[Macrophage]

Mes traits dans le miroir ô criards immondices
Dégoutants gribouillages, pathétiques supplices
Excrémentiel orage, moisissures sinistres
Vibrant en désespoir, le dégoût m'administrent

Répulsé en voyant mes côtes en console
Proéminents abscès, je vomis, me désole
Quelle horreur d'être moi, privé de cécité
Vivant pour le décès, mais quelle absurdité!

Le temps n'arrange rien aux traits de mon visage
Les désirs minuscules partiront avec l'âge
Impuissant quand l'horloge renchérit coup sur coup

Un jour je goûterai la douce exactitude
Balançant en sursaut un peu de plénitude
Les yeux rivés au ciel, la corde autour du cou.

[Mononoké(EC)]

Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.

Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux c½urs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux;

Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.

[Thésée]

Baudelaire ?

[Mononoké(EC)]

Les fleurs du mal

[Thadeus Magna]

Et dans le silence d'une taverne profonde,
Au plus profond d'une terre dépourvu d'herbe,
Silence et mort sont les seigneurs de ce monde,
Se battre et mourrir y sont ses verbes...

La vie y est éphemère, tel un songe...
Mais nul ne recule devant ses murs,
Souillés et recouvert d'un sang impur
Qui luit et dont l'abondance les rongent...

Et dans le silence d'une taverne profonde,
Dans cette terre abandonnée des dieux,
Un mal ancien plane, se repend et fonde
En ces lieux un domaine assez peu pieux...

Les voix impies de démons spalmodient,
Ombres et flammes, sang et chairs,
En ce lieu importe peu votre matière,
Car ici vivent les damnés, les maudits...




"Ode à la joie d'une bonne vieille taverne" par Jean-Emmanuel


[je dois avouer qu'écrire un poème en moins de 5 minutes est un record pour moi... donc pas de critique au niveau de la mesure et de la qualité du texte ]

[Uriko]

eh bien dites moi ...
je n'étais pas passé par ici depuis un moment, ça respire la joie de vivre et la bonne humeur !
Qu'est ce qui se passe ? bientôt un suicide collectif ?
Réveillez vous ! le ciel chante, les oiseaux brillent, le soleil est bleu !

[Morgane]

et l'hivers arrive entier.
Calmes est la chute de la neige
sur mon coeur glacé.
J'enttends au loin les arpeges
de la faucheuse qu'on appel Aglaée

Morg'

[Thadeus Magna]

Non pas de suicide collectif mais à priori Morgane a aussi remarqué la faucheuse qui risque de pas tarder à trucider durement ce lieu au succès retentissant...

*verserait une larme s'il le pouvait*

*sifflotte*