Une nuit tranquille, tout le monde dort dans la taverne, tout le monde ?
Une ombre mouvante se profile au rez-de-chaussée, un troll est assis en tailleur devant le feu de la cheminée.
C’est Suljin, en train de coudre tranquillement, un profond air triste inscrit sur son visage pourtant si jovial habituellement.
Ses souvenirs ont remontés jusqu’à la première nuit qu’il avait passée avec Shakti.
Tandis que Suljin se remet de sa première vraie journée d’aventure, Shakti s’est adossé à un tronc d’arbre et commence à coudre, ses mains jouant habillement avec le tissu.
Sa curiosité toujours active, Suljin l’exprima :
« Maître faire quoi ? »
« Faire robe apprenti »
« Quoi ça être dans mains ? »
« Fil et aiguille »
« Suljin essayer ? »
Alors Shakti lui donna une aiguille et du fil et lui expliqua.
Bien entendu Suljin n’ayant pas la maîtrise, réussi à se piquer plusieurs fois les doigts.
« Éguile faire mal »
Le temps passant, Suljin termina enfin sa propre robe. Se retrouvant avec une robe en trop la question ne fût pas longue à attendre :
« Robe gêner sac, faire quoi ? »
« Demander amis si pas vouloir vendre »
« Comment demander amis ? Être seuls ici ! »
« Pas connaître Poste ? »
« Non quoi ça Paust ? »
« Bientôt arriver grand village orc, montrer là-bas. »
Entrant dans Ogrimmar, nos deux compères se dirigent tout droit vers la boite postale, prenant du papier Shakti se mit à écrire puis reposant son crayon regarda Suljin :
« Regarder ou aider ? »
« Pas savoir magie des mots »
« Alors apprendre ! »
C’est ainsi que Suljin fini par apprendre à écrire ainsi qu’à bien parler en se forçant.
Quelques temps plus tard, les réponses étaient arrivées.
« Eux pas vouloir alors vendre viens »
Même si la salle était petite, Suljin arriva à sentir le flux vivant qui émanait de cet endroit -chacun cherchant après son bonheur, des sommes parfois astronomiques passant de mains en mains - et cela lui plut énormément.
Sa première vente effectuée, Suljin se sentait content, la fibre du commerçant vibrait en lui.
Pour lui dorénavant, coudre a le goût amer de la disparition, disparition de son maître, mais aussi de cette époque d’émerveillement. Mais malgré cela, il continue à coudre, pour ne pas oublier ce passé, mais aussi en espérant pouvoir à nouveau s’approcher de se sentiment de bien être qu’il avait pu goûter.
Rare seront les fois où on verra à nouveau Suljin sourire en cousant.
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