Un soir, alors que je marchais à l’orée de la forêt, j’entendis un bruit, puis un cri. Quelque chose dans mon esprit me disait d'y aller, je m’approchais sans faire de bruit. Là je le vis, à peine 5m devant moi, debout, une épée sanglante à la main. Je regardais à ses pieds, il y avait un homme à terre, décapité, un autre à demi mort qui suppliait le guerrier de le laisser en vie. Je restais sans bouger, ma respiration était saccadée, j’avais un doute, mais oui c’était bien lui ! Elric, munit de son épée, ViveLame. J’avais souvent entendu parlé de lui durant mes nombreuse quêtes et voyages. C’était un membre de la famille de Lock, des tueurs froids, sadiques, sanguinaires et sans remords.
Elric allait achever l’homme à terre quand son regard se tourna vers moi. Je ne pouvais pas bouger, j’étais comme pétrifiée, non pas par la peur, mais parce que son regard m’avait transpercé au plus profond de mon être.
Il m’appela :
« Petite, Approche… »
Je m’avançais vers lui sans oser lui répondre
Il continua avec un sourire sadique :
« Ce soir je suis d’humeur joueuse, je vais donc, dans ma bonne grâce, te proposer quelque chose.
Ces derniers jours ont été ennuyeux pour moi. Si tu obéis à mes désirs je te laisserais la vie sauve, du moins pour le moment.
Avec ta dague je veux que tu transperces le c½ur de cet homme. »
« Mais … » répondis je
« Je ne réitérerai pas mon offre, tues le ou tu mourras aussi. »
Je m’exécutais, ce n’étais pas la première fois que je tuais un homme et ma dague avait l’habitude du sang. Je lui transperçais le c½ur, il poussa un long gémissement jusqu'à ce que la mort l’emporte.
« Ramasses ce qui a de la valeur femme, dépouilles les » Dit-il avec un sourire narquois.
J’obéis encore, Je ne savais que faire. M’enfuir ? Non il aurait pu me rattrapé puis la voix dans ma tête me disait de continuer.
Elric décida de s’enfoncer un peu plus dans la forêt pour se reposer. Il m’ordonna de passer devant. Ce que je fis. Puis, arrivés en plein milieu de la forêt, il fit un feu.
« Petite, je m’ennuie, la nuit est encore noire, racontes moi ton histoire, quel est ton nom ? Tu éveilles ma curiosité, tu as tué cet homme de sang froid. Je t’écoute. »
Je me mis à lui conter mon histoire: mes deux mari décédés; mon époux que j’avais fuis. Puis mes enfants, mes deux fils disparus; et ma fille, Allya, prêtresse a l’âme pure, qui grandit de jour en jour. J’ai essayé autant que j’ai pu de lui inculquer ma religion: celle de la haine et du sang, la seule que j’ai connue. Mais elle a emprunté un chemin différent: Son chemin. Je ne lui en veux pas; elle est et restera à jamais ma fille. Je suis resté assise auprès du feu a parler pendant des heures.
Il s’est endormi... J’aurais pu fuir. Mais le voyant dormir aussi paisiblement, je décidais de rester avec lui et de le suivre pour en apprendre plus sur lui , même si je savais bien que cela pouvait me coûter la vie…
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