Ubik et Le Maître du Haut Chateau sont des jeux de miroirs comme beaucoup de thèmes dans l'univers de Dick.
Ubik est très simple : des personnages morts cliniques et cryogénisés conservent une certaine activité cérébrale téléphatique et croient encore vivre normalement, jusqu'à ce que leurs univers fantasmé dérape par petites touches. Ensuite ce que l'on croit être le monde réel dérape aussi... Des univers illusoires en poupée gigogne en somme (voir le méconnu film : "7th Floor" qui rend "Matrix" bête à pleurer).
Le Maître... est un poil plus subtil et se prête à plusieurs interprétations. On peut le considérer assez simplement comme la description d'une réalité parallèle plus qu'une uchronie. Ce monde où l'Axe gagne la 2nde GM est une déformation de réalité (cf. le cycle d'Ambre dans un tout autre genre mais sur un postulat un peu semblable). Certains éléments par contre ne peuvent pas être déformés (le Yi King source de sagesse auquel Dick tenait beaucoup) ou certaines oeuvres d'arts (les poteries) qui contiennent grâce au génie de leur créateur une essence particulière.
L'univers de Dick gagne d'ailleurs à être exploré au travers de tous ses romans, puisque l'on y retrouve toujours toute une série de thèmes qui semblent se répondre d'un livre à l'autre.
Voili, voilou.
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