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Voilà, habituellement je poste quelques textes basés sur des sentiments, mais aujourd'hui ce sera différent. Mon plaisir est d'écrire, et peu m'importe de n'avoir de talent, j'aimerai si vous l'acceptez recevoir quelques critiques pour deux textes plutôt courts.

L'idée n'est guère de juge le contenu, les textes n'ont guère de rapport, sauf peut-être le personnage principal, et se trouvent être sans début ni fin. Mon désir est de savoir si selon vous le style utilisé est correct, ou s'il doit être changé.

Je me doute qu'il doit être difficile de juger sur des textes courts, mais je n'avais guère de temps pour écrire plus. Aussi j'espère que cela suffira.

Merci de vos avis, et de votre lecture.

Franck.

Citation :
« Vois ces hommes et ces femmes, regarde leur vie, morne, sans but ni raison. Regarde les marcher au gré des chemins, sans comprendre qui ils sont. Ce sont eux que l’on nomme Sans Espoir, non pas qu’ils l’aient perdu, mais jamais il ne leur a été connu. Chaque jour qui passe ne représente rien pour eux, ils ne remercient jamais le soleil qui réchauffe leurs cœurs, ils ne sont rien… simplement quelques êtres qui nous ressemblent, mais cela ne va plus loin. »

Dimithil regardait le village au bas de la colline, simples ruines d’une cité d’autrefois. Quelques personnes restaient dans ce qui par le passé devait être la grande allée, immobiles. Il n’arrivait à comprendre en quoi ces hommes, ces femmes et ces enfants étaient différents, eux qui portaient les mêmes traits. Répondant à l’invitation d’Endil, il marchait en ce lieu où même les morts n’oseraient se perdre.

« N’ais de crainte, ils sont inoffensifs… c’est à peine s’ils voient que tu es là. Il me plait à venir les côtoyer, leur parler, et rire de leur mutisme. Prends ceux qui te plairont, et amuses toi ! Tu trouveras ici de douces femmes, et ne t’attarde surtout pas à la discussion, il n’y a personne ici qui sache répondre ! Jouis de leurs formes, touche les, emprunte leur une nuit, mais surtout écoute moi l’ami, trouve ton plaisir ! »

Ses paroles résonnaient contre les derniers murs encore levés, comme si jamais elles ne voulaient être tues. D’un geste de la main, il renvoyait ses gardes en sa demeure, étant prêt à passer la nuit sous les étoiles. Il se plaisait à fixer Dimithil, essayant à le convaincre de prendre possession de ces Sans Espoir. Bientôt il s’éloignerait, le perdant en ce lieu ; seulement ainsi viendrait la réponse, qu’en lui même il espérait.

« Mais quelle est leur histoire ? Lorsque je les regarde, c’est un peu comme si je ne voyais que des larmes, depuis trop longtemps asséchées. Tu dis qu’ils n’ont jamais eu d’espoir, cela se peut il ? Sont ils simplement nés pour mourir, en ce lieu, sans plaisir ni pensée ? »

« Peu importe, qui s’intéresse à la vie du pauvre paysan mort de fatigue en son champs ? Penses tu qu’il ait de l’espoir ? Il rêve oui, il rit même parfois, lorsque le soir avec sa femme et ses fils il prend son repas. Mais que se passe t il quand au matin il repart à ses tâches, en priant de pouvoir nourrir sa famille ? Crois tu que sa vie est mieux car il connaît l’espoir ? Non… bien au contraire ! C’est ce qui le tue. Chaque nuit il prie pour que le lendemain soit différent, et lorsque enfin il comprend, il tombe, sans vie.
Pourquoi voudrais tu que chacun ait droit à l’espoir ? Seuls les grands devraient y accéder, car seuls eux pourront un jour s’en acquitter. Regarde les une nouvelle fois… que feraient ils d’un peu d’espoir ? »

Dimithil ne savait que répondre, il connaissait les labeurs des champs, bien souvent il avait vu les vieillards malades et sans aide, car les jeunes étaient partis à la guerre. Il se permettait d’espérer, c’est un peu pour cela qu’il était parti, pour rêver. Sans doute était ce une chance au final, loin étaient ceux qu’il aimait, mais il lui restait encore cette flamme, qui jamais n’était née pour ces hommes face à lui.

« Me tromperais je où tu ressens quelques tristesses pour eux ? »

« Tu ne te trompes pas, j’avoue avoir du mal à te comprendre. Quel plaisir y a t il en la souffrance des autres ? Quelles joies en retires tu ? »

« Allons… c’est une réponse que tu connais. Souviens toi voici trois lunes, lorsque sur la route ces bandits se sont attaqués à nous, n’était ce un sourire qui ornait ton visage alors que ta lame les transperçait ? N’est ce toi qui presque riant à abattu le dernier d’une flèche lointaine, après t’être assuré qu’il pensait vivre ? Quel était ton plaisir ? »

« Ce n’était la même chose… »

« Et en quoi donc ? En quoi vois tu la différence ? Réponds moi ! »

« Ce… je ne sais, lorsque je regarde ces personnes, je me dis que peut-être j’aurais pu être des leurs. Ils n’ont pu choisir, qui donc choisirait une vie telle que celle-ci ? »

« Ils n’ont choisi en effet, du moins comme toi je le pense. Cela fait tant d’années que je viens ici que parfois il m’arrive même de les oublier. Certains anciens racontent qu’il s’agit d’une sorte de malédiction, punition pour ceux qui s’opposèrent aux dieux, mais nul ne peut réellement prétendre à la vérité, il ne rime à rien de vouloir comprendre, simplement faut il s’adapter. »

Dimithil n’écoutait plus, il avançait, pour dévisager ces personnes qui ne semblait même connaître le sommeil. Depuis toujours il avait pensé n’avoir que peu de chance, mais aujourd’hui il acceptait que vivre en était une. Il s’éloignait un peu, s’adossant à une colonne dont le marbre blanc reflétait fièrement la lumière des étoiles. Les yeux baissés, il s’attachait à sentir les personnes autours de lui, mais rien ne venait.

« Pourquoi m’avoir mené en ce lieu ? »

« Hum… j’espérais que tu comprennes par toi même, ou du moins que tu m’aides à comprendre. »

« Comprendre quoi ? Le plaisir à les détruire ? »

« Je ne sais exactement, peut-être cela te semble stupide, mais à notre rencontre j’ai su que je me devais de te mener ici. Un peu comme si cet instant fut déjà vécu, et que simplement il devait être rejoué… »

« Il me vient trop souvent l’idée que ton savoir est plus grand que tu n’acceptes de le montrer, mais peu m’importe. Jamais je ne saurais quelles étaient tes raisons, et il m’est impossible de m’en expliquer la raison. Tu te devais de me mener ici, et moi… »

« Je sais… mais n’en dis pas plus pour l’heure, il est encore tôt, patientes encore un peu. »

Endil ne désirait qu’il termine sa phrase. Légèrement hésitant, sa voix s’était faite terne, presque aigrie ; sans doute hésitait il à partir, mais il ne le devait pas. Le seul intérêt était de savoir, quel qu’en soit le coût. Et puis parfois les rêves changent…
Citation :
Le soleil était haut dans le ciel, midi était passé. Au bas de la colline, bien avant la forêt étaient quatre cavaliers, traversant, au galop, les vertes étendues. Le premier, plus âgé à en juger par ses traits, portait une armure finement travaillée ; sans doute quelque seigneur revenant de périples lointains, entouré de sa garde restreinte. A sa suite étaient trois jeunes gens, en tenue de cuir ou de maille, dont les visages bien qu’heureux dénotaient quelques expériences mouvementées.

Le pas ralentissant, le trot faisant suite au galop, ils entraient en le sous bois, légèrement surpris par le chant du vent qui peu avant n’était que caresse sur l’herbe de la plaine. Cette route était celle de leur retour, eux qui revenaient de quelques batailles dont ils étaient sortis victorieux. Mais si en ce jour ils souriaient, bien triste était leur victoire, car des cinquante fiers guerriers partis à leurs cotés, nul ne revenait.

Le plus âgé, d’une voix grisée, se décida à rompre le silence qui involontairement s’était instauré.

« Mes amis… au delà de cette colline se trouvent nos terres ! Pressons le pas que l’on puisse boire à foison en la soirée ! »

« Oui, trop de larmes ont été versées, il est grand temps de rire pour nos morts ! Fêtons les plutôt que de les pleurer ! »

Cette voix fut celle d’une femme. En sa tenue de maille, Dimithil cru un premier instant qu’il s’agissait d’un jeune homme, frêle et élancé, au jeune âge. Il fut surpris, en sa position haute, à ainsi voir une dame vêtue pour la guerre, mais nullement dérangé, ce fut par un sourire qu’il accueillit la chose. Il ne s’était encore montré, ayant vu les cavaliers venir de loin. Voici plusieurs jours qu’il attendait, sans bouger, appartenant presque au décors. A vrai dire, sans ce sourire, même les arbres auraient oublié sa présence, il était là, sans bouger, simplement à regarder.

« Parfois, l’impression me vient que cette forêt possède quelques yeux… »

« Ne dis pas de sottise ! Tu viens ici depuis ta jeune enfance, il n’y a rien en ces lieux, pas même quelques animaux. »

L’homme en armure semblait quelque peu soucieux, et espérait ainsi faire taire la jeune femme. Lui aussi avait ressenti ce frisson en entrant en la forêt, mais ce n’est le lieu qui le dérangeait, c’était le souvenir.

Il avait senti ce frisson, sur le champs de bataille, alors que l’ennemi perçait le flanc de leurs troupes. Il s’était retrouvé face à l’une de ces créatures étranges qui prenaient l’apparence d’un ours. Il aurait pu y rester oui, il aurait dû. Seule la chance avait fait qu’il se trouvait là en ce jour. Ses yeux fermés, la pensée s’envolait, comme si jamais venue en son esprit. Pressant le pas, il repris d’un ton se voulant rieur.

« Et puis… s’il existait des fantômes, nous serions revenus bien plus nombreux ! »

« Oui Père, sans doute. »

Nulle réplique, simplement un murmure. L’homme s’était arrêté, chancelant, pour s’écrouler sur le coté.

Une flèche avait sifflé, perçant l’armure pour terminer dans le cœur du chevalier. Dimithil s’était placé au milieu du chemin, et arc en main, il bandait une nouvelle flèche. Si la jeune femme déjà tentait de relever son père, les deux gardes jusqu’alors silencieux lancèrent la charge, sûrs de leur avantage du haut de leur monture.

Le premier chuta, une gerbe de sang jaillissant de sa gorge. Le trait fut bref, la corde encore vibrait quand le corps perdait la vie. Le second ne parvint à toucher leur assaillant, et comprenant qu’il n’aurait le temps de charger une nouvelle fois, il pressa son cheval, dans l’espoir de fuir. Dimithil, jeune homme au visage pâle le regarda, son sourire aux lèvres. Chaque instant offrait à l’homme de nombreux pas d’avance, bientôt il ne pourrait plus l’atteindre, mais il attendait. Bandant une nouvelle fois son arc, il soupira pur ensuite décocher sa flèche. Accroché à sa monture, c’est en homme mort que le cavalier arriverait au village.

Le coup fut bref, inattendu. Se crispant, Dimithil comprenait que la lame de la jeune fille lui passait au travers le corps. Le teint livide, il sombrait à même le sol, en un sang sombre. De nombreux coups suivirent, en une sorte de démence, sur le corps sans vie de l’inconnu.

Les larmes qui suivirent furent nombreuses, serrant son père contre elle. De la guerre ils revenaient vivants, et c’est ici, proche de ses terres qu’il tombait. L’instant succinct était éternité…

« Que ressent-on en ces instants là ? »

Elle n’avait reçu nul coup, mais peu en fallait pour qu’elle ne sombre. Constatant d’un bref regard que son arme était loin, elle se relevait pour faire face à celui qu’elle pensait tombé. Droite, fière, sa maille ternie semblait presque briller. Elle était guerrière, et même si elle ne comprenait c’est ainsi qu’elle défierait celui qui menaçait sa vie.

Dimithil se tenait debout, la tête inclinée sur le coté, il dévisageait la femme. De ses blessures nulle trace ne restait, simplement déchirures en sa tenue. Sa voix était douce, presque bienveillante, il tenait à son coté son arc, jouant avec une flèche de la main opposée.

« Vous lui ressemblez presque… peut-être ce regard. Il est si étrange de voir une femme porter les armes, que je tenais à ce qu’en dernier elle vous reçoive. Ne me regardez pas ainsi, je ne suis nul monstre, simplement son serviteur, et cela depuis tant de temps. Vous n’auriez dû revenir, votre place était ailleurs…

Il me plairait à vous caresser le visage, peut-être ainsi retrouverai je sa douceur. Mais je n’en ai le droit, pas encore. Allons… oubliez cette colère, c’est un grand don que vous recevrez en l’instant, je puis vous promettre que vous l’aimerez. Tous l’aiment, il ne peut en être autrement. Vous comprendrez… »

D’un pas rapide, la jeune femme plongea sur son épée, espérant ainsi surprendre l’inconnu. Ses longs cheveux blonds semblaient tels les derniers rayons du soleil qui se couche au loin des terres. Ce fut la garde en main, en une contraction de douleur qu’elle sombra. La flèche était décochée, accompagné du sourire.

S’agenouillant une dernière fois auprès d’elle, il lui adressa une douce caresse, avant de reprendre son chemin. Nul mot, nulle pensée, simplement une nouvelle personne à attendre, à trouver…

- merci d'avoir fait l'effort d'aérer ton texte mais.. peine perdue en ce qui me concerne, mes yeux suivent de moins en moins.
bah, je ne suis de toutes façons pas qualifié pour juger du style d'un texte, alors...

*repense à Aphrael*

dommage que des gens tels qu'Hurlelune ne traînent dans les parages, ce gars est né une plume à la main.
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