur les armes de mon mari…
Qu’avons-nous fait ? Kreick a beau me rassurer, c’est bien un petit guerrier de Modi que nous avons engendré et j’ai peur pour lui des fois.
Enfant et pourtant déjà un petit bout de mâle lorsqu’il revient tout fier d’une partie de chasse solitaire, le flanc déchiré mais tenant a bout de bras l’animal sauvage qu’il vient de tuer.
Je me revoit, hurlante mais silencieuse, Kreick le félicitant alors qu’une bonne paire de claque lui ferais comprendre combien j’angoisse lorsqu’il part seul chasser…
Un frisson parcours mon dos alors que je passe mes mains prés du feu…j’ai encore beaucoup de difficultés à m’intégrer en ces terres hostiles et malgré ma bonne volonté je fait encore quelques bourdes blessantes. J’ai bien du froisser quelques personnes mais l’aura de mon mari calme immédiatement toutes velléités. Je suis bien ici, je suis chez moi. J’ai découvert mes ennemis, ceux qu’avant je voyais foncer arme en avant sont maintenant assis autour de ma table, le verre d’alcool a la main et échangent plaisanteries et légendes comme si j’étais depuis toujours dans la famille.
Les flammes lèchent mes mains en quête de chaleur et je me surprends à languir le retour de Kreick.
-Au diable ce Troll qui n’est pas la quand j’ai envie de lui je le…
Non je ne le maudit pas…il s’occupe de l’avenir de notre enfant. Modi réclame Akéla et force a été de constater que c’est bien ses préceptes qu’il suivait.
Le froid se fait trop pénible et en quelques mouvements me voila nue, comme jeune vierge de sacrifice, et je me faufile dans le lit -contact délicieux des fourrures sur ma peau.
Roulée en boule, je serre contre moi les draps froids et je me surprend à verser une larme -gelée- Je suis seule et le petit homme qu’avant je serrais contre moi pour le rassurer me manque atrocement…
Le silence est terrible, ponctué par les derniers craquements du bois, et la mélancolie étend son emprise sur moi.
J’attends le retour de ma famille, j’attends le retour de Kreick ; jamais je n’aurais imaginer être si fébrile en son absence.
J’attends le retour de mon enfant, dont la douce respiration lorsqu’il dort berce mes espoirs et mes rêves.
S’ils ne reviennent pas, j’irais les chercher…


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La nuit a déposé son manteau sombre et glacé sur nos terres. Un vent gelé souffle, caressant de son souffle impitoyable notre monde. Les conifères géants se plient devant la fureur du vent et les hurlements des créatures nocturnes raisonnent dans la forêt autour de nous.
Je suis ici chez moi, ce monde de combats, de sang et de peine est le mien, même si mon cœur connaît également l’amour. Une femme, un foyer, tout ce qui m’a toujours paru déplacer. Jamais je n’y avais aspiré et jamais je n’aurai pensé aimer autant cette vie avec ma Dame cela a calmé la bête qui vit au fond de moi. Mais l’appel de Modi est souvent si fort, cela brûle mon corps et mon esprit qui se tourne alors instinctivement vers ce besoin primal de combattre et de tuer. Il le ressent lui aussi, lui aussi entend le choc du métal, le craquement des os, les cris du vaincus, il le voit lui aussi, le sang coulé a flot, les corps brisés tombés à terre alors que la rage qui nous habite est si forte. Il s’en délecte lui aussi, quand nos frères et nous même crions notre rage. Mon fils…
C’est ce que tu voulais Modi, pour prix de mon amour tu as choisi mon fils, et je ne t’en veux pas, il est ma chair, il est mon sang, et il me rejoint auprès de toi. C’est ainsi et je n’y vois rien à redire, unis par le sang, l’esprit et le métal. Je suis fier de toi mon fils. Quand je te vois chasser seul, revenir le corps couvert du sang de tes proies, quand je te vois, le regard brûlant de rage et de combats, je sais qui tu es, ce que tu es. Et j’en suis fier même si notre amour à tous les deux pour elle nous fait nous rappeler à quel point dans ces moments là nous sommes si loin d’elle et de ses espoirs. Mais elle le sait, elle sait qui je suis et ce que bientôt mon fils tu sera toi aussi.
La clairière est dégagée, et la tempête est la, et nous sommes toi et moi le corps nu, offert à la tourmente. Le vent et son cortège de glace nous brûle la peau et détruirait le novice, mais un feu nous consume, un feu que rien ne peut éteindre ni la glace, ni les combats. L’appel de Modi. Je suis à ses côté le temps que Son Incarnation nous apparaisse, alors, il sera seul, seul face à Lui, et il lui faudra montrer ce qui brûle au fond de lui. S’il le reconnaît, alors il sera l’un des nôtres, sinon, il sera offert en sacrifice pour apaiser notre Dieu. Mais je ne crains rien pour lui, il me ressemble trop, le même sang pas dans nos veines et Modi est mon Maître. Il sera bientôt le tien Akela.
Un ours titanesque apparaît alors, Noir comme la nuit, son cri annonce sa rage. Il est pour toi mon fils, il est ton épreuve, je ne peux plus rien faire qu’attendre. Mais avant, selon l’antique tradition, je te remets le symbole de notre rite, deux haches jumelles qui seront tes armes face à Lui. Réussi mon fils et tu me rejoindras, échoue, et Il se dévorera ton corps et ton âme.
La tourmente s’apaise, et je te passe ce manteau d’initié autour de tes épaules. Ton corps couvert de sang, tes plaies se refermeront dans quelques jours car tu as triomphé. Tu es à Lui maintenant et pour le reste de ta vie. Nul mot ne sont nécessaires, tu partages la même chose que moi désormais, cette marque qui brûle au fond de toi, celle qui nous permet de communier avec Lui dans un balai de mort et de destruction. Viens mon fils, rejoignons la, elle nous attend et mon cœur a besoin de sa douceur. Nous rentrons
http://monsite.wanadoo.fr/niaa/images/1-picture1.gif


<va lire egalement>

Citation :
Publié par Hulabaloo
kreick pas kreik
Merci de me laisser deux ou trois minutes pour me permettre de corriger les dernières erreurs de mise en page.
ça a pas été évident de retrouver tout les textes et de les mettre en page.

Voilà, compile réalisée à la demande de plusieurs personnes au MdJ; en espérant répondre a vos attentes
Ah c'était qqchose ça quand même
Je vais les relire avec plaisir
Et le Kreickounet l'est passé où
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