[BG] JanJak

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Voila une partie de l'histoire de JanJak...elle est presque terminée, et certains l'ont déjà lu...

Une silhouette, toute de rouge, orange et jaune vêtue, s'avançait parmi les arbres. Tout autour, la forêt semblait vivante, tentant par tous les moyens de l'empêcher de passer. Mais c'était sans compter sa détermination. déjà, sa tunique était tachée du sang de ses blessures causées par les ronces, et son manteau était noir de terre et de poussière. JanJak aperçu enfin de la lumière, il était enfin en Amakna, loin de son ancienne vie et de ses erreurs du passé.
Mais arrivé à la dernière clairière avant les premières maisons d'Amakna, JanJak s'arrêta. Il avait perçu une lueur derrière lui, la lueur d'une dague de sram. Mais ça n'était pas un sram qui portait cette dague, JanJak le savait. C'était son frère. JanJak lui avait lui-même offert la dague. Il demanda :

"Que fait-tu là, mon frère? Si je suis ici, c'est pour vous oublier. Tous. Pas pour que tu me suive pour une piètre vengeance personnelle."

Son frère, sans ciller, s'avança de parmi les ombres, et, des ténèbres de sa capuche, une voix rouillée par les larmes sorti :

"JanJak. Je ne viens pas pour ME venger. Je viens pour venger nos parents. Tu les a tué."


JanJak fixa son frère pendant quelques minutes sans faillir. Mais au bout d'un certain temps, son regard cilla. Sa vue se brouilla et c'est les larmes aux yeux qu'il répondit, sa voix presque éteinte, à la limite de l'audible :
"Je n'ai pas tué nos parents, JanPol.
-Si, tu les as tué. Et je t'ai suivi tout ce temps pour les venger." répondit Janpol d'une voix calme, sans émotion apparente.

JanPol se jeta avec une violence presque inhumaine sur JanJak. Le choc fut terrible pour les deux. Mais JanJak connaissait trop bien son frère. Il avait prévu son attaque et tint bon. JanPol continuait de taper son frère avec ses deux dagues, les maniant avec adresse, JanJak parait difficilement ses coups. Il lui manquait la vigueur de son frère, sans doute due à sa fureur.

JanJak réussi finalement à se libérer, et pu enfin user de sa magie, domaine dans lequel il surpassait largement son frère. Les éléments se déchaînaient dans la clairière. JanPol avait développé une surprenante résistance à la magie de son frère et semblait ne rien sentir. Des sortilèges d'aveuglement frappaient au hasard la clairière. Des glyphes de toutes sortes jonchaient le sol, blessant les deux hommes sans distinction, leurs boucliers magiques absorbant la plupart des attaques.

Finalement, épuisé, JanJak tomba, évanoui, dans la clairière.

JanPol avait gagné.


Au même instant, Séraphine, une Eniripsa d'un village voisin se promenait à quelques centains de mètres de la clairiere. Elle avait entendu les échos du combat qui opposait les deux freres, et s'approchait du lieu de la bataille. Soudain, elle s'affaissa et poussa un cri si déchirant que la forêt en frémit. Dans la clairiere où elle allait, la Mort avait frappé.
Nostradamus, le Sram.
Ma dague s'est plantée dans un arbre, de l'autre coté de la clairière où JanJak se battais. Mais elle a traversé son ennemi de part en part, au niveau du coeur, au moment où il allais le tuer. J'ai bien fait d'avoir suivi les enseignements de Shad. Mais cet homme que je viens de tuer lui ressemble fortement, il pourrait être son frère. Bon... JanJak? ... JanJak? Il ne se réveille pas, pourtant, son coeur bat. C'est pas grave, je l'emmène chez moi. Heuresement qu'on m'a envoyé là pour protéger JanJak, mais qui est celui qui m'a payé?

Nostradamus, JanJak inanimé sur l'épaule, plongé dans ses pensées et satisfait d'avoir sauvé son ami d'enfance ne se retourna pas et ne pu voir l'agresseur de JanJak se relever...
Séraphine, l'Eniripsa
La forêt est belle aujourd'hui, pensait Séraphine, la jeune Eniripsa. La fête qui célébrais le mariage de sa soeur avais battu son plein toute la soirée et une partie de la nuit et la fée avait besoin de se ressourcer. Tous est si beau ce soir ! Même les petits insectes qui se coincent habituellement dans les rainures de ses ailes sembles les éviter, et tournoie autour d'elle, reflétant sur leurs carapaces des milliers de couleurs.

Séraphine est heureuse aujourd'hui, c'est le jour de sa majorité. Elle va pouvoir partir et se marier avec...Mais non! Il ne faut pas encore dire avec qui, c'est secret...Mais bon, reprenons ou on en était.
Séraphine marche dans l'obscurité de la forêt, les seuls lumières étant les insectes et ces étranges animaux luisant la nuit. Que de souvenirs ! Séraphine se souvient quand elle était enfant, ses ailes n'avaient pas encore poussé, elle aimait pourchasser ces animaux en hurlant...Tient ! En parlant de hurlements, ou est donc ce satané...hmmm...ce si mignon Tofu qui hurle dans la nuit ? Ah, il est la, au bout de ce chemin, dans une clairière.

Séraphine s'approcha donc de la clairière, quand elle y entendit des bruits, surpassant en volume les hurlements de faim du pauvre Tofu. Des bruits de bataille. Elle s'approcha donc lentement de l'entrée de cette clairière, lévitant précautionneusement au dessus du tapis de feuilles et de branchages qui tapissait le sol. Puis soudain, la Mort frappa un des combattants devant ses yeux. C'était comme si on lui avait planté une lame dans le coeur. Elle hurla de douleur et de tristesse et tomba au sol, inanimée.

Quelques minutes plus tard, elle se réveilla, quelqu'un l'avait tiré au centre de la clairière et avait coupé ses ailes. Ses merveilleuses ailes ! Elle avait les plus belles de son village : roses et bleues, un mélange rare et très joli. Mais ce monstre les lui a arrachées ! Et séraphine perdait lentement son sang. Et séraphine s'en allait lentement. Mais ce lentement allais vite, beaucoup trop vite. "La mort est insensible à ta beauté, n'est ce pas ? "Lui disais son bourreau à l'oreille. Et la mort fut devant Séraphine et ne l'épargna pas.
Le tofu...
J'aaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Faaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiimmmmmmmmmmmmmmm!!!!!, hurle le tofu en courant dans la forêt, évitant les arbres d'une grâce sur-tofuenne, mais malheureusement pas assez de grâce, si l'on en juge les bosses qui dépassent d'entre ses plumes.
J'aaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Faaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiimmmmmmmmmmmmmmm!!!!!!.
Comble de malchance, pas de nourriture à portée de ses quelques décimètres de haut. Mais ! Que voit-il surgir d'entre les arbres ? Sa maman ? Eh oui, c'est bien sa mère !

Maaaaaaaaaaaaaaaaaamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan!!!!!!

Mais pourquoi elle ne répond pas ? Oh, j'me suis trompé, c'est pas maman ! De toute façon, elle est moche avec ses grandes ailes bleues et roses !

Bon, ou trouver à manger maintenant, c'est pas ça, mais le tofu a faim !...Euh....bah pourquoi pas dans cette clairière au bout du chemin ? Bon, allons-y pour voir.
Apres quelques temps de course effrénée, il arrive enfin au bout de ce chemin, mais ses yeux, si près du sol, ne purent que percevoir qu'une vive agitation. Hmmmmm.... sans importance. Ce qui compte, c'est ce morceau de pain qui trône au centre de la clairière. Ouf, de justesse, le tofu évite un truc qui tombe du ciel, un grand truc, même qu'il est tout rouge, orange et jaune. Sans importance aussi. Ce pain est à lui, et il n'en fait qu'une seule bouchée. Aie! Mais il est sec ce pain, même bon pour les bouftous, et pourtant, bah ils bouffent tout ! Tant pis, le tofu vient de remarquer que l'agitation s'est calmée, il va enfin pouvoir chasser les insectes, si c'est pas eux qui le chassent aujourd'hui !

Rassasié, le tofu se réveille de sa petite sieste. Mais ! Maman est la! Ah non, tu es bête, petit tofu, ça n'est pas ta maman, tu as déjà oublié ?
Mais il y a un problème, elle bouge plus du tout, elle doit être...non! c'était pas ça le problème ! C'est que la sieste, ça donne faim !

J'aaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii Faaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiimmmmmmmmmmmmmmm!!!!!!.
JanPol, le frère.
Bon. JanJak est la. Je le sent, il n'est plus loin. Nous étions et sommes trop proches pour que je ne puisse sentir sa présence. Même son crime n'effacerais nos liens. Je le connaît trop bien. Il a peur. Il me fuit. 5 Jours que je le traque dans cette forêt. Il veut refaire sa vie en Amakna? Eh bien soit. Mais il faudra d'abord qu'il me batte.
Mais c'est marrant, maintenant que j'y pense. Je me fiche de la mort de mes parents. Ce que je veux, c'est le tuer. Je doit être devenu fou. Voila que je parle tout seul...Il faut que je tue quelqu'un...
Notre père, c'est incroyable qu'il soit mort. Lui, le riche industriel qui contrôlait tant de de manufactures d'armement. Ca fait bizarre, je ne suis même pas triste. Le roi est mort, vive le roi ! Il faut que je le venge. Mon frère a tout fait pour récupérer l'héritage.
JanJak est proche...dans cette clairière. Il s'est arrêté, il m'a repéré. C'est parfait, il ne me reste plus qu'à le tuer...

*Un peu plus tard*

Quesqu'il s'est passé? J'allais le tuer, mais c'est moi qui suis tombé. Féca doit encore me protéger si je suis encore vivant.
Il faut que je passe mes nerfs sur quelqu'un. Ce tofu fera l'affaire. Non. Plutot l'Eniripsa évanouie, là...


Ca y'est. Janpol avais retrouvé son frère. Il était caché dans une cabane, au beau milieu de cette fichue forêt. Mais il n'est pas seul. Il est avec un sram. On peut les voir parler à travers les fenêtres. Ce sram! il aurais juré l'avoir déjà vu. Mais oui! Nostradamus ! L'ami d'enfance de JanJak! Ils traînaient toujours ensembles avec ce...cet Eniripsa...oui! Cigepsa ! Il faudra penser à les tuer ces deux la...Surtout Nostradamus, ce chien ! Il l'a empêché de le tuer. Il a tout de même sauvé la vie de JanJak. Janpol ne le pardonnera jamais. Il n'a qu'à faire comme il en a entendu si souvent parlé : lâcher une horde d'arakne venimeuses pendant leur sommeil. Oui, c'est une bonne idée. C'est une mort lente et douloureuse qui les réveillera à coup sûr...
Nostradamus, l'ami.
JanJak dormais : c'était le tour de Nostradamus de monter la garde. La nuit n'est pas si sure aux abords d'Amakna. Certains disent même que des hordes de monstres approchent...Mais bon, ce ne sont que des rumeurs.
Nostradamus montais donc la garde quand un bruit attira son attention. Ce n'étais pas un bruit important, certes, mais assez pour que son ouïe fine de Sram le repère.
Un homme s'approchait, silencieusement. Et il était doué. Presque aucun bruit ne trahissait sa présence, malgré les brindilles que le sram avait éparpillé autour de la cabane où ils se cachaient.
Tout en attendant un nouveau bruit, Nostradamus réfléchissait. Qui était cet homme qui l'a payé pour aller dans cette forêt? Et pourquoi JanJak s'y trouvait-il en danger de mort,comme par hasard? Tout en réfléchissant, le Sram avançais, perdu dans ses pensées, perdant peu à peu sa vigilance.
Soudain, un violent coup sur la nuque lui fit perdre connaissance.
Un peu plus tard, il se réveillât. Il était dans la cabane, et elle était infestée d'Araknes venimeuses. JanJak était par terre, son pouls ne battais plus, il était mort. Nostradamus s'étonna d'être encore en vie, mais il fi vite un funeste constat : il ne respirait pas et son propre coeur ne battait pas non plus. Il était mort, mais Sram le maintenait debout.
Alors Nostradamus pleurât la mort de son ami...



Mais JanJak n'étais pas mort, son coeur battais toujours. Nostradamus ne le savait pas, aussi il enterra son ami.

JanJak se réveillât dans un sursaut. Il était à l'air libre, mais étais couvert de boue. Comme si il avait été enterré. Vivant. Qui aurais pu faire cela? Nostradamus? Non, il ne pouvais pas le concevoir...Mais peut être que son ami l'avais trahit...
JanJak scruta la pénombre autour de lui. Il était toujours dans la forêt, mais il faisait nuit. Des bruit inquiétants résonnaient tout autour. JanJak n'avais pas peur, il se sentait simplement mal à l'aise. Il profita de se répit pour se souvenir...

JanJak a toujours été préféré dans sa famille. Il était brillant à l'école et dans la magie. Son frère n'était pourtant pas jaloux, il l'admirait, tout simplement. Mais il y a quelques semaines, un vent de folie souffla sur cette famille. Personne ne sais ce qu'il s'était passé, mais on dit que les parents de JanJak et JanPol étaient morts, sauvagement assassinés. L'enquête porta rapidement sur un meurtre, le père de JanJak était bien le plus riche de sa région avec toutes ses manufactures d'armement... Mais finalement, la rumeur dit que JanJak avait tué son père, quoique l'enquête ne soit pas terminée. La mère se suicida après la mort du père, une mort de tristesse... C'est pourquoi JanPol, ivre de colère, choisit de s'entraîner et de chasser son frère. JanJak, lui, ne comprenais rien, il n'avais aucun souvenir de ces derniers mois, comme si mémoire s'était enfuie...

Une larme coula sur la joue de JanJak alors qu'il se remémorais ces tragiques évènements.

C'est le moment que choisit son frère pour l'attaquer.
La fin...pour l'instant...
Mais JanJak n'eut pas le temps de se battre. Il y eu un éclair, et puis plus rien. Un homme ailé, tel un ange, volait au dessus de la place, les bras croisés cachant ses mains, ou JanJak se tenait, JanPol était par terre, comme paralysé. L'Eniripsa avait les yeux injectés de sang, le rouge de ses yeux étant la seule couleur chez cet étrange être tout de blanc vêtu, ne contrastant aucunement avec la pâleur de ses ailes et de son visage. La folie s'était emparée de l'homme, et un rictus terrifiant déformait ce qui était auparavant un si paisible et si beau visage. L'homme riait, pendant que JanPol se tordait de douleur au sol, et hurlait d'un cri qui glaçait le sang de son frère. Il décroisa ses bras, et JanJak pu voir qu'elles étaient encore tachée de sang frais qui coulait à présent par terre, tachant les vêtements immaculés de l'Eniripsa.

Puis l'homme parla :
"Je me nomme Archos, je suis fiancé à Séraphine. Ton frère l'a tué. J'ai détruit mon village et une bonne partie de la forêt avant de vous retrouver. Maintenant, il ne reste plus que nous trois. JanJak, puisque tel est ton nom...JanJak, j'ai tué ton frère, il ne me reste plus qu'à te tuer."

Lentement, très lentement, l'homme plana vers JanJak , la lumière semblant le fuir. Les ombres s'amassèrent autour de l'Eniripsa. La folie l'avait définitivement consumé. JanJak était trop faible et effrayé pour se défendre. Alors l'Eniripsa leva le bras, et l'abaissa subitement, sans que rien ne se passe. JanJak s'effondra au sol, mais eu le temps de voir qu'une raie de lumière avait traversé de part en part le corps d'Archos qui tomba comme au ralenti avant de finir au sol, sans aucun bruit, la vie l'avait quitté.

Avant de s'évanouir de fatigue, JanJak vit qu'une main était tendu pour l'aider à se relever. Il reconnaissait la main de son sauveur. Parfaitement manucurée, avec les veines saillantes, et cette chevalière.

Son père.
La Fuite
La forêt semblait vouloir l'arrêter. JanJak courait, essoufflé, le coeur battant à tout rompre. A chaque pas, son corps lui hurlait de s'arrêter, de s'asseoir, de se reposer, de s'allonger et rester des heures sans bouger. Partout autour de lui, JanJak voyait des ombres le poursuivre, la folie s'emparait de son esprit, en même temps que la fatigue prenait son corps.

Arrête toi, JanJak, ça ne sert à rien de fuir comme ça. Arrête toi et attends les, ils t'emmèneront et tu sera tranquille, tout sera terminé.

JanJak hurlait au milieu de la forêt, comme pour couvrir toutes ces voix qui lui parlait dans sa tête. Comme pour faire peur à la Peur elle même. Mais elle restait malgré tout, elle empirait même. Mais surtout, les voix continuaient de l'exhorter à rester.

Et JanJak revoyait tous ces morts : son frère, ces deux étranges Eniripsas, sa mère, et aussi son père, qu'il avait cru mort tout ce temps. Mais les souvenirs restaient obscurs, il ne pouvait pas se rappeler. Il ne se souvenait de rien, de rien du tout, et c'est ce qui le rendait fou. Tous ces morts...pour rien ?

Mais non, JanJak, non...l'héritage, tu devais les tuer pour l'héritage.

L'héritage ? JanJak mis un moment à comprendre ce que les voix voulaient dire. Oui, bien sûr... L'héritage de son père, l'homme le plus riche de la région. Je...je les aurait donc tué pour ça ? Pour de l'argent ? DE L'ARGENT !
C'en était trop pour le féça, qui trébucha sur une racine et tomba, se cognant la tête sur une souche d'arbre.


JanJak...JanJak...réveille toi...C'est maman...réveille toi, mon fils...
JanJak leva les yeux...ce n'était donc qu'un rêve...un cauchemar...rien n'était vrai...Avec un sourire, JanJak releva la tête... C'était bien sa mère qui était là, près de lui, sa présence l'avait toujours rassuré...Mais là, JanJak ne put retenir un haut-le-coeur, puis des larmes...Sa mère, si belle autrefois, était là, au dessus de son visage, si près de lui...avec un sourire si...effrayant, d'une blancheur cadavérique, mais surtout, ses orbites étaient vides.

JanJak essaya de se dégager de l'étreinte maternelle, qui n'avait maintenant plus grand chose de maternelle, mais il ne le pouvait même pas. Sa mère le serrait très fort, trop fort contre elle. Elle s'était mise à pleurer, des larmes de sang coulant le long de ses joues creusées. Elle pleurait, et elle chuchotait à JanJak, comme une mère peut chuchoter des mots d'amour à son fils. Pourquoi, pourquoi mon fils...Tu m'as tué, dit moi au moins pourquoi...Je t'aime tant, JanJak, et toi...tu m'as tué...Pourquoi JanJak...JanJak...JanJak...

"JanJak ! Eh ! JanJak ! Réveille toi ! Eh ! Ca fait des heures que je suis là JanJak, c'est qu'un cauchemar !"

Ces yeux, vides, et ce sourire...le cadavre de sa mère, encore là...combien de temps encore allait-il le hanter...JanJak se leva d'un bond et se préparait à s'enfuir, quand il se ravisa. Non, c'était Nostradamus, son ami, le sram.

"JanJak, viens avec moi, on va fuir en Amakna. Mais avant, on a des choses à faire, des gens à aller voir, et ta mère à venger. J'ai appris des trucs incroyables, JanJak. allez, viens avec moi, j'ai beaucoup de choses à te raconter..."
La tombe.
Il pleuvait. Il pleuvait comme si le monde voulait se lavait des bêtises des hommes. JanJak, essoufflé, et Nostradamus...qui ne respire pas...étaient appuyés sur leurs pelles, à bout de souffle. Ils avaient passé la nuit à creuser dans le cimetière, de creuser la tomber de la mère de JanJak. Sans trouver de cadavre. Donc à priori, elle n'était pas morte. Qu'est ce qu'il se passait ? JanJak était dans un profond désarroi, ne sachant quoi faire, tiraillé entre cette envie de partir loin de tout ça, et celle de comprendre enfin ce qu'il se passait. Pourquoi sa mère avait-elle mis en scène sa mort ? Etait-ce au moins elle qui avait eu cette idée ou l'avait-on forcée ? Mais qui pouvait faire une chose pareille ? Et pourquoi son frère le pourchassait-il ? Et enfin, pourquoi lui avait-on fait porter le chapeau ?

Nostradamus savait sans doute beaucoup plus de choses qu'il ne le disait, mais il avait sûrement une bonne raison pour les cacher à JanJak. Mais ce dernier n'avait qu'une envie : en finir avec cette histoire, quelle que soit la manière avec laquelle il y arriverait. Il pressait donc son ami de questions, ces mêmes questions qu'il se répète sans fin, se torturant l'esprit en permanence. Et ces rêves. Ces rêves où il voyait son frère, sa mère mourir, de ses propres mains. Il n'en pouvait plus. Il allait craquer...bientôt. Oui, il allait bientôt craquer. Il faisait d'ailleurs ces rêves de plus en plus souvent, et tout cela l'effrayait.

"Ton père." JanJak sursauta, il avait oublié la présence de Nostradamus auprès de lui. "Hein ?". Nostradamus lui répéta d'un ton monocorde : "Ton père : c'est lui qui m'a payé pour te suivre et te protéger au cas où il t'arriverais des problèmes pendant ta fuite. Pour que je te protège... - Et ?". Du même ton, mais avec un légère impatience trahie par sa voix, Nostradamus repris : "Et alors ? Ca ne paraît pas évident ? C'st lui qui est au coeur de cette histoire. Mais deux choses m'échappent : la première, c'est à quoi sert toute cette machination ?... - Et la deuxième ? - La deuxième ? C'est que j'aimerais savoir ce qu'il s'est passé entre le moment où ton père t'as sauvé de cet Eniripsa, et celui où je t'ai retrouvé par terre ..."

JanJak entreprit donc de raconter cette partie de son récit à son ami...
Le Conseil
"J'ai couru, je ne voulais pas le voir. Dès que j'ai compris que c'était de sa faute, que mon frère était mort à cause de lui, je suis parti, j'ai couru pendant des heures. Après, ils s'est passé beaucoup de choses, en quelques jours, mais je préfère ne rien te dire, Nostradamus, tu le découvrira bien un jour..."

3 mois plus tard.


"C'était donc ça ! Ils voulaient savoir qui de mon frère ou moi pouvait hériter de la fortune de notre père, et ils ont fait passez mes parents pour mort, pour voir lequel allait avoir la meilleure réaction, celui qui allait éprouver le moins de sentiments !"

JanJak, penché sur le cadavre d'un des sept membres du conseil qui gérait les manufactures et l'immense fortune de son père, parlait tout haut. Encore sous le choc, il en oubliait de lâcher l'épée de l'homme sur qui il l'avait retournée. Le sang coulait sur sa main, dans la pénombre du bureau de cet homme, la lumière des chandeliers qui projetaient l'ombre de JanJak, de Nostradamus, et du cadavre récent, rendait un effet saisissant.

JanJak serrait les dents pour ne pas pleurer.

"Je vais ... tous ... les tuer.
-Oui, JanJak, je viens avec toi, mais comme moi, tu l'as entendu parler avant de l'achever, ils sont enfermé chez le président du conseil, il a pris le contrôle de l'entreprise. Alors, on va devoir commencer par les retrouver tous, un par un, et on terminera par le président.
-Mais on va commencer par aller chercher des amis..."
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