*Alors que Ocaren coupait à travers une forêt, une ombre l’arrêta. Sans un mot elle lui fit signe de le suivre à un feu de camps proche. Sur place la silhouette s’assit et baissa sa capuche, c’était un mort-vivant.*
« Bonsoir » dit-elle, « n’ait nulle crainte je souhaite juste te raconter une histoire ensuite tu pourra partir. »
*Ainsi le déchu commença à parler : *
« Il existait autrefois une famille : les Faerïes, composée de quatre frères et s½ur : Khains, Hasthur, Feyth et Khanette. Tous quatre étaient doté d’un Don : Khains avait la force brute, Hasthur était un magicien très doué, Feyth volait comme pas deux et Khanette était très habile au marteau. Leur Don leur permettait de grandir en puissance à chaque utilisation. Ainsi étaient-ils de remarquables combattants, nés pour se battre.
Un jour Khanette tomba enceinte chose qui l’affaiblit grandement, seulement pour cette famille seul le combat importait, ainsi continua-t-elle à guerroyer. Malheureusement, elle se retrouva dans la confusion entre la protection maternelle et l’obligation des Faerïes. Rapidement son choix fut fait et elle tenta de s’échapper … pour se retrouver piégée, Khains sentant quelque chose fonça la protéger, pour mourir sous les coups.
Khanette honteuse alla vivre en recluse, décidée à ne plus revoir ses autres frères et détestant les hommes chaque jour un peu plus.
Ainsi suis-je né, héritant du nom de celui grâce à qui j’ai vécu : Khains. Mais cela n’explique pas encore mon état, mon histoire n’est pas finie.
Dés l’âge de 6 ans ma mère tenta de m’inculquer le maniement des armes, malheureusement, je n’était doué pour aucunes, elle se mit à croire que j’étais maudit par sa faute, ayant refusé de suivre la vie d’un Faerïes de sang. Finalement elle m’apprit à lire seule chose dont j’étais finalement capable.
Quelques années plus tard, alors que je me promenais en forêt, je vis de la fumée, courant de tout mon saoul j’arrivais à notre cabane … brûlée. Dans leur folie sanglante, les hommes avaient détruit notre maison, mère ayant refusé de les héberger.
Me retrouvant seul, détestant la compagnie des hommes, je décidais de m’en aller loin à l’aventure.
Seulement, l’aventure n’est pas faite pour un garçon qui ne sait pas se battre, bien vite je fus obligé d’errer en bordure de villes, à côtoyer les rats et voler dans les poubelles pour survivre.
Puis je suis tombé malade, je me suis mis à courir longtemps jusqu’à tomber d’inanition.
Ainsi je me réveillais dans une cabane miteuse où habitait un homme d’âge mur. N’oubliant pas ma haine je tentais vainement de me sauver, mais la maladie faisant son ½uvre je ne pus rien faire. Finalement l’homme m’apprivoisa, j’étais tellement seul que ce ne fut pas bien difficile. »
*Là Khains fit une pause, si il avait été vivant on aurait pu voir des larmes couler.*
« Désolé de l’inconfort de la place mais j’ai ceci si cela te dit je n’en ai guère l’utilité »
*Khains tendit un tonneau de bière*
« Je l’ai trouvé non loin, étonnant que l’on puisse perdre se genre d’objet !
Où en étais-je ? Ah ! Oui et donc …. »
« Lorsque je retrouvais enfin mes moyens, je ne tentais plus de me sauver et nous parlâmes, ainsi je découvris que c’était un petit magicien qui c’était mis à l’écart pour ne pas aller à la guerre.
Afin de gagner ma nourriture, il me fit travailler pour lui.
Un jour, afin de m’aider à garder ses chèvres il m’apprit un sort minime pour les rappeler à moi, mais qu’elle ne fut pas sa surprise lorsqu’en appliquant le sort, ce fut toutes les chèvres du village voisin qui vinrent.
J’avais trouvé mon Don, j’étais finalement comme mon oncle Hasthur, un magicien né.
Se rendant compte de mon potentiel, l’homme commença à m’apprendre les sorts qu’il connaissait.
Mais l’histoire des chèvres s’était répandu et c’est ainsi que quelques jours plus tard des soldats tapèrent à la porte, en cette époque de guerre contre Ner’zhul tous les hommes valides étaient réquisitionnés.
Entendant l’arrivée des soldats, je me cachais dans un placard, attendant qu’ils s’en aillent.
Lorsque la porte s’ouvrit.
J’étais enrôlé de force, pendant le trajet je compris ce qu’il c’était passé, pour garder sa liberté, l’homme m’avait vendu.
Ayant perdu toute volonté, je me retrouvais bientôt en première ligne afin de servir plus de bouclier humain qu’autre chose.
Ma première bataille ayant commencé depuis peu, que la peste du Roi Liche me toucha, je ne me défendis même pas.
Ainsi je suis sombré dans le néant.
Voilà que je me réveille d’un dur sommeil de cauchemars, mes souvenirs refluent difficilement, lorsqu'une voix me fendit le crâne.
Ordres, obligations, combats, la voix essaye d’utiliser ma haine des humains. Mais je suis las, je ne suis pas un pion, alors je ne réponds pas.
La voix se mit à susurrer, pouvoir, force, elle me fait miroiter des délices, je n’arrive pas à la faire taire.
Alors je hurle, longtemps et lorsque je me tue j’étais à nouveau seul.
Le souvenir de mon Don n’était pas revenu, je ne savais pas encore que de magicien la mort m’avait entraînée vers la dangereuse force du démoniste.
Fort de son armée, le Roi Liche n’avait cure d’un jeune et piteux mort-vivant à vue de nez, il paria que je n’irais pas loin avec les paladins qui n’offraient aucune chance à notre engeance.
Je m’échappais.
Mais j’avais appris, seul on n’avance pas, on n’a pas toujours une deuxième chance.
Ainsi en temps que Faerïes, même déchu, si je suis encore là ce n’est pas pour rien, je me dois de combattre mes démons intérieurs autant que ceux qui rongent Azeroth. Ma mort m’avait donner les armes pour avancer, j’avais les bases pour être sorcier, je pouvais utiliser les démons pour le bien des peuples.
Mais quand on a encore une âme d’enfant, combattre seul est impossible, la solitude est le plus grand poison qui soit, on a besoin de compagnons, d’amis, de personnes en qui avoir confiance. Ainsi me suis-je mis à la recherche de personnes pouvant m’accepter.
Et mes pas m’ont porté à vous. »
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