Contes et Légendes - D'une Barde.

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Je ne peux plus bouger, les liens qui serrent mes poignets m'empêchent de découvrir dans quel endroit je me trouve, il semble confiné, une cage de bois peut être, je ne distingue peu de choses, mes yeux ne sont pas encore habitués au noir qui y règne, que dois je faire ? Je sens qu'on avance, je suis sûrement dans un chariot, il y a des bruits d'armure autour de moi, sûrement mes gardes. J'aperçois enfin une lueur, il y a une ouverture dans la cage, fine comme un manche d'épée. Mes poignets et mes chevilles me font souffrir, je ne puis supporter plus et appelle mes gardes, on me répond par une ruade sur la caisse qui me fait choir à nouveau. Il fait chaud je n'ai rien à boire, où puis je donc bien être ? Qui sont ses hommes qui me retiennent prisonnière ? Je sens à nouveau ce souffle, est ce le vent qui traverse les boiseries de ce qui me servent de cage ? Je ne peux répondre, mais cet air chaud ne peut que me rappeler comment j'en suis arrivé ici ...

Loin dans les contrées montagneuses du nord vivait mon clan, elfes, humains et demis elfes y vivaient en harmonie malgré le froid constant qui règne sur cette région. Une vallée très grande et productive qui donne accès à la mer et ses ressources par le biais de hautes falaises, au centre un hameau de maisons archaïques mais chaleureuses d'où s'élevait une fumée continue provenant des chaumières des habitants du village. Des Demi-Elfes, des Hommes et des Elfes Noirs, tous vivaient en paix dans cette vallée aux milles bonheurs, il n'y paraîtrait d'ailleurs que ces habitants puissent avoir été de redoutables combattants au premier abord tant ils étaient accueillants. Ils étaient dirigés par mon père, un noble qui tenait les titres de ses terres depuis des générations, lui même était un brave soldat, mais si connaissait en agriculture, aidait les fermiers dans le besoins, et les pécheur quand la neiges était trop haut pour s'occuper des champs. Les neiges restent durant dix mois de l'année, un hivers sans fin, ou presque ... Tout les ans au plus fort de l'été la neige fond, et avec l'ouverture des cols qui en résulte la région voit débarquer nombre de barbares des régions voisines. Je me rappelle encore mon père tenant l'emblème du clan devant ses guerriers et guerrières alors que les horde barbare se mettait en place sur les flancs de la vallée, au village on cachait les enfants, mais je ne me cachais pas cette année, car mon rôle était de participer à la bataille et encourager le coeur de nos combattants. L'host barbare se mis en place telle une armée régulière, ils fondraient sur nous quand leur chef en intimerait l'ordre, mais pour l'instant il n'y avait que ce vent chaud qui traversait l'espace entre les armées, ce vent chaud était toujours un mauvais signe pour nous, mais cette fois ci fut l'une des pires ...

Mais mon chariot c'est arrêté, faisons nous halte ? Un homme d'arme ouvre la petite ouverture de cette minuscule cage et y jette quelques restes, cela semble faire des jours que je n'ai mangé mais je ne peux toucher à cela, les gardes rigolent en m'entendant, ils se moquent de moi et de mes manières, ils utilisent ma lyre, alors que leur chef les réprimande pour cela. Que veulent ils faire de moi ? Pourquoi me garder captive ? Me réservent ils un sort encore plus horrible que celui que je vis en ce moment, je ne puis continuer a penser tant mon coeur bat fort à l'idée d'une torture, des barbares comme eux prendrons sûrement du plaisir à torturer la demi elfe que je suis pour leur bon plaisir. Mais que faire ? En attendant je hurle pour qu'ils cessent d'utiliser ma lyre, cette instrument si fragile qui me vient de mon tuteur, je ne peux le laisser entre leurs mains ...

Les tambours résonnèrent dans toute la vallée, la bande de barbares se mit à charger sans que même une once de négociation ne fut possible, leur hommes étaient comme enragés, dans nos rangs on voyait ceux qui ne craignaient rien pour eux même mais tous savaient qu'ils se battaient pour leur village, en tant que barde je me devais d'encourager leur marche, et je put ainsi jouer les notes que m'avait enseigné mon tuteur lui qui était si doué, on disait de ses mélodie qu'elle faisait pleurer la nature de part sa beauté, et il connaissait tant de choses venues de ses voyages, tant de chose qu'il m'eut enseigné par le passé, et ce jour là je me devait de les transmettre par la musique aux soldats qui se battaient, mais rien ne pouvait surpasser le bruit des armes et des cris des hommes estropiés, une de mes amis guerrière se faisait trancher en morceaux devant moi sans que je ne puisse faiblir, mais cela servait il a quelque chose ? Douce folie que la guerre, même les tambours adverses ne s'entendaient plus au dessus du champ de bataille, les barbares semblaient avoir l'avantage, que pouvait-il encore bien se passer pour que cela tourne en notre défaveur, je voyais encore mon père se battre au milieu de ses hommes quand je ne pu rien faire d'autre que de m'écarter des combat pour ne pas périr sous l'assaut ennemi qui nous contournait avec ses sorciers et combattants ...

Nous repartons à nouveau, les gardes parlent de combats à l'avant du convoi, des brigands d'après eux, mais l'embuscade aurait échoué, je me demande quel genre de brigands peuvent bien oser s'attaquer à une telle troupe d'hommes d'arme. Je regarde par l'ouverture de la caisse qui ne fait pas plus d'un mètre de haut, les gardes ont l'air sûr d'eux, toute menace semble écartée, nous finissons par rejoindre le lieu du combat, il y a des corps de barbares, mais aussi de bandit, je ne les distingues pas dans les buissons dans lesquels les ont jeté les barbares. Quelques coups sur ma caisse interrompe mon observation et je me retrouve acculée a fond, pauvres brigand songeais-je il ne devaient pas s'attendre a tant de résistance, tant de résistance de ces barbares dont j'ignore encore tout. Ils semblent venir du Sud, car nous en prenons la route, que les dragons m'en préservent, j'espère bien leur échapper avant ...

Nous avions bloqué leur progression dans le village avec des barricades faites de bric et de broc, le gros de nos guerriers s'était replié vers la forêt, ils ne pouvaient tenir le village sans faire une contre attaque plus que suicidaire. Probablement que mon père espérait le faire au moment opportun, la bataille n'était pas perdu loin de là, ce n'était qu'un léger contretemps. Je n'avais pas joué la moindre note depuis plusieurs minutes, quand courant au travers des rues pour hurler des consignes à ceux qui ne se battaient pas, je fut surprise par un sorcier, Elfe, sûrement un Haut elfe, plus grand que les elfes qui vivent ici, je n'eus pas le temps de l'observer car d'un geste de sa main je fut mise a terre, évanouie, perdant toute compréhension de ce qui m'entourait. Seul une pensée me vint, un poème que me contait mon tuteur quand j'étais jeune. Je pensais ne plus m'en souvenir mais à ce moment là il réapparut dans mon esprit comme si l'ont venait de me le conter, mais ce rêve prit fin et lorsque je rouvrit les yeux je me trouvais dans cette cage essayant de comprendre ce qu'il s'était passé ...
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Deux jours de voyage dans cette cage infernale, accompagnés de ruades sur celle ci, et de quelques prières à Agnar, puisse-t-il veiller sur moi et m'épargner la mort dont il est le maître. Le temps c'est refroidi, les nuages recouvrent le ciel, cette nuit sera sans nul doute accompagnée de pluie, une pluie glaciale à l'image du c½ur des guerriers qui m'entourent, glaciale comme le métal de leur armes et armures ... J'ai abandonné depuis longtemps l'idée d'implorer mes gardes, la seule réponse que j'obtenais était toujours un brusque coups sur ma prison de bois, seuls désormais les fantômes de mon âme osaient encore m'écouter. La faim me tenaille tant et tant que je divague certainement, plusieurs fois je me suis cru moins seule, me retrouvant dans cette clairière avec mon tuteur durant mon enfance, mais bien vite le chariot cabotant dans tous les sens me ramenait à la réalité. Mais cette fois ci la route est calme et rien ne m'empêche de m'accrocher à cet espoir de liberté qui vie en mon c½ur du moins je le croyais ...

La pluie commence à tomber, goutte après goutte, le temps passe si lentement devant mes yeux que j'ai l'impression de pouvoir les compter au bruit qu'elles font en touchant ma caisse. Je crois ne plus être apte à réfléchir, la fatigue, la faim, la douleur, la soif aussi, tout cela me donne des vertiges, je ne puis discerner réalité et rêve dans ce qui m'entoure, est ce un cri ? est ce un autre de ces fantôme qui me cours après ? peut être est ce un des gardes ? je n'arrive même plus à me relever pour atteindre l'unique orifice de ma cage. Alors entre réalité et rêve je ne veux plus continuer à chercher et je sombre dans ce monde qu'est l'illusion de l'espoir que ma torture prenne fin, mais au fond de moi je sais très bien qu'elle ne fait que commencer. Simple lueur, mais pourtant aveuglante ... Bruit détonnant, ne me faisant que détourner la tête ... Le chaos envahi l'endroit ou je suis, quelques secousses de ma caisses me paraissent telles une chute vertigineuse, ne semblant jamais finir. Rêve, réalité, tout à cessé à cet instant. Plus un son, plus une lumière, une simple impression d'être écrasé. Je suppose avec le peu d'esprit qu'il me reste que je suis au bord de la mort et seuls mes péchés me pèsent sur la conscience, enfin le jugement arrive, je vais pouvoir rejoindre Agnar ...

Je pouvait voir jouer Reïjik et Albert près de la pierre d'Agnar, leur "course au Dandignons" les amusait beaucoup. Près d'eux se trouvait Alkreed le bûcheron, maître charpentier du village, il priait là pour je ne sais quelle raison tous les jours avant d'aller dans les bois pourtant proches. Une fois sa prière finit il venait saluer les enfants rieurs qui se trouvaient là, puis traversait le jardin sacrée, ou la neige jamais ne tenait, et où la verdure resplendissait tout le temps. Marchant d'un pas alerte il avancer au travers des rues, se faisant saluer humblement par tous les habitants puis disparaissait dans les neiges qui entouraient le village. Cette fois ci avant de quitter le village il croisa Malvéea et la salua comme à son habitude. Elle revenait du ruisseau tout proche avec sa lessive, et celle des autres prêtresse du village, c'était un jour comme les autres où même le soleil ne pouvait nous réchauffer et faire fuir la neige. Tous les visages des habitants resplendissaient de paix et d'harmonie au milieu de la buée qu'il créaient de leur souffle. Mais le soleil était déjà dans l'alignement de la Grand Rue, il était l'heure de se restaurer et le village s'emplissait de calme peu à peu.

Dans la neige, s'avançant vers moi, j'apercevais un homme imposant s'approcher, recouvert de fourrure de la tête aux pieds. Ses chausses massive aux lanières de cuir ressortant s'enfonçait largement à chacun de ses pas sans que cela ne le gène le moins du monde. On pouvait entrevoir sa barbe ressortir du col de sa veste en fourrure, ses yeux sombres tranchaient nettement avec la blancheur de la neige. Il posa sa main sur mon épaule et me fit brusquement tourner sur moi même. Il me fallut un petit instant pour comprendre que j’avais changer d’endroit, et à présent je pouvais voir ma mère allongée sur son lit. Le calme de son visage reflétait sa vie, harmonieuse et posée. Elle était fille de marchand mais ne s’était jamais intéressée au commerce. De ce que j’en sais elle avait choisi la voie de prêtresse avant de rencontrer mon père, le seigneur de ces terres. Le peuple s’attacha rapidement à ce couple tout droit sorti d’un conte de fée. Régulièrement le village était en fête, des fêtes dédiées à Agnar et au royaume qui avaient lieu dans le sanctuaire d’Agnar, une salle immense faite par des nains en l’honneur de leur dieu, qui veilla de nombreuses années, voir des siècles sur nous.

Je me rappelle très bien de ce jour où tout cela avait pris fin, une soirée arrosée, ou l’hydromel coulait à flot, tous étaient heureux plus que de raison, et quelques nains forcèrent la dose peut être un peu trop, ils se rendirent dans un état plus que malsain à la chapelle d’Agnar, leur guide. Mais voyant leur attitude la prêtresse qui était là refusa de les laisser rentrer pour ne pas offenser ce Dieu. Les nains, abrutis par l’alcool prirent cela comme une offense et battirent à mort la prêtresse … Ce n’est que le lendemain qu’ils comprirent ce qu’ils avaient fait, le corps de la reine gisait au sol, le temple était souillé de leur méfaits, il ne pouvaient se pardonner et entrèrent dans le temple pour demander pardon. Mais tout le monde ne pensait pas ainsi, et il fut dit par tous ceux qui y assistèrent que jamais il n’avait vu quelque chose d’aussi incroyable, en un éclair, un poing descendu du ciel fracassa le temple, et n’y laissa qu’une pierre au milieu d’un parterre de fleurs …

On ne retrouva aucune trace des nains, et les autres de leur race décidèrent de quitter la cité, personne n’en voulait à ses pauvres être, mais eux sentaient en eux le désespoir que l’un de leur race ait déçu le Dieu protecteur du village, et ne voulaient pas faire risquer au habitants d’attirer la colère divine. Eux aussi personne ne les revu, on dit qu’ils ont péri dans les montagnes enneigée qui entourent la vallée. Sans suivi des jours et des jours de deuil pour le corps de la reine qui fut allongé sur son lit devant les yeux de son mari et de sa fille. Je revoyais à nouveau ce moment tragique, qui m’a toujours donné l’impression que mourir n’était pas un mal… je me rappelle encore les mots de cet homme :
« Mourir n’est rien quand on est heureux de se rendre là ou l’on va »

Je m’étais toujours demandé comment l’on ne pouvait pas être triste de quitter ce que l’on aime, et avait fini par me dire que rejoindre son dieu aux cotés duquel elle pouvait veiller sur nous lui suffisait. Je reconnaissais enfin cet homme, c’est Idiego Vegas, un barde qui était arrivé l’été de la mort de la reine. Il devint mon tuteur durant de nombreuses années et c’est à lui que je dois mon amour pour ce métier. Il avait beaucoup voyagé, mais m’avait appris qu’il n’est utile de voyager que quand il nous manque quelque chose. Il se sentait bien chez nous … Jusqu'à ce que la variole l’emporte il y a de cela cinq ans. Je quittais ma mère des yeux ne pouvant plus supporter tous ces âpres souvenirs, mais lorsque je les ouvris à nouveau je ne pouvais que vomir de dégoût en voyant mon père placé à ses coté … Cette vision m’horrifia de longue minute avant que je n’entende sa voix, la voix d’Idiego, m’appelant par mon nom. Quand je voulu regarder dans sa direction je fus aveuglé par une lumière intense qui se transformait en flou peu à peu.

Je suis donc vraiment morte et devant moi s’ouvre enfin le Valhalla, le pays d’Agnar, je ne sais pourquoi mais cela m’interpelle. Je tend un bras avec difficulté vers la lumière, avec un sentiment que quelque chose cloche, je n’ais pas vraiment envie de rejoindre le royaume des morts, je veux vivre encore et voyager pour trouver ce qu’il me manque, mais le destin en est tout autre et ma main s’engouffre dans la lumière.
Une main traversa la lumière et agrippa mon bras tendu, je pus sentir mon corps attiré violemment vers le haut, s’élevant au-dessus du sol. Mais là s’arrêta le rêve et la brutalité de la réalité me revint en pleine face quand s’écroula sur moi Svenkil, dont le sang s’écoulait à grands flots sur le sol.

Je mis quelques instants à reprendre mes esprits, à comprendre que ma vie ne s’était pas arrêtée, à entrevoir les raisons de la présence de ce soldat de mon père à mes cotés. Tendant mes bras pour le retenir, je l’empoigne, l’accroche, tout en essayant de comprendre le pourquoi de sa présence. Mais il ne m’apprit rien et, tombant au sol, m’emporta dans sa chute, drainant avec lui les réponses à mes nombreuses questions.

Je me relevais au milieu de la route détrempée par l’orage. Découvrant la macabre désuétude de l’étincelle de vie qui m’avait jusque là permit de tenir. Même si j’eus toujours espéré, à cet instant précis j’aurais préféré être oublié. Partout autour de moi n’étaient que mort, les cadavres des braves, humains, elfes, nains et autres races, barbares mais aussi soldats, pour la plupart du domaine de mon père, tous étaient morts. Ici un elfe tenait dans sa main gauche son propre bras droit, le regard encore crispé de cette vision d’horreur. La pluie cessante avait créé de fines rivières de boue et de sang, l’odeur camouflé par la pluie ne tarderait pas à apparaître et il me fallais quitter cet endroit, laisser ici les camarades d’enfance qui avaient péris.

Mais à nouveau l’horreur m’arracha à mon empressement. Posant les yeux, les bras balans, le long de mes vêtements couverts de sang et de boue, mon cœur en avait trop vu, mon esprit trop enduré, et je restais hébétée devant cette nouvelle. Car à quelques mètres gisait le corps de mon père, un corps mutilé et sans vie, entouré des hommes les plus puissants du village, Rafnulg le forgeron, Thorgal le chasseur et Bragi l’éclaireur, tous étaient de redoutables adversaires, et devant chacun d’eux une bonne dizaine d’adversaires avaient succombés, mais je ne pus éprouver la moindre satisfaction quant à leur glorieux combat, la tristesse était en moi et surpassait tous les autres sentiments.

J’avançais lentement vers mon père, le pas imprécis, titubant, puis trébuchant sur un caillou mis à jour par la pluie. M’effondrant dans la boue, et je n’eus l’envie de me relever. Peut être était-ce la force qui me manquait, prenant le temps de temps de pleurer, mes larmes s’ajoutant aux gouttes tombées du ciel, aux larmes divines comme aimait à me le dire Idiego. Feignant de ne pouvoir me relever, où de ne vouloir me relever, je laissais mon âme se reposer et je fermai les yeux sur l’horreur qui m’entourait.

Le réveil qui suivit fut moins brutal, mais bien plus surprenant, je ne reconnaissais rien, la chambre exiguë dans laquelle j’étais alité ne me revenait point en tête. Le lit drapé de soie, les tapisseries exotiques, et l’éclatant miroir dans le coin m’étaient totalement étrangers. Soudain, au fond de la chambré, une porte s’ouvrit, laissant entrer une gnome qui me salua promptement en entrant. Elle vint rapidement près de moi et m’empêcha sans grand mal de me relever, m’expliquant que je devais reprendre des forces avant tout. Sans chercher à comprendre, je pris le maigre repas qu’elle m’offrit, un repas probablement adapté à un gnome, mais sûrement pas à une demi-elfe extrêmement affamée comme je l’étais.

Je restai alité durant plusieurs jours, sans que jamais les deux gnomes, Greta et Lübert ne m’interrogèrent sur ce qu’il s’était passé sur la route, peut-être comprenaient-ils dans mon regard que je me posais suffisamment de question à moi-même sans qu’ils en aient à rajouter. Ce n’est qu’au quatrième levé du soleil que je décidais à les abandonner … Ils ne me demandèrent rien, et je ne pus ne leur offrir que mes plus profonds remerciements, tout en cherchant au loin le regard d’Agnar sur la route que j’allais prendre. Il était clair dans mon esprit que je ne rentrerais pas au pays. Le poids de la mort de tous ces hommes par ma faute auraient été trop dur à porter, mais pire encore, plusieurs fois durant ma convalescence je me pris à penser ce village sans avenir, les hommes furent nombreux à mourir au combat. La famine frapperait certainement cette terre pour laquelle je n’ai jamais voulu régner … Ainsi ais-je décidé de prendre la route vers l’aventure, comme l’eut autrefois fait Idiego…

Faisant une dernière prière à Agnar, j’entamais m’a traversée des terres inconnues, deux idées m’interpellant sans cesse, me venger, et protéger un grand nombre de villages des attaques de ces barbares. Mais mon début de voyage fut bouleversant. Il me donna l’impression d’être aussi inculte qu’un enfant. J’appris ainsi que le monde été séparé en deux, entre Light et Dark, les premier comptant dans leur rang un grand nombre de braves, ce qui ne pouvait me conduire qu’à la conclusion qu’il fallait purger ces pauvres light de la vermine autoproclamée « brave » ! Ainsi m’a route me conduisit vers le nord vers le territoire Dark, où l’ont me contait que nombre de royaumes auto proclamés existaient. Qu’ils se faisaient régulièrement la guerre. Mais qu’ils feraient sûrement de bons alliés. Bien mal m’en appris de croire que j’allais, moi, simple barde, tenter de les rallier pour affronter la vermine brave et libérer les peuples Lights opprimés par ceux ci.

Cela faisait bien deux mois que mon voyage avait commencé, allant de taverne en taverne. Gagnant ma vie des quelques sagas que m’avait fait apprendre par cœur Idiego dans ma jeunesse. Agnar ne m’avait heureusement pas abandonné. Je n’eut point de mal à obtenir les deniers nécessaires à ma survie. Ainsi apparu devant mes yeux le premier royaume Dark que j’allais traverser, dans la dernière ville on m’avait annoncé le nom de Silmaris. Un royaume fort belliqueux et adepte d’une religion impie, il me fallait en avoir le cœur net. Arrivé à la première ville sans encombre je ne put déceler quoi que ce soit de différent par rapport aux autres villes, hormis une police affilié au « royaume » qui n’en est en fait pas un de par sa taille, cela serait plus qu’improbable.

Tout se déroula bien et je décidais en raison de l’heure tardive de prendre le chemin d’une taverne afin de gagner ma pitance du soir. Et là, la soirée tourna au drame, apparemment indisposés par l’une de mes sagas jusqu’à lors très populaire j’eus une altercation avec deux manants de la ville. Promptement expulsé de la taverne par leur soin, menacé de plus d’une torture je croyais ma vie perdue. Mais Agnar daigna poser son regard une fois encore sur moi. Et intervint un jeune Demi-Elfe apparemment respecté dans la région. Celui ci les mis rapidement en fuite, d’une manière plus que simple. Il me pris sous son aile durant quelques temps, se présentant sous le nom de Lucator, membre important et influant de Silmaris. Grâce à ce Demi-Elfe je put apprendre bien plus que je ne l’espérais, notamment sur les braves qui ne dominent pas les Lights mes qui en sont parti intégrante au même titre que les autres. Et cela ne pouvait manquer d’attiser ma colère, non pas à l’encontre des Braves mais bien des Lights dans leur ensemble, responsables de la mort de la majeure partie de mon village …

Mais le village s’effaça peu à peu de mon esprit, voyant apparaître dans mon esprit cet idée nouvelle d’appartenance à une communauté plus que conviviale. Très loin des termes barbare dont elle fut affublé, j’entendais à l’époque dans de mauvais propos sur Silmaris qu’il fallut bien plus que la pugnacité de certains, mais bien l’implication de tous pour me convaincre du bien fondé de cette utopie proprement atteinte dans ce royaume.
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